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 La simplicité impose l'ordre.

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Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Jon Walce
Jon Walce

Masculin
Age : 48
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La simplicité impose l'ordre. Vide
MessageSujet: La simplicité impose l'ordre.   La simplicité impose l'ordre. Icon_minitimeVen 24 Juin 2016 - 13:40

L'ordre. La simplicité. L'ordre. Il n'est pas difficile de se constituer un monde bien réglé. De la discipline et de la volonté. Et s'y tenir avec rigueur. Rien de plus.

John descendit l'escalier de sa maison comme chaque matin. Jane, sa femme était aux fourneaux vêtue d’une élégante robe blanche, longue, évasée, sobre. Elle marchait sur de petits talons noirs comme le voulait la mode cet été là. « Des pancakes chéri ? »
« Oui bien sûr, tu le sais bien» répondit John. Les enfants les rejoignirent quelques secondes plus tard, alors que la pâte à pancakes doraient doucement dans la poêle.
John réaligna légèrement son couteau, qui n'était pas parfaitement parallèle à la fourchette ni centré sur le set de table. Cela l’étonna. Il vérifia rapidement les couvert de sa femme et des enfants sur la table. Ils étaient en ordre. L'ordre. La simplicité.
« Jane, mon couteau était légèrement décalé »
Elle gardait les yeux sur ses pancakes, pour en surveiller attentivement la cuisson. « Je suis désolée chéri, je ferais plus attention la prochaine fois »
John observa ses enfants, se tenant parfaitement droit sur leurs chaises et attendant dans un silence quasi religieux que le petit déjeuner soit servi.
Il admira Mary, l’aînée, avec ses yeux bleus comme l'océan, et ses couettes parfaitement nouées autour de sa nuques. Pour ce jour d'école, elle portait une petit robe à fleurs parfaitement repassée, sans le moindre pli. Elle était la fierté de son père. Puis il y avait Peter, le petit cadet. Lui aussi était impeccablement coiffé, le cheveux bien repliés sur le coté, séparés par une raie qui semblait plus tirée à la règle qu'au peigne, à la mode militaire. Sa chemise blanche et son pantalon en flanelle lui donnaient un aspect martial, de petit soldat docile, qui ne pouvait que flatter son père. Un aspect discipliné, ordonné. L'ordre. La simplicité.


Jane vint s'asseoir à table en ramenant les pancakes, un sourire rayonnant sur ses lèvres. Elle les posa exactement au centre de l’assiette, ronds comme le plat qui les contenaient, dorés à la perfection, moelleux comme le souvenir d’une pâtisserie de luxe dans les rêves d’un enfant.
« Tout va bien mon chéri ? » demanda-t-elle à son mari. John, méthodique, comme chaque matin, ouvrit son journal et répondit : « Tout est parfait maintenant. ». Un titre criard sur la première page annonçait sans fioritures : " La Corée du Nord envahit la Corée du Sud "
Mais il s'empressa de rajouter : « N'oublie quand même pas de vérifier les couverts demain matin. C'est quand même étrange ce couteau ».
''Nous ne botterons jamais les fesses à ces maudits rouges !, si nous ne sommes même pas fichus de disposer nos couteaux correctement…''
« Papa je t'aime » déclara soudainement Mary, avec un sourire aussi naïf que touchant, comme seul les enfant savent le faire. « Et toi aussi maman, je t'aime »
John et Jane rirent ensembles, amusés par cet élan d'affection inattendu. « Et toi Peter, m'aimes-tu ? » demanda John narquois.
« Oh non papa, je ne vous aimes pas ! Bien plus que ça : je vous respecte, je vous admire et je vous obéi ! »
Tous les quatre éclatèrent de rire, tandis que le machine à café remplissait la pièce de son parfum.
«C’est bien fiston, tu es un gentil garçon et tu iras loin dans la vie!» apprécia son père.
Le soleil brillait déjà haut dans le ciel de Kansas City. Une nouvelle journée exaltante de labeur et d'études s'annonçait pour la famille Wallace. Un rayon de soleil vint se poser sur le panier de fruits au centre de la table. John se tartina du beurre sur sa tranche de pain. Une tranche de pain méticuleusement tranchée par sa femme, parfaitement rectangulaire, régulière. Une forme qui inspire l'ordre. La simplicité. Comme aimait John. Il se plaisait à regarder la beurre changer de forme sur sa tartine. Une noix blanche et irrégulière sur le bout de son couteau, qui au contact du pain s'étalait, s'écrasait en une fine couche, comme obéissant à ses ordres. La perfection d'un voile savoureux et crémeux recouvrant un pain doré comme le blé dans la lumière de l'aube. Une perfection proche des Cieux et de Dieu à ses yeux, cachée dans la simplicité des objets les plus simples. La simplicité génère l’ordre.


Juste à ce moment là un rayon de soleil traversa la cuisine et vint se poser au centre de la table, sur le panier à fruit. John en profita pour réexaminer que tout concordait avec l'harmonie de la discipline familiale, que tout était en ordre, pendant qu'il mordait avec gourmandise dans sa tartine. Tout était parfaitement à sa place. Une orange, deux kiwis dans le panier. La bouteille de jus d'orange 'Snow Crop' à droite. A gauche, la boite de Cheerios qui plaisaient tant à Peter, avec la publicité de 'Dentyne' imprimée au revers du carton. Puis a coté, le carton de lait homogénéisé Bardeen. Chaque chose à sa place, une place pour chaque chose. L’ordre parfait.
John se remit à lire le journal mais n'arrivait pas à retenir son attention sur les articles qu'il parcourait. « Fichu couteau » pensait-il, car cela le troublait encore, avant de refermer brusquement les pages de son journal. Il fixa alors ébahit le carton de lait. Il le prit dans sa main, le retourna à plusieurs reprise pour l'examiner minutieusement. La petite vache qui amusait tant ses enfant était bien là, imprimé en bleu sur le fond jaune d’une fleur qui voulait peut-être faire penser aux Grandes Prairies.  Puis, plus bas, la date de fondation de la société, « 1857 ». Tout était en ordre mais… Non, pas tout à fait, mais quoi? Pourquoi cette complication dans ses pensées? Le couteau, le lait…


Les pancakes terminés, les enfants se levèrent de table et partirent chercher leurs cartables. Le ramassage scolaire n'allait plus tarder et ils ne firent pas attention au comportement étrange de leur père. Jane par contre commença a débarrasser la table, comme d’habitude mais tout en se doutant que quelque chose n’allait pas.
« Tout va bien chéri ? »
« Non pas du tout » répondit John contrarié. « Regarde ce carton de lait ! »
Jane observa. Qu'y avait-il d'étrange ? Elle ne comprenait pas. « C'est ton lait préféré, mon chéri » affirma-t-elle, sans vraiment savoir que répondre.
« Comment ça mon lait préféré ? Mais REGARDE donc ! ». Elle observa une deuxième fois, puis lança un regard désamparé à son mari.
« Bon sang Jane ! Mais regarde donc ! Il y a écrit Bardeen ! Je ne comprends pas ! »
Jane resta muette. « Mais c'est ton lait, chéri, enfin…. »
« Jane arrête ça s'il te plait !». Désormais il hurlait presque.  «La marque de ce lait c'est ''Lait Borden''… C'est quand même étrange. Je ne comprends vraiment pas. »
Jane était de plus en plus surprise. « Mais chéri… Ce lait a toujours était produit par Bardeen depuis que nous l'achetons... »
« Tu veux me faire passer pour un idiot ? J'ai encore vu la publicité hier soir à la télé, avant la diffusion de ''What's My Line'' ! Je sais quand même encore ce que je dit. BORDEN! LAIT… BORDEN! ça n’a jamais été Bardeen!»
Jane se posa droit debout devant lui, l'air grave. « John, je crois que tu devrais retourner voir le Docteur Jehremias…»
« Jane ne soit pas ridicule! Je n'ai besoin d'aucun docteur ! Mais seulement d'ordre. De simplicité et d'ordre ! De discipline ! Comprends tu ? De l'ordre ! Chaque chose à se place et une place pour chaque chose. Et ce lait.. Mon dieu Jane! Ce lait  n'est plus a sa place! J’aimerais que tu comprennes que….»
Puis il pâlit soudainement et presque s’étouffa, n’arrivant plus à terminer sa phrase. Il observa à nouveau le jus d'orange « Snow Crop ». Un regard terrorisé s'afficha sur son visage. Jane lui pris sa main dans la sienne. « Que se passe-t-il John ? Ça ne va pas ? »
« Jane… Est-ce que ce jus d'orange… Est-ce que… Il était bleu tout à l'heure ? »
« Enfin chéri… Bien sûr qu'il est bleu ! De quelle couleur veux tu qu'il soit ? Je crois que tu devrais retourner te coucher. On dirait que ça ne va pas ce matin. Je vais appeler ton bureau et les prévenir, tu veux bien? Et puis j'appellerai le docteur... »
« Je ne veux pas de docteur ! » hurla John terrorisé.
Jane grogna alors méchamment et se dressa devant lui tel un cheval enragé. Des crocs jaunis par le temps avaient pris la place de ses dents et sortaient menaçants de sa gueule dégoulinante de bave. Les poils hirsutes de son visages se dressaient sur sa peau de fauve. Elle serra la gorge de John dans ses longues griffes  de bête sauvage. Elle souffla son haleine bestiale en approchant  sa gueule du visage de son mari. Une voix rauque et infernale jaillit du museaux monstrueux de cet être nommé Jane : « Tu… Iras… voir… Le docteur Jehremias !! » hurla-t-elle, faisant trembler les murs de la maison jusqu’à ses fondations...

Le corps de Jon Walce sursauta brutalement sur sa couchette de méditation. Puis les convulsions typiques d'une sortie de transe traversèrent le moindre des ses muscles, lui infligeant des douleurs que seules les créatures dotées de pouvoirs mentaux supérieurs pouvaient supporter sans perdre la raison. Au fond de son esprit, il luttait contre lui même pour ne pas hurler. Pour retrouver un équilibre. Pour reporter le calme en lui. L'ordre dans ses pensées. La simplicité dans son cœur. L'ordre. La simplicité. L'ordre.

Lentement les convulsions s'estompèrent puis disparurent complètement. John Wallace, travailleur de la middle class américaine des années 1950, redevint Jon Walce. Mentaliste. Cité de Novlangue. 2140.
Jon Walce se redressa alors lentement et s'assit sur sa couchette, rétabli mentalement mais encore épuisé dans sa chair. En face de lui, assis sur un spartiate tabouret en bois, le bras croisés, se tenait Jermias. Son mentor, ou peut être son amis, bien qu'il soit difficile d'admettre que deux mentalistes de leur rang puissent éprouver de tels sentiments l'un envers l'autre.
« Je ne comprends pas ton obstination... » lança-t-il à Jon.
« Ce n'est pas de l'obstination, c'est de la discipline. Et tu le sais bien » repliqua-t-il le souffle court, pas encore entièrement remis de son voyage psychique.
«Tu ne vois donc pas?» protesta Jermias. «Tes tentatives de reconstitution d’une nouvelle famille modèle, socle futur d’un monde nouveau… Ah! Si je n’avais pas été là pour te sortir de ta projection, tu te serais laissé étouffer par tes propres psychoses! Ce que tu fais est dangereux.”
« Je progresse. Et je ne risquais rien, j’aurai pu dominer facilement cette interférence psychotique. Si tu m’en avais laissé le temps».
« Bien sûr, c'est ça… Résigne toi Jon. Ton monde est mort. Défunt. Enterré à tout jamais. Tu ne peux le ressusciter.»
« Il dort en nous Jermias. Il dort en nous. »
« S'il dort, cela ressemble plus à un cauchemar qu'a ton supposé rêve utopique. Reconstruire le monde tel qu'il était il y a deux siècle par le contrôle télépathiques des masses… AH ! Une hérésie!»
« Pas tel qu'il était. Tel qu'il doit être. Et tel qu’il sera. Ordonné. Discipliné. Simple. Le genre humain a commis des erreurs, nous avons égaré notre chemin il y a très longtemps. Il est de notre devoir de Mentalistes de le reporter sur le bonne voie»
« Mais qu'as tu obtenu ?» le défia son mentor. «Rien Jon! Entends-tu? RIEN! Tes voyages psychiques sont un échec. Constant. Depuis des années. L'ordre constitué aujourd'hui est le seul possible. Cette ville et la société que nous y avons bâtie est notre seul horizon et nous devrions nous réjouir d’y avoir la place respectable que nous y occupons. Mais toi… Ô toi! Il faut que tu prouves que les sociétés anciennes avaient une meilleure base de contrôle des masses et de meilleures marges d’évolution de l’espèce que la notre! Et qu’une simple retouche au désordre et à la confusion de cette... cette époque ancienne… révolue… Corrompue!, apporterait l’Ordre parfait.  Mais accepte la réalité! Tu ne peux éliminer l'entropie naturelle des sociétés, Jon… Certainement pas de celle de nos ancêtres, ni même de la notre!»
«L’entropie se domine. Les défauts humains se dominent. Tout peut être reconduit à l’ordre, par la simplicité. A la seule condition, qu’un homme inspiré en apporte le schéma. Et mes études le prouvent. Il y a deux siècles les conditions étaient réunies pour atteindre cet objectif. Seul manquait un guide pour montrer… Que dis-je? Pour IMPOSER le chemin».
Jermias ne pu retenir un petit sourire sarcastique. «Et ce tyran illuminé… Ce ‘maître de l’humanité’ qui en dominerait les défauts et la guiderait vers son salut, en bon ordre de marche… Ce serait peut-être toi? Tu comptes t’élever au-dessus de l’ordre établi, de l’Etat même? Te rends-tu compte de ce que tu risques?»
Jon se leva. «Tyran? Qui a parlé de tyran?»
Il ajusta son kimono de méditation puis sourit. « Le pouvoir de l’esprit, de la masse de tous les esprits humains, travaillant à l'unisson pour un monde meilleur, est bien plus puissant que l’incarnation du pouvoir absolu en un seul homme. Le tyran mort, point d’ordre, point de simplicité: le chaos règne. Mais si l’esprit prenait le dessus… Comme une sorte de matrice de la raison et de la pensée, comprends-tu?». Il resserra sa ceinture autour de son kimono, comme pour mieux chercher ses idées.
«Dans l’ordre» continua-t-il, «dans MON ordre, chaque être humain est à sa place et chaque place est occupée par un être humain. Plus aucun choix, ni de décisions à prendre, ni de conflits. Point de plaisir et, donc, ni de douleur. Seules la volonté et la discipline qui, dans la simplicité, imposeront l’ordre absolu.»
Il ferma les yeux, comme pour savourer la puissance des ses projections mentales, bien qu’encore imparfaites. “Des détails” pensa-t-il, “rien que d’infimes détails encore imparfait. Le couteau, qui décale le cours normal de la projection mentale. Le jus d’orange bleu. Le nom de l’usine qui embouteille le lait. De minces détails qui font encore obstacle, mais le reste y est. Le contrôle total est si proche...”.

Il s’adressa encore à Jermias, en riant. «Tu as peut être raison finalement. Je suis un idéaliste et un mauvais historien!»
«Tu es notre meilleur historien. Mais ce monde n’est pas fait pour les idéalistes.»
«Mais il est peut-être fait pour les Mentalistes… Alors, dans ce cas, je le changerai!»
Jon sorti de la pièce calmement, comme à son habitude mais mettant un terme net à cette conversation qui désormais, commençait à l’agacer.


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