Le silence
Plus un bruit, aucun son pour vous rappeler que vous n’êtes pas sourd
Vous en doutez ?
Le silence peut-être si profond qu’un infime et misérable bruit peut vous faire sursauter, tout devient tellement relatif en ces moments…
BOU !
Trêve de plaisanterie.
Au silence se substitue un léger bruit, d’abord comme une douce mélodie
Erreur, s’en n’est pas une.
Noyés dans les acouphènes qu’on oublie en temps normal, les sons sont trompeurs.
Un grondement grandissant, qui va crescendo jusqu’à…
L’hôtel tremble du sol au plafond
Vous êtes secoués, jetés au sol, projetés contre les murs
Le bruit vous écrase les tympans, c’est insupportable
Les murs se fissurent, marbrés de lézardes
Les crépis fendillent et se délitent
Les peintures se mettent à fondre… Et à couler
Les vitres explosent
Toutes ! Les unes après les autres
Les explosions se succèdent, vitre après vitre, explosion après explosion
Le verre fuse partout…
A l’apogée, vous pensez être mort
Au creux de la vague, c’est une pluie de verre brisée, de poussière et de gravas qui recouvre vos corps éparpillés sur le sol.
A la fin, quand le calme revient, que le grondement s’éloigne, vous avez cette énorme boule dans le ventre, l’angoisse que ça recommence.
Et ça va recommencer
Il est là pour vous
Il approche
"L’Ecclésiaste"
Sujet: Quatrième Contretemps 
Mer 30 Juin 2010 - 13:39
