Si même les crabes sourient... [libre à tous : mentalistes/Nod VS fouteurs de merde]

[ouvert à tous.
Bataille entre les alliés du gouvernement et les opposants.
Objectifs des alliés : Sauvegarder le temple et l'autorité générale.
Objectifs des fouteurs de merde : foutre la merde, fissurer l'autorité, montrer au plus grand nombre qu'ils existent et que le pouvoir n'est pas tout puissant]

Si même les crabes sourient...

[ça correspond pas mais parce que j'aime]

La place de la réflexion, lieu de privilège des pantins du gouvernement. L'un des exemple les plus criants et les plus emblématique de notre beau système social : c'est bien organisé, beau, propre et chaque personne est encadrée au millimètre près par un mentaliste discret. Le pied quoi.
Plusieurs places empilées les unes sur les autres, avec le même écartement au millimètre près. Bordées par des bâtiments somptueux nés des meilleurs architectes, la place de la réflexion est incontestablement un des plus beaux endroit de Novlangue -ou du moins pour les alliés du gouvernement-.
C'est sans compter le temple, glorieusement élevé, se pavanant presque à l'est de la place en dominant tout les autres. Il peut facilement les narguer lui, avec son dôme en verre, ses petites rainures en vrai or et sa base en métal poli. Il est le symbole même du pouvoir des mentalistes (et donc de l'Etat) sur la population. On pourrait presque le comparer à une oeuvre d'art.
Mais l'art c'est pêché.
Alors non, ce n'est pas une oeuvre d'art, un monument tout juste bon à être pris en photo par les touristes pour décorer une étagère poussiéreuse. C'est bien aussi...

Le ciel était nuageux, d'un gris cireux semblable à l'obsidienne des bâtiments, veinées de blanc. L'air était chaud et moite, annonciateur d'un orage mais surtout de la catastrophe à venir.

Lester avait été appelé en renfort par d'autres de ses collègues. Apparemment, les forces de l'ordre, à savoir les mentalistes et quelques N.O.D avaient des problèmes avec des réfractaires qui n'hésitaient pas à lancer des détritus en se mêlant parmi la foule de fidèles et d'alliés du gouvernement.
Certains brandissaient même des armes et quelques morts, notamment dans le mouvement de foule incontestable à la panique, avaient été signalés.

Rien de bien méchant, si les insurgés ne s'étaient pas mêlés à tout cela en pimentant le jeu.

En fait, cela devenait la vraie pagaille.

Lester arriva au niveau de la place supérieure et constata qu'un noyau dur de manifestants s'était formé en hurlant des slogans pour le moins évocateurs. Le gouvernement était sali et il était indispensable d'arrêter cet affront le plus vite possible : le scandale devait être évité car même la propagande ne parviendrait à stopper le bouche à oreille des orthodoxes en ces lieux.

Dans un système où le gouvernement paraissait omniprésent et supérieur à tout, vous épiant même dans l'intimité, la simple panne des puces End-vices constituait à elle seule que cette propagande n'était que mensonge.
Un mythe qui s'écroule, des opposants qui se sentent forts.

Tous les éléments étaient présents pour qu'il y ait, on peut le dire, une belle et grosse merde.

Et voilà qu'ils passaient au molotov : la manifestation se transformait en émeute.
Lester n'avait pas vraiment la carrure d'un membre de l'ordre. Il avait beau être grand, il n'en demeurait pas moins sec et il n'était pas fait pour la bataille. Son seul avantage résidait en son pouvoir psychique qui n'était, il faut bien l'avouer, pas très utile pour devenir un atout. Improbable donc qu'il ne serve à grand chose là-dedans si ce n'était pour additionner sa force aux autres et présenter un paramètre numérique non-négligeable.

Bon, le plus sage était de se rassembler en petits groupe de mentalistes pour unir ses forces. Quoi que, la manière bourrin ne serait efficace que s'ils étaient nombreux...

Inutile de dire que Lester était aussi un très mauvais stratège...

Je me suis faufilé de ruelles en rues, coupant par certains boulevards, pour arriver au plus vite à la réflexion. On m’a appelé chez moi, en me disant de rappliquer fissa, puis en m’engueulant de pas habiter au temple comme tout le monde. Je leur ai dit d’aller se faire foutre, que faire copain copain c’était pas mon truc et que j’arrivais, quand même. Je sais même pas qui était au téléphone.

A quelques pas du temple, on entends déjà gueuler, et au bruit, y’a foule là bas. Je crois que ça a rapport avec le bordel des implants, les gens veulent se faire plaisir maintenant, juste retour des choses.

Je presse le pas.

Juste avant de déboucher sur la place, je croise un connard, près à exploser une vitrine au cocktail, d’un bond j’étais sur lui, en manquant de m’éclater sur le trottoir, mais bon, faut que j’arrête la défonce.

Je lui prend le poignet, il tourne la tête vers moi et me lance un regard surpris. Enfin, son bras résiste à la pression de ma poigne. Résiste mon petit, résiste.

Il me crache à la gueule, le con. Va regretter ça, lui.

De l’autre main, je lui arrache le ‘tov, le fait tourner dans ma paume, d’un geste que j’aurais aimé plus adroit, et lui cale dans la gueule alors qu’il s'apprête à crier que je lui ai pété le poignet, sûrement.

Je vois la flamme illuminer toutes ses dents avant de disparaître dans le fond de sa gorge. Le type lâche alors un son, un cri, transformé en sourde sirène par la bouteille que je lui ai coincé entre les dents.

Finalement, je le pousse contre le mur et me dirige vers la place, en entendant le type s’effondrer dans une série de gémissements. Gonzesse. Je sais pas trop ce que ça va donner, en plus, j’ai beaucoup perdu. Non, vraiment, faut que j’arrête la défonce.

Sur la place, c’est beau. Ca pue la haine, la rage, assaisonnée de mort. Les gens hurlent, jettent ce qu’ils peuvent ramasser à la façade du temple. Certains sont trop loin et jettent sur leurs potes, mais le geste est là, ce geste de révolte.

Un type, un jour, a dit qu’à tout peuple conquis il faut une révolte, ben le voila servi, le con. Les gens frappent, jettent, crient, dans tous les sens, et je suis sûr qu’il y en a qui se tapent entre eux. Si j’avais pas des obligations, je me joindrais à eux, putain oui !

Mais j’en ai, malheureusement. Je longe les murs, me baisse de temps en temps pour éviter une poubelle perdue, et autres conneries volantes. J’arrive enfin du côté du temple, sur la place supérieure, cherche des yeux un mentaliste, ou plusieurs, ou même un N.O.D. tiens, et j'aperçois un type fin, grand, tout en blanc. Lui, mentaliste, je mise tout.

Je me dirige vers lui, replace mon chapeau et m’arrête à ses côtés. En regardant la foule, un grand sourire aux lèvres, je lui dis :

- On l’a pas volée celle là hein ?

Je glisse ma main dans ma poche, en sort un sachet de blanche et m’en envoie une pincée dans le nez.

Ca va être dur d’arrêter la défonce, mais là, avec cette foule hurlante, putain que c’est bon !

Lester ne l'avait pas vu arriver, mais un type se mit à lui parler.
- On l'a pas volée celle-là hein ?
L'homme était plus petit que lui, assez rabougri dans ses vêtements informes et noir. Un grand chapeau tout aussi austère masquait au mentaliste les traits de son visage, même s'il était indéniable que l'étranger soit plutôt du genre négligé, et aussi un peu défoncé. Oui, ça collait parfaitement au personnage.
Il aurait pu être un clochard, un simple orthodoxe, voire même un automate, mais rien, d'après Lester ne l'aurait laissé supposé qu'il s'agisse d'un mentaliste car il percevait une flopée d'ondes cérébrales qui lui parvenaient. Aucun doute, ils appartenaient au même clan... Par contre, elles étaient moins puissante qu'un mentaliste classique : un membre de l'Ordre sans doute.

Il se retourne, le toise froidement, sans aucune expression sur son visage :
- Tu suggère quoi ?
En des temps aussi trouble et face à un « collègue », pas le temps pour les fioritures de politesses. Y'a autre chose à faire.

Et voilà qu'une canette déchiquetée (c'est que c'est tranchant ces merdes) valdingue à une vitesse phénoménale avant de s'écraser tout près de l'homme.
Les hostilités venaient de commencer, plus le temps de réfléchir...
- Vous savez où sont les autres ? Putain, c'était pas le moment pour une séance d'UV !
*Branleurs*

Lester décroche de son dos une arme qu'il avait pris en vitesse dans la salle où était entreposé tout le matos.
C'était un beau pistolet solaire, celui qu'il avait commandé un mois auparavant et qui lui avait coûté la peau du c**, trois mois de salaire, mais que finalement il ne regrettait pas. Il ne l'avait reçut que la journée précédente, comme si il avait pressenti à l'avance la mêlée d'aujourd'hui. Drôle non ?

Bref, c'était une belle arme, encore brillante et même pas rayée. La canon, sur sa partie supérieure ainsi que sur certains endroits de la crosse, était orné de cellules photovoltaïques qui chauffaient les balles et leur assuraient une propulsion encore plus rapide ainsi qu'une température élevée.
Ça cautérisait en même temps que ça passait, et c'était pas censé faire du bien à l'ennemi.
Il avait un petit régulateur, sous la crosse, de 1 à 5. Il le régla à 1, histoire que ses balles ne traversent pas 5 personnes l'une derrière l'autre. Même si l'État en avait rien à fiche des innocent qui crèveraient, ben quand même, c'était plus grave si c'était un N.O.D ou un autre mentaliste.
- On va pas se laisser crever sans rien faire ! Autant foncer dans le tas de suite et les autres se la rappliqueront.
C'est qu'il peut être plein de bon sens, Lester, quand il se sent menaçé...

Fais chier ! Qui c'est qui m'appelle en plein bouleau ?
Pfff, je le sais en plus qui ça peut bien être. On a du bouleau pour moi. Je fini celui-là, qu'il aille pas se croire sauvé par le gong. J'en ai pas pour longtemps, à la lame je le finie, un coup sur la carotide que ça dégueule vite fait bien fait.

Quel bel instrument que je me suis trouvé là. Mieux que mon ancien poignard, celui que l'autre taré ma piqué. Un peu plus grand, un peu plus fin aussi, très maniable. Et aujourd'hui est le jour idéal pour me faire la main avec. On trouve plein de hors la loi dans tous les coins, à buter tranquillement. Le tout c'est de pas se laisser distraire.
Bon, il y avait sans doutes quelques orthodoxes dans le lot, mais dans le doute, j'allais pas trop pinailler.

Je décroche pendant que le derniers grouillot que j'ai attrapé en train de baiser son prochain fini de se vider, les yeux révulsés.

-Allo.
...
J'arrive tout de suite.

Merde, une émeute du côté du temple. Et évidemment je suis réquisitionner pour aller porter main forte aux mentalistes qui sont sur place.
Ces gens là m'énervent avec leurs airs supérieurs. Tout content d'avoir le pouvoir sur ceux qu'ils considères comme leurs chiens.
Allez, aux pieds Hyena, attaque les vilains qui osent s'en prendre à notre maison.
S'ils sont si fort que ça, ils peuvent pas les repousser eux-même avec leur super intelligence supérieure et leurs pouvoirs télépathiques de la mort qui tue ?
Et l'Ordre ? Leurs espèces de ninja super entrainés ? Ils sont où en ce moment ? Ils ont peut-être mieux à faire que s'occuper des taches aussi basses que repousser une émeute. En attendant ils sont bien dans la merde sur la Place de la Réflexion.

En fait ça encore je m'en fout. Ce que je veux pas, c'est qu'ils aillent me fouiller dans le crâne. Ya déjà certains NODs qui jouent à ça. Eux non plus je les aime pas.

Moi j'ai jamais pu faire ça, entrer dans la tête des gens. je trouve ça dégueulasse. Alors c'est sur les prolongements de leur cerveaux que j'ai appris à leur faire la misère. Les nerfs, c'est fait de la même matière que ce qui leur sert à penser. Rien à foutre de ce qu'ils peuvent penser, je veux pas savoir. Du moment qu'ils ne bougent pas quand je leur dis de pas bouger, histoire de pouvoir bosser proprement.
Un mec qui ne bouge pas, c'est un mec mort, peut importe ce qu'il peut avoir dans le citron. A part les mentalistes et c'est aussi pour ça qu'il vaut mieux pas s'en prendre à eux.

Enfin peu importe, ça fait parti de mon travail, je dois y aller. Et si je fais ça bien comme il faut ils auront pas de raison de me faire chier.
Mais je préférais quand même chassez les rats éparpillés dans les ruelles, c'est plus... c'est plus mon truc.

Quand j'arrive sur place, c'est un beau merdier que j'y trouve. Ils sont nombreux mais qu'est-ce qu'ils sont cons ! A ce piétiner comme des vaches et à balancer leurs merdes au hasard, on aurait qu'à les parquer avec du barbelé et ils finiraient sans doute de se viander entre eux sans qu'on ai tellement besoin de se salir.

Je tire un peu dans le tas, en visant les plus gros, de quoi me faire un passage pour rejoindre l'espèce de tarlouze avec son costume blanc moulant et l'autre cradingue qui a l'air d'être de son côté.

Et les autres ils sont où ? C'est quoi ce foutage de gueule ? On est trois pellots pour repousser la barbaque ? C'est quoi ce plan de merde ?!

-Ils sont où les autres ?

Hey ! Sympa son jouet au type en vinyle. Pourquoi on en a pas nous des comme ça ?
Sans doute un prototype comme son utilisateur.

Oh la vache, ça gueule dur du coté de la place du temple... Je l'entendait depuis plusieurs rues, ce bordel.

Tapi contre un mur, derrière une poubelle avec le couvercle au dessus de ma tête (oui bah on se protège comme on peut hein...), j'observe la scène, complètement halluciné. C'est bien la première fois que je vois les orthodoxes aussi énervés. Ca fait du bien cette panne dis donc... N'empêche, qui c'est qu'a lancé ce truc là? Les insurgés? Mais bon sang on aurait été prévenu non? Remarque, vu les cas qu'on se traine... Les orthodoxes se sont quand même pas bougés tout seuls, ça ça serait vraiment impressionnant...

Et maintenant je fais quoi moi? Tous réunis au même endroit, les NOD n'auront besoin que de quels grenades ou tirs bien ajustés pour flinguer tout ce beau monde. Et nous, on est sensés faire quoi? Protéger et encourager les braves gens? Mais bien sur, et prendre les balles pour eux aussi...

Mais quel bordel bon sang, de les entendre gueuler comme ça, ça me met le sang en ébullition, j'ai qu'une envie, c'est de les rejoindre. C'est agréable de se sentir aussi excité. Mais pour l'instant, je me sens un peu seul... Et je suis pas taré au point de risquer ma vie comme ça au milieu d'une foule en délire. Faudrait structurer ça un peu, genre s'organiser, faire des barricades, tout ça tout ça... Ca limiterait l'hécatombe que vont faire les NOD et mentalistes... Sur qu'ils vont s'en donner à coeur joie, les petits salauds...

Bon, on pourra dire que j'ai pas de couilles, mais en attendant, plutôt que de rejoindre tout ce beau monde, je vais chercher des potes à moi pour voir ce qu'on pourrait faire, histoire de tirer profit de la situation. Seul, j'arriverais à rien. Le couvercle de poubelle sur la tête, je m'éloigne de la place agitée, avançant accroupi sur le sol, décidé à faire le tour des rues alentours pour récupérer des alliés. Espérons qu'ils soient pas trop cons et qu'ils ne sont pas déjà tous dans la manif'...

Wouhou, y'a quelqu'un?

Je descends les marches du Temple d'un pas précipité. Un message d'alerte venait d'être transmis à tout mentaliste disponible et certainement à tout NOD présent dans le coin, des problèmes faisaient leur apparition au niveau de la place de la Réflexion. Cette panne des implants ne nous facilite pas la tâche et des débordements naissent à chaque instant. Avant de me présenter sur l'esplanade, je suis passé à l'armurerie récupérer mes armes, duo de pistolets d'un modèle discret mais très efficace et qui peuvent se révèler redoutable quand on sait les manier. Une fois sur place, je constate l'ampleur du danger. La foule s'était massée au pied du Temple et la fureur circulait dans ses rangs.

Je prends quelques secondes pour analyser la situation, foncer dans le tas ne me parait pas la bonne solution surtout quand on est en infériorité numérique. Parvenir à identifier les têtes pensantes, les meneurs de l'émeute ou encore faire un exemple des premiers qui se risqueraient à nous attaquer...
Idées qui ne me semblent pas vraiment applicable sur une foule déchaînée qui vient de prendre conscience qu'on la manipule depuis longtemps. Pour l'instant, c'est la pagaille...

Je réajuste le voile qui me sert de capuche et j'aperçois des mentalistes pas très loin de ma position. J'avance vers eux, repoussant grâce à des coups nets et précis les intrépides qui se présentent devant moi. Je reconnais Lester, tout vêtu de blanc, ainsi qu'un membre de l'Ordre vaguement familier. La troisième personne se révèle être une femme et vu ses méthodes je pencherais pour une NOD.

La question de cette dernière me fait sourire et c'est d'une voix calme, comme s'il n'y avait aucun danger, que je lui réponds.

-Ils arrivent... La section bêta est en chemin.

Cette dernière information concerne plutôt mes collègues mentalistes. La section bêta regroupe pour l'instant des mentalistes de l'Ordre venant de finir leur formation. Certes, ils ne seront pas aussi efficace qu'un membre plus ancien mais ils apporteraient une aide non négligeable, du moins s'ils arrivent à temps. D'un coup de pied magistral, je repousse un orthodoxe menaçant l'un de mes camarades. Les coups de feu de la NOD semble avoir provoqué un flottement dans la foule, mais ce fut temporaire. Elle recommence à avancer sur nous, comme pour nous acculer contre les murs du Temple.

J'avoue que pour l'heure notre position n'est pas des plus favorable, et je me demande comment nous allions surmonter tout ça. Tandis que je surveille mon périmètre, j'entends un bruit de course. Je me retourne pour constater l'arrivée de Bêta qui se déploie en éventail. Une petite dizaine de personne s'ajoute à nos rangs, nombre dérisoire face à l'océan populaire. D'ailleurs, qu'en est-il des renforts NOD? Je m'empresse de poser la question à leur représentante.

La foule crache sa rage avec de plus en plus d'entrain. C'en est presque jouissif d'entendre ces cris et de voir ces manifestations de haine envers nous, envers cette entité répressive qui les a privé de plaisir pendant des années, les voilà qui savourent, presque avec grâce, la joie des hurlements, du droit de gueuler, de dégueuler, leur rancœur.

Et nous, pauvres pécores à moitié dubitatifs devant la foule, on attend, à se demander si c'est à nous quatre de repousser cette énorme monstre, tout de rage vêtu.

- Laissons les donc s'épuiser à gueuler comme des porcs, s'ils le voulaient vraiment, on serait déjà tous répandus sur les marches du temple.

Je souris à cette idée, que c'est bon de voir enfin la révolte gronder. De voir cette énorme manipulation se fissurer à sa base même. La N.O.D. a la haine de se retrouver là, à pointer avec trois mentalistes, devant eux.

- C'est pas magnifique, de voir un peu de liberté se faufiler dans notre jolie prison ? Z'avez pas envie de savourer un peu ?

Et la collègue qui nous annonce l'arrivée imminente, et sûrement triomphante, de nos chers bizuts, envoyés dès la sortie du berceau, à un des plus grands bordels que cette ville ai connu depuis que tout est géré. C'est bon, c'est beau. Juste....beau.

- Nos adorables chérubins tous droits sortis des jupes de leurs formateurs sont là pour nous faire un nettoyage en beauté, à grand coups de parades apprises il y a trois jours, j'sais pas vous, moi je trouve ça beau, alors j'ai envie d'attendre et de voir, non ?

Ses talons claquent sur le pavé alors qu’elle marche d’un pas rapide.
En écho à ses pas, celui démultiplié du groupe qui la suit.
Elle n’invective pas.
Ils savent qu’ils n’ont qu’à la suivre sans broncher.
Elle est leur meneur.
Leur guide.

L’appel au téléphone avait était rapide.
Bref mais clair.
Une émeute au Temple.
Il fallait qu’elle soit disponible de suite.
Une tête pour leurs jambes.
Voilà ce qu’elle devait être.
Elle avait accepté.
Comme à chaque fois.

Autour d’eux tout n’est que cris et résonnements.
Coups et grondements.
Les implants ne fonctionnent plus.
Les Orthodoxes se révoltent.
Les insurgés en profitent.

Il faut rétablir l’ordre.
Remettre tout ça en place.
Mais éviter de semer la mort.
Prisonniers ils seront beaucoup plus utiles.
Voilà le mot d’ordre à suivre de la part du Gouvernement.

Un groupe se présente face à elle.
Des Mentalistes.
Des NOD, arme déjà en main, prêts à tirer dans le tas.
Elle fait signe au groupe qui la suit d’attendre.
Et elle se rapproche du groupe élitiste.

Voici des premiers renforts !

Sa voix est neutre.
Légèrement rauque.
Et quasiment froide.
Le ton détaché.

Elle se retourne vers les jeunes recrues et hoche la tête comme un signal.
Aussitôt le groupe part en courant, prêt à en découdre et à faire des prisonniers.
Gabrielle se tourne vers le groupe élitiste et patiente en croisant les bras.

Depuis la panne… je prends ces événements comme une bénédiction et si un dieu existe, alors je le remercie d’avoir faire dérailler un système infaillible. Preuve que non. Je me régale. C’est moche ? Tant pis, je m’en arrange très bien.
J’ai un plaisir non dissimulé à observer les houles sur cette place emblématique du pouvoir… Pouvoir ? Je suis sensé en être l’instrument. J’oublie sans arrêt, c’est idiot non ?
Que dois-je faire alors ? Courir après cet homme qui vient de découvrir que briser l’interdit est jouissif ? Arrêter cette femme qui sourit et crie sa colère qu’on lui ait trop longtemps menti ?
Que dois-je faire ? Frapper son enfant ? Lui fracasser le crane sur le trottoir ?
Je me reconnaitrais mal dans cette représentation misérable.
Et puis, en quoi est-ce mal ce qu'ils font ?

Evidemment, j’ai la réponse à ma question, c’est pour cette raison que je me contente d’observer sans rien faire. Juste… sourire.

Je me suis toujours amusé aussi loin que mes souvenirs me maintiennent en vie. Je ne changerai rien, pas un iota. Je ne suis pas responsable d’être né. Qu’ils assument.
Et j’ai bien l’intention de continuer.

C’est cette raison qui m’a poussé à sortir de ma cache ; la discrétion de quelques pas hâtifs et je me dirige vers mes frères de l’Ordre. Et des NOD, chiens de guerre infaillibles.
Ma route est semée d’embuches, des émeutes et des émeutiers. Un régal que de les éviter, un jeu de saute mouton, et un jeu de quille dans lequel je joue une boule têtue qui évite les quilles, jongle et zigzague entres-elles, évitant les coups et surtout évitant d’en donner, un par ci, un par là, tadada.
Tada, j’y suis.

Je souris.
Quelle effervescence, le plaisir est là, et eux…nous, qui sommes sensés contenir ceux qui le découvrent comme des nouveaux nés découvrent un terrain de jeu.
Tien-tien… une connaissance. Gabrielle… Parfaitement à l’aise, pile dans son élément. Oui Chef ! Et le caniche obéit… Elle n’a donc rien appris à l’opéra. Les grandes œuvres n’ont pas réussies à percer un souffle neuf dans sa cervelle… Dommage. Peut-être un autre jour.
Tien, qui est-elle ? Je ne la connais pas. Jolie voilure, joli bleu. Joli minois. Aïe… Sœur de combat. Membre de l’Ordre. Jude, remballe ta joie et fait mine de.
Je m’écoute ; je fais mine de.
Mais de quoi ?
Ah oui, j’ai oublié : air méchant, sévère c’est mieux. Prêt au combat.
Même pas peur.

C’est là que j’ai fait un clin d’œil au regard planqué derrière la voilure bleutée.
Va savoir pourquoi…
Comme si je le savais.
Je suis Jude, ça me suffit comme raison, en dehors de ses yeux que j’ai trouvés jolis sur le coup. Apres coup, je me demande si l’idée était bonne…
Maintenant, je prends l’air de rien, et je regarde… ailleurs. Enfin, presque. Je crois que j’ai l’air juvénile, puéril, amusé, je trouve ça drôle.
Je souris quand même, tout ça m’amuse follement.

J'observe. La foule prend plaisir à se défouler sur les représentants de l'ordre, des molotovs par-ci d'autre par-là. Elle se délecte de pouvoir savourer le plaisir qui lui était jusqu'alors interdit ou du moins distribuer avec modération par les walkyries. Pour l'heure les citoyens ne tentaient pas de grande offensive, comme s'ils prenaient la température, mais leurs objectifs sont les symboles du pouvoirs : le Temple, les quartiers des automates... Je n'avais encore jamais assisté à une manifestation, qu'allait-il se passer si la foule trouvait un meneur?

Je me sens en forme aujourd'hui, prête à m'opposer à ceux qui s'en prendrait à ma maison, le Temple. Pourtant, la panne des implants apporte un vent nouveau à la population et à toutes personnes s'y trouvant confrontée, quelles en seront les conséquences? Je me tourne vers mon collègue au feutre, un petit sourire aux lèvres. Il semble content de la situation.

- La liberté a un prix que certains ne sont pas prêt à payer. Et je savoure pleinement ma situation... Petit sourire malicieux. Je pense qu'on ne va pas tarder à voir ce que peut donner une foule en délire.

Arrivée d'une nouvelle collègue à la tête des bêta. Discipline et efficacité. Les résultats seront-ils à la hauteur? Je suis plutôt optimiste concernant les capacités de jeunes recrues, l'entraînement pour intégrer l'Ordre n'est pas une sinécure. Nouvel arrivant et... Plutôt décontracté le mentaliste. Tout sourire et faisant tâche avec le contexte, du moins c'est mon opinion. Peut-être est-il serein concernant ses aptitudes face à cette adversité. En tout cas, je réponds à son clin d'œil par un sourire comme si j'étais touché par son geste. Et mon regard ajoute une touche énigmatique à l'ensemble, semant le doute sur mon ressenti. Certes, il est mignon mon collègue, mais je ne suis pas là pour draguer, alors je reporte mon attention sur notre problème immédiat.

En parlant de problème, un semblant d'organisation prenait forme sur l'un des flancs de la manifestation, sauf que la foule cachait en grande partie ce mouvement. Manquerait plus que des insurgés en profitent et que l'artillerie soit de sortie. Si les opposants s'organisent, cela ajoutera une difficulté à notre mission.

Elle répond par un clin d’oeil… tout n’est pas perdu alors ? Moui, on va dire que mon optimisme du moment m’a soufflé que oui, rien n'est perdu, l’espoir est là, avec la panne des implants, un air de liberté comme jamais avant… avant, il n’avait sifflé dans nos cervelles endiguées une mélodie du bonheur.
Mais… ça c’est moins drôle. Elle se détourne pour s’intéresser aux émeutes.
Qu’importe, si elle ne vient pas à moi, j’irais à elle… qui a dit ça ? Je le sais, je l’ai lu quelque part. Dans les livres interdits ? Peut-être que oui, mais… est-ce si important ? Au diable vauvert ! Rien n’est plus important en cet instant de liberté, qu’elle-même. La liberté.

Je me débrouille pour attirer son attention ? Ce n’est pas banal. En plein milieu d’une émeute, non, décidément ça ne doit pas être banal. Je fais donc de grands gestes en sautant sur place, jambes écartées à l’apogée de mes petits sauts… J’ai pas fait ça. Par contre, je l’ai pensé très fort. Peut-être… non, elle n’a pas du voir ce que mes idées me faisaient imaginer.
Mais… j’aime bien son foulard. Et puis, ses yeux aussi. Alors, je me glisse jusque… pas très loin… tout près d’elle. Et j’observe. Son foulard bleu… j’ai dit que j’aime le bleu ? Alors en foulard, imaginez mon émotion. Et ses yeux… je les guette. Dès fois qu’elle aurait la bonne idée de me regarder elle aussi. Non ? Trop tôt pour le dire. Je sais être patient, j’observe, j’attends.

Je penche un peu la tête pour mieux appréhender certains détails de son visage. Les foulards, c’est joli, mais ça oblige à certain sacrifice. C’est pas si grave, j’ai les cervicales plutôt souples.
Je penche donc, et… je sourie. Comme toujours.
Ses yeux sont bleus, merveilleusement bleus. Mais peut-être est-ce parce que j’aime le bleu. De ses yeux.
Pourvu qu’on ne soit pas dérangé.

En pleine émeute, quelle idée.

[je mets un peu d'ambiance, parce que j'ai pas payé pour être au club Med moi :!]

Le groupe s'est quelque peu agrandi et désormais, les mentalistes forment un petit clan de quelques membres. Le problème, c'est qu'ils sont visibles de loin, et les insurgés en profitent avec les orthodoxes turbulents.

Tout d'un coup les projectiles pleuvent, écorchent, arrachent des cris à ceux qui viennent de se faire trancher un bout de chaire. Les quelques orthodoxes paisibles à leurs côtés ne le sont plus et se mettent à s'enfuir face à la section bêta. Un mouvement de foule, heureusement pas encore du degrés de la panique, s'installe progressivement et rend plus compliqué la manœuvre.
Comme une vague ondulante, les gens sur la place se bousculent, courent et crient. Un vrai capharnaüm.

Lester et les autres mentalistes sont immobilisés par la foule, serrés comme des sardines en boite. Les projectiles tombent toujours au dessus de leur tête tandis que la section bêta, elle aussi immobilisée, piétine. Certain sous l'effet des balles tirées d'un peu partout sont déjà tombés et vomissent leur tripes sur feu le marbre blanc. Ils n'ont pas le temps de mourir étouffés dans leur vomi que des pieds égarés leurs martèlent la cervelle. Voilà que maintenant on va se mettre à patauger dans de la boue sanguinolente si ça continu !

- Merde, ça commence ! Il faut s'abriter si vous voulez pas crever sans pouvoir rien faire. gueula Lester à toute la troupe, comme si c'était lui le chef alors qu'il n'avait, il faut le dire, aucune autorité sur eux.

C'était une évidence : ils étaient trop visibles alors que les insurgés, eux, cachés au milieu des autres, pouvaient se fractionner et tirer facilement sans que les mentalistes ne puissent riposter. C'était moche la vie...

L'émeute venait de gagner en puissance et il n'était plus temps de parler, c'était celui de se bouger les fesses.

Lester s'accroupit, s'éloigna un peu du groupe. Les diverses personnes qui couraient faisaient qu'il était à peu près en sécurité. A peu près seulement.
Une balle frôla ses pieds recroquevillés et une douille, si petite, s'écrasa sur le sol en pierre.
Il n'avait pas le temps de comprendre ni même celui réfléchir. Il saisit son pistolet solaire, se lèva d'un bond, et tira deux balles devant lui, dans la direction de la balle à l'autre. Deux hommes tombèrent lourdement au sol.
Après le reste n'était qu'une histoire de loterie avec 3 combinaisons possibles : O-O, I-O, I-I. La dernière serait la meilleure ; rien ne pouvait être certain, surtout dans pareille situation...

Il se retourna et dévisagea le petit groupe. Il y avait du mouvement là-bas.

Ce qu'il y a de bien chez nous les rats, c'est la communication. Ça chuchote, ça murmure dans tout les coins, si bien que quand il se passe quelque chose là-haut, bah ca résonne vite en bas et ca donne envie d'aller voir un peu... de laisser trainer son museau, glaner des infos, enfin bref participer à la fête non?

On nous appelle la racaille, les foutteurs de merde, les rats... et j'en passe j'suis sur que nos amis pro-gouvernementaux ont surement inventé d'autre sobriquet encore plus flatteur... Bon après tout si j'allais y jeter un œil, j'ai encore ma bombe de peinture et après le centre de reproduction, j me dis que le temple des mentalistes aurait bien b'soin d'un peu de couleur... Je retiens un rire et dans les tunnels des égouts...

- Bon selon mon plan... c'est par là..

Oui, bon j suis pas douée pour lire un plan, mais pourtant cette fois ca serait mieux que j'emprunte la bonne échelle pour rejoindre la surface car à ce que j'en sais y a émeute là-haut... Faudrait peut être pas que je me retrouve au milieu, grillée direct car à par les insurgés et les rats p tet, les vrais hein... personne n'y va dans les égouts...

J'entends des éclats de voix au dessus de ma tête, la foule semble bien énervée... Le bug des implants doit y être pour quelque chose. Selon mon plan recopié à la va vite avant de partir si je prend à gauche, puis à droite j'devrais tomber dans une ruelle juste à coté du temps...

- Bon déjà l'échelle est là, au moins sur ca j'avais juste...

Je grimpe doucement, m'accrochant fermement aux barreaux rouillé. Je soulève doucement la plaque d'égout au dessus de ma tête et examine...

- Parfait...

Je pousse mon couvre chef en ferraille de ma caboche, m'extirpe de ma bouche d'égout et replace la plaque à sa place, ni vue, ni connue j't'embrouille... Bon ca s'agite pas mal en fait, pas sur que j'puisse dessiner sur leur mur... Des insurgés dans l'coin? ca serait bien car j'me sens limite seule là...

Qu'est-ce qu'il me raconte comme conneries, le clodo ? "Magnifique" ? Ah ouais, t'a raison. C'est beau tas de viande que je vois s'agiter devant nous. C'est la taille de cette connerie d'émeute qui est magnifique.
Qu'il attende, lui, si ça lui chante. Qu'il "savoure". Encore un mot qui m'agace. Et je comprend pas bien ce qu'il raconte. Ça n'a pas beaucoup plus de sens que d'avoir l'oreille qui siffle. Je ne répondrais pas à ses bêtises.
Il doit pas être de chez nous ce type. Un mentaliste alors ? Ça ? Il ne ressemble pas du tout à son collègue.
D'ailleurs, ce dernier, où est-il passé ? Ah ça y est, je l'ai retrouvé, planqué dans un coin. C'est pitoyable. Pas possible ça, ils l'ont sorti trop tôt de l'éprouvette.
Quoiqu'il a pas tellement tort. Ça devient dangereux, un vrai carnage depuis que les renforts sont arrivés. Et on commence à se sentir à l'étroit. Les insurgés gagnent du terrain. On est mal barrés.

Et les renforts NODs, je ne sais pas ce qu'ils foutent. J'ai rappliqué parce qu'on m'en a donné l'ordre. Pour le reste, je ne suis au courant de rien du tout. Ils sont où les collègues ? Je me sent un peu seule, là. Je commence à me demandé si on ne m'a pas fait venir par erreur. Putain, qu'est-ce que je fout là ! Au milieu de ces trifouilleurs de cervelle, en plus. Du coup, elle non plus, je ne lui répond pas, feignant de n'avoir rien entendu. On dira que la foule couvrait le son de sa voix.
Je tire quelques balles dans la foule en repérant les sujets les mieux armés pour éviter qu'ils n'attaquent les premiers... et pour me détendre, pendant que ces deux mentalistes s'échangent des sourires et des politesses.
Décidément, je ne peux pas blairer ceux-là.

Détruire
Repérer, viser, tirer, recharger, recommencer, bien comme il faut.
Mais il y en a tellement que j'ai à peine le temps de les voir tomber.
Rapidement, mes balles deviennent insignifiantes comparées à l'artillerie de la section béta et à la masse hurlante et sanglante.
Et voilà qu'ils tirent dans notre direction. Heureusement que ça vise comme des savates.

Aïe... pas tant que ça.
Ma jambe a plié, je me suis cassée la gueule, un pruneau dans la cuisse.
Fait chier ! fait mal...
Faut pas rester là. On serre les dents et on se relève comme on peut. Finalement j'ai plus l'impression de ramper pour m'éloigner que de vraiment marcher.
Ça ne fait rien, je vais continuer ce que j'ai à faire, là, assise devant les pieds du gringalet en blanc. Son arme a l'air plus efficace que la mienne, mais on ne sera pas trop de deux pour les empêcher d'arriver jusqu'à nous.
C'est pas terrible comme position pour voir au loin ceux qui balancent des trucs, mais je ferais avec.
Quand au reste du groupe, je les laisse en première ligne. S'ils sont de l'Ordre, ils devraient être plus efficace que moi au corps à corps pour stopper les plus acharnés, comme ce type qui coure vers nous armé d'un pied de biche.

Encore lui.
Désespérant.
Jude et son sourire en demi-teinte.
Mais en sourire qui irradie.
Gabrielle se demande toujours ce qui tourne pas rond dans sa tête.

Autour d'eux la frénésie gagne chaque camp.
Du côté élitiste les armes sont dégainées.
Les poings se brandissent.
L'armée de novices qu'elle vient de ramener se retrouve être de la chair à canon pour Insurgés et Orthodoxes excités.
Du côté ennemi les esprit ne cessent de s'échauffer.
La tension montant crescendo.

Les balles commencent à fuser.
D'ailleurs la brune au masque rouge viens de s'en prendre une en pleine jambe.

Gabrielle se ressaisi et se dirige vers elle pour tenter de la relever.
La femme ne cille pas.
Elle prend le dessus sur la douleur.
C'est une NOD, une mèche de cheveux viens de se dégager.
Cela ne lui a pas échappé.

" Ne restons pas là !!!
Nous ne faisons qu'attiser leur haine et leur rancoeur.
Il faut ........"

Alors qu'elle allait leur conseiller de tenter de regagner le Temple, un homme hystérique arrive vers eux.
Brisant les remparts.
Pied de biche à la main.

D'un mouvement ample et rapide, Gabrielle s'abaisse.
Le mec passe dans son giron et aussi vite que possible elle lui attrape le bras à l'envers.
Elle le lui rabat dans le dos.
Il laisse tomber son arme de fortune en poussant un feulement de douleur.
Tout a été très rapide.
Il n'a pas eu le temps de réagir.

Elle plante ses yeux dans les siens.
Elle le domine d'une demi-tête.
Les gouttes de sueurs perlent sur le front du mec.
Derrière les flingues se sont pointés sur lui.
Elle ne le lâche pas des yeux et resserre encore plus son étreinte sur son poignet.

" Que veux-tu ? "

Il a intérêt à répondre !
Sinon il va y passer à coup sûr ...

Ce que n'a pas vu Gabrielle, ce sont ces deux autres types, des orthodoxes furieux, enragés, et qui la frappent violemment pour libérer leur frère.
Elle ne s'y attendait pas, maintenant, elle est sonnée, à peine blessée au front. Elle s'en remettra.
Les trois orthodoxes sont libres, déchainés, ils repartent vers une des barricades jugeant leurs forces inférieures à celles des Mentalistes qui arrivent du temple pour prêter main forte.

Il faut partir, aller se réfugier vers le temple, le protéger, bloquer l'entrée...

Ça s'agite encore plus là bas, et si j prenais part à la fête finalement... Qu'est ce que j'risque au final, oui bon ok de m'faire descendre dans le pire des cas.
Mais dans le meilleur d'assommer un ou deux membre du gouvernement et ça, bah ça vaut le coup...

Je glisse ma bombe de peinture dans la poche et rejoint la barricade la plus proche, y a les orthodoxes qui ont frappé la nana blonde là-bas, elle a l'air sonné, ils l'ont pas cogné assez fort...
J'ai envie d'approcher du temple moi, et j sens bien qu'ils vont chercher à s'y réfugier et la je pourrais plus approcher...

Je change de barricade pour aller vers une plus proche encore un peu plus à droite. La vache, ça gueule, sa tire dans tout les coin une vrai révolution, ils font pas mumuse la non ils se révoltent et il était temps que nous insurgés on ai un coup de main...

En parlant d'insurgé, c'est étrange mais il semble pas qu'on soit nombreux et ça, bah ca me plait pas car si les puces viennent a refonctionner d'un coup j'me retrouve dans la fosse aux lions moi.. J'suis entourée de deux gars, un les cheveux légèrement grisonnant et l'autre semble un peu plus jeune que moi, ils ont semble t-il repérer un NOD qui s'avançait dans notre direction et apparemment ils comptent pas le laisser aller plus loin. Le jeune me fait signe j'ai pas vraiment le temps de pigé qu'il s'est jeter sur le NOD et le renverse au sol en m'appelant comme il peut pour l'aider...

Je m'approche rapidement, l'aide à trainer le NOD, derrière la barricade et attrape un espèce de vieux chiffon sale pour lui mettre dans la bouche pendant que les deux orthodoxes se charge de le ligoter...

- et on en fait quoi maintenant?

Pour toute réponse le vieux au cheveux gris fou un coup de cross dans la tete du NOD qui tombe dans les vapes, au moins c'est clair...

Touchée !
Dans la nuque !
Ils l'ont prise en traitre.
Bande de sauvages !

L'espace de dix secondes ses yeux se sont voilés.
Sa tête ...
Une douleur vive lui a fait perdre les pédales.
Trente petites secondes.
La douleur.
Telle la morsure d'un cobra.
Le feu.
Sur sa peau.
En filigrane.

Elle porte la main à la base de son crâne.
Léger filet de sang.
Sa vue lui revient.
Ils sont déjà repartis.
Elle bouillonne !
La colère monte.
Lui montant aux tempes en un battement sourd.

Elle se redresse légèrement.
Bombe le torse comme on lui a appris.
Apprentissage à coup de gifles bien placées.
Elle se renferme à nouveau dans son cocon de froideur.

Elle s'adresse aux autres.
Légèrement haletante tout de même.
A faire la forte on peut tomber sur plus malin.

"Il faut qu'on se fraye un passage parmi eux !!!
Vous m'entendez ?

...

Ils sont trop nombreux !
On va tous y rester !"

Seule elle ne pourrai rien faire.
Mais, en unissant leurs forces, peut être regagneront-ils le Temple.

Trop loin, trop rapide. Lester n'a pas eu le temps de comprendre ni même de faire un pas. La mentaliste de l'Ordre non plus n'a pas eu suffisamment de temps et tombe au sol. Mais, solide, elle se relève quelques secondes plus tard.
"Il faut qu'on se fraye un passage parmi eux !!!
Vous m'entendez
Ils sont trop nombreux !
On va tous y rester !"
Réponse sage, elle a raison.
Lester est un des premiers à acquiescer et se lève.
- Allons y !
Il va vers Hyena et l'aide à se relever, lance un regard en direction de Gabrielle l'air de dire « ca va ? Tout est ok ? ».
Puis ils foncent vers le Temple.

La masse de rebelle est croissante, compacte. Ils ne les laisseront pas s'échapper et leur filer entre les doigts. Certaines balles se perdent, d'autres sifflent non loin. Plusieurs fois le pistolet solaire de Lester frappe et s'enfonce dans une poitrine en grésillant et laissant s'échapper une fumerolle. Mille degrés qui traverse un corps, ça ne fait pas que du bien.

L'homme s'écrase au sol et se tord comme un lombric. Lester trottine, vise et tire, encore et encore. Les douilles brulantes tombent à ses pieds, heureusement qu'il a des chaussures sinon il serait bon pour des brulures.
Bam, il en tue encore un autre.
Il vise bien, comme quoi ça sert l'entraînement, mais sur tout ceux qu'il a touché, il ne sait pas combien il a loupé. Pas le temps, on tire sans même viser.

Et le temple, sa façade, sa base de béton. Il est là, il est en vue. Si proche et pourtant si difficile à atteindre à la fois.
Les rebelles sont de plus en plus nombreux, formant avec leurs corps un rempart quasi infranchissable.
- Plus vite, sinon ce sera trop tard ! Encourage-t-il ceux de derrière qu'il espère être redescendus de leur nuage

Lester !
Lester !
Lester ...

Pourquoi ne pas utiliser ce don précieux que tu possède ?
Regarde tous ces gens si vulnérables.
Ces Orthodoxes avides de ressentir les choses.
Ces Insurgés dépassés tellement excités qu'ils ne réagissent plus que sous la nervosité.
Ce serait si simple pour toi de les embrouiller.
Cela vous faciliterai la tache.
Et le chemin vers le Temple s'ouvrirait à vous.
Non ?

Le fait que Jude soit plus intéressé par moi que par nos opposants me fait légèrement tiquer et il n'échappe au coup de matraque que parce que je l'ai poussé hors de la trajectoire de l'arme avant d'envoyer valdinguer son détenteur dans les rangs arrières. Tout s'accélère. La foule monte des barricades, ils s'organisent et nous nous retrouvons piégés. La section bêta se trouve submergée et commence à perdre du terrain.

Ma collègue mentaliste se fait assommer mais se relève et la NOD se fait blesser. Cela ne présageait rien de bon. Le repli est annoncé, Lester s'occupe de la blessée et je me place sur son flanc gauche, sans même avoir fait un geste de confirmation pour lui ou Gabrielle. Face à la situation, je sors les armes et entonne un chant mortel. Je tire sur tout ceux qui se dresse devant nous, bien que dans la pagaille je ne sais pas si tout mes tirs font mouche. Cependant, à l'entrainement, je rate rarement ma cible... Mais, un de tombé et dix autres le remplacent. L'accès au Temple semble compromis. Et je n'ai pas des cartouches à l'infini. Je prend quelques pas d'avance pour essayer de dégager un passage. Cela se révèle très compliqué. J''aurai besoin d'un peu d'aide physique ou psychique.

Une voix souffle, une voix s'élève dans sa tête, envoutante.
Elle veut qu'il utilise son Don, elle le croit capable de l'utiliser. Mais lui n'est pas aussi sûr, il ne l'avait jamais face à autant de monde. En fait, il ne l'avait même jamais utilisé que face à des cobayes.
L'idée est plaisante, tentante, et surtout... C'est une de leur dernière chance.

Que faire face à une foule qui leur tire dessus, devant le temple. Ils sont peut-être une cinquantaine, sans compter ceux aux alentours, et eux, même pas dix clampins...
Il fait signe à la mentaliste qui est à ses côtés, celle avec un beau châle bleu. Mais l'heure n'est pas à la contemplation ni à se pâmer -comme l'autre dingue de collègue- devant une dame. Il lui fait signe d'aider la N.O.D, de la prendre : il aura besoin de toute sa concentration et surtout de ses jambes pour courir après eux et ainsi sauver sa peau.
- Dépêcher vous, foncez dans le tas. Moi je reste derrière et j'essaye quelque chose sur eux. Toujours tout droit devant ! Et ne vous retournez pas surtout !

Il n'avait pas l'étoffe d'un héro et il avait l'impression, en ce moment même, qu'il était en train de se sacrifier. Avec un peu de chance, son nom serait connu et il aurait droit, non seulement aux deux lignes sur sa pierre tombale mais également à deux autres pleines lignes dans l'histoire des mentalistes. Ce serait trop beau...
Mais il ne voulait quand même pas mourir ; il voulait encore marcher dans la ville, respirer cet air saturé en pollution et même retrouver la sensation de bras autours de son corps. En fait, il voulait tout simplement vivre, et non pas salir ce beau marbre blanc de ses boyaux. Il n'était pas un déchet de la population, un rebuts, lui, pas comme tous ceux qui les regardaient à l'instant même...

Il jaugea le nombre de personne... et son visage pâlit et devint d'un blanc plus blanc que son pantalon en vinyle. Pas le choix, on se concentre juste sur la colonne, tout droit devant lui et devant les autres mentalistes, et on laisse déferler ses ondes mentales. On débride les cellules radioactives de son cerveau et on laisse pleinement les Becquerels inonder l'air et faire vibrer en écho les mille cervelles en ébullition, enfin en l'occurence les 20 les plus devants.

- Vous avez vingt secondes pour gagner le Temple, pas une de plus !

La foule hurle et invective, elle ne se doute encore de rien. Lester doit se dépêcher avant qu'on ne lui tire dessus. Mais il doit d'abord capter leurs regards, il faut qu'ils le regarde. Il espère juste qu'ils n'ont pas entendu ses recommandations.
Capter leur regard, sans se faire tuer de préférence.
Capter leurs regards.

- Hé, Tas de blaireaux ! Vous êtes des lâches avec vos barricades et vos projectiles. Vous essayez de nous tuer sans qu'on puisse se défendre. Vraiment une tactique de blaireaux !
Heum (raclement de gorge), c'était moyen quand même. Dommage qu'il n'ait pas eu le temps de s'écrire un petit discours un peu plus charismatique sur un billet, parce que là, ça en jetait pas tellement. C'était moyen quoi... Les autres mentalistes devaient le prendre pour un dingue, sauf s'ils faisaient attention à la teneur d'onde de l'air, et là ils devraient comprendre s'ils n'étaient pas trop bête (quoique le macrocéphale dragueur, l'était p'têtre pas descendu de son nuage...)

Mais ça avait marché ; la plupart le regardait : et surtout ceux de devant : ils le fixaient œil pour œil, un peu béat qu'une proie en si fâcheuse posture soit occupée par des conclusions semi-philosophiques. Finalement c'était moyen + son truc.

Et là, Lester plongea son regard dans le leur, ou du moins essaya de caler sa perception mentale sur la leur. Il utilisa son cerveau comme un convertisseur et convertit ses rayonnement alpha, gamma et bêta en basse et hautes fréquences. Ces fréquences radios, plus nombreuses et stridentes que leurs jumelles les ondes radio corporelles, devaient les embrouiller durant quelques secondes et rendre vaine tout message nerveux, supprimant ainsi les pensées des personnes touchées.

Enfin tout ça c'était de la théorie, ou de la chance...

La seule chose qui était certaine, c'était que les mentalistes ne pouvaient avoir été atteints, et la N.O.D sans doute non plus car leurs propres ondes, plus développée que la moyenne, les protégeaient.

Et maintenant on respirait calmement et on était obnubilé par toutes les fréquence qu'on amplifiaient et jetaient violemment sur l'ennemi. Si à cet instant une balle arrivait sur lui, il n'aurait pas été en mesure de l'éviter.
*1...2...3...4...5...6..*
Ca demandait un effort presque surhumain, un effort qu'il ne pensait pas être en mesure de continuer. Mais il fallait qu'il tienne. Il pouvait tenir quarante seconde sur un cobaye seul. Là il fallait qu'il tienne au moins la moitié pour que les mentalistes aient suffisamment de temps, et lui aussi... Pas assez ne parviendrait pas à les sonner...

Il jouait sa propre vie avec, comme seule arme, 80 000 Becquerels.

Mince, j’aurais pu être blessé. Décoiffé ? Ce serait moche, surtout moi. Enfin, à croire que tout le monde n’aspire qu’à se taper dessus quand on lui enlève ses menottes. Dommage, la vie vaut la peine d’être attrapée entre ses mains pour en faire de belles choses.
C’est ce que je me dis, assis par terre au milieu des agresseurs. Enfin, ceux qui se sont réveillés avec l’idée de tout casser. J’observe celle qui m’a sauvé en me foutant par terre. Elle a un coté musclé… L’Ordre en a fait un combattant… comme moi ? Re-mince, j’avais oublié que j’appartiens aussi à l’Ordre !
Je me lève et je joue les héros en collant tout ce petit monde au sol ? Peine perdu, et…
Tien, ça grésille dans ma cervelle…

Wow, celui là à un talent fou, c’est le moment d’aller voir si les concombres ont poussé sur ma terrasse.
Faut faire vite, faudrait pas qu’ils prennent trop le soleil. Je me relève, et attrape la dame au foulard par la main. Si elle le prend mal, au pire, elle me cassera le poignet. Si elle le prend bien, on devrait se retrouver en quelques secondes dans l’entrée du temple et prêt à ouvrir le passage à nos chers frères et sœurs.

Quant à la NOD… NOD un jour, NOD toujours, et… zut, ça ne veut rien dire.
Elle… sait surement courir aussi vite que moi… nous… elle et moi ?

Venez...

Et je tire fermement sur sa main en direction du temple.

J’ai pas tout compris. Je me suis un peu perdu dans la contemplation de la foule, de la haine qu’elle nous crache et qu’on pourrait presque voir déferler sur nous comme d’immenses vagues en pleine tempête. J’ai enfin l’impression de ne plus être le seul connard plein de rage. Alors, admiratif, je me suis reculé, pour savourer cet instant, tout en laissant la place à mes frères d’armes, qui jouent les héros pour l’histoire, l’amour, le cul ou la conscience, faites vos jeux.

J’ai regardé la tension monter, visible, palpable, de quoi trancher l’air au couteau, jouissif. Déjà au début, ça pissait devant la foule qui hurlait, mais maintenant qu’ils se sont organisés, à nous encercler, c’est limite si ça va pas à tour de rôle se cacher derrière les collègues pour vider ce qui vient de tomber dans le froc.

Et nous voila maintenant, bloqué entre des ordures et des vide-ordures, fais comme des rats. Et à voir la gueule des autres, je dois être le seul à apprécier ma condition comme il se doit : heureux, comme un rat entouré d’ordures.

Et ça bouge. Putain oui ! On fonce dans le tas ! Y’a le lapin blanc qui tire, ça grésille, ça cri, ça pleure presque. Je jubile tellement que sur le coup, j’en oublie de suivre le groupe. Puis je me rapproche, du groupe comme des types qui nous entoure, je provoque un peu, j’esquive de ci, prend un mandale par la droite qui me sonne vaguement, merci la poudre, rend la mandale par le bas, arrache une lèvre et transperce un cerveau avec l’arrête du nez, bon voyage, l’ami. Je danse, je ris, je jouis presque. Puis on ralentit, et là, flou.

Ca grésille, mais ça brûle plus, ça grésille dans ma putain de caboche, ça chie quelque part là. Puis non, blanche neige tire la gueule d’un bonhomme sur le trône, ça vient sûrement de lui. Je vois de plus en plus flou, je trébuche, je m’approche de lui. Je vais essayer.

Je me rappelle d’un truc dont on m’avait parlé, tiens, un bouteille, dommage qu’elle soit vide. J’ai jamais su si c’était vrai ou pas, mais là, si je me pose la question, ou la pose à quelqu’un, je crois que mon crâne va péter. Je peux pas penser, juste espérer sauver ma peau, et l’autre il en chie. On m’avais dis, la vache, -y’a du monde quand même !- qu’on pouvait passer son énergie à un autre mentalisme en le touchant, mais des bruits de couloir, rien de plus à tous les coups, j’en ai aucune idée, ça grésille, ça bourdonne, au loin, ça hurle, je comprend plus grand chose, je vois juste une putain de tige blanche à quelques pas et je m’approche, tant bien que mal, prêt à tester ce putain de mythe entendu entre deux leçons.

Ca grésille, ça chauffe, j’ai l’impression d’avoir le crâne qui chauffe, putain oui, ça chauffe, une vraie machine, et ce mec, une vraie arme. J’arrive vers lui, à la limite extrême de la défonce, mélange vicelard de joie pure, de poudre quasi-pure, et d’ondes cérébrales foutrement impures.

Je lui chope le bras et halète :
- Vas-y mon gars, crâme moi tout ça !

Et j’essaie, sans réellement y croire, de lui envoyer un peu de ma rage, pour tenir plus longtemps. J’imagine ma connerie, la situation, le regard des collègues, et j’éclate de rire. Sans déconner, faut vraiment que j’arrête la défonce.

Un tel ordre de la part d'un mentaliste, même anorexique, pétochar, avec une tenue de tantouse comme on en voit dans les pubs de détergent, est un ordre à suivre et bien comme il faut.
On me dit de foncer, je fonce, ya pas a tergiverser.

La douleur qui me bouffe la cuisse pour me demander de me tenir pénarde n'est pas un ordre à suivre. Il faut que j'atteigne le temple avec les autres, que ce soit à cloche pied ou même en rampant.
C'est compliqué :
ici
le temple
aller de ici au temple

Je peux même serrer les dents pour ça si je veux, de toute façon, ça se verra même pas.
En plus on me facilite la tache en m'aidant à me relever. Ya plus qu'à se mettre en route et le plus vite possible.

Mais ça fait mal.
C'est clair qu'on cours moins bien avec un pruneau dans le jambon.

Rien à foutre ! Je dois aller là-bas. Au temple.

Mais qu'est-ce qui se passe ?
Ya un truc bizarre. Ça prend à la tête, donne envie de gerber ou de se trépaner.
Ça vient d'où ce bordel ? Un des prototypes qui m'accompagne serait en train de faire joujou avec ses ondes cérébrales ?

Je cherche pas trop à comprendre. De toute façon, j'y arrive pas. Je lutte seulement pour restée concentrée sur mon objectif : foncer.
Temple

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