SEMPER FIDELIS

Sujet: SEMPER FIDELIS Mar 12 Jan 2016 - 9:56

HRP:

" Une horde rouge et noire déferlent dans les rues, à la recherche des coupables sans noms, prêt à faire reculer la rébellion, les morts ne sont rien, les blessés ne les intéressent pas, ils ne font que chercher ceux à abattre, le moindre comportement suspect donnera lieu à un tir à vue. Toute personne portant une arme et n'appartenant pas aux NOD, à l'Ordre, sera abattue. Chaque colonne devra faire au moins un prisonnier qui sera interrogé, toutes les méthodes sont justifiées pour obtenir des informations et faire cesser ce soulèvement.
L'ordre martial est prononcé.
Les NOD doivent se considérer en guerre"

Encore cette putain de combinaison, les armes sont plus lourdes que ma propre carcasse.
Pas un seul en arrière, toutes les recrues doivent se battre, également, même les plus jeunes n'ayant pas fini les classes.

Mais contre qui bon sang!?

L'eau ruisselle sur la visière de mon casque anti-émeute. Ce n'est pas de la pluie, c'est l'eau des équipesments qui combattent les feux, et aussi les canalisations béantes de partout.
Il y a de la fumée, de la vapeur aussi, on y voit pas à plus de 3m.

Nous sommes en rang serré, près à tirer au moindre signe d'attaque.
Tout ce que nous faisons c'est quadriller les quartiers où on nous a signalé la présence d'insurgés. Mais si le gouvernement savait où les trouver, pourquoi ne pas les avoir arrêté avant. Je pense que jamais les automates ne pensaient que Novlangue subirait une attaque de cette envergure.
Et quand bien même, eux se sentaient toujours à l'abris.

Peut être plus maintenant.

J'entends tous les bruits, le moindre frôlement très clairement. Je n'ai jamais été aussi éveillé, clair. Je ne sais même pas où se trouve KES en ce moment même. Elle était de garde. Mais elle doit être mobilisé dans une autre unité.
Un instant je laisse ma pensée aller vers elle, j'espère qu'elle va bien.

J'ai pas du tout l'envie de faire de l'ironie, ou de blaguer pour une fois.
Trop de membres qui cèdent sous mes bottes. Je dois pas regarder le sol, juste faire attention de ne pas tomber.
J'ai conscience des équipiers autour de moi. J'ai à peine conscience de moi même.
Je fais parti d'une masse. Une seule et même machine à tuer.
Après la mort, encore la mort. Aucune réflexion, juste défendre notre ville.

Le premier qui nous tire dessus sera mort.
Dire que je pensais me rebeller il y a encore deux semaines, que j'avais un tas d'idées contre les automates. Mais ça... toute cette population sacrifiée! Au final tous les hommes sont les mêmes, ils ne veulent que gagner peu importe comment.
Ceux qui ont fait péter ces bombes voulaient tout détruire, sans distinction. Effacer, éradiquer.
On nous envoi massacrer aussi, on nous réclame un peu plus de sang.
Comme si il n'avait pas assez coulé.

J'suis trop vieux pour ces conneries.

Sujet: Re: SEMPER FIDELIS Mar 19 Jan 2016 - 11:11

Honnêtement ces derniers mois je m’étais surpassé, j’avais explosé le score, enclenché l’overdrive de la pourritude attitude. Je roulais sur les crédoches, m’offrais les services d’une déesse des plaisirs inaccessible au vulgaire commun. Vraiment je frôlais la vie, c’était intense et turgescent, j’avais l’extension Gouzy Gouzy en feu et je n’ose même pas imaginer l’affaire si j’avais disposé de mon braquemard de chair très cher.

Bref, je passais plus de temps avec de l’insurgé que les collègues du NOD, obtenais les plans de telle infrastructure pour telle cellule de chevelus, les codes d’accès de tel serveur ultrasécurisé pour tel groupuscule de barbus, rencardais qui voulait m’entendre tant qu’on allongeait les crédits. La demande n’avait jamais été aussi fleurie et j’arrosais avec allégresse. No limit, totale inconscience mon con !

BLAM

C’est le son que fait la porte de mon nouvel appartement full domotique déco laquée tip top tendance quand elle s’écroule sèchement. Ma tête franchit le rempart formé par le dossier de mon canapé en cuir rouge flambant neuf et je découvre mes invités. La Section de la Mort, la plus redoutable des formations de combat du NOD, pour moi, rien que pour moi. Et c’est parti pour refaire mon cuir façon Leerdammer ! Bordel de merde, ce que crachent leurs fusils d’assaut haute-vélocité m’a ruiné tout le salon en une salve ! J’ai bondi comme le puma et gueule depuis la salle de bain.

Oh les gars ! On peut causer ?!

Grenade à impulsion.

BAOUM

Ces mecs ne parlent avec rien d’autres que leurs armes, je le sais et pourtant je tricote. Suis vautré à plat ventre, le dos fumant, aux pieds de ces bourreaux, les circuits déphasés. Ma tête pivote et je raidis la nuque histoire de décoller le menton de la moquette. Je cherche à capter le regard du colosse derrière la visière fumée de son casque intégral noir tout à fait flippant qui s’apprête à m’achever à bout portant.

J’ai un kit fajitas de côté. Des amateurs ?

T’es mort, Kasav...

VRAAAAACKBRAOUUUUM

C’est à cet instant que mon copain l’immeuble se décide à réagir, Deus ex machina. Simplement, il s’effondre. J’ai alors une pensée pour le petit chien de la voisine dont je me suis entiché récemment. Delon, un adorable scottish noir qui apprécie la bière. Pauvre Delon, non, tu n’y survivras pas.

Terrible est donc la dégringolade. Mais je suis le NOD de titane, et la chute libre je connais. Alors comme de juste, j’y survis. M’extirpant des décombres en lâchant un râle bluffant de virilité, je me redresse de toute ma hauteur et cherche Delon des yeux. Mais bientôt mon attention est détournée. Autour de moi c’est le Pandémonium et je comprends que mon immeuble compte parmi des dizaines d’autres fauchés à l’explosif. Monstre bordel, ville plus chaotique que ton estomac après un déjeuner chez TexiCoMex. Fréquence NOD me gueule dessus, j’en prends plein les oreilles. Toutes les forces sont mobilisées et je dois abattre tout ce qui ressemble à un insurgé. Attendez messieurs, il y a une minute j’étais face à vos tueurs et maintenant je suis dans vos bonnes grâces ?

J’aperçois soudain un détachement entier de troupes du NOD au carrefour droit devant. J’en reconnais un. Tonton, alias agent Daland. Tout à coup ma carcasse fait PLING, je viens de prendre une caillasse. Mais qu’est-ce qui vous prends les branleurs ? Depuis quand on provoque un cyborg d’élite armé jusqu’aux dents par les rouges ? Les temps ont changé ma bonne dame, et je dois vous avouer qu’en cet instant, je ne sais foutrement pas quoi faire.

Sujet: Re: SEMPER FIDELIS Mar 19 Jan 2016 - 13:53

La première ligne devant moi s’effondre. Des ptits jeunes qui ont même pas trois poils au... menton.
Explosions, tirs nourris, poussières et oreilles en mode sifflement intense.
De mes cinq sens il ne me reste plus grand chose.
L'ouie bourdonne comme un million d'abeille qui me donne le vertige, je me sens désorienté quelques instants.
Les sirènes hurlent me vrillant la tête.
Ma vue est diminuée par le nuage de poussière qui s'élève.

Je n'ai pas vraiment le temps de réfléchir, un engin nous survole rapidement avant de filer vers le temple. Je saisi le bras du gars tombé devant moi pour le mettre à l'abris sur le côté. Mais je m'aperçois qu'au bout du bras il n'y a qu'un tronc.
De manière assez rapide nous dégageons le chemin, pas le temps de prendre soin des blessés. Derrière nous la horde tire pour nous couvrir.

Ai-je peur? Peut être après. Lorsque je repenserais à tout ça. Mon cerveau ne pense pas à l'éventualité de ma propre mort. Il n'est plus que réflexe, réplique des entraînements.
Ai-je été touché? Je ne prends pas le temps de m’examiner, une chaleur m'irradie, l'adrénaline fait son effet.

J'aperçois une masse rouge au milieu de la fumée, ptin c l'autre enfoiré d'cyberpool.
Ben mon con t'as du retard!
Je lui ferai bien un signe de la main mais j'voudrais éviter qu'on me prenne pour cible. On ne sait jamais, mais une main en l'air ça peut passer pour un appel du pied. Et j'y tiens... à mes pieds.

Mon instinct de survis me fait préférer ce cyber à tout autre recrue, forcément, il a toute la panoplie et le caractère qui vous garantie de rester vivant en vous planquant derrière.
Et puis il aime dégommer, peu importe qui, si je me rappelle.
Il regarde dans ma direction, je tape son code sur mon bracelet et un petit message perso " Ramène toi ma couille, me laisse pas seul avec ces élèves de maternelles"

ça me remonte le moral d'un cran, c'est passer du sentiment de faire partit de la masse , à l'éventualité d'un travail d'équipe.
J'ai pas l'air comme ça, mais j'l'aime bien.

Il a l'air d'hésiter quand même et ça ... ça m'inquiète un poil.

Sujet: Re: SEMPER FIDELIS Mer 20 Jan 2016 - 22:33

La voix de Tonton m’extrait la tête du fion. Ca défouraille à donf au carrefour et le pépère m’appelle à la rescousse. Bille en tête, je m’élance et dégaine les MP500K, arrive rapido au contact du vieux briscard et plaque un peu violemment mon dos au sien, l’envoyant valser comme une merde. Je grimace de commisération.

Ush désolé mon vieux ! J’voulais la jouer cop&cop super potes mais j’ai merdé.

Je lui tends une main fraternelle pour l’aider à se redresser quand je reçois une salve de mitraille.

Hey !

Ma tête dur pivote et j’arque un sourcil vers le tireur. La tireuse en fait, une bombe à fusion que je nomme Tania dès l’introduction du fantasme que forme mon esprit.

Putain on est où là ?

Je regarde Swann.

Tu sais quoi sur ce bordel ? Pour ma part, la seule info que j’ai c’est qu’ça vient d’me coûter mon nouvel appart’ !

BRAOUUM

Ca pète gourmand et le gros des troupes du NOD nous dépasse. Là où se tenait Tania, je ne vois plus que flammes et bitume éventré. Ma pauvre chérie, promis si je tombe sur un de tes tétons cramoisis je le récupère pour le placer sous verre. Relique de jeunesse rebelle et fertile.

Je considère mon partenaire en posant gentiment l’un de mes canons sur mon épaule. Je me gratte frénétiquement la tempe de l’autre. MP500K, extensions de moi-même.

Bon, aujourd’hui j’ai envie d’comprendre. On avance ?

Sujet: Re: SEMPER FIDELIS Mer 20 Jan 2016 - 22:52

Comprendre quoi ?
Qu'on est des cibles un peu trop voyantes avec cette combinaison rouge et ces casques qui brillent comme les boules d'un sapin de Noël.
En parlant de boules, j'ai pas trop envie de les laisser exposer au moindre tir.
Elle pourrait encore servir les poulettes.

Je montre à Cyber d'une tape sur l'épaule un amas de bloc de béton, hérissé de tubes de fer. Un morceau d'immeuble à l'angle de la rue, qui nous fera un abris. De là nous pourrons tirer tout ce qui bouge.

Je commence à courir avant de me plaquer le dos contre l'abris improvisé. Je charge mon fusil d’assaut. ça fait un bruit de sifflement lorsque la charge s'engage.
Je me retourne et vise au travers de la fumée, j'estime approximativement le lieu d'où proviennent les tirs ennemis.
Les ennemis, qu'on nous a assignés. Sans trop chercher à comprendre.

" cherche pas , on nous dit de dégommer, je dégomme. Mais là j'aimerais mieux être loin"

Soudain le silence fait place au vacarme, tous mes gadgets I-tech s'affolent, grésillent et au final s'éteignent.
ça se met à souffler, un vent qui nous oblige à nous tenir ferme. Je vois des gars perdre l'équilibre et être presque emportés, comme aspirés.

Une explosion fait trembler le sol qui se fissure, se soulève, le bitume craque et se sépare. La secousse nous jette à terre et je me sens rouler dans la crevasse.
J’atterris loin sous le niveau de la rue, et je glisse toujours plus profond, dans ce qui semble être le sous sol de l'immeuble en ruine.
Lorsque je lève la tête je vois passer un nuage de flamme, le souffle infernal dégage une chaleur mortelle.
Je suis obligé de retirer mon casque qui me brûle littéralement le visage, je suis roulé en boule.

Je sens le roussi.Version épilation gratuite, j'dois plus avoir un poil.

Miraculeusement rien de cassé, je relève la tête et je cherche mon pote qui très logiquement devrait être tombé pas loin.

Sujet: Re: SEMPER FIDELIS Sam 23 Jan 2016 - 22:21

A couvert ? Ok, c’est vrai que tu n’es qu’un homme Tonton. On galope et je m’aligne sur lui. J’ai bien fait puisque j’encaisse trois bastos au passage. Sans ma salvatrice personne, tu en en aurais trois dans le buffet mon cher. Nos canons logés dans les meurtrières en béton, on s’apprête à dégommer tout ce qui bouge pas comme il faudrait. Là j’ai arrêté de réfléchir, mes instincts meurtriers sont lâchés dans mes veines comme une meute de chiens de chasse mal nourris. Ca va chier !

Et ça chie, façon big bang mon pote ! Je ne sais pas avec quel calibre tu joues Tonton mais ça flash. Ca secoue aussi, ça démantibule, ça me soulève de terre et me souffle comme une crotte de pigeon. Tout à coup je ne sais plus du tout où je suis, je roule et roule, pris dans une vague de bitume et mes capteurs de température pètent de chaud. Je récupère la vidéo.

Je suis toujours avec mon collègue patibulaire, au fond d'un trou. Il a cramé sévère. Juste au-dessus, le feu de l’apocalypse. Un plafond de flammes radioactives m’indiquent mes senseurs. Merde alors, ils ont lâché un champignon en ville ? Merde alors, une bombe H à Novlangue City ? Merde alors. Merde alors !

Bluffé je suis, mais le gugus en armure noire fumante qui tombe dans la fosse me sort de ma bluffade. Je le regarde se rétablir comme il peut, tituber et finalement s’écrouler lourdement à mes pieds. Ce mec, l’enfoiré qui allait me flinguer il y a pas dix minutes, monsieur le terrible chef d'escouade. Mes phalanges au contact de mes hanches, je me penche vers lui.

Moins mortelle tout d’un coup la Section de la Mort hein ?

Mon œil noircit de haine et je me rends compte que j’ai paumé mes flingues. Pas de problème, au vibrokatana c’est toujours un délice. Je tire mes deux chéris des fourreaux dorsaux et mon regard s’arrime à la jointure du casque et du plastron de cet enfoiré à ma merci.

Aujourd'hui tu perds la tête salopard !

Le tranchant létal de ma vibrolame fait des étincelles. Je viens de rayer le béton et l’autre à brusquement roulé sur le côté. Il est déjà debout et me ceinture. Il me plaque au sol et m’envoie un gnon qui résonne dans toute ma mâchoire. On roule, je réplique, BAM, roule de nouveau, il répond, BIM, je replis une jambe et lâche toute la sauce pour le catapulter. Il frappe durement une poutre d’acier mais son armure semble avoir fait le boulot. Parcequ’il est toujours debout, en garde, le souffle sonore comme un boxeur à la dixième reprise.

Je rengaine les katana et lève les poings.

Approche mon salaud, je vais t’é-cla-ter.

Mes yeux crachent une lumière rouge, début du final round !

J’ouvre l’œil et tombe nez à nez avec la mort en rouge et noir. C’était moins une, la vibrolame me passe au ras de la couenne. Enfoiré de cinglé ! Je roule et me redresse, entre mes tempes c’est de la folie depuis l’explosion. Mais je serre les poings, tu me permets d’y aller à la régulière, on va y aller Cyberpool, viens manger du gantelet.

Il me saute dessus et ses phalanges de titane s’écrasent contre mon casque blindé, qui tient malgré les précédents chocs. Je fonce tête baissée vers sa ceinture et le plaque au sol. Je cogne dur, droite, gauche, il envoie un coup de rein et on roule. Il cogne, ma visière accuse le coup, il va cogner encore mais je lui dévie le bras. On roule, je suis de nouveau le dominant. Là, mobilisant tout le jus qui me reste, je dégaine mon BFG logé dans ma jambière et lui colle le canon au milieu du front. La détonation rebondit sèchement contre les parois de notre fosse à lion.

A califourchon sur le cyborg raidi, je m’aperçois soudainement de la présence d’un homme. Je la reconnais aussitôt, cette feignasse de Daland.

Ouais, sauf que je n'ai pas la nuque raide et que ta cartouche, eh bien je l'esquive d'un mouvement de tête timé aux petits oignons. Et PAM, planchette japonaise mon con ! Et hop je suis debout et toi étalé comme un étron bien noir.

"Tu t'relâches un peu vite robotnik, faudrait pas brûler la peau d'l'ours avant d'l'avoir flingué !"

Il me vient un doute concernant cette expression populaire. Mais n'y pensons plus, je suis furax, je t'accorde du loyal et tu dégaines ton gun. Alors je fais vibrer les lames, quand elles s'échappent de mes fourreaux dorsaux elles émettent un son électrique et rageur. J'ai l'oeil rouge, tu vas dérouiller mon gars !

J'me souviens plus très bien.
j'suis tombé je cherchais ma Pool, et quelque chose m'est tombé d'ssus. J'ai vu les étoiles, des vertes, des pas mûres, mais en tout cas, j'ai loupé un épisode.
Parce que à peine un oeuil ouvert c'est l'enfer autour.
Déjà je sens la viande grillée, et je n'arrive plus à bouger les jambes.
Mes oreilles perçoivent derrière moi un bruit de bastonnade, je ne vois rien, je suis bloqué par du béton, et ce jusqu'aux cuisses. Quelques centimètres plus haut et ma virilité en aurait pris un coup, et là s'en était fini de ma légende.

" MA POOL qu'est ce qui s'passe!!!!"

J'essaye de me décrocher la tête pour voir, il y a du mouvement, des bras , des jambes, il fait plutôt sombre.
Je peux pas vraiment tirer dans le tas, je risquerais de toucher le mauvais.

Malgré tout je vois l'éclat d'un matricule digital, et là j'avoue que j'me demande si la tête a pas cogné trop fort.
normalement seul les NOD porte ça, et pourquoi un NOD chercherait à en cogner un autre, surtout vu les circonstances, c'est pas logique.

Alors je fais un truc stupide, je prend mon fusil et je tire une boulette juste au dessus de la mêlée.
c'est pas passé loin , mais quand ça pète , il faut clair comme en plein jour.

" Putain de merde Gamins! vous croyez vraiment qu'c'est l'moment de vous chamailler !"

La situation lui échappe. Qu'est-ce qu'il lui a pris de croire que le Big Fucking Gun avait fait mouche ?! Quelle erreur. Catapulté par le cyborg, il heurte durement le plancher et son flingue quitte ses doigts. C'est pas bon. L'autre est hors de contrôle et a dégainé ses lames. Ce genre là, son armure Punisher n'y résistera pas.

Mais notre homme est un dur à cuir, un mâle, un vrai, et il se redresse de toute sa hauteur, effrayant même si désarmé. Sa visière figurant une tête de mort pivote vers le troisième protagoniste de la fosse quand celui-ci fait feu. Filtrée par son casque intégral, la voix du capitaine Rourk est profondément gutturale.

Réveillé Daland ? Tu vas peut-être pouvoir te rendre utile. Lui là, c'est un putain de vendu. Il a sa part dans tout ce bordel et il joue sa partie contre nous, contre le NOD.

Son attention est subitement redirigée vers Cyberpool, avec qui il va devoir danser.

Je vais me jeter sur l’autre tâche quand ça pète dans la fosse. Coup d’arrêt, élan stoppé net, j’accroche Tonton du regard. Il a le gun fumant, il vient nous rappeler à la réalité, aboie à nos raisons. Ca aurait pu fonctionner, oui, j’aurais pu redescendre de mon nuage noir. Mais non, cette tanche, je vais me la faire mon pote, pas question qu’il reforme un groupe de chasse surarmé pour me mettre le feu au cul façon chili.

Maintenant à nous deux monsieur Section de la Mort, je ronronne comme une méchante bécane. Tu es prêt connard ? Alors feu ! Bille en tête je m’élance, je vais être sur lui dans une seconde et je ne porterais qu’un seul coup, avec maestrio et brio, magistral et létal.

CREVE !

Putain de Bordel de sac à merde!
Comme si j'avais le temps de réfléchir.
L'information arrive à mon cerveau mais comment décider dans les quelques secondes que va prendre la course de Cyberpool vers ce ptit con de ROURK.
Si il dit que ma pool est un traître et bien oui c'est que probablement l'information est fiable.
mais il y a peu j'aurais pu moi aussi en faire partit.
Et il y a fort à parier que si je n'avais pas perdu ce type de vu après l'épidémie, je l'aurais suivi dans sa galère.

C'est l'histoire qui fait les gagnants, et pour le moment l'histoire n'a pas décidé.

En attendant je dois stopper tout ça.

Alors je cogite pas, je tire avec mon arme sonique, un bon choc qui vous envoie dans les vaps. Et hop fin du marathon façon chasse à l'homme.
je braque ensuite mon arme sur le ROUKY avec un petit geste du pouce je fais pivoter en mode balle perforante.

" Alors installe toi, captain, parce qu'on va causer avant de faire une connerie. Si tu crève ici, il y aura personne pour savoir que c'est moi qui t'ai réformé, les transmissions sont out"

L’autre rebut est KO, merci Daland. Mais ce cavos se met à braquer le commando de la mort. Qu’est-ce qu’il y a dans cette vieille caboche de nodien ? Anthony Rourk l’observe un instant, laisse de longues secondes de plomb s’écouler. Enfin il répond.

T’énerve pas. J’vais te laisser là et faire comme si je t’avais pas croisé aujourd’hui Daland. Tu seras pas dans mon rapport. Lui par contre, je peux t’assurer qu’il en a plus pour longtemps et que tu ferais bien d’en faire ton deuil. Fais pas l’imbécile.

Les mains bien en évidence, notre homme fait deux pas en arrière et se retourne doucement. Il s’éloigne en escaladant le béton armé défoncé, le dos dans la mire de Swann.

J'ai horreur quand je parle et qu'mes mots sonnent creux comme un violon dans lequel on pisse.
D'ailleurs puisque j'y songe, suis toujours coincé comme un con et j'ai une de ces envies de pisser.
Alors faut pas me briser les couilles que le destin a choisit de pas atteindre dans l'explosion.

" Merde Rourk! j'ai dis tu t'assoit et on discute! et c'est pas parce que je suis obligé de me tortiller pour te voir que je peux pas te tirer dans l'cul connard"

J'm'énerve, je gesticule, parce que quand je pète un câble tout mon corps bouge.
Et la je bouge les bras et la tête puisque c'est tout ce qu'il me reste à frétiller... pour le moment.

Comme un con je laisse tomber mon arme.
Comme un con je l'ai pas verrouillé et le coup fuse.
BLAM
Parfois ça arrive, un tir précoce, non contrôlé, et on se retrouve dans la purée.
Et là, c'est le cul de Rourk qui a pris.
Balle explosive modèle anti-char....

La vache...ça fait du gros à se prendre dans l'derrière.
Et bien me voilà dans la merde.
Même si ça fait un connard de moins au NOD, et qu'il y a pas de témoins. J'espère au moins qu'il est mort.
Si il y a un Autre là haut, faites qu'il crève, ou alors qu'il s'en sorte amnésique et qu'il ai perdu la langue. Ou juste amnésique, parce que là il va plus lui rester grand chose en vu de plaisir futur.

Et moi, j'espère que Pool va se réveiller, pas envie de rester coincer ici.

J’y suis là, c’est de la bonne, oh ma biche je suis dur comme un marbre éburnéen, tu as la plastique fantastique et ton téton est comme le stick de la femme de cheval qui ordonne à l’étalon mis à l’exercice. J’y suis, on y est, on va popser comme des bouchons de champagne ma douce !

Et puis plus rien, un vide absolu, comme si tout mon être était aspiré par mon propre fion, terrible sensation. Retour explosif au tangible, la réalité vraie, dure, sèche et grise. Ciao tendresse, chaude humidité rose caramel. Pitié, pourquoi les rêves sexuels manquent-ils de générosité ? Qui est l’enculé qui abat le rideau toujours trop tôt ? Personne pour lui foutre une grande claque en travers la tronche à celui-là ?!

Meuherrde !

Je pompe sur mes bras pour me redresser, tonique et dynamique. Mon menton plonge et je constate que mon extension Gouzy Gouzy est tout à fait fonctionnelle. J’ai ma sacrée bite artificielle multivibromode qui salue le pays sans la moindre pudeur. Tout à coup je me trouve embarrassé, car ma biroute braque l’ami Daland, qui est là, vautré devant moi, en piteux état.

Wow t’as pas l’air top of the pop mon vieux ! Tiens attrape ma bi…main.

A l’instant où il saisit ma pogne en râlant mon sexe de robot se rétracte et disparaît dans mon bas ventre de titane.

Dis-voir j’ai un gros sentiment d’absence, ça m’a déjà fait ça en prenant une
grenade IEM pleine poire ? S’est passé un truc gravos ?

Debout, le pépère grimace, il va s’écrouler.

Oula coco viens-là.

Je le soutiens fermement en lui passant un bras sous l’aisselle. Il trouve son équilibre sur une seule patte, visiblement il a une jambe dans le sac.

Tu veux t’asseoir sur mes épaules ? Ca me gênerait pas tu sais, genre on inverse les rôles, toi l'fiston et moi l'tonton.

Damned mais que s’est-il passé ? J’étais dans mon canapé flambant aux dernières nouvelles ! Mon compteur s'affole, de la radioactivité ?

Quoi, une bombinette champignonesque ? Naaaan ?!

Voilà que monsieur avant bras s'avance vers moi tout sourire... enfin si il en avait un il serait forcément sur sa trogne avec une érection pareil.
C'est quand même étrange ce... c'est de série?

enfin bref il m'empoigne et heureusement il range son truc avant. Sinon j'aurais été un peu inquiet.
Je ne suis pas très ouvert des orifices.

Il me sort de la panade, mais il semble avoir tout oublié.
J'ai du lui déplacer un truc en tirant.

Je pointe du doigts ce qu'il reste de rourk... enfin les deux parties de Rourk
Les pieds sont encore plantés au sol, jusqu'à la taille fumante et carbonisé, le reste doit être ailleurs.
Pas vu

Il m'a retiré si brusquement des décombres que j'ai un mal de chien aux jambes. Pas très envie de parler Putain!
Juste de lui mettre mon point dans la gueule, à cause de lui j'ai un macchabée de plus sur la conscience.
Un con oui! mais un mort quand même

Je fais un effort en soufflant et ruisselant sous la douleur " ROURK, tu l'as oublié aussi ou... tu m'expliques?"

Je vise le bas du corps carbonisé d’un homme qui perdu sa moitié.

Hein, Rourk ? Connais-pas. Tu peux m’dire ce qui s’passe là ?

Ok, il y a un truc qui a grillé chez lui.
ça va pas nous aider.
Autant faire avec. Je suis pas expert dans le domaine.
Evidemment je lui fais un rapide résumé de la situation.
ça chauffe
Et dans l'histoire les insurgés ont la main.
Nous devons sortir de là et évaluer la situation.
Rentrer en communication avec le haut commandement.
A partir de là... j'lui dis que perso je vais me ranger du côté de ceux qui tiennent les couilles de l'autre en main. Parce que je tiens aux miennes.

" Sincèrement ma pool, je me fiche des automates et de Nov, tu sais quoi je veux juste retrouver KES, je veux juste savoir si elle va bien. Et t'avises pas de te foutre de ma gueule!"

Sujet: Re: SEMPER FIDELIS Mar 1 Mar 2016 - 21:48

Bon il articule bien le pépère, il va s’en remettre.

Quoi la blonde de fer ? C’est ta meuf Hammond ? Alors là la classe mon vieux, la grande grande classe !

J’applaudirais bien s’il pesait pas autant, mais si je le lâche je ne suis pas sûr qu’il puisse tenir debout.

Tu sais quoi, j’accepte la mission mon bonhomme, on va la r’trouver bibiche ! Mais d’abord, on passe à ma planque pour récupérer du gros gun. T’es d’accord avec ça ?

Et je nous mets en branle, en piste comme deux soiffards en goguette, bras dessus bras dessous, sauf que mon pote chante moins qu’il ne geint. On avance cahin-caha et dépasse le morceau d’homme en armure noire qui gît là.

Rourk ? Le capitaine Rourk ? D’après le serveur de l’Order Department, ce n’est pas du petit poissonnet. Sur mes rétines s’affichent le profil de l’immonde fils de pute. Un chef d’escouade de la Section de la Mort, un tueur surentraîné du NOD. Visiblement il a pris un obus dans le fion. Mon œil oblique à la ceinture de Daland. Mes senseurs sont formels, son flingue a fait feu fraîchement, tout à fait fraîchement. Non, tu n’aurais pas descendu un rouge ? Pourquoi tu aurais fait ça ? Remarquez, je ne serais pas étonnez de trouver un placard bien charger chez notre Tonton. Mais l’odeur serait si fétide qu’elle attirerait un gars chien de guerre de NOD ? Non Daland ?! Non ?!

Mais je ne sourcille pas, je ne sais pas bien pourquoi mais aucun reproche ne me vient, c’est même un sentiment de satisfaction qui pointe. Merde suis-je pourri moi aussi ?

Sujet: Re: SEMPER FIDELIS Sam 5 Mar 2016 - 17:26

Sans prévenir, le Cyberpool avait balancé le vieux briscard en travers de ses épaules et c’est au trot qu’il avait cheminé jusqu’à sa fameuse planque. L’écho de quelques tirs à deux pâtés de ruines avait placé leurs sens en alerte mais aucun obstacle ne s’était dressé sur leur route. Wade avait conduit Swann dans un garage vaste souterrain plongé dans le noir. Ils avait progressé à la lumière des yeux-torche du cyborg et bientôt le box 212 s’ouvrait.

Shazam ! Eh eh. Le box se révélait bien plus grand que pouvait le laissé penser le portail. A l’intérieur, outre un beau bordel, un vieux fauteuil en cuir marron tout à fait confortable, une table basse en palettes vernis, une télé, un frigo, des jaquettes de vidéos dont pas mal de porno (une large part portant l’estampille MILF), et surtout des râteliers d’arme en guise de tapisserie, une galerie monstrueuse de calibres en tous genres, du plus petit tue-mouche au canon anti-blindé en passant par l’arc en carbone et son carquois garni de flèches titanium. L’œil observateur pourra distinguer la photo d’une jeune femme châtain au milieu de toutes les merdes qui gisent sur la table basse.

Je le dépose gentiment dans le fauteuil.

Là, bien mon pépère ?

Je n’attends pas sa réponse et dégaine aussi sec mes vibrokatanas pour les mettre sur chargeur. Et je me retourne face à la section explosive de ma collection.

Ici mes p’tites chéries.

Je m’ajuste six grenades à la ceinture, de la smoke, de l’incendiaire, de la Vulture, une belle bande de gueuses.

T’en veux ? Vise un peu la qualité.

Sans me retourner j’en jette une par-dessus mon épaule en direction du collègue, qu’il apprécie un peu la pure facture de mes mignonnes. Ok maintenant des chargeurs pour mes loyaux mitrailleurs MP500 K, tac tac. Molto bene. Alors j’attrape mon backpack XXL et me met à le remplir frénétiquement, j’en laisserai le moins possible aux rats je vous le garanti. Faut que ça rentre, toi aussi le bazooka, viens par là. Je force comme un damné pour fermer le sac de rando.

RGNIIIIIIIIIIARKF ! Yes !

C’est bon, hop les sabres chargés pleine puissance retourne dans mes fourreaux dorsaux, et hop le sac. Enfin hop c’est vite dit, mes amortos couinent. Je boucle la ceinture et serre fort pour m’alléger les épaules. Face au Daland, j’écarte les bras et élargit le sourire.

TADA ! Suis paré à t’amener au bout du monde ma gazelle !

Soudain.

MEUUHERDE !

Je bascule en arrière et m’écroule, les fers en l’air comme une pauvre tortue luth qu’on aurait retourné vicieusement sur sa carapace.

Bon, va falloir alléger.

Je déverrouille la boucle ventrale et me remet sur les semelles. J’ai un regard pour Tonton histoire de voir ce qu’il y a au fond de ses yeux à cet instant. Et je m’accroupis pour ouvrir le backpack, c’est parti pour un tri sélectif rapido avant de quitter la place.

Sujet: Re: SEMPER FIDELIS Mar 8 Mar 2016 - 13:28

Je regarde l'arsenal sans sourciller .
Evidemment j'peux que deviner que c'est pas avec une paie de Nod qu'on s'fournit comme ça.
En plus c'est pas à son boulot de NOD que ça peut servir, sont trop radin pour lui fournir autant de matos.

Je regarde ma pétoire dernier cri et je la jette sur le canapé, ou un truc dans l'genre.

" Bon et bien je te suis"

Je m'appui sur un morceau de la porte qui apparemment s'est faite explosée et qui fera une béquille médiocre, on est pas trop exigent quand on a eu la trouille de crever.

"Mec... j'ai surtout envie d'm'en jeter un "

Le chapitre de la guéguerre est terminé pour nous, on entre dans le chapitre survit.

D'ici à là bas

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