C'est insensé ce qui s'est passé cette nuit. Toutes ces explosions, tous ces morts.
Puis les inondations au Mirail. La faute aux orgiennes à ce qu'il parait.
Je dirais qu'elles ont fait ce que nous n'avons jamais osé, si c'est bien vrai, qu'elles ont fait ce que j'aurais dû faire depuis longtemps. A part que je ne m'en serais pris qu'au lieu du pouvoir. Néanmoins, je comprends leur haine.
Y'a juste un truc que je ne pige pas. Pourquoi avoir faire péter la centrale ? Il n'y a plus d'électricité nulle part, je ne vois pas l'intérêt pour elles dans tout ça...
Je suis un grand gaillards, assez fort. J'ai pu m'en sortir assez aisément.
Prendre ma respiration et nager. J'ai eu de la chance aussi je crois, là où j'étais, les courants n'étaient pas très fort, le haut de la galerie n'était pas inondée. J'ai donc nagé jusqu'à trouver un endroit où l'eau était moins haute, j'ai sauvé un ados et une femme en passant. Juste un petit coup de main pour les remettre sur la bonne route.
Je suis trempé mais enfin à la station qui par chance est hors des eaux, une clope au bec pour me détendre seulement, je ne suis pas fumeur. J'ai pu la négocier contre une pilule antibiotique. Parfois, les priorités changent, les besoins aussi. Il y a une sacrée foule ici, des réfugiés heureusement, mais surtout des gens remontés. Tout le monde est debout et regarde au même endroit, il va se passer quelque chose. Sous la lune, les bougies ou quelques lampes à pile.
Sur une estrade improvisée, Avalga Kory déclame quelques discours à la rhétorique improvisée, ce n'est pas la plus belle que j'ai pu entendre, mais les insurgés du moment suivraient n'importe quel discours guerrier. Le Mirail dernièrement, je ne m'y retrouvais pas. Philos à la tête des insurgés, ou le comité avant lui, ils n'ont servi qu'à faire le ménage en interne. Et moi je suis resté loin, comme toujours, loin du grabuge, loin des décisions.
Cette fois c'est fini. Je monte à côté de Kory et je lève le poing.
On va emmener cette bande de troufions faire quelque chose. Je vais faire quelque chose ! C'est l'occasion ou jamais de reprendre la ville !
- J'ai entendu dire que les implants ne fonctionnaient plus ! Que la ville est à sac, que les NOD et les mentalistes sont débordés ! Il parait aussi qu'ils construisent un mur pour s'enfermer. C'est le moment où jamais mes amis, mes frères, le peuple libre de Novlangue. Suivons Avalga et prenons le contrôle de ce qui peut l'être ! Quittons ce trou à rat dans lequel on nous fait vivre depuis trop longtemps.
Ce n'est pas le moment de pleurer nos morts, nous ferons notre deuil plus tard.
Maintenant, il faut passer à l'action !!
Nous sommes une armée, l'armée de la liberté ! A vos armes mes frères !!