[
Venant de la ruelle]
A peine quelques rues traversées que l'on se retrouve - Chad, Kaÿla et moi - en face d'un piteux hôtel.
De nombreuses fissures en façade de chaque côtés de la porte indique l'état du bâtiment.
Je m'arrête un instant et jette un regard dans la rue.
Mes yeux tournent et mon estomac se tord en moi.
La nourriture du restaurant sans aucun doute.
J'avais faim et le riz était d'un aspect correcte...
Cependant les tiraillements se font plus fort, m'obligeant à poser une main sur mon ventre.
Je crois faire une indigestion à cause de la cuisson du riz.
Je regarde Chad qui me semble bizarrement en forme et grimace un peu.
Je devrais peut-être m'arrêter pour la nuit dans cet hôtel de fortune, même si mon envie de résoudre cette affaire reste grande.
Je n'arrive même plus à reprendre mon souffle avec ces douleurs.
Je vais passer la nuit ici, ça vaudrait mieux.
Continuez votre route, je vous rattraperais vite.D'un signe de la tête je leur souhaite bonne route en essayant de sourire le plus possible.
Je me retourne et avance vers l'immonde édifice.
La main sur la poignée j'ouvre la porte et entre à l'intérieur en refermant et laissant derrière moi les deux Insurgés.
Une fois dans le hall, j'ai l'impression de me retrouver dans un autre monde !
La décoration était magnifique.
De longs tapis brodés sur le sol, des lustres de chaque côté du couloir, les murs recouvert de tableaux et de magnifiques miroirs.
Pendant un instant j'en oublie mon mal de ventre.
Je continue mon chemin vers l'accueil et adresse un "bonsoir" solennel au responsable.
Je lui demande une chambre que je paie avec l'argent que je retire de ma poche.
Ce sera suffisant pour une nuit, j'espère..
Le paiement accepté il me tend la clé et me souhaite une bonne nuit.
11.
C'est le numéro de la chambre dans laquelle je séjournerais.
Je n'aime pas trop ce numéro, il me rappelle de mauvais souvenirs, que je préfère taire...
Tout ça parce qu'une autre personne avait déjà le numéro fétiche duquel je ne me séparais jamais.
Cas cela ne tienne. Pour une seule nuit, je ne ferais pas le difficile.
Je glisse la clé dans la serrure et entre dans la chambre.
J'ose espérer que mon malaise ne durera pas trop...
[*Reste ici pendant mes vacances*]