Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)
Ambiance Blade Runer, The Island, Total Recall, et tant d'autres où les libertés sont étranglées... Chut! Big Brother... La délation est l'arme des cafards...Bienvenue dans notre Monde!
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Sujet: J'écouterais bien Mozart (suite) Sam 10 Avr 2010 - 22:55
Je l’ai conduit dans cet antre de la musique, le plaisir au sommet de l’Art. Un endroit que je connais bien, j’y ai… mes petites habitudes. Ici, on a le droit. Suffit de payer. J’ai payé pour nous deux. Un petit billet de plus pour avoir le balcon que je préfère. Assez haut pour ne pas être dérangé, assez proche pour ne rien rater.
Devant la porte du balcon, je lui cède le passage, sourire dans l’œil.
Entre
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Gabrielle Green
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Elle avait oublié. Ces lieux de perdition. Ces lieux tolérés où l'argent servait de monnaie de soulagement. Elle y était déjà venue. Elle avait savouré une seule fois les plaisirs ici offerts. Et elle avait refréné le droit à y revenir. Préférant ne pas tenter d'y re-gouter de peur de plonger et de ne plus avoir pied.
Et lui !!! Lui ! Lui qui, sans lui demander un seul mot de consentement, l'emmène ici. Là où elle se refusait de revenir. Il a osé ...
Mais elle ne perdra pas la face. Elle ne se donnera pas en spectacle. Elle ne le fait jamais d'ailleurs. Alors elle avance. Un pas après l'autre elle entre sur le petit balcon qui domine toute une salle plongée dans le noir. La lumière sur ce balcon y est fine et délicate. Feutrée. Elle jette un œil vers le bas mais ne sait dire si la salle est vide ou au contraire remplie tant l'espace y est sombre. Et son regard se porte sur la scène où un immense rideau pourpre y est tiré.
Elle ne dit un mot. S'installe. Croise les jambes l'une sur l'autre. Cale son dos contre l'épais dossier pourpre et matelassé du fauteuil. Elle pose les mains sur ses genoux. Et tourne la tête vers lui.
" Et maintenant ? "
Elle pouvait encore partir. Quitter cet endroit de suite. Le laisser là avec pour seul écho la pointe de ses talons qui martèlent le sol. Mais quelque chose la retient. Elle ne savait dire laquelle. Alors elle attend. Avec son éternelle patience qui lui collait à la peau.
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Jude
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Le silence Presque total dans une salle immense que nous dominons. Quelques toussotements embarrassés, des chuchotements pour dire « chut ! » snobisme ou stupidité Les derniers talons sur la moquette rouge qui se taisent au fond des fauteuils Des programmes que l’on range pour l’entracte Ou pour plus tard, pour dire qu’on y était Une lumière qui balaye les rangers du fond Et puis disparaît derrière la porte couverte de feutrine
A nouveau le silence Les rideaux qui s’ouvrent Et les premières notes…
C’est toujours la même chose, ces larmes qui s’enfuient sous mes paupières, chassées par la beauté qu’on ne maitrise plus, la surprise de ce qui est beau comme un coup à l'estomac. Une gifle qu'on n'attendait plus. Là haut perché, le son est parfait, et même s’il ne l’était pas, la musique, elle, l’est. La voix monte sur la mélodie et se croise, s’emmêle pour s’épouser. L’harmonie pénètre l’esprit, tout ce qui fait de nous des ressentant, des êtres fait pour le plaisir Désireux, aimants, amants…
Je me demande ce qu’elle ressent. Je me tourne vers elle, juste pour la voir, pour regarder son visage à peine éclairé, ses yeux éblouis, son regard agenouillé devant la beauté. Je pense à tout ce temps gâché qu'elle gaspillera à essayer d'oublier. Oublier... Oublier le bonheur d'avoir aimer... aimer à en pleurer sans avoir honte.
Alors, je pose ma main sur la sienne Simplement, une main sur l'autre Et je ferme les yeux pour écouter.
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Gabrielle Green
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Sujet: Re: J'écouterais bien Mozart (suite) Mer 14 Avr 2010 - 12:15
La majesté qu'elle pensait à jamais enfouie. Cette majesté là elle vient de la retrouver.
Elle ne voulait pas. Elle s'est efforcée à lutter. Mais comment lutter devant cette magnificence ?
Alors elle jette les armes. Ne lutte plus. Lentement, avec des yeux de petite fille devant un magasin de jouet empli de poupées, elle se laisse apprivoiser. Apprivoiser. Le mot est juste. Apprivoisée par la mélodie tout d'abord. Qui s'élève dans les airs et parvient jusqu'à ses oreilles chastes de cet Art depuis trop longtemps. Puis apprivoisée par le chant du ténor. La voix puissante et parfaitement placée l'étourdi de plus belle. Apprivoisée également par les danseuses. Galbe d'une cuisse qui virevolte, cambré du dos parfait et silhouettes élancées qui parcourent la scène avec souplesse et agilité. Danseuses dont la chorégraphie s'allie parfaitement à la puissance du chant et la mélodie.
Danse. Chant. Mélodie.
Tous trois emmêlés, imbriqués, lovés à la perfection. A vous couper le souffle. A leur couper le souffle.
Est-ce la main de cet inconnu qui recouvre la sienne avec une douceur inattendue ? Elle n'ose pas s'attarder pour vérifier. Ses yeux ne veulent pas quitter la scène. Est-ce une larme qui remonte et viens perler au bord du cil qui ourle le coin ciselé de son œil ? Émue. Elle était profondément émue malgré son dos toujours aussi droit, malgré son immobilité, malgré sa froideur toujours apparente.
Un secret avait-il dit quelques minutes plus tôt ? Ce serait leur secret alors car personne n'avait réussi à trouver une faille chez elle. Elle s'était bien gardée de se dévoiler. Et cet inconnu avait réussi l'impossible. Alors oui ce serait un secret. Leur secret.
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Jude
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Sujet: Re: J'écouterais bien Mozart (suite) Mer 14 Avr 2010 - 19:46
Non, je ne serais pas là demain. Je suis parti dans un monde qui n’est pas celui-ci, un monde où l’on sait déjà que demain sera encore plus étourdissant qu’hier, et c’est alors que le demain s’aventure avec le suivant, et puis encore un et cela, jusqu’à que la tête, le corps, l’esprit, soient en parfait harmonie avec le demain.
Je ne serais pas là demain, mais après demain, surement. En fermant les yeux, j’ai rejoint l’Alice du pays des rêves, un pays que j’avais depuis longtemps laisser de coté. Avec cet enferment continuel, on oublie de s’arrêter et de s’asseoir, et puis, écouter, écouter… le chant d’un oiseau, le tourment versatile de l’exaltation d’un parfum amené par un souffle sur le visage. Ecouter les rires des enfants. Il n’y en a plus. C’est là, précisément, quand je réalise qu’il n’y en a plus, que je rejoins Alice pour flatter le croupion du lapin et changer l’heure de son horloge, comme je veux, quand je veux, parce que c’est mon choix.
Je m’échappe dans mon pays fantastique, mon moi que je cultive précieusement et généreusement, tout à l’intérieur, tout au fond, là où coulent les rivières et où jaillie la perche des feux de dieu, du fond d’une eau claire et limpide pour rattraper le ciel. Son fracas, quand elle s’épuise à défier la gravité, est un don merveilleux, un son de plus que j’ajoute à ma collection des sons à ne jamais oublier, pour rester vivant. Vivant ! Parmi les morts.
Ce feu sacré, je l’exulte en venant ici, dans cette salle pas encore assez grande pour y contenir tout le plaisir que je me réserve égoïstement. Et que je partage à l’occasion, le soir. Ce soir avec une inconnue enfouie dans un tailleur trop serré et des convictions plein la cervelle. Et qui pleure maintenant, je le sais. C’est ainsi que sont les choses quand on les entend, quand on s’absout de ce qui est interdit et qu’on s’ouvre, oui, qu’on s’ouvre à tant de merveilles écrasés par le poids des imbéciles qui ont bâti un monde qu’ils croient sans faille, mais que je sais, depuis toujours, qu’il est bourré d’erreurs. J’en suis la preuve inscrite, inavoué, la preuve de leur échec.
Appelez-moi Jude, ou appuyez sur Ctrl Alt Sup car je suis le canard noir du système, un batracien sans doigt palmé, un avion sans aile, un esprit libre dans un bocal à poissons.
Je voudrais lui dire, lui raconter mon pays merveilleux et lui présenter mon Alice. Peut-être accepterait-elle de reprendre le rôle ? Qui sait… non, elle est bien trop empêtré dans ses convictions insupportables. Pourtant, sous ma main, c’est bien la sienne que je sens se laisser aller et se prendre au jeu, partir avec la musique pour une visite guidée du monde de l’interdit. Le plaisir… Elle y goute… non, elle s’en gave à n’en plus finir. Ça la rend plus belle, plus désirable. J’en ai la chair de poule.
La musique s’arrête…
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Gabrielle Green
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Sujet: Re: J'écouterais bien Mozart (suite) Jeu 15 Avr 2010 - 10:30
La musique s'arrête ... Et le majestueux rideau d'un velours épais se referme lentement sur l'immense scène, emmenant avec lui ballerines, instruments et ténor. Emmenant avec lui danse, chant et mélodie. Emmenant avec lui l'interdit.
Mais la boîte de Pandore a été ouverte. Gabrielle le sait. Et elle y a pris goût. C'est bien connu. La privation engendre l'envie. Le désir. La volonté de toujours vouloir plus.
L'œuvre qu'elle vient de savourer tourne encore et toujours en boucle dans son esprit. Physiquement elle n'a quasiment pas bougé. Le dos raide, le genoux replié, la jambe pendant dans le vide et le port de tête digne. L'émotion la tient toujours en émoi. Car elle est émue au plus profond d'elle même. Le seul mouvement qu'elle s'autorise inconsciemment c'est un battement de cil. Fatal. La larme qui s'était coincée au coin de son œil en profite pour se faire la malle et pour tomber inexorablement sur le dos de la main de son voisin. Main qui recouvre toujours la sienne.
Les lumières sont toujours tamisées. Les gens sortent dans un léger brouhaha et dans la pénombre. Rien à voir avec l'excitation de l'avant scène. C'est comme s'ils étaient repus et de ce fait étaient devenus silencieux pour enrubanner ce précieux moment d'un silence cristallin. Eux non plus ne parlent pas. Gabrielle avait ressenti la même chose que lui. Lui son voisin inconnu. Lui qui a foutu un coup de pied dans la barrière en bois pourri de son inconscient. Il a dû pleurer. C'était certain. Elle le voyait à ses petites cernes rouges sous les yeux. Malgré la pénombre elle voyait son visage qui rayonnait. Comme un enfant. Comme un ange. Elle se surpris à lui sourire. Un sourire. Qui s'est échappé. Sourire précieux car rare et non calculé. Et sans se détacher de son regard, un mot lourd de sens se perd.
" Merci ... "
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Jude
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Sujet: Re: J'écouterais bien Mozart (suite) Mer 21 Avr 2010 - 22:56
Merci… Merci pour la balade ? Cet air ne m’est pas inconnu. Je balade souvent dans des endroits imaginaires. Je m’imagine au milieu de belles plantes toutes en rondeurs et en lignes, le tout joint agréablement pour l’œil. Et voila que je m’amuse encore. A peine remis des émotions, et je repars dans l’envole jovial de ma cervelle singulièrement aménagée. Je suis vraiment un dérapage génétique. Par pitié, rendez service au système, enfermez-moi !
Où en étions-nous… A…yez ! « Merci… » Que répondre ? Sinon rien. Etant donné le contexte, ce monde de fous dans lequel on nous invite à ne rien apprécier, comment faire autrement que d’ignorer un merci. Qui plus est, s’il s’agit d’un merci sincère. C’est dire le gravissime de ce mot si simple et efficace. Théories à domiciles, c’est sans compter sur l’erreur de flaconnage, dosage, étiquetage, Jude. Pour servir le manque de foi ! Je prends donc le merci, et j’en profite pour saisir la main qui soutenait la mienne. Le temps qu’elle s’en aperçoive, j’y dépose un baisé aussi simple qu’un bonjour…