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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

Ambiance Blade Runer, The Island, Total Recall, et tant d'autres où les libertés sont étranglées...
Chut! Big Brother... La délation est l'arme des cafards...
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 Soren

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Insurgé
Libre, même dans l'esclavage

Soren
Soren

Masculin
Age : 33
Mes RPs : ...où on se présente

...où on rencontre Lovelia
(la suite)

...où on s'enrôle chez les Insurgés

...où on devient le colloc' de Sio'

...où on cause révolution avec Silence

...où Kim propose du boulot aux collocs
Fan Club RP : 4

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Soren  Vide
MessageSujet: Soren    Soren  Icon_minitimeDim 3 Juil 2011 - 22:37

« - Baisse de productivité trop importante. Sujet inutile. »
Comment sceller en deux phrases le destin d’une personne… qui plus est sans que la personne en question ne se rende compte de rien…

Ceci dit, force est de reconnaitre que, depuis une petite dizaine d’années qu’un charmant petit implant lui court-circuite le cerveau, la vivacité d’esprit de Soren n’est plus ce qu’elle était… ou aurait pu être. Fantoche blasé à la réflexion apathique, se pliant aux ordres sans discuter.

Lorsqu’on vint le chercher, l’interrompant en plein milieu de sa journée de travail, le jeune homme n’eut aucune réaction particulière. Tout au plus songea-t-il que la situation était inhabituelle. Il ne poussa pas plus loin l’idée. Y penser, spéculer, ça vous mène à l’inquiétude, l’angoisse.
Sentiments inappropriés.

Il entendait les conversations sans vraiment y prêter attention, des bribes ressortant du lot.

« -Peut peut-être servir. »
Un Orthodoxe même plus bon pour l’usine ? Que peut-on encore en faire ?

« - ... laboratoire. »
Un cobaye. Vulgaire pantin défectueux jeté en pâture à quelque apprenti sorcier. Sujet d’expérience…

Soren ne broncha pas, se laissant guider docilement jusqu’à la salle d’opération.
Protester ? Pourquoi faire ?
Il se contenta de fermer les yeux sur les évènements. Indifférent à son propre sort.
Simplement fermer les yeux. S’endormir
.


***


Je repris brutalement conscience.
En réalité je me réveillais plus conscient que je ne l’avais jamais été, mon esprit ouvert à de nouvelles perspectives.
Différent. Mais pourtant le même… Ou l’inverse… Peut-être le contraire… Quelque chose comme ça...

Une douleur lancinante me martelait le crâne, incessante, s’intensifiant à chaque seconde.
Des voix me parvenaient, murmures flous, indéchiffrables, noyés au milieu d’une multitude de sons distordus.

Un cri perça soudain cet amas de bruits sourds, déchirant le voile qui obscurcissait mes perceptions.
J’ouvris enfin les yeux, et dans le même temps me rendis compte que c’était mon propre hurlement que j’entendais résonner à mes oreilles.
Autour de moi des hommes en blouse tentaient de me maîtriser alors que dans ma tête la douleur explosait, l’onde de choc se propageant jusque dans les plus infimes parts de mon être.

Souffrance, confusion, terreur, indignation, émotions si longtemps contenues se libérant simultanément, se succédant, s’entremêlant.

Là certainement qu’on m’injecta une dose improbable de sédatif qui m’assomma sur le coup… à moins que la surcharge émotionnelle n’y soit parvenu une fraction de seconde avant.
Le résultat fut le même de toute façon : je terminai dans les vapes.

Je rouvris les yeux… Encore ? … Ouais… mais non… si c’était pour se repayer un trip pourri à base de scientifiques fous qui me prenaient pour un rat de laboratoire autant rester couché. D’autant que la journée du lendemain à l’usine promettait d’être particulièrement fastidieuse et… … euh… une minute… y avait comme un truc qui collait pas là… un détail sans doute mais… puis ces douleurs à la tête qui se relançaient par vagues successives sans laisser un instant de répit... insupportable.

Soudain je me redressai. Mouvement trop brusque. Violent vertige. Attendre que ça passe.

Une fois en état, je scrutai l’environnement qui m’entourait . Je reposais sur une sorte de table d’opération assez peu confortable comme il y en avait une dizaine aligné dans la pièce, une version glauque de chambre d’hôpital agrémentée de tout un fatras haute-technologie autrement plus impressionnant que les mécanismes robotiques basiques que j’assemblais chaque jour à la chaîne.

* Soren, t’es dans la merde… *

Ha, parce qu’en plus maintenant je causais tout seul ?!

* Je sais que t’es plus trop habitué, mais ça ça s’appelle penser, connard ! *

Caustique et un rien grossier… à croire que je m’étais levé de mauvais poil ce matin. A propos… il se trouve que j’étais en ce moment même dépourvu de tout vêtement. Mais là n’était pas la question puisque le plus urgent à présent était de savoir où je me trouvais. Et surtout pourquoi je n’avais même pas gardé mes chaussettes ?!!? Et pourquoi j’étais ici d’abord ?!! Soit dit en passant : plutôt moche ce circuit d'épaisses cicatrices qui parcourait ma main, c'était nouveau ça... les trois doigts bioniques aussi... Et ce mal de crâne insupportable ! ! ! …

Mon esprit s’embrouillait tout seul, plongé dans une belle confusion.
Au bout d’un temps parfaitement incertain (37 secondes et demi ? Quatre heures et quart ? difficile à dire), au milieu d’une circulation chaotique de concepts bringuebalants, finit par s’ébaucher une idée cohérente.
Les scientifiques que j’avais aperçu n’étaient malheureusement pas le fruit d’un de mes cauchemars. Ils m’avaient fait quelque chose et un élément s’était détraqué.
L’implant ! Endommagé, c’était quasiment sûr… peut-être complètement grillé…
Ça expliquerait les maux de tête, et cette espèce de sensation étrange qui ne m’avait pas quitté depuis mon réveil ; comme un flux changeant.

Soudain, il m’apparut que rester ici n’était pas exactement la chose la plus intelligente à faire. J’ignore pour quelle raison, on m’avait abandonné sans la moindre surveillance. Laissé pour mort après une expérience ratée ? … Un frisson parcourut mon dos à cette simple idée.
Cependant je décidai de ne pas m’éterniser dans les environs.
Je parvins à quitter les lieux, manquant plusieurs fois de me faire prendre, la peur au ventre, mais avec pour la première fois depuis des années le sentiment d’être heureux de vivre et d’avoir envie que ça dure le plus longtemps possible.
Paradoxe de mes émotions fraichement retrouvées.

Une fois dehors j’observai un instant le bâtiment que je venais de quitter : l’usine dans laquelle je travaillais depuis des années. … Visiblement de nos jours même la plus petite chaine de fabrication de mécanismes robotiques possède son laboratoire de manipulation génétique ?! Glauque. Et pas forcément légal… ce qui faisait potentiellement de moi un témoin gênant…

Mon regard se porta sur ma main gauche, s’arrêtant avec stupeur sur ce « détail » que j’avais à peine relevé précédemment et qui me glaça : un tissu de cicatrices ignobles qui convergeaient vers mon majeur, mon index et mon pouce, doigts métalliques aux câbles et multitude de petits composants apparents. Alors c’était de cette façon qu’on pensait améliorer la productivité des employés ? Méthode d’une ironie amère…

Je serrai le poing, constatant que mes deux autres doigts étaient toujours faits de chair et d’os. Quant aux trois premiers doigts, j’éprouvais une certaine difficulté à les plier et en coordonner les mouvements. Je pouvais sentir sous ma peau le jeu des mécanismes qui les actionnaient. Déstabilisant.
J’imaginais que le but initial avait été de remplacer intégralement ma main par un quelconque prototype, une nouvelle technologie expérimentale. J’ignorai ce qui avait pu mal tourner mais les faits étaient là : l’opération n’avait pas été correctement menée.

La situation pouvait difficilement devenir plus troublante… Du moins c’est ce que je croyais la seconde avant d’apercevoir mon reflet dans une vitre sale.
J’avais pas les yeux noirs moi à une époque ?! A croire que même ce genre de choses qui me paraissaient pourtant les plus anodines du monde n’étaient pas acquises…
Je m’approchai de la vitre pour observer de plus près mon regard autrefois noir qui avait viré à un bleu électrique à l’aspect peu naturel.

Brusquement je me détournai, pressai le pas, les yeux rivés sur mes pieds, n’osant plus poser un regard sur quoique ce soit susceptible de me renvoyer mon image et me révéler une nouvelle anomalie. Le jeu des sept différences c’était pas trop mon truc…

En résumé j’étais un fugitif avec un implant défectueux, trois doigts bioniques aux finitions bâclées, un panel d’émotions nouvelles à expérimenter, et petit détail, j’étais aussi complètement à poil dans une ruelle sombre…
On avait sans doute connu mieux dans la série "évasions épiques"…



[Même si pour l’instant (à une auto-insulte près) Soren n’a pas encore fait montre d’un grand instinct de rébellion, je pense qu’on peut le classer parmi les Insurgés. ]

[ Une petite précision : la façon hasardeuse et plutôt involontaire dont l’implant de Soren a été désactivé a laissé quelques séquelles, notamment le fait que ses perceptions ont été quelque peu modifiées.
Concrètement ça ne lui donne absolument aucun pouvoir ni capacité spéciale ou quoi que ce soit du genre ; simplement ça rend parfois ses réflexions ou paroles un peu confuses, sa notion du temps, son sens des priorités et du danger plutôt approximatifs .
On observe aussi un changement de couleur des yeux. Rien à signaler de ce côté là hormis le fait que le bleu électrique c'est un peu voyant. ]

[Concernant les doigts bioniques : une implantation ratée d'un prototype de membre semi-robotique. Fatalement avec ça Soren a beaucoup moins de risque de se couper avec une feuille de papier.]
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