Arrive de là

Arto marchait d'un pas vif dans les couloirs immaculés percés de portes d'Inox stériles tout en consultant le dossier de sa captive. Les tests n'avaient rien donné de concluant. Elle n'avait aucun désordre physique contagieux ou non.

Elle passa dans le bloc d'interrogatoire et suivit le couloir jusqu'à la porte 1247-X en répondant d'un signe de tête bref aux salutations qui lui furent adressés par un groupe de collègues cheminant en sens inverse. Le pan de mur sans teint lui permit d'observer la suspecte assise sur la chaise d'Inox inconfortable, seul meuble visible. Elle poussa la porte et se retrouva dans la pièce blanche et nue.

La suspecte avait déjà tenté d'avoir un contact physique avec elle (sacrilège entre tous) aussi, l'agente avait préparé sa matraque électrifiée afin de prévenir ce type de réaction. En 2040, on avait toujours rien trouvé de plus efficace que Pavlov pour dresser les récalcitrants.

Elle se planta bien droite à distance sécuritaire de la captive, la dévisageant silencieusement du haut de son autorité.

C'était pas très sympa tout ça.
Je me suis fais une bosse et j'ai mal au dos.
Et puis c'était long tous ces examens. Mais je crois que j'ai tout bien réussi le contrôle de santé.
Il fallait pas s'inquiéter comme ça juste parce que j'ai perdu connaissance, tout à l'heure dans la rue.
Mais il est bizarre leur hôpital. Normalement il y a des lits... je crois. Et les infirmiers sont vraiment pas aimables et ils ont mauvaises mines.

Oh, revoilà la dame de tout à l'heure.

-Bonsoir
Ça va mieux ?

Elle avait l'air terrible, sa colique.
Mais maintenant, vu sa tête et sa façon de se tenir, elle a plutôt l'air constipé.
Mais qu'est-ce qu'ils leur donnent à manger aux NODs ?

-Je suis désolée pour tout à l'heure. J'ai essayer de m'éloigner, comme vous avez dit, mais il y a un truc qui m'a piqué et je suis tombée dans les pommes. Mais je vous rassure, les docteurs non rien trouvé de grave.
... ça se voit pas trop ma bosse sur le front ?

Ils auraient pu faire quelque chose quand même, ces docteurs. J'espère qu'elle est pas trop grosse et pas trop moche. Je crois que c'est un peu écorché à cause du bitume.

Arto retrouva le ton détestable, suintant de bonne foi et apte au plaisir, de sa suspecte à laquelle elle ne prit pas la peine de répondre. Elle semblait sincère. Justement, la chose était inquiétante au niveau du conditionnement. Celui-ci avait-il pu échouer ? Ou se désactiver ? Avant de pouvoir comprendre, Arto devait avoir toutes les pièces du puzzle.

Elle était pucée et on avait son matricule. On lui apporterait les informations personnelle de la captive d'une minute à l'autre. Entre temps, par contre, certains tests pourraient s'avérer profitables. Le sujet ne réagissait pas convenablement à la peur et par là, à l'autorité. Elle semblait remanier la réalité de façon à en voir l'aspect qui l'éloignait le plus de la crainte, autrement dit, de l'attitude appropriée.

La douleur par contre, ne pouvait être aussi facilement ignorée et il serait intéressant d'observer sa réaction.

- Électrification. Prononça distinctement l'agente.

Aussitôt, la chaise de métal envoya à la suspecte une décharge d'un voltage substantiel.

Un éclair de douleur traverse son corps et crispe son visage, bouche ouverte, yeux ronds, comme un poisson hors de l'eau.
Ça fait mal

-hhh... aïe, dit-elle après coup, au cas où on n'aurait pas compris.

Elle cherche d'où c'est venu, regarde haut plafond comme si ça avait pu tombé du ciel, puis par terre et autour d'elle.
Elle s'arrête étonnée, de grands yeux, la bouche entre ouverte, sur le visage de sa tortionnaire. Mais c'est pas écris sur son visage, ce qui s'est passé et qu'elle a pas compris.

La douleur fini de s'estomper. La valkyrie fronce les sourcils, regarde en haut à droite. Elles semble réfléchir.
Elle lève un sourcil, puis finalement hausse les épaules.
Non, elle n'a toujours pas compris ce qu'il lui était arrivé et encore moins pourquoi, mais c'est pas grave. Elle passe à autre chose.
Mais à quoi ?

Et bien, tout d'abord elle remet un peu d'ordre dans ses cheveux roses. Ensuite, elle regarde à nouveau la NOD, toujours là, debout, raide comme un piquet.

-vous voulez vous assoir un peu ? Si vous voulez, je vous laisse la chaise, comme il n'y en a qu'une. Elle n'est pas très confortable, mais c'est mieux que rien.

La valkyrie, bien qu'elle ait eu une réaction physique normale, ne comprenait même pas que la douleur lui avait été infligée par l'agente. Pourtant, elle avait bien prononcé "électrification". Elle ne semblait pas comprendre non plus que le choc provenait de la chaise. Fait incroyable, elle était toujours assise dessus et lui proposait même de lui laisser sa place ...

Dans ces conditions, pas étonnant que le conditionnement ait eu des ratés. On allait donc devoir vérifier à quel moment l'instinct de survie du sujet allait réagir. Si la chaise ne suffisait pas, il y avait juste à côté, un département rempli d'instruments très efficaces qui devraient finir par lui faire entendre raison.

- Électrification !

Un nouveau choc parcourut la suspecte.

- Matricule 26543-267-XL23-660, vous comprenez que c'est moi qui vous ait infligé cette décharge ?

Comme il y avait toutes les chances pour que cette dingue ne comprenne pas que c'était son matricule, l'agente la regarda bien dans les yeux.

-Mais Aïeu !

Cette fois, elle se lève de sa chaise et fait un tour sur elle-même.
Elle ne voit rien dans la pièce susceptible de lui faire mal. Juste une NOD et une chaise. Oui, pour Dolly, NOD et chaise ne sont pas jugés plus dangereux l'un que l'autre. En fait, ils ne sont pas jugés du tout, elle n'a pas assez de jugeote pour ça.
En outre, pourquoi la dame lui ferais du mal ? En plus elle est loin et elle a même pas bougé. La valkyrie suspecte donc la chaise.
Elle l'inspecte et ne trouve rien de dangereux, alors elle se rassoit dessus.

Dolly est merveilleusement dégénérée. Du travail de pro. Elle a l'instinct de survie d'une poutre. Mais ça vie est-elle vraiment menacée ? Elle le serait si elle ne faisait pas ce qu'on attend d'elle.
Il arrive que des clients sadiques profitent de sa bêtise pour lui faire du mal. Elle n'aura pas l'idée d'aller se plaindre ni de refuser. La douleur ne l'inquiète pas outre mesure, elle fait même partie de son métier, bien que ce ne soit pas son choix ni sa spécialité. Quand ça fait trop mal, il lui arrive de pleurer. Il y en a qui aiment ça, les larmes, qui les réclament. Elle, n'y voit aucune gravité d'autant plus que ça fini par passer. Alors elle oublie.

- Matricule 26543-267-XL23-660, vous comprenez que c'est moi qui vous ait infligé cette décharge ?

C'est moi qu'elle appelle comme ça ? Pourtant c'est plus facile "Dolly" et au moins je m'en rappelle. Mais bon, Matricule machinchouette, ça me va aussi, si ça peut lui faire plaisir.
Mais comment elle a fait ?

-Comment vous avez fait ? Je suis loin pourtant.

Du coup, elle est rassurée, se détend et s'installe plus confortablement (enfin aussi confortablement que c'est possible, sur cette chaise).
Ce n'est pas la chaise qui fait mal, c'est la dame, alors ça va. Nan parce que si le mobilier se met à m'agresser, où va-t-on ?

Elle pense avoir compris. Un mystère d'élucidé, un soucis de moins. Maintenant elle peut accorder toute son attention à la NOD qui la regarde dans les yeux. Ses yeux d'un bleu profond qui vous aspire mais qui ne vous recrachent pas en entier. Envolé les soucis, les prises têtes, les obsessions et toutes ces choses dont vous ne savez même plus pourquoi elles étaient si importantes.
Elle fait ça bien Dolly, même si elle le fait pas toujours exprès. Est-ce qu'elle sait seulement comment elle fait ? Quand elle veut le faire, elle ne se pose pas la question, elle le fait, c'est tout, et ça marche.
Même sur les NOD ? Alors c'est peut-être l'heure de la récrée, Miss Arto.

La suspecte ne réagit pas convenablement, encore une fois. Elle ne semblait pas éprouver la crainte que la douleur réapparaisse. Elle ne semblait même pas comprendre qu'il lui suffirait de ne plus être en contact avec la chaise pour éviter les chocs. L'agente nota également que son intervention verbale avait créée de la curiosité chez le sujet en lieu et place de la peur qui devait normalement la soumettre à sa volonté.

Elle se sentit soudain très étrange. Les yeux de la suspecte semblèrent se parer d'un bleu très intense et l'agente eut l'impression indescriptible que tout se dénouait en elle. Le souci de mener à bien cet interrogatoire, le besoin de comprendre le problème duquel était atteint le sujet ainsi que de juger des dangers qu'elle représentait pour la santé publique s'envolèrent subitement, la laissant perdue.

Qu'est-ce qui se passait ? Elle n'en avait rien à faire. Qu'est-ce qui allait se passer ? Elle s'en fichait complètement.

Son esprit entraînée comme une mécanique bien huilée venait de se prendre un bâton dans le moyeu. L'esprit des NODs était dressé à réagir aux soucis qui provoquait en eux une crainte contrôlée. Y répondait immédiatement un besoin viscéral de régler les problèmes et au désir forcené d'y parvenir coûte que coûte. Pour la première fois de sa vie, Arto ne ressentait ni soucis, ni crainte, ni besoin. Son cerveau très performant et extrêmement bien dressé ne recevant aucun stimuli, et ne sachant réagir à rien d'autre, démissionna soudainement.

L'agente leva sur la jeune femme devant elle, des yeux perdus et hagards. Sa bouche s'ouvrit et se ferma comme un poisson privé d'eau tandis que son corps tanguait mollement comme si on lui avait donné un coup de matraque derrière la tête et qu'elle s'apprêtait à s'effondrer.

La NOD Arto, aussi peu probable que cela soit, venait d'être en quelque sorte, "débranchée".

oula !
elle a pas l'air bien la madame du NOD.

-Vous êtes sûre que vous ne voulez pas vous assoir ? Oh allez, pas de chichis. Venez, je vous laisse ma place.

Dolly se lève et vient prendre la NOD par le bras pour l'amener jusqu'à la chaise et l'y assoir gentiment, avec toute la délicatesse propre aux valkyries.

-Alors ? C'est mieux comme ça ?
Je peux faire quelque chose ?

et elle lui souris toujours, bienveillante, compatissante devant cet air perdu.
Elle s'agenouille à côté d'elle pour être plus à sa hauteur qu'en restant debout et pose une main rassurante sur la sienne.

-Ça va aller, lui dit-t-elle doucement en la regardant toujours dans les yeux, pour l'assurer de sa bonne foi... et/ou pour continuer à en faire un mollusque insouciant.

Un contact physique, une main touchait son bras.

DANGER ! DANGER !

Le signal d'urgence fut aussitôt désactivé par les prunelles tournoyantes de l'humain devant elle.

Aucune importance. Aucun souci. Aucune nécessité de réaction.

L'agente se laissa guider docilement et s'assit sur la chaise. L'obéissance n'impliquant aucun souci, ni aucun stress.

Chez un sujet normal, le don de la valkyrie n'aurait peut-être pas eu autant d'effet mais sur un NOD de la trempe d'Arto, il s'avérait redoutable. Ce qui faisait la plus grande force de l'agente était transmué en extrême faiblesse à son plus grand détriment. L'un des plus terrifiant élément de l'ordre NOD de Novlangue se trouvait transformé en un innocent corps sans âme. La valkyrie aurait pu la déculotter pour lui donner la fessée sans aucune représailles.

La jeune femme posa la main sur la sienne et les nerf sensoriels d'Arto se mirent à danser la bastringue en tentant d'analyser cette sensation inconnu.

Aucune importance. Aucun souci. Aucune nécessité de réaction.

Les poils de l'agentes ne furent cependant pas aussi dociles et se hérissèrent sur son bras vierge de toucher humain. Une chair de poule monstrueuse. Arto observa le phénomène d'un air indifférent.

Aucune importance, aucun souci, aucune nécessité de réaction.

Pas très causante.
Mais peut-être qu'elle n'a rien à dire.
Oh mais il y a un truc dont elle parlait, qui avait l'air de l'intéresser, vu comme elle l'a dit haut et clairement. C'était quoi déjà ?

-dites moi, vous avez dit quelque chose tout à l'heure, mais j'ai pas très bien compris.
Vous savez, ce mot... c'était quoi déjà ? Je l'ai sur le bout de la langue...
Je suis désolée, j'ai un peu oubliée, j'étais distraite par la décharge.
C'était "élec..." et ça finissait par "ation" comme "attention". "Elec... cation" quelque chose comme ça. Ça avait l'air de vous tenir à cœur. Vous pourriez le redire une fois ?

La NOD ramollie aura-t-elle le soucis de ne pas se prendre une décharge ou va-t-elle lui dire le mot magique en étant assise à cet endroit là ?
C'est tellement bête comme piège, il fallait y penser. Mais on parle bien de Dolly là, l'idiote génétiquement abrutie. Elle veut juste faire la conversation et je vous rappelle qu'elle ne sait même pas que la décharge venait de la chaise. Et si elle le savait, elle n'y penserait peut-être pas non plus.
Il y a une chose stupide à faire, elle ne fait que suivre sa nature. N'y voyez aucune forme de malveillance, bien au contraire.

(haha ! Vilaine !)

La voix de la femme se fait entendre. Il faut trouver un mot.

- Élec ... cation.

Les synapses de son cerveau se connectent, s'associent.

- Électrocution. anone-t-elle

Le logiciel de reconnaissance de la voix peine à reconnaître l'agente mais est tout de même satisfait. Un choc violent la traverse de part en part, ce qui brise le charme et la propulse soudainement dans la réalité.

Debout au milieu de la pièce, elle reprend ses esprit. Elle se souvient de tout. Probablement la pire expérience de sa vie. Dominée par une valkypute, TOUCHÉE par une valkypute. Arto en tremble presque de dégoût.

Mais il y a plus important, la sécurité des agents est menacée. La suspecte possède une arme secrète capable de neutraliser les agents NODs. Elle lève son bracelet à la hauteur de son visage.

- Code 3-12, salle 45t-21, je répète code 3-12, salle 45t-21.


Presque aussitôt, trois agents débarquèrent dans la pièce comme des tornades et saisirent la suspecte sans ménagement.

- Salle de torture. Immédiatement. Ne la regardez pas dans les yeux. Bouchez-les lui Ordonna Arto encore sous le choc.

Sans que la suspecte ne puisse rien y faire, les trois agents l'emportèrent en trombe dans une pièce adjacente et l'attachèrent sur une table d'acier inoxydable. Ils lui bandèrent les yeux d'un linge noir empestant la vieille sueur et la laissèrent seule jusqu'à ce que 5 minutes plus tard, Arto ouvre la porte la salle.

Une vibration de violence grondait dans l'air.

Surprise par la NOD qui a fait un bond hors de sa chaise, Dolly en est sur le cul, littéralement. Elle n'a pas le temps de se relever qu'on l'empoigne et qu'on la traine hors de la salle.
Elle ne résiste pas et se contente juste d'interroger ces hommes du regard. Mais eux ne la regardent pas.

-Qu'est-ce qu'il y a ? On va où ?
Pourquoi ?
Hého, vous m'écoutez au moins ?
Aïe ! Doucement, vous me faites mal.

Pas de réponse des hommes à la poigne de fer. Ils la traite comme du bétail. Elle a vite fait de se retrouver sur une table très inconfortable, attachée et les yeux bandés.
Jamais on ne l'avait traité comme ça... ou du moins pas à plusieurs.
Elle ne sait pas pourquoi on lui fait ça. Mais tant pis, elle finira bien par le savoir... peut-être... et sinon tant pis, elle s'en remettra... peut-être.

La valkyrie entend la porte s'ouvrir, mais ne voit personne entrer. Étonnant.

-Il y a quelqu'un ?
Je ne vous vois pas.

C'est obligé la table et les yeux bandés ?
il pue ce truc
Si ça peut vous faire plaisir, pas de soucis, c'est juste que... oh je sais ! C'est pour une séance particulière, c'est bien ça ?
C'est pour ça, la mise en scène les accessoires et tout... vous pouvez me faire mal si vous voulez, je peux même pleurer. Mais vous pourrez éviter de me blesser au visage s'il vous plait ? Pour les clients suivant, c'est mieux.

Arto n'en revenait pas. Cette dingue avait réussit à la dominer complètement. Il fallait tirer cette affaire au clair. Surtout que quelque chose ne collait pas. Elle n'avait pas tenté de profiter de la situation intelligemment. Elle aurait pu essayer de s'enfuir pourtant elle avait tiré parti de la situation uniquement pour tenter de la tripatouiller. Ça n'avait aucun sens.

Peut-être qu'elle tirait un infini plaisir à réussir à toucher aux NODs puisqu'ils étaient intouchables justement. On avait déjà vu de ces sortes de perversions.

Elle croyait visiblement que tout ça n'était qu'un jeu. Étendue sur la table de torture, elle se croyait face à un client. Il n'allait pas être facile de lui soutirer des informations. Pas question de ne pas les obtenir cependant. Cette patouilleuse de NOD représentait un danger certain pour la faction.

Était-elle une arme secrète qui avait échappé à ses créateurs ? Un essai qui avait mal tourné ? Une simple erreur génétique qui avait donné pas hasard un instrument d'intervention redoutable ?

Arto croisa les bras en attendant l'agent préposé à la torture. Ils avaient intérêt à lui en envoyer un bon.

J'étais en train de nettoyer mes instruments de torture quand on m'a réclamé au poste principal pour rejoindre une agente. J'ai tout de suite répondu aux ordres. J'ai pris mon sac noir j'ai serrer mes instruments dedans et j'ai presser le pas pour rejoindre l'agente à la centrale des NODs.

Arrivé à la centrale, je me suis dirigé vers mon objectif. Une fois arrivé, j'ai tout de suite remarqué l'agente que je devait rejoindre. Elle avait un air morne et repoussante de nature. Elle étais sur le long du mur en train de m'attendre les bras croisés.

Je me suis dirigé vers elle pour lui mentionner qui j'étais. Même pas le temps de placer un mots quelle me donna mes ordres.

(et bien merci ! Pffft. )

Elle ne connaissait pas le préposé à la torture qui entra dans la salle. Un nouveau ? C'était bien sa chance. Juste à son allure, elle devina que le NOD était un bon combattant, ce qui ne garantissait absolument rien niveau tortionnaire.

- Je dois obtenir des informations. Commencez l'intervention au degré de douleur trois . (sur cinq) Le sujet tiens particulièrement à son visage.

Arto observa l'agent préparer ses instruments afin de déterminer quel pouvait être son niveau de compétence.

D'accord, je commence sur le champs avec un écartèlement des orteils et ensuite j'attaquerais le visage!

J'ai bien bien vue dans le regard de l'agente qu'elle doutais de mes compétences. Alors j'ai décidé de la rassurer:

On ne ma pas appelé par hasard. Si on m'a appelé c'est bien parce que j'ai la réputation de bien faire mon travail sinon je ne serais pas la.

Je lui dit sa en préparant mes outils et en espérant ne pas l'avoir vexé...

Ce n'était clairement pas la journée d'Arto.

Après s'être fait transformer en mollusque puis avoir été caressée comme un con de chien, fallait-il vraiment qu'elle doive supporter les sensibilités de l'autre qui en rajoutait avec ses compétences ? Avait-elle été assez faible pour laisser percevoir ses doutes sur les capacités de son collègue ? Peut-être. Elle venait de recevoir un sacré choc. En fait, elle commençait à être vraiment à cran et par conséquent, à avoir de terribles envies de meurtre.

Heureusement pour le NOD, sa formation rigoureuse lui avait apprit à se dominer efficacement. Un seule chose importait maintenant et ce n'était ni sa fatigue, ni son mal de tête probablement conséquent à la mise en veille de ses faculté mentales, ni son envie (en fait besoin) de se défouler sur l'autre imbécile auquel d'ailleurs elle ne prit pas la peine de répondre.

Le seul but valable en ce moment était d'obtenir des informations sur l'arme secrète du sujet. Arto oublia instantanément tout ce qui n'était pas en lien avec cet objectif et s'approcha de la table afin de vérifier que les yeux de la valkyrie étaient hors d'état de nuire. La vérification se révéla concluante. Elle commença l'interrogatoire.

- Matricule 26543-267-XL23-660, vous avez réussie tout à l'heure à me mettre dans un état d'inconscience. Comment avez-vous procédé ? Répondez. Abboya-t-elle.

-ah mais non ! J'ai dis pas le visage !

Commencent à m'énerver avec leur jeu bizarre.
Et c'est quoi ces séances à plusieurs ? C'est nouveau ? Pourquoi pas après tout.
Deux consultations pour le prix... de deux. Mais dans la même séance. C'est cool, c'est conviviale. Pas bête. J'y avais pas pensé.

-Bonjours monsieur.
C'est ma première séance à 3, mais je ferais de mon mieux.

Je reconnais la voix de la dame. Matricule machinchouette, ça doit être moi. Il faut que je lui réponde.

-Vous étiez inconsciente ? Ah bon.
C'est moi qui vous ai fait de l'effet ? Vous êtes sensible.

Elle souris, attendrie.

-C'est votre première fois ? Ce sont des choses qui arrivent, surtout au début.
J'essaierais de faire plus attention à l'avenir, mais ne vous inquiétez pas, ce n'est pas très grave, c'est juste que vous n'êtes pas encore habituez à moi.

(Vraiment, je suis impressionnée à chaque fois LOL !)

Le sujet semblait croire qu'elle était présente en ce lieu pour une séance dépravée de putasserie et n'entendait rien, quelle surprise, à la question pourtant claire qui lui était posée.

Parfait. On allait passer aux choses sérieuses.

- Vous n'êtes pas avec des clients matricule 26543-267-XL23-660. Vous êtes à la centrale NOD sous interrogatoire. Vous allez subir la torture jusqu'à ce que j'obtienne des réponses claires à mes questions. Trancha Arto.

Elle regarda la suspecte qui lui faisait horreur. Ses cheveux roses éparpillés sur la table d'acier inoxydable. Qu'elle sale journée. Vraiment.

- Je répète la question. Comment avez-vous réussi ... Arto songea à une formulation qui pourrait sembler claire à la captive déficiente. Comment avez-vous réussi à me rendre incapable de réagir. Que s'est-il passé ?

Elle fit signe à l'agent de procéder.

Heuuu... Vous pensez vraiment que je suis ici pour vous faire un tripe sexuel? Pfffff... Belle dinde.

Je ne suis en aucun cas ici pour rigoler. Je suis ici pour vous faire dire les information qui nous intéresse rien d'autre. Alors sois vous parler sois vous soufrez.

J'ai vu l'agente me faire signe de commencer la torture... Sans même prendre le temps de réfléchir j'ai pris mes outils pour écartelé les orteils et j'ai procédé à la torture...

Les pinces d’écartèlement sont fait de deux creux pour qu'ils puissent rentrer entre les orteils et les écarter.

Je pressait les manches et elle ce mit en action.

Après de belles grosse secondes qui m'a paru pénible pour cette jeune fille au cheveux roses, Je lui demande:

Va tu cracher le morceau? Est-ce que tu va nous les donner les informations?

Sa vaux mieux pour toi sinon je continue la torture mes cette fois je touche le visage... Et croit moi tu va pas aimé ma belle!

Ça va trop vite pour la petite tête rose.
Répondre à une question et souffrir en même temps, ça fait beaucoup de choses en même temps pour son petit cerveau.

Alors d'abord elle souffre, grimace, se plaint.
Ensuite...

-Oui c'est bon d'accord ! Je vais tout vous dire. Tout ce que vous voulez.
Je vais vous le dire ! Je vais vous le dire !
... euh, c'était quoi déjà qu'il fallait que je vous dise ?

Et oui, trop compliqué de souffrir en répondant à une question qu'on a déjà oublié à cause de la douleur. Vous pensez bien que quand elle a mal, la première chose à laquelle elle pense, ce n'est pas "comment j'ai fais pour neutraliser la NOD" mais plutôt "aïe". Ensuite elle pense à "pourquoi aïe" surtout si on lui dit que c'est pour obtenir des informations. Mais si en plus elle doit savoir quelles informations elle doit leur donner... Non, là c'est trop demander.

Elle fait quand même un effort.
On rembobine les derniers évènement :
information à donner
douleur
pas de tripe sexuel à trois
question de la madame en colère
pas avec des clients mais à la centrale NOD pour être torturée...

On est remonté un peu trop loin là, non ?
quelle est l'évènement le plus important dans les derniers ?
tripe sexuel à trois !

-vous savez, si vous préférez, on peut le faire à deux, chacun son tour.
Moi non plus j'ai pas trop l'habitude des plans à trois. Mais ça ne me dérange pas non plus.

C'est vraiment le jour de chance de l'agente Arto. Premièrement, l'autre connard qui se mêle de son interrogatoire comme un gorille qui débarque dans un plan soigné et bien planifié. Puis la suspecte qui l'invite à faire des choses qu'elle n'ose même pas imaginer de peur de vomir.

L'agente Arto est une NOD exemplaire. Parfaitement bien dressée. Cependant, cette accumulation de frustration lui fait perdre quelque peu patience. Il faut parfois se défouler. C'est une question d'hygiène. Elle s'approche de la valkyrie et lui fout une baffe monumentale. Peut-être un peu trop puissante par contre car son bandeau se détache et vole à l'autre bout de la pièce.

Arto ressent immédiatement un sentiment de panique. (rare et très désagréable comme sensation). Elle ne pense pas une seconde à si elle a ou non averti l'agent qui officie avec elle du danger que représente la captive. Elle se précipite simplement sur le foulard. Il faut le lui remettre. Elle ne veut pas, mais là, vraiment pas revivre l'épisode du mollusque.

Ha ha! Bien jouer l'agente.

- Wow vous avez de magnifiques yeux bleus ma belle..... Mais sa ne m'empêcheras de te les arracher.



Donne nous les infos que nous voulons.... tu ma bien saisi?


Je reprend mon calme et je la regarde dans les yeux en attendant une réponse....

mmmh ! une bonne grosse claque dans la gueule, bien humiliante, bien SM.
La madame veut passer en premier je crois.
Mais elle a tapé fort, la brute ! J'espère que j'aurais pas trop de marques.

Oh ! je vois à nouveau.

Les yeux Dolly sont à nouveaux découvert et pendant que la NOD ramasse le bandeau, c'est sur son collègue que se posent ses beaux yeux bleus et brillants. Une larme sur le point de couler s'ajoute à la profondeur de son regard océanique. Parce qu'on a beau être con, ça fait mal quand même, les baffes de NOD. Ca ne l'inquiète pas plus que ça, mais ça secoue la caboche.
Elle pourrait bien encore faire une "maladresse".

Qu'est-ce qu'il se passe si leurs regards se croisent, se captent, s'enlisent et sombres ensembles dans les méandre de l'insouciance ?

En attendant de savoir, elle ne le quitte pas des yeux. Il a toute son attention.

Il a l'air stressé, à la menacer comme ça. Elles sont si importantes que ça, ses informations ?

-oui, j'ai compris mais... vous voulez quoi comme information ?
je vous trouve un peu stressés. Vous devriez vous détendre.

Je vais t'y aider, à te détendre, ne t'inquiète pas.

Là, elle fait exprès d'utiliser son don (même si elle ne sait pas vraiment comment elle fait). Et vu sa façon de la fixer dans les yeux, elle ne va pas le louper.