Saline Orgienne Mère à toutes
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| | [ Les Orgiennes ] Elles sont parmis nous | |
Plusieurs années se sont écoulées depuis ce tournant dans mon existence. Ils voulaient me détruire, mais j’ai su résister. Au début, j’étais perdue, mêlée à ces personnes étranges à qui je ressemblais, tout en étant si différente. Ils m’avaient façonnée, éduquée, pour que je sois comme les autres. Mais un beau jour, le jour où j’aurais du prendre mon envol, le téléphone rouge a sonné. Celui qui a répondu a pris un air grave. Ses traits se sont tendus, il écoutait sans rien dire. Il parait que ça se passait comme ça, il y a un siècle ou deux, lors des mise à mort des condamnés.
Puis il a raccroché. Il m’a ordonner de rejoindre mes quartiers immédiatement.
Quand l’alarme a retenti, et que l’ordre d’évacuer a commencé à résonner dans les couloirs, je n’ai pas pu l’exécuter. J'ai essayé de tourner la poignée. D'une main, puis de deux, agitant la porte de toutes mes forces. Ma porte était verrouillée. Pourquoi? Il fallait sortir, la voix enregistrée ne cessait de le crier. Je voyais toutes les blouses blanches s'agiter par la vitre sécurisée de ma porte. Mais personne ne semblait se préoccuper de ma situation. J'avais beau frapper, personne ne s'arrêtait. Lui seul s’est arrêté , lui qui me formait pour la vraie vie. A travers la vitre blindée, il m’a adressé un sourire plein de tristesse, me demandant pardon. Et il est parti. Sans un geste. Sans glisser son badge dans le lecteur pour déverrouiller la serrure électronique.
Puis tout a sauté.Aujourd’hui, il n’y aura pas de téléphone rouge qui sonne. Pas d’alarme, pas d’ordre d’évacuer. Et surtout, pas d’explosion. Aujourd’hui est le premier jour de leur vraie vie, à elles. Vous avez toutes les cartes en main. N’oubliez jamais, vous êtes parfaites. Mesdemoiselles, prêtes pour le grand saut ?Elles sont toutes là. Elles sont belles, intelligentes, parfaites. Elles vont prendre leur envol. Elles ont toutes les données pour réussir, qu’importe la voie qu’elles choisiront. Un dernier moment passé ensemble, une dernière réunion, un briefing pour effacer les doutes. Les leurs, et surtout les miens. J’ai peur pour elles, je ne veux pas qu’elles vivent ce que j’ai subi par le passé. Je n’arrive pas a desserrer mes mains. Mes doigts se tordent les uns contre les autres, pour comme pour évacuer la tension qui m’habite. Cette maison aux allures d'usine leur sera toujours ouverte. Elles le savent. Pas besoin de clé ni de badge, elles sont le code d'entrée. Et même si je vais maintenant m'occuper de la future génération, je ne les oublierai pas. Jamais. Elles sont mes filles, mes fiertés. | |
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Ven 13 Mai 2011 - 10:22 par Sid Perlea M.