Il a quand même senti, une bonne part. Il ne se met pas en colère, c'est plutôt bon signe.
Un encouragement même, je souris à peine. Ne pas me laisser distraire.

Sa main continue son chemin, cherchant à me sonder à tester mes limites tandis que l'autre vient prendre ma main qui essaie de le retenir.
Danger, c'est ce que me hurlent tous mes sens...
D'autant plus qu'il revient à ma gorge, un endroit si fragile. De nouveau mon coeur s'accélère. Je sens bien qu'il aime, qu'il y prend presque son pied! Et moi je me raidis, je me tortille pour échapper à son emprise.

Pourquoi fait-il ça, alors que ses mots sont en totale contradiction avec ses gestes?
Il est quasi contre moi, m'exhortant à la confiance, m'assurant qu'il ne fera plus aucun mal...
Alors que sa main désire ce mal plus que tout au monde.
Une dualité est-elle en train de se jouer en lui?

Il avance et je recule, j'aimerais lui faire confiance, mais je ne peux pas s'il continue d'agir ainsi et de me pousser dans mes retranchements. Sa main, sa main sur ma gorge prête à se refermer et qui se fige soudain, comme dans l'attente du coup fatal...

Suffit!

Le mot est sortit alors que ma main encore libre s'est agrippée à son poignet pour le forcer à s'éloigner. Au jeu de la puissance, je sais que je n'ai guère de chance de l'emporter s'il décide d'y mettre toute sa force. Je le repousse néanmoins de mes deux bras, donnant toute la force physique que je peux y mettre. Et s'il ramène encore sa main, je le mords!

Je glisse sur le coté avant d'être acculée contre une paroi.
Il veut savoir, voilà ce qui l'intrigue tant. Il sais qu'il pourrait avoir la réponse de force, en usant de son pouvoir.
Mais quelque chose l'en empêche, sa promesse qu'il ne me fera plus de mal sans mon consentement?
Je retrouve mon espace de sécurité avant de pouvoir lui parler.

Melian pas pouvoir montrer, pas encore. Mais...

Un peu de confiance, juste pour lui montrer que je suis prête à faire l'effort, s'il en fait lui aussi.
Le guettant du coin de l'oeil, je finis par me retourner dos à lui. Je dégrafe à gestes mesurée ma soutane encombrante pour la laisser glisser au sol. Je n'ai plus qu'une robe verte assez légère et courte.

Dès lors, il peut voir comme ce NOD à pu voir. Les marques, les cicatrices sur mes bras dénudés, sur mes jambes. Il y en a d'autres, partout. Mais je ne le laisserais pas tout voir.
C'est ma réponse à sa question.
ça plus le fait de n'avoir jamais connu aucun contact agréable jusqu'à présent, aucune affection d'aucune sorte.
Alors la confiance, c'est dur à accorder...

"Suffit! "

Le mot est lâché! pendant qu'elle pose sa main sur mon poignet. Ma main se détache son effleurement de gorge. elle se fige juste un instant. un instant ou mes yeux retrouve son regard. Il en dit long son regard. Je fronce un peu les yeux pour mieux la sonder. que se passe t il dans ta tête Melian hein?

soudain elle me repousse de toute ses forces. alors pour lui faire plaisir je me laisse reculer d'un pas. Elle glisse sur le coté. Sans perdre une miette je la regarde se détacher. Me sonder a son tour. Que pense tu que j'imagine petite Muse?

"Melian pas pouvoir montrer, pas encore. Mais..."

Elle flotte dans l'air pour se mettre de dos. Laissant glisser cette fichu soutane sur ses épaules, ses hanches, le sol... Et là, juste a ce moment là. Je la voie comme elle est fragile. Comment elle a été traiter avant que je devienne son maitre... Sa taille et fine presque androgyne, ses reins rebondissent un peu sur cette robe si légère, la dévoilant au jour, à la lumière de cette pièce blanche.  Je la dessine du regard, observant les cicatrices, les souvenirs d'un passé horrible. Comment le conseil a pu laisser faire çà a une des notre. J'enrage. Mes poings se serrent. Mes dents serrés. La colère monte et je tente de la maitriser

" bande d'enfoiré !!! je vais les faire creuver moi!"

J'avance, m'accroupi pour ramasser sa soutane au sol. A ses pieds. Une main sans gant se pose sur sa cheville. Je fait rouler le tissus sous mes doigts pour trouver le sens. Je me redresse, face a son dos. je degage ses cheveux  de ma paume, prennant le soin de pas touché sa peau. remettre son armure. Ce mur qu'elle met pour se proteger des jugement et des regards curieux.

"merci  pour.. pour me montrer tel que tu es... "

quand je termine de la recouvrir. Je pose aves conpasion ma main sur son epaule. Une legere pression sur elle pour l'aider a me faire face. JE tend ma paume vers son visage sans la toucher. J'ai pas son autorisation. alors je le respecte. Plongeant dans son regard bleu nuit pour savoir si je peux la touché.

" plus personne ne te touchera comme cela, je te le promet, pas sans en subir les conséquences de ma colère, tu entend  Melian?"

je souffle doucement sur une mèche de cheveux  pour mieux voir son visage

"Ne te cache pas, ou plus. Tu es jolie comme tu es... Moi je le vois... tu es forte mais tu le sais pas encore alors..."

J'attend toujours d'avoir le feu vert pour la touché. Restant a une distance raisonnable.

"... si une personne te fait du mal, je veux que tu me le dise que je fait crever de peur celui qui osera touché ma muse"

Ma voie se pose comme une douce menace qui flotte dans la pièce. Je me contrôle mais j'ai surtout envi d'aller défoncer moi même le conseil en place pour leurs faire subir milles fois ce qu'ils lui ont fait.

Je frissonne, un peu de fraîcheur, et un peu d'autre chose.
Du dévoilement. Un aveu qui vient faire écho au sien quand il m'a montré sa peur. Pour faire avancer quelque chose de plus noble. La confiance.

Je reste immobile, mais je sens sa tension, ses regards .. Est-il en colère? Sa voix qui retentit me fait presque sursauter, mais je comprend que ce n'est pas dirigé vers moi.
Soulagement.
Et soupir...
Même moi je ne sais pas, qui ils sont, pourquoi ils m'ont fait ça. Il m'ont créée, et j'ai été leur cobaye pour des expériences dont je n'ai jamais saisi le sens.

Sa présence derrière moi, mais mesurée, tout en douceur... Le froissement du tissu qui décolle du sol, sa main délicate qui écarte mes cheveux sans même me frôler..
Et ma tunique protectrice qui m'enveloppe à nouveau. Ma seconde peau qui me protège du monde.
Je ne veux plus avoir peur, mais j'ai compris trop jeune que ce monde regorge de choses effrayante pour cela.

Une main douce sur mon épaule, loin de toute la brusquerie dont il a usé avant. Comme il a changé soudain. C'est étrange et drôle à la fois, si vite.
Incité par lui, je me retourne et affronte son regard. Que de la douceur et de la compassion, toute trace de plaisir ou de moquerie ou d’ambiguïté a disparue.
Et sa main qui s'approche doucement puis s'arrête, suspendue au vol, dans l'attente.

L'attente de quoi? Je ne suis pas sure de savoir, ou de le vouloir..
Il me parle avec douceur, me faisant une promesse destinée à me rassurer. Le promesse qu'il me protégera, qu'il viendra s'interposer contre ceux qui me veulent du mal, et l'assurance de ma force, de mon droit d'exister et de vivre comme tout autre.

Sa colère, ces mots me font du bien. Bien sûr, ils n'effacent pas toute peur, cela serait trop facile. Ils rendent la peur plus supportable, plus appréhendable.
Sa main toujours en suspens..
Alors la mienne, hésitante, un peu tremblante, vient tout doucement se poser contre la sienne, la frôler, avant de la serrer plus fermement.

Ma bouche s'ouvre un peu, mais je n'arrive plus à parler, mon corps a déjà tout dit pour moi.
Je voudrais crier pour m'exprimer, pour être aussi en colère que lui, pour ce qu'ils m'ont volé, pour m'avoir mutilée...
Mais seul un cri silencieux en sors, et des larmes au creux des yeux que je m'efforce de retenir.
La réalité qui me rattrape à vitesse grand V, et un terrible besoin d'être apaisée.

Ma main sur la sienne le serre toujours, et c'est mon visage qui s'approche doucement, tout lentement, juste pour venir y nicher ma joue. Juste pour y sentir un peu de chaleur, quelque chose de doux.
Juste un peu de réconfort, un peu de confiance...

J'enrobe sa joue qui se pose sur moi. Je ferme les yeux un moment en soupirant, lâchant la dureté de ma posture pur expiré l'air entre mes narines. Elle viens a moi. Naturellement. Pleine d'espoir et à la fois consentante. Nous avons un point commun. Les contacts ne sont pas nos meilleurs atouts a tout les deux.

J'ouvre un instant les yeux, caressant sa joue du pouce. Juste un moment. un moment suspendu dans le temps. Prendre le temps. Son temps. comme avoir peur de tout cassé, briser le lien. Un lien qui se tisse depuis une heure, ou deux, je m'en fou totale... je glisse, ma main se détache pour venir dans son gant. emprisonner dedans comme pour pas sentir les vivants

"Melian... Je...."

J'arrive pas a le sortir, j'ai besoin d'air, de jouer mais pas avec elle. Pourquoi je sais pas. sans doute trop cassé comme je suis dedans dehors. Je recule d'un pas, juste un. pour mieux la voir et fuir son regard qui me sonde

"je... je dois te préparer a certaine chose... je .. je sais que..."

je repasse ma main dans mes cheveux pour venir frotter ma nuque. gené? sans doute, j'ai pas pour habitude de perdre le contrôle et elle. Es ce son pouvoir? ou juste son aura qui me baigne de douceur, de tendresse de peur? je sais pas. je sais plus en faite

" tu veux retenter Melian?"

Je sais pas si je lui parle d'entrainement ou de contact. Alors je vais jouer. Je me replace devant elle. Un pas en avant. Le dos droit. baissant les yeux sur ma muse et l'observé.

"je veux tenter autre chose Melian"

Je lui prend la main, la dépose sur mon torse. Ma main sur le sienne. On va tenter les deux. Je sens sa main hésiter, se laisser dompter et en même temps lâcher prise dans le mienne. Sa paume se place au milieu de sternum. Je souffle fort par la bouche. Les yeux fermé. Je sais pas ce qu'il me prend mais je veux savoir ou sont les limites. J'ai jamais fais les cobays pour personne depuis mes tests d'évaluations d'entré au temple. je la refixe un moment, opinant de la tête.

" tu peux le faire...dit moi si tu peux faire l'inverse, tu as déjà essayer?"

Tout en douceur, avec calme et tendresse, il caresse un peu ma joue, juste un peu, juste pour faire sentir..
Et instantanément, mon âme s'apaise.
Puis il s'éloigne.
Je le regarde pour comprendre, et je ne le reconnais pas. C'est un autre homme qui est devant moi. Incertain, gêné, balbutiant. Aussi perdu que je l'ai été quand je l'ai croisée ce matin. Au hasard de cette rencontre qui est en train de changer ma vie.

Alors je lui souris, un peu timidement, pas tout à fait joyeuse, mais plus tout à fait triste et apeurée.
Un nouvel entrainement? Il a décidément de drôles d'idées. Et je ne suis pas sure de pouvoir encore...
Mais son regard n'est plus le même, ça n'est pas comme quand il me parlait d'entraînement avant. Là, c'est autre chose...
Il se rapproche à nouveau, me regarde, mais je perçois de la sincérité dans son regard, comme un message qu'il voudrait me faire passer.

Quand il se saisit de ma main, j'ai d'abord une légère résistance, un automatisme que je m'efforce de désactiver. J'hésite, je le laisse m'embarquer contre lui, contre sa main.
Son torse est ferme et chaud, et sous ma main, je sens presque son coeur battre. Etrange sensation, à laquelle je finis par m'habituer. Ma main prise entre son corps et sa main à lui, ma main qui lentement abdique dans la sienne.

Il me fixe, et je comprend. Il se concentre et m'exhorte à essayer. L'inverse, l'absorption..
Je hoche légèrement la tête, répond dans un souffle fragile.

Melian vouloir tenter aussi... jamais essayer... mais pas vouloir faire de mal..

Pouvoir lire ce qu'il ne me dit pas... Voir ce qui a changé en lui, voilà qui est tentant.
Je ferme les yeux à mon tour, et me concentre sur ma main. Non, sur nos mains en fait. Nos mains enlacées contre lui, sur son coeur qui bat et qui abrite un esprit puissant que je voudrais comprendre, juste un peu.

Je rouvre les yeux et plonge mon regard en lui. Je tente de visualiser une boule, une énergie émanant de lui que je pourrait ramener à moi. Absorber, aspirer à la place de projeter...
Je guette un peu ses réactions, se passe-t-il quelque chose?

Tendu, je suis tendu. Je dois me détendre mais je sais pas si elle va réussir. Je referme mes yeux, je fronce les yeux pour me concentré. Respiration... expiration. L'air sort de mes narines bruyamment. Je tente de calmer cette colère qui est toujours en moi. Je me concentre du mieux que je peux. Mais tout se mélange, la colère, l'indignation, le plaisir, l'envie... Ma main su sa gorge, sur sa joue, sur son armure de tissus... trop de bordel dans ma tête. je me rapproche d'elle, un pas  juste un petit pas vers elle. Ma main libre enlasse sa taille, comme pour prendre appui sur elle, vers ce pas vers elle.

" concentre toi... tisse un lien de ta main vers l'intérieur de ma conscience... doucement tisse le solidifie le... encore..."

Et puis j'ouvre brutalement les yeux vers elle. Le visage fermé. Je me rend compte que  je la tien dans la main, celle sur sa taille. Ce que ce contact signifie pour elle. qui aime pas être volé comme çà. alors je laisse tomber mon bras le long de mon corps, Hésitant a reculer. Les yeux clos a nouveau.

Que va t'elle voir? ma colère, mon self contrôle? joue avec elle? a vrai dire je sais pas. Je réalise surtout qu'elle va lire si çà marche dans ma conscience, mes souvenirs? mes chasses aux frissons? mes illusions? je panique un brin mais je laisse rien transparaitre face a elle. Ma main se sert sur mon torse, sur mon uniforme de mentaliste de terrain. Respiration expiration...


"...  encore tisse le comme un fil, prend dans ta toile tout ce que tu peux...."


non pas çà, pas tout. Il ne faut pas. Combien temps nous sommes resté là, immobile a tenté l'impossible. Moi qui n'aime pas me montrer a mon vrai jour. alors je me concentre encore et encore.


"... aspire doucement vers toi quand tu va inspiré... et si le lien est pas assez solide , retisse ....imagine prendre en piège mes émotions....et...."


Elle m'aspire en elle. Je peux plus respiré, paralyser a sa toile. Comme un vampire qui se délecte de mon âme, de mes sentiments caché. La peur, la colère surtout. Cette saloperie de colère que j'ai en permanence envers le dôme entier. J'écarquille les yeux. Mes pupilles ambré prennent une teinte jeune vif, presque lumineuses


" dou...   ce...   ment ...."


Je cherche l'air. je suis paralyser... melian vois tu dans mon âme? quand vais je respirer a nouveau? Hendrix tu es un pauvre fou de la laisser faire.
Ma Muse

Cela dure longtemps, mais aucun de nous deux ne lâche, et nos efforts sont intenses.
Je sens qu'il est tendu, comme moi je le suis quand il me touche.
Car après tout c'est comme s'il me laissait le toucher. Toucher un bout de lui, un bout de son âme.

Ma main sur son torse, et sa voix pour me guider. J'aime sa voix, posée et rassurante, j'aime l'entendre me parler comme ça.
Je deviens une araignée, tissant mon lien, ma toile jusqu'à lui. Pensée après pensée, battement de coeur après battement de coeur, je crée ce fil qui me mènera jusqu'à ses émotions.

Un moment je sens sa main se poser sur ma taille. Un geste instinctif. Frisson, tension, mais j'accepte, cette fois je l'accepte, parce que c'est lui, parce qu'il y a maintenant ce quelque chose entre nous deux.
Et puis il se ravise, se rappelant ce que je suis, et pour ça, pour ce geste et sa compréhension, je souris, sans me déconcentrer. Le plus beau sourire que je puisse lui offrir.

A un moment, je pense que mon lien est là, présent et solide. Crispant à peine ma main sur son torse, j'inspire, j'aspire...
Sa voix s'éteint, et je comprend que je suis sur la bonne voie. Doucement je le ramène à moi, lentement je goûte, savoure presque les sentiments que je perçois et qui ne sont pas les miens...
Mais qui y ressemblent tellement.

Une légère peur de se dévoiler
Une immense colère, envers le monde entier, amplifiée par ce que je lui ai montré sur mon passé, je le sais. Mêlé à de l'incompréhension et de l'indignation.
Et puis tout au fond.. autre chose, le désir, l'amusement.. le.. plaisir. Le jeu et l'utilisation de son pouvoir, tout ça lié.

Je me fais avide, je goûte et j'aime tout ça, je veux découvrir plus, plus loin..
Là derrière, je sens encore autre chose, un trouble peut-être, des sentiments à mon égard, je crois.. ce quelque chose qui l'a fait s'intéresser à moi...

Et soudain, dans un sursaut je lâche tout. Toute emprise sur lui.
J'ai senti que j'allais un peu trop loin, et que je ne voulais pas tout savoir.
Lui laisser sa part de mystère, ses secrets comme il m'as laissé les miens, comme il me laisse aller à mon rythme. Alors je veux faire pareil.

Je reviens dans mon moi-même comme dans un rêve, comme un réveil difficile. Un peu perdue, j'ai ressenti trop de choses qui n'était pas moi ou pas mes émotions du moment.
La chaleur qui me vient aux joues, un peu fiévreuse, un peu fébrile, je le regarde intensément.
Ma main se détache de son corps j'emprisonne la sienne de mes deux mains et la serre fort.

M.. Merci...

Je ne peux pas en dire plus, ma voix exprime mon bouleversement.
Il faut que.. je dois faire un peu plus. Non. Je veux faire un peu plus.
Alors que mes mains s'agitent un peu contre la sienne, je la guide doucement jusqu'à moi, jusqu'à ma peau, jusqu'à mon visage et mon front brûlant. Juste le temps d'une caresse...

Je commence à réaliser que c'est fini. Sa main a glisser sur mon torse sur mon ventre, puis s'envole, mais où? J'ouvre les yeux sur elle. Elle sourit, je crois que je fait de même. C'est une écrin d'argent qui pourrissait au fond du grenier du temple. J'était fière d'elle, vraiment. Elle a tellement appris si vite. J'ai vraiment trouvé une perle noire.

" çà a marché Melian?

Elle me prend les mains dans mes gants. Pose ses mots sur cette partition de musique qui se joue entre nous. Un silence naissant, sans mots, sans battement de cils. J'ai envi de plonger dans ses peurs, ses rêves, tout savoir. A ce moment j'aimerai avoir son pouvoir, lire en elle. Enfin savoir qui elle est vraiment.
Nos mains se retrouvent, et ce merci. j'en veux pas plus, je la stop posant un doigt sur ses lèvres pour la faire taire

" tu sais maintenant... as tu peur de moi?"



Je souffle sur son front pendant qu'elle me guide sur son visage. Elle ne baisse plus le regard, ne me fuis pas, elle devrait me fuir, courir et partir de ce labo d'entrainement en hurlant. Mais non, elle me dit merci.
Je regarde ma main dessiner les lignes de son front, sa joue. Une caresse.Juste une, sensuelle  pleine de promesse. Non elle a pas peur de moi.
Sur le coup, ma colère fuis, disparait; me voilà projeter dans une de mes illusions. Je retire mon gant. hesitant un peu, puis je repose ma main sur elle. un peu frebrille sur le coup.

" je peux?"

je demande, c'est pas une chose naturelle chez moi mais elle me fait quoi là? mon poing se ferme sur ma main nu. Le gant au sol. J'avance à me coller à elle. Mon aventureuse main en veux plus. Mais je me reprend


"Je suis fière de toi.... tu... es..."

non je peux pas. Je recule décollant mon ventre d'elle. j'avance d'un pas, recul de deux. et non je reviens vers elle rapidement, caressant sans la touché son visage, ses lèvres, la ligne de son nez. Mes pupilles redevient ambre comme adoucit par elle

" tu devrai me fuir, part... j'arriverai pas toujours tu sais..."[/color][/color]

Bien sûr que ça a marché, bien sûr... j'en suis la première surprise. La sensation étrange d'avoir grandie, mûrie, en à peine quelques heures.

Son doigt sur mes lèvres pour m'empêcher de parler plus, pour laisser le silence bienveillant s'installer entre nous, nous envelopper de sa protection.
Je le fixe tandis que j'approche sa main. Non je n'ai pas peur, plus peur de lui. Il le sens, il le sait en me voyant agir ainsi avec lui.
Je sais qu'il y a ces sentiments contradictoires en lui, qu'il peut parfois se laisser trop prendre au plaisir de son pouvoir, mais il se contrôle.

Il rompt alors le contact, le temps d'enlever son gant, et revient vers ma peau à nouveau.
Je peux?
Imperceptiblement, je hoche la tête, et mes yeux lui répondent également.
Sa peau trouve la mienne sous sa main
Juste un instant..un doux contact...

Avant qu'il ne l'enlève brutalement, serrant le poing, comme sur le coup d'une vive douleur avant de se reprendre et de venir se coller à moi.
Je n'ai pas le temps de m"interroger sur le sens de ce geste qu'il me parle et dévoile sa fierté à mon égard. Mes yeux brillent, je suis émue au possible. Personne ne m'a jamais parlé ainsi.

Mais soudain sa main se fait à nouveau vive et avide, puis il recule aussi sec. Avance à nouveau, se rapproche encore une fois, un étrange ballet entre nous, nos corps comme aimantés qui se repoussent et s'attirent.
Je fronce les sourcils et aperçoit sur ses traits le trouble du combat intérieur.

Il parvient à se calmer et revient doucement vers moi, ses yeux ayant pris une nouvelle teinte ambré.

Tu devrais me fuir, part... j'arriverais pas toujours tu sais..

De le compassion, de la compréhension pour lui, voilà ce que je ressens en cet instant, et ma tête se penche légèrement sur le côté pour le détailler.

Toi devoir t'entraîner. Comme Melian, toi pouvoir le faire, avoir les capacités pour. Nous entraîner ensemble.

Je suis passée au "tu", et.. j'ai dit "nous"?
Sa main se borne à suivre les contours de mon visage sans même me frôler.
Mes yeux ne quittent plus les siens. Je voudrais l'aider comme il le fait pour moi.
Mes doigts s'avancent vers lui pour revenir se poser à plat au niveau de son torse.

Garder le pouvoir pour la colère, pour la vraie raison de la colère...
Mais savoir la mettre de coté pour autre chose.

Ma main reste contre lui, comme en suspens..
Plus.. je crois que je voudrais sentir plus, plus de lui sous ma main, sous mes mains et contre moi.
Juste de la chaleur et de la douceur, une présence et du réconfort.
Juste ça. Tellement et si peu.
Juste pour faire comme tout le monde...
Juste pour être comme tout le monde...
Malgré les cicatrices.

J'eclate de rire, oui à pleines dents. La main sur mon torse, puis je me pointe moi même, j'articule sans sortir un son

"Moi?"

Je sais pas si c'est de l'humour mais je redeviens serieux un instant. Penchant ma tête sur le coté. Les cheveux retombant en un jolie croissant de lune sur mon front. Je joue avec une meche de ses cheveux. Un brin amusé par sa douceur et son coté mentaliste bienveillant. Je la prefere quand elle sort de ses sentiers de priere!

"tu va devenir ma .... ma maitresse? "

Je sais, c'est con mais trop tentant. Alors que mes yeux brillent, je lache tout. Me colle encore plus à elle, à la faire reculer, pas àpres pas, jusqu'a la vitre. La guider sans la toucher. Mon bras droit se pose sur le mur, limite brutale, le point serré. Je la regarde, me penche pour que nos yeux sois à la meme hauteur. Sentir son souffle qui degluti sur moi. Il y a peine une heure, je la tennais dans ma main, sa vie dans ma paume. Et maintenant? je chasse ses limites. Les yeux moqueurs, la bouche petillante d'un sourire narquois. j'avance mon visage a la limite de la toucher. J'observe ses levres qui se pincent, puis sa gorge, ses yeux. Je m'amuse beaucoup. Mes pupills s'allument a cette vue

" Tu as vu Melian en moi, tu es sure?  ... j'ai comme un doute là?"

Ma main gauche, a son tour se pose sur le mur, au niveau de sa hanche. Oui juste là. Dans une toile que je tisse entre ce mur et moi. Juste là pour elle. Et savoir vraiment si elle a lu en moi comme elle le crois.  Cette main gauche quitte le mur pour tenir sa taille, la tenir fermement mais pas brutalement , contre moi; la faire cambrer doucement pour eviter que nos visage se touche, s'enlace, s'aime? Non on se touche pas

«  tu es vraiment sure? ... »

Puis un bruit de portes qui s'ouvre avec acces.
Mais deux hommes nous interrompt en fesant leurs entré dans la salle du coté de la vitre. De leur point de vue on pourrai croire que j'allais embrasser Melian. Mes pupilles s'eteignes comme mis sur off. Fixant ses deux cons de mentalistes de garde. L'un deux hausse la voie apres avoir toussé. Je me redresse tirant sur les pans de ma chemise. Ignorant completement Melian un instant.

«  Monsieur  Velios.... nous avons besoin de vous ...pour.... enfin vous voyez »

Je me decolle, me detache de toute emotions dans ma posture. reprennant mon gant laissé sur place a un metre. dos droit, mains dans le dos. Visage sans aucune expression.

" Soeur Melian, nous reprendrons demain, je vous raccompagne a l'entré?"

comme ci rien etait. juste deux collegues. Je reviens sur Melian, deposant ma main dans le creux de ses reins pour la guider sans etre trop present dans ce geste significatifs pour nous deux. Je depasse les deux ti con qui m'ont baiser ma sceance de jeu avec ma muse. La dureté de ma voie

" Je serai là dans une dizaines de minutes"

Ils se faufilent ici... après le temple, les pécheurs !
- On va foutre le bordel ici aussi chef ?
- Ta gueule le gnome !!!
- Euh... on est tous des gnomes...
- Toi plussss !
- Comme si un demi millimètre ça se voyait...
- Chuuuuuut!!!!!
- On va s'faire repérer !!!!

Silence... ça bouge dans le coin, y a du monde...

- Tayot !! On s'planque !!!

Les Gnomes foncent vers...

Soudain, dans le silence assourdissant, c'est son rire qui retentit.
Ce rire qui me rend triste, car je sais que le Velios qui s'était profilé devant moi depuis que je me suis dévoilée est reparti. Remplacé par l'autre colérique qui ne veut que jouer et se nourrir des peurs des autres...

J'aurais du partir, tant qu'il en était encore temps.
Sa maîtresse, j'en comprend le double sens et me renfrogne encore plus. Je ne lui ferais pas le plaisir de lui répondre, ni celui d'avoir peur.

Et d'un coup c'est son corps qui attaque en se collant à moi au point de me forcer à reculer. Acculée contre la vitre... c'est décidément une habitude avec lui..
Son poing menaçant à hauteur de mon visage, ses yeux qui viennent se planter dans les miens. Tout en lui respire la domination et l'amusement.

Je ne veux pas lui montrer ma peur, je ne dois pas.
Je me force à ne pas lâcher son regard, je déglutis mais je reste calme, posée.
Je n'ai pas peur, je n'ai pas peur de lui..
Non, j'ai juste peur qu'il cède complètement à son pouvoir.
Déception.

Tu es vraiment sûre?

Son autre main est venue contre ma hanche, m'emprisonne contre son corps et me penche en un peu plus avec lui. Désormais, sa bouche est si proche de la mienne. Je pince les lèvres, il ne m'aura pas. Pas comme avec le NOD.
Je lui lance un regard de colère méprisante.
Je pousse même l'affront jusqu'à avancer mon visage de quelques millimètres en faisant claquer mes dents. Elles ont même frôlé ses lèvres..

Avant qu'il n'ai eu le temps de réagir à ma provocation, le salut arrive avec deux hommes qui ont besoin de lui.
Plus question de jouer, il revient à la façade du mentaliste parfait. Dans sa posture favorite, reprenant ses affaires, tout ce qu'il y a de plus professionnel.
J'en profites pour lui lancer un sourire narquois.

Bien entendu frère Velios. Melian être là demain. Oui avec plaisir, parfois être perdue dans ces grands couloirs...

A nouveau sa main sur moi, au bas de mon dos pour me guider vers la sortie. Mon souffle gronde de le sentir ainsi.
En dépassant les deux gardes, un léger mouvement attire mon attention, comme si un petit animal avait traversé entre deux meubles.. Ca doit être la fatigue.
Une fois laissée à l'entrée, je n'aurais plus qu'à rejoindre ma chambre et à me laisser tomber sur mon lit. Enfin.

....:

Elle est plus la même. De la fragilité de ce monde, elle est devenu brillante, voir même collérique. Oui, je le vois dans ses yeux, ma muse. Ses yeux brille de colére, me défie et je crois qu'elle aime cela aussi. Ce combat entre le blanc et le noir, l'ombre et la lumiere, coca ou pepsi   Je lis dans ses yeux. Je la provoque, elle le fait aussi, venant presque me modre les levres. Elle apprend si vite. suis conquis par cette mentaliste que personne se doute de sa puissance. Pauvre fou de la sous estimer!

En me redressant pour prendre mon gant je tourne les yeux vers elle. J'ai vu son sourire narquois, effet mirroir je lui offre le même.Je pense qu'elle a compris qui je suis. Un joueur, mais fiable.

Je suis furax apres les deux cons en blanc, je me demande à quel point elle me fait confiance apres cette tentavie caduc de destabilisation!  Frere? non je suis pas son frere encore heureux! je suis son maitre. Tu es ma muse!

Bordel c'etait quoi çà! un truc viens de passer entre mes pattes, j'ai rien vu mais je verifie sous ma semelle de botte. Rien.

"Bill!!! previens des agents, verifier qu'on est pas envahit par des vermines,  genre rats cafards, je sais pas, faite votre job!"


Une main tres legere dans ses reins. Sans touché, juste là, presente et absente à la fois sur le tissu de son armure. Je la regard sur le coté dés que nous depassons les deux gus.

Nous traversons dans un silence le dedale de couloirs. Mes mains gantés a nouveaux dans mon dos. je marche d'un pas lent, pour pas la faire courir. Elle semble presque sortit de l'adolescance par sa taille.
Les images de son dos, de sa peau , de ses cicatrices me font bouillonner le sang. Et j'aime putain!

"j'ai apprecier cette sceance d'entrainement Melian... vraiment tous"


Nous arrivons a un carrefour. je me stop devant elle, avant que tout le monde nous vois dans le hall. Ma main la reclame, alors je caresse sans touché des yeux sa joue.

"bonne journée Melian, tu sais ou me trouver"

Je lui donne ma carte

"A bientot..."


Je tourne, d'un pas rapide et decider dans le dedale de la clinique, laissant Melian dans le hall. Je regle ce probleme avec bool et bill concernant sans doute un de mes sujets de recherche au centre de reproduction. Je dois voir jAden, mais pas aujourd'hui. demain sans doute....


dur journée