Cette histoire, vous allez en comprendre les raisons, n’aurait jamais pu arriver, pas ici, pas sur Novlangue, pas dans ce quartier, pas avec Bad, encore moins avec Charlie perchées sur ses très hauts talons aiguiiiiilles. Toutefois, on aurait pu la situer ailleurs, mais pour les besoins d’une histoire ne reposant sur rien, l’endroit est parfait.
Pour les raisons qui suivront malheureusement très vite, cette histoire restera pour la forme, en la forme, mais ne s’inscrira pas dans les destins réciproques de nos deux acolytes, j’ai nommé la somptueuse Charlie et ’affreux Bad.

Un nota de Bad : un peu qu’elle va s’inscrire dans mon destin ! Même carrément tatouée sur mon poumon gauche avec un « poum-poum » gravé d’ssus !! Et j’vous dis pas c’que j’vais m’tatouer sur l’esquimau !!

Passons et venons-en aux faits, d’ailleurs, les voici.

Bad, c’est Bad quoi. Une tache dans le paysage ! Et ça fait un petit moment qu’il reste là, adossé au mur qui tient la devanture d’un bistrot mal fréquenté, Bad oblige ! La belle, elle, s’entend arriver de loin, les talons que voulez-vous…

Le décor est posé, l’histoire peut s’écrire et s’effacer dans la foulée pour ceux qui ont encore une fierté, Charlie sans aucun doute, quant à Bad…

Bad : Honneur aux dames !

Ok, ok… ça va, on pousse pas derrière ! J’suis pas une putain de tarlouze !!!

Je squatte donc le mur, pour tout dire, je m’use le dos sur un putain de mur parce que j’me suis fait lourder de ce putain d'bar !! Pas ma faute, je suis fauché. J’attends le pigeon quoi. Je guette et depuis ‘taleur j’ai les chaussettes qui sentent le moisie à force de rester sous la gouttière. M’en fous, je déplacerai pas l’ombre du p’tit orteil. La flemme.

N’empêche le plic-plic de la flotte sur le trottoir, y a meilleure comme compagnie.
Putain c’que j’me fais chier…

Une p’tite clope Bad ?
- Ah oui tiens, c’est sympatoche !
Oh mais de rien mon Bad !
- Ah mais que si, j’insiste ! Et même deux fois !
Oh mais vous si vous insistez, alors je suis preneur !
- Et mon pied dans ton cul, tu le veux en quelle taille ???

Putain… je suis tombé plus bas qu’la flotte, vla que j’me cause tout seul. Encore un peu, j’me collais mon pied au cul.

Je fume, faute de mieux… Et merde, j'me suis cramé le tee-shirt. Tant pis, j'bouge pas, la flemme. Au pire, ça sentira le poulet grillé.

Minuit l’heure du crime ou des citrouilles lorsqu’elle se pointe au bout de la rue. D’abord les talons, forcément, comme a dit la voix ; ça résonne de partout sur les vieux murs miteux. On ne sait pas trop d’où ça vient à force d’échos successifs. Comme au cirque, quand on attend les trapézistes et que tout ce qui vient, c’est un loyal endimanché. On regarde partout, on guette, et loyal annone son texte en soulevant un chapeau-claque, c’est l’annonce de la suite, le prologue. Le chapeau c’est un bête chapeau tout ce qu’il y a de plus commun, c’est du vent, mais du vent qui porte tout, qui a déjà un goût d’équilibristes, d’homme-canon et de clown triste. Le chapeau c’est rien qu’un écho de talons qui fait tourner les têtes. Le bruit n’est même pas régulier, parce qu’il fait froid et qu’il pleut, ça glisse.

Charlie resserre son manteau sur elle, crispe les doigts sur le manche du parapluie, elle voudrait bien que les genoux cessent de jouer des castagnettes, juste trois minutes, juste le temps d’aller jusqu’à l’espèce de bouge infâme, là-bas. Elle est perdue, très probablement, si tous les réverbères de la rue n’étaient pas bousillés ça pourrait se voir clairement sur sa figure. Le mépris et la peur, c’est pas bien joli même sur les filles qu’ont la beauté un peu violente. Jamais elle aurait mis le début d’un orteil dans le coin autrement, il a fallu toute une série de circonstances abracadabrantes, mais elle les a oublié quelque part avec son sac, dans son monde à elle, celui des gens bien mis qui vous disent « bonsoir mademoiselle » avec la voix miel en vous ouvrant la porte.
Ça fait un bout de temps déjà qu'elle marche au hasard, en trébuchant de temps en temps, savant mélange de sublime et de ridicule.

Il n’y a qu’un seul type posé à l’extérieur de la maison des horreurs, qui clope sans se soucier de la pluie, tiens elle en prendrait bien une, de clope. Mais le type a l’air glauque, c’est-à-dire qu’il cadre avec le reste. Non seulement il schlingue un peu, mais en plus il la reluque avec les yeux d’un affamé qui voit passer un rôti en sauce. Alors elle ressert son manteau d’assassin – c’est de la loutre, ou quelque chose d’approchant – qui ne sert décidément à rien, vu qu’il n’a pas de manches, question de style, et elle continue. Bordel qui a inventé le manteau sans manches, on se les pèle. Il a essayé de dire quelque chose, là, l’affamé ? Regard-fusillade de Charlie. C’est tout ce qu’il aura, elle va lui passer devant et rentrer dans le bar, c’est sûr.

J’suis dans les plic-plic là, au point qu’ma cervelle commence à mélanger les couleurs, y a un truc qui résonne, qui s’rapproche, qui résonne qui… chaloupe ? Oh putain, attachez-moi au déhanché, j’ai un bâton de dynamite qui vient d’remplacer l’élastique mou, éloignez les allumettes et les briquets, ça va péter !!!

WOWOWOWOWOW Bad, Bad…. Calme le bruitage… Tenue de soirée exigée, ceinture bloquée dernier cran. Bad, gonfle le stock de pecto façon géant vert, recule la hanche juste avant l’air pédale, tire sur la cuisse pour rebondir un peu l’emballage, tends le mollet, dresse le menton façon cul-serré… là ! Nickel ! Toi, la vitrine du bistrot, t’es ma meilleure copine. T’a vu comme j’suis bô gosse !!

Mais putain, d’où qu’elle sort ?
Fermez-moi la bouche, repliez ma langue !
C’est une bombe !! Arrivage direct de PoupéeLand !

Je respire un coup, mais pas trop, ça pourrait dégonfler mes pectoraux. Je fais quoi, je l’aborde poliment ? Je lui demande son p’tit nom et le numéro d’sa chambre ? Ou j’y vais direct en lui d’mandant combien elle prend ? Ben quoi, on est dans un quartier pourri et vue la chapitre vestimentaire et la hauteur du talon, c’est d’la poulette de luxe, du sur mesure pour portefeuille auréolé doré bon père de famille, tout le contraire du coin, mais d’la pute quand même.
C’est con, je suis fauché.
Ok ,ok… Mode réflexion…

Tant-tant-tant là… j’ai pas rêvé ?, elle m’a jeté un r’gard qui tue ? C’est sur même, j’viens de le prendre dans la gueule cui-là, et pas prêt de ‘l’oublier, merde, j’ai encore les sourcils dans le vent et l’haleine menthol.
Ah ben je souris quoi. La banane ! Tirée jusqu’aux tempes ! Ouais, bon là c’est trop, j’ai l’air d’un gob’. Manque plus qu’la mouche et j’fais poisson dans un bocal.

Du coup, je jette ma clope à la James Dean. Yeah. Elle file droit d’vant sans chercher à se tromper de cible. Juste sous son nez qu’elle passe. Bien visé, y a pas à dire, t’assure le lancée d’clope, demain tu tentes le Guinness.
J’avance la jambe et le reste… suit pas ! J’suis collé au mur ? J’ai les bretelles coincées au crépi ? Merde, c’est le trac… Doit être son parapluie qui m’impressionne.
Je décoince le tout pour débouler correctement devant elle, et lui pourrir la route.
Je souris, moins banane et plus abricot. On dirait un p’tit cul ce con d’fruit, zavez jamais r’marqué ? Non, j’suis pas en train d’dire que j’souris comme un cul ! C’est juste que ça pourrait, mais c’est pas !!!
Et là, j’lui dit :

Hey, baby, je t’ai dans la peau, on s’fait un cinq à sept tous les deux ?

Je souris aquafrech et je lui en r’balance une grave :

Hey, hey, j’te fais une fleur, c’est toi qui paye la chambre, j’suis grand seigneur, j’m’occupe de la boisson.

Pas finaud Bad, t’as pas une tune, va falloir lui faire les poches pour payer la boisson.
Par contre, j’ai un doute sur ma façon de l’aborder… me d’mande si j’ai pas un truc entre les dents.

Elle se fige, Charlie, sur place, raide comme un piquet. D’abord elle n’a pas tout compris, c’est qu’il a un accent louche, une façon bien à lui d’avaler tous les mots, le garçon ; mais dans les relents populo elle a discerné quelque chose qui ressemblait à une proposition, autant dire une insulte. Et puis il est beaucoup, beaucoup trop proche pour être honnête, il s’est planté là juste entre elle et la porte, avec un sourire mi-mignon mi-niais, et des fossettes dans une joue presque imberbe. Il n’est pas bien vieux en fait, surement plus jeune qu’elle.

Laissez-moi passer, qu’elle soupire, je dois téléphoner.

Pas un instant elle n’a douté qu’il y aurait un téléphone dans le bar, ni que le patron la laisserait s’en servir. La lumière sale et les rires gras qui filtrent par la porte ne la font pas déchanter. Et avec ça elle lui fait les yeux de chat langoureux, ceux qui regardent par en-dessous, un air faux dans le fond. Elle croise les bras aussi, des fois qu’il ne comprenne pas le message, et puis ça lui évite les frissons – c’est qu’il fait froid, pour un peu elle grelotterait.

Lui il continue à sourire, en lui soufflant son haleine au tabac dans la figure, ça blanchit un peu quand il souffle, question de température. N’empêche qu’elle lui demanderait bien une cigarette quand même, si elle osait. Au lieu de ça et comme il a pas l’air décidé à bouger, elle rajoute :

De toute façon, je suis pas dans tes prix.

Sourire, un petit, celui qui brûle par où il passe, puis elle l’écarte de « force » et se glisse dans le bar. Dedans ça crache, on n’y voit pas très loin. Ca rigole un peu quand elle entre, mais au moins il fait sec et à peu près chaud. Elle fait mine de ne rien voir, ni la crasse ni les crasseux, s’approche du zinc à pas pressés.

Un cosmo.
J’ai pas.
Juste un coup de téléphone, alors, j’ai de quoi le payer.

Le barman la dévisage un instant, puis lâche un petit rire sec et s’en retourne essuyer ses verres sans répondre. Elle rêve, là, ou on vient de la snober ?

Téléphoner ? Téléphoner à qui ?, j’suis là !! Hey, baby, t’as vu la bête du Gévaudan ? C’est ma cousine !! Et tu m’plantes comme ça ? Tu m’laisses le poireau ballant et seul comme un morpion sur le pubis d’une grosse moche !!

Ouais, c’est ça, vas-y, bouscule-moi je suis juste une merde de clebs
Et vas-y dans ton clac, toute façon y a qu’des louzes la d'dans !!!

Moi j’dis, pas classe la fée clochette.
En plus, elle est chère.
En plus, c’est un steak de l’océan. Elle sent la marée de l’intérieur. Le genre qu’on baise pas, et qui parle pointu. Même, j’suis sur qu’elle fait qu’ça parler ! Tout le temps ! Même au lit, faudrait lui enfoncer le coussin dans la gorge pour espère passer une ptite demie heure tranquille. La salsa endiablée, c’est pas pour Mââdame ! Non, elle s’est la soie pour envelopper son ptit gazon et la toiture dorée pour soulager les nibards !!
En plus, elle est bourrée d’manière. Gnagnagna, fait pas ci, fait pas ça, et quand tu bois, t’as le p’tit doigt en érection ?!! Et quand je pose mon outil dans ton établi, faut d’mander la permission de forer !!!!

J’suis sur qu’elle est vierge.

Fait chier.

RAAAAAAAAAAA PUTAIN !
Elle ondule comme une carrosserie de Ferrari sur quatre gentes alu !!!
Ok, c’est une petasse, mais j’reste pas là.

Cling… gling.... gling-gling

Putain d’porte à gling-gling
Toujours détesté m’faire remarquer.

Sur place, j’improvise, je chope le patron de la taule qui m’a foutu dehors tout à l’heure, sauf que là, j’suis accompagné… j’lui glisse un truc à l’oreille, et dans la foulée il fait claquer un Cosmo sous le nez de Tcharlie. Et sous le mien, une bonne bibine mousseuse à patauger dedans.

Hé-Hé, Baby, t’as vu la classe ?

Demande-moi la lune, je te déballe saturne et ses putains d’anneaux sur l’comptoir.

Santé baby, toi et moi, c’est pour la nuit !

Regard coulant.
Avec une loupe on aurait presque pu déceler un début de sourire, un vrai, pas celui en plastique guindé que Charlie sert habituellement. Ça s'arrête à peine une seconde sur son visage et puis ça s'en va. Au lieu de ça elle se saisit du verre d'une main légère, pose les yeux ailleurs et trempe les lèvres. Ça se laisse boire, le goût de la vodka bon marché en moins.
Il vaut peut-être mieux faire ami-amie avec monsieur le clochard céleste un temps, ce qu'il faut pour voir venir.
Alors elle retire son "manteau" et le laisse tomber sur le zinc comme un chiffon qui vaut trois fois le salaire mensuel du patron, se hausse sur un tabouret bancal, pose un coude sur le bar et se tourne finalement vers Bad, juste un peu, pas tout à fait non plus. Plus elle en fait et plus il la gobe des yeux, donc pour la finesse, on repassera.

- J'ai vu...

Dire merci ? Plutôt mourir, le petit orthodoxe a fait son travail, ce à quoi il est destiné : servir. C'est dans l'ordre des choses, question de position dans la chaine alimentaire.

- La lune ? J'en ai pas envie pour l'instant... En revanche, ce qu'il me faudrait, c'est un taxi...

Elle a du sucre plein la bouche, Charlie, du miel et du piquant, la voix qui caresse, de la promesse à chaque virgule, et les silences comme des fins de baisers, des bonbons acides, fizzz-pschitt-boom. Elle joue avec le verre, le fait tourner sans en boire une goutte, avec une moue d'enfant.

- Tu peux faire ça ?

Tout y passe, la main dans les cheveux, le demi-sourire ennuyé, les yeux de faon. Elle lui aurait posé les doigts sur le poignet, si elle n'avait pas craint d'attraper la gale. Du coup elle regarde Bad pour de bon, elle peut pas y couper. Il a l'air accro, ça c'est clair, mais pas forcément dupe. Presque pas stupide, ou moins qu'elle l'aurait cru. Joli garçon aussi, les caissières du coin doivent craquer quand il leur fait son sourire de crâneur ; avec un ou deux bains et une coupe de cheveux il serait bien. Mais il manque de classe, il a la rue tatouée sur le haut du front comme un étendard. Et ça, c'est rédhibitoire.

Elle vient de l'envisager, là ? Non, impossible, vous avez du mal comprendre.

Hey-hey, je l’ai vu sourire ! Je fonds comme un glaçon sur le zinc. Raid OUT post-scriptum de son sourire.

- J’ai vu…

C’est le début d’la fortune, le jack-mon-pote dans le claquement d’verre sur le zinc, et le froufrou sexy du manteau porte en cristal.
Je rêve déjà de l’amour fou, toi et moi baby, les cocotiers qui s’caressent les palmes, et notre amour Capulet serré. Toi tu fais la vaisselle à l’eau de ma source, moi j’ramone le four et sa petite suie.
Chérie, on va grimper à tous les plafonds, toi jusqu’au septième ciel, moi déguisé en Tarzan, on fera HIAIAIAA en javanais, en s’tripotant la liane et la goyave.
Putain, j’rêve de fruits érotiques, et de parfums musclés !
Chérie, jette ta veste par terre, qu’on s’enroule dans la boue sexuelle !

Gneu…. Hein ? (on bafouille comme on peut)

Taxi ?

Pis quoi encore ? Ta mère en belle-doche ?
J’marche pas, Baby.
Autant finir les noix en cassette.

RAAAAAAAAAAAAAAA Mais c’est quoi qu’elle m’fait làààààààà !!!
Elle m’alluuuuuuuuuuuuuuuuume !
La sââââloooooooooopeeeeeeeee !!
Merde, j’ai le haricot en point d’exclamation !!!!
Elle me l’joue grand cinéma, encore un peu et j’me prends pour Gabin !
D’ailleurs, c’est pas qu’un peu, j’lui balance un « t’as d’beaux, tu sais » De la-mort-qui-tue en flèche, plein cœur, je pisse du gore texte à l’appui.

Merde chérie, j’tiens plus, j’tombe par terre (littéralement), essuies tes pieds d’gazelle sur mon torse, faut que j’te lèche l’ongle à l’orteil, j’résiste pas, c’est le bout de saleté qui m’fait partir dans les étoiles.

En attendant, j’ai l’air malin à glisser le long du comptoir comme un truc mou et estropié. Ok, la tige raide comme une baguette chinoise, avec le reste en flaque molle, ça fait pas classe.
Je me r'dresse avant de ressembler de trop près à un chewing-gum mâchouillé.

J’respire en essayant de rattraper tout l’air que j’viens de perdre, et dieu le sait pas, mais j’en ai perdu un paquet bordel, d’quoi respirer trois ou quatre heures dans l'eau de la baignoire avec des canards vibrants pour faire bain bulles.

Et… (je souffle, haletant) c’est loin chez toi, baby ?(j'roule de l'oeil Flambi)

J’transpire comme un travailleur pauvre, j’ai l’auréole qui dégouline sous l’bras, et le r’gard vitreux céramique.
Mais… je l’ai dans la peau.

Me casse jamais l'coeur, baby...

Charlie ...
Fais quelque chose .... steuplait

Ayé, du flood dans les RP.

La malédiction de from hell nous atteint

Ils nous l'avaient... promiiiis!
*voix chevrotante*

[Non mais ouste là ! Bande de squatteurs !! ]

Charlie regarde par dessus son épaule, et dans la grande vitre sale derrière le comptoir, et par dessus son épaule de nouveau.
Des yeux... Les gens dans le bar qui l'observent avec des têtes bizarres... Y'en a même deux-trois qui marmonnent des choses dans son dos. Surtout la fille là-bas, avec les cheveux verts et le menton pas essuyé... Et les deux qui la reluquent par en-dessous... Brr. Plus mal famé tu meurs !

Bon c'est pas tout mais il arrive ce taxi ? J'ai failli attendre.
C'est ta minute de gloire mec, alors active.