c'est ici que les mails, les appels arrivent et que les réunions... se préparent
Et si vous voulez savoir à quoi cela ressemble lire
ici
https://novlangue-city.1fr1.net/t2368-premiere-marche-vers-la-gloire

Une fois de retour dans ses appartements, elle prend encore le temps de changer de tenu.
Un chemisier redingote blanc sur un pantalon de cuir noir. Des cuissardes fermement nouées.
En tout et pour tout son interlocuteur a bien dû attendre 20mn si il est encore au bout du fil ce sera un miracle.
Elle s'installe à son bureau, dans ce fauteuil si confortable qu'une personne haut placée lui a un jour offert. Lui disant qu'à toute Reine il fallait un trône.
Et à chaque fois qu'elle s'y installe, elle se sent effectivement investit d'un pouvoir immense.
Après avoir commandé un thé à une servante elle regarde le téléphone et constate non sans un certain plaisir pervers que son interlocuteur a raccroché.

"Jéjé, s'il te plaît, peux-tu rappeler monsieur Armand-Xavier? En appel vidéo merci!"

Elle attend patiemment que l'homme réponde. Que peut-il bien lui vouloir. Elle sait que c'est un Automate, un homme aux goûts spéciaux. Seules les Valkyries appréciant ce type de .... Jeux acceptent d'y aller. Et encore elle a déjà dû demander des paiements complémentaires pour détérioration définitive.
Les cicatrices elle n'apprécie guère et L'homme en question non plus.
Il est terriblement autoritaire, il aime contrôler.
Un peu comme elle...
Un peu trop.

Jéjé a effectué l'opération sans un mot, lui signifiant ainsi son désaccord concernant un contact avec cet automate. De temps en temps il se le permet. Et la relation de travail avec Keiko étant devenu une amitié de 20 ans elle ne songera pas à le lui reprocher.
Il sait ce que ce monsieur aime, et il a déjà suggérer discrètement un arrêt total de partenariat.
Keiko quant à elle estime que si la valkyrie est consentante... pourquoi pas.
Ce type de goût est tout de même rare.
Elle prend position les mains sur les bras du fauteuil, le dos droit.
Elle attend qu’il réponde et cela met du temps.
Il a sans doute était très contrarié par l’attente prolongée. Tant mieux

Que les jeux commencent.

Il avait fini par répondre , laissant tout de même sonner un certain temps. Mais ce n'était rien .
Keiko avait une patience certaine.
L'homme voulait lui parler, l'entretenir d'une affaire sans doute.
Les yeux noirs de la femme se plante dans le regard de l'automate.
Elle hésite sur le lieu du rendez vous. Et même sur le rendez vous tout simplement.
Le serpent fini toujours par mordre, non pas par cruauté mais parce que c'est dans sa nature.

Mais Armand est puissant
Il de l'argent et connaît beaucoup de monde.
Se priver de son appui serait une énorme erreur.
Sans s'en rendre vraiment compte Keiko joue avec le stylo posé sur sa table de travail. Elle passe et repasse l'objet entre ses doigts fins.
Un léger sourire flotte sur ses lèvres alors qu'elle songe à tout ce qu'elle pourrait retirer de cet entretien.
Alors soit...

"Je vous propose à la Galerie, il y a de nombreux restaurant. Au Berkley, Un salon privé sera préparé pour nous. D'ici une heure si cela vous va? "

Elle se demande ce qu'il a à dire et surtout ce qu'elle va porter

C'était court.
Peu d'information pour se préparer à l'entretien.
Elle se demande encore ce qu'elle va mettre.
Elle opte pour une jupe crayon corsetté, en cuir noir, fendue sur la cuisse.
Un chemisier Blanc cintré, aux manches courtes
Des gants en dentelle noire.
Le plus jolie, le plus important se situe en dessous.
un ensemble guépière et bas, de grande qualité.
Keiko aime se sentir parfaite, au moindre détail.
Alors elle fait appel aux petites mains préparatrices, qui brosseny, nattent, coiffent, maquillent...
De chaque côté de ses yeux s'étire un élégant dessin.

Une fois debout, ses pieds glissent dans une paire d'escarpin couteuse.

Examen devant la glace.

Parfait.

Direction le restaurant ou elle a fait préparer le salon privé

Les petits protégés sont installés. La ville est en feu. Mais Keiko ne pense qu'à une seule chose ses affaires.
Toutes ces journées passées en quarantaine c'est autant en moins dans le chiffre d'affaire.

Elle a tout de même une inquiétude pour NINA.
Celle-ci n'a pas respecté l'ordre de ne pas sortir et s'est attiré des ennuis.
Elle lui a envoyé un drone de sécurité lorsque le message de détresse est arrivé. Mais depuis elle n'a aucune nouvelle. Ni du drone, ni de Nina.
Elle ne veut toutefois pas la sanctionner, si elle s'en est sorti la peur qu'elle a pu ressentir sera suffisante comme leçon.
Elle appelle son secrétaire, assistant, homme à tout faire...

" Jéjé, avez vous reçu des nouvelles de Nina? Envoyez un droide pour la chercher. Elle n'est pas encore pucé, mais son portable lui permettra sans aucun doute de la retrouver "

Un tout petit peu en rage.

Entre ça et la disparition de françois-xavier, Ha non Armand-Xavier. Enfin bref de l'homme avec lequel elle avait passé une nuit merveilleuse et surprenante quelque temps avant. Rien, pas le moindre mot, rayé de la carte. Enfin c'est plutôt elle qu'il a rayé de la carte.
Ses ongles tapotent nerveusement sur le bureau, malgré son envie elle ne l'appellera pas. Se rabaisser à être la première à craquer? Hors de question!!

Une femme a sa fierté, et KEIKO bien plus encore.

Qu'il crêve la geule ouverte!

Une image du puissant automate gisant au sol rongé par les pustules flotte dans son esprit.
Qu'il pourrisse en enfer lui et son incroyable coup de rein!

Des mois, des semaines.
Qui peut le dire vraiment?
Elle avait laissé un vide à la Ruche, et au final tout fonctionnait mécaniquement.
Personnel, résidant, droïde...

Des semaines où elle avait été  soignée, bichonnée... des vacances?
Des robots avaient pris soin d'enlever la chose de son ventre, l’immonde tumeur.

Mort frôlée
Vaincue peut être
Mais toujours tapi là quelque part dans un coin de son cerveau.

C'est un peu flottante, un peu à part de ce monde que Keiko réintègre son bureau.
Une sensation d'étrangeté.
Même lieu, même silence obtenu par une isolation performante...
Et pourtant, en elle le vacarme se fait violent.

Seul la fraîcheur de la vitre contre son front lui fait prendre conscience de son existence réelle.

Ont-ils seulement encore besoin d'elle?
Et cette ville, ce lieu où s'entasse des milliers d'être plus ou moins humains... peut-elle réellement dire qu'elle l'aime?

Elle se sentait forte, utile, souveraine. Jusqu'à ce jour où son médecin lui a annoncé la nouvelle.
Bien évidemment les traitements performants et l'opération lui ont donné une dernière chance.
Mais l'homme avait été on ne peut plus franc... c'était une chance courte.
La maladie reviendrait surement un jour.
Peut-être...

Elle respire lentement l'air conditionné, regard sur le vide.
Retrouver ses enfants de la ruche redonnera t-il à sa "Reine" à nouveau la force de vivre?

Elle tapote sur la vitre en mode automatique
" Jeje.... me revoilà"

La voix de synthèse s'élève alors dans le bureau:
" Ravi de vous revoir madame... que puis je pour vous"

Elle se demande ce qu'elle va bien pouvoir demander... une remise en beauté?
Elle est toujours aussi élégante, mais elle a perdu énormément de poids. Ses vêtements traditionnels de Geisha flottent autour d'elle, la ceinture et bien plus serrée qu'avant.
Les joues creusées.
Ses grands yeux noirs emplissent son visage et lui donne un air désespéré.

Elle pourrait également lui demander des nouvelles, que s'est il passé pendant ces derniers mois...

La fatigue s'empare déjà de son esprit rien que d'y penser.

" Faites venir les ouvrières, j'ai besoin de la totale, y compris de nouveau vêtements. Qu'elles m'aident à redevenir ... Moi! Ha et j'ai besoin d'un résumé complet du fonctionnement de la Ruche durant mon absence!"

Un petit tour et puis s'en vont.
Douceurs parfumées, crèmes et soies .
C'est dans un kimono traditionnelle et coloré que Keiko se sent le mieux.
Maquillage et coiffure.
La Reine est de retour.

Ainsi se veut la carapace, le masque qu'elle porte sans crainte.
Maintenant elle est prête à faire son entrée.

Elle se place dans son fauteuil, droite, les mains sur les bras en bois ouvragé.
"Jéjé je souhaite faire un message vidéo pour le personnel"

Aussitôt elle se retrouve dans la lumière blanche du capteur d'image, elle sait que sa voix raisonne et que son visage apparaît aussitôt sur les miroirs, sur les surfaces vitrées.
Sa peau pâle, ses grands yeux noirs creusés par la maladie, elle prend une grande inspiration, toute son autorité, son charisme doivent se sentir dans sa voix.
Surtout aucune faiblesse.

" Salutations à tous. Biens aimés Valkyries, Serviteurs, et clientèles. Vous savez que j'ai du m'absenter pensant plusieurs mois.
Je vous remercie d'avoir été fidèles. Et je remercie ceux qui m'ont secondés et ont permis à ce lieu de continuer à vivre et à donner du rêve, dans la plus pure tradition et l'excellence.
Je suis à présent de retour et je reprends en main les réjouissances.
Dans les prochains temps les soirées si chères à mon cœur reprendront au palace.
En attendant je souhaite à vos esprits plaisir et volupté
"
Un Geste de la main et la lumière s'estompe.
Keiko ferme les yeux.
oui il faudra revenir dans le faste.
Mais son esprit a du mal à s'y retrouver.
Elle est partagée entre la nécessité de montrer sa présence et l'envie de disparaître.