De l'amour, de l'art ou du cochon ?

« Ca remonte à la nuit des temps, tu comprends ? La nuit des temps ! Lascaux, mon vieux ! Lascaux...

– Ta gueule, Leith.

– Pompei ! « Caius asinus est » griffonné sur un mur de Pompei, mon vieux !

– Ta gueuuule, Leith.

– Et le XXème siècle, alors là, explosion ! Le graffiti ! Le tag ! Le street art !

– Leith... Si tu te tais pas, je t'explose. »

Il arrive toujours un moment où Leith finit par se taire. C'est quand on lui colle dans les mains une bombe de peinture. Mieux : plein de bombes de peinture.

Et alors, là, c'est

Spoiler:

Ou encore

Spoiler:

Sur les murs de Novlangue, Leith met de la couleur, mais pas seulement.
Sur les murs de Novlangue, Leith propose un miroir-cauchemar aux orthodoxes, mais pas seulement.
Sur les murs de Novlangue, Leith fait des pieds-de-nez à Big Brother, mais pas seulement.

Leith fait de l'art.

C'est un grand gosse, Leith, qu'il faut surveiller comme le lait sur le feu. Il ne sort pas du Mirail sans une escorte de deux ou trois insurgés qui lui plaqueront une main sur la bouche ou le jetteront dans un coin sombre, au besoin. Lui, sa propre sécurité, il s'en fout.

Des femmes en mal de maternité lui font sa cuisine, lui rangent sa chambre, lui lavent ses vêtements, le poussent dans la douche. Laissé à lui-même, il mourrait probablement de faim.

Il est né au Mirail, Leith. Hé oui, tout le monde n'est pas stérile, dans les sous-sols de Novlangue, il en est la preuve vivante quoiqu'un peu déjantée.