Je sombre dans les ténèbres, je m'enfonce inexorablement toujours plus profond, m'approchant inéluctablement des entrailles du mal, tout s'assombrit, des ombres noires me tournent autour, des chauves-souris me traversent puis les flammes... Une lumière orange danse autour de moi et je me rapproche de plus en plus des flammes, cette lumière jaune, éblouissante, m'encercle. Il fait de plus en plus chaud, j'entends des hurlements, des cris de plus en plus fort. JE crie... en fait.

« AAAAHHHHHH !!! DES FLAMMES !! Aahh le feu, du feu partout, aaahhhhh !! Le FBI essaie de me tuer !... aaahhhh, au secours ! appeler les communistes ! aaahhhh ! » Encore au sol, je me recule brusquement en arrière, me plaquant contre la coque en métal afin d'échapper à la chaleur. Je saisis l'extincteur accroché à la cloison mais je ne peux le décrocher de son réceptacle. Après deux trois coups de pieds inutiles je laisse tomber. Je récupère alors mon chapeau qui traîne par terre, le frappant contre le sol pour en éteindre les flammèches qui s'y accrochent encore.

Qu'est ce que je fais ? Qu'est-ce qu'il y a à faire ? Oh putain et mon herbe qui crame... le bidon de White Spirit forme une boule de feu au milieu d'une grande flaque incandescente. Fait trop chaud, faut que je me casse. Je me redresse difficilement, collé contre la coque métallique, j'hésite encore quelques secondes puis je saute maladroitement au travers des flammes, me ramassant lamentablement à la réception, le jean en feu.

« Aaah ! » Je frappe dessus avec mon chapeau, les flammes mal accrochées disparaissent rapidement. Je me relève, titubant, me tenant d'une main le bas du dos douloureux. Je repère une porte en métal au bout de la salle, sûrement par là que j'étais pénétré dans cet enfer. Je cours en zigzaguant jusqu'à cette porte, sentant l'air plus frais sur mon visage, toussant un peu de fumée... quelque saloperie cette fumée, j'espère que ça va pas me rendre malade.

Je force de toutes mes forces pour ouvrir cette porte métallique verrouillée par un système mécanique à la con. Après plusieurs essais infructueux, un grand [CLAC] suivit d'un grincement froid annonce mon succès. Les fédéraux n'auront pas Mr White ! Pense-je non sans un sourire. Je me précipite alors dans l'ouverture, gravissant prudemment l'escalier d'acier dans un bruit d'enfer.

Comme tout bon navire friqué et taillé pour résister à tout, même au feu de cannabis, les systèmes d'aspersions se mettent en branles dans la salle des machines.
La pluie de secours éteint le feu.

(...)

De l'autre coté de la porte métallique...
Une voix lointaine parcourt les couloirs et résonnent aux oreilles de Mr White

Difficile de savoir d'où elle vient
Une voix de femme
Des mots prononcés dans une langue étrangère
Peut-être de l'Espagnol ?
Et puis, ces mots : "Aidez-moi..."
Répétés plusieurs fois...

Comme un écho, la voix s'éloigne jusqu'à disparaître totalement.

Hey Mister Tambourine man, tu devrais courir après la voix, trouver la femme qui appelle à l'aide !

[PPSSCCHHHIIIIIIIIIIIIIITTT!!]

Un grand sifflement me fait sursauter. Il se met à pleuvoir dans la forêt de tuyaux métalliques. Je suis un peu à cran, se faire réveiller en sursaut pendant un bad trip au milieu des flammes puis se faire arroser dans la foulée c'est pas ce qu'il y a de plus zen. Je m'extrait rapidement de la salle par l'escalier, évitant de trop me tremper... je suis allergique à l'eau.

Le feu aussi apparemment. Le vorace a toutefois eu le temps de dévorer une partie du cagibi. Les flammes commencent à s'effacer, laissant sur place une grande flaque noire que la pluie dilue lentement. De la fumée sort de la pièce carbonisée et s'engouffre, aspirée, dans l'escalier en me montrant la voie.

Je m'arrête dans l'ascension, j'ai mal aux jambes, le bateau tangue terriblement. Je regarde mes deux mains, je serre les poings puis les ré-ouvre à plusieurs reprises, essayant de luter contre ces tremblements compulsifs... ces convulsions. Je respire bruyamment, je transpire à grosses gouttes.

auuuudddaaa... aaauuuuuddddaa...

J’entends un bruit sourd qui me glace le sang, me fige littéralement. Je n’ose plus bouger ni respirer pourtant mes membres tremblent plus que jamais. J’entends des voix. Oh putain ils m’ont drogué, ils m’ont drogué ces chiens de fédéraux. Ca c’est la flotte, ils droguent l’eau minerale pour contrôler les esprits faibles. Mais à moi ils ne me la feront pas... Le bruit sourd provient de derrière la seconde porte métallique, située en haut de l’escalier. Je redescends quelques pas afin de trouver de quoi me défendre. Je repère rapidement accrochée au mur une hache d’incendie à la tête rouge. J’ai jamais compris comment on pouvait éteindre un feu avec une hache mais après tout, petit on me disait bien que mon père, ce héros, avait éteint un incendie survenu dans mon landau à l’aide d’une pelle.


Je remonte vers la porte métallique, le bois de la hache solidement serré entre mes mains. Je m’arrête quelques secondes devant la lourde porte métallique, retenant ma respiration pour entendre le moidre bruit suspect. Aucun bruit, c’est pas normal. Ils essaient de me tendre un piège mais je vais les surprendre... Ils croient que j’ai pas les couilles de sortir ! Ils se trompent.

Je tourne la roue qui dévérouille la porte dans un clinquement métallique froid qui résonne. J’annule se bruit et me figeant quelques secondes. Je répète l’opération jusqu’à ce que la porte soit suffisamment ouverte pour que je puisse m’infiltrer.


Un peu corridor froid donne sur un couloir interminable baignant dans une lumière dorée. Rien de bouge. Le couloir semble avoir souffert : les plantes vertes qui ornaient les lieux sont couchées, de la terre versée autour des pots cassés sur une moquette magnifique bien qu’un peu quitch. Les tableaux on tété arrachés, des bris de verres jonchent le sol. Je commence à comprendre... ce n’est pas un vrai bateau, ils m’ont enfermé ici, m’ont drogué afin que je craque et que je leur dise tout... Les plans secrets, le code de la bombe, mon matricule... mais je suis trop malin, j’ai déjà tout oublié comme ça ils n’auront rien !

« Aaiiddeeezz-moiiiiiii.. Aaaaiideeezz-moiiiiii... »

Une plainte sinistre résonne, parcourant les couloirs pendant de longues secondes qui semblent durer une éternité. Je serre le manche en bois à m’exploser les doigts. Ce n’est que la drogue qu’ils t’ont injecté... tiens bon mec ! me dis-je. Leur putain de drogue !

Sauf si... sauf si c’est une autre prisonnière, enlevée par le FBI comme moi, pour... pour... la faire taire... ou... faire des expériences, ouai... des expériences avec des extra-terrestres, ... en échange de leur technologie... ouai c’est ça, putain je suis trop malin pour eux... ils savent pas à qui ils ont affaire. Ce faux bateau doit être plein de prisonniers politiques, comme moi, qui ont été enlevés et à qui on essaie d’extraire des putains d’informations.

« Tenez bon, j’arrive ! »

J’avance quelques mètres, puis je dois m’arrêter, chancelant et devant m’appuyer contre le mur pour tenir debout. Je vois alors en face le nom inscrit sur une porte de bois verni parmi la centaine de portes qui garnissent le couloir.

"Docteur Adam Tricker"

C’est ça qu’il me faut. Un antidote contre leurs saloperies de drogues, ... je devrais trouver ce qu’il faut là-dedans.. Et puis j’ai un petit creux. La porte évidemment est fermée à clef mais avec une hache d’incendie je peux peut-être pas éteindre un feu mais je peux jouer au serrurier.

Je commence alors à m’acharner sur la porte qui, rapidement en lambeaux, me laisse pénétrer dans La cabine du Docteur

Et nous la suivons, comme des petits chiens...

On fait quoi ?...

Ca me fait penser que... J'ai perdu de vue mon point de vue initial. A savoir Loka. Elle est belle... Je la regarde depuis tout à l'heure, et pas à dire, elle est parfaite. Esthetiquement, je veux dire. Et puis elle a l'air d'être le modéle même de la vertue.

Belle...

Pourquoi j'ai dis ca, moi ? C'était ni le moment ni le lieu. Penser à voix haute, parfois c'est pesant. Surtout que c'est un peu flippant, dire ce genre de chose en fixant quelqu'un.
Vite, vite, dire quelque chose pour combler le malaise !

Je veux dire qu'est ce qu'on fait parce qu'aprés tout on est là depuis un moment et tout le monde meurt alors va falloir qu'on fasse quelque chose pour pas mourir aussi et puis ce genre de chose voila et faut se magner !

Oups, je suis un peu stressé. Cramoisi aussi.

Et hop encore un nouvel endroit et ho surprise ! Walter n'est pas là, bizaaaaarre...

Franchement je commence VRAIMENT a en avoir raz la casquette et puis j'ai mal aux pieds a courir dans tous les sens comme ça...
Luckyyyyyyyyyy porte moooooooi !

Je m'agrippe a son bras et vérifie l’état de mes petits petons, le pied gauche, le pied droit.
Ouille ouille ouille, y'a pas un pédicure sur ce rafiot ? un bon petit massage des pieds serait de mise en ce moment, non ?

Bla bla bla et faut se magner !

Ah non hein ! Et puis t'es qui toi d'abord hein ? depuis le début de notre petite chasse au trésor on ne t'a quasi pas entendu alors pourquoi ce soudain regain d'acitivite hein ? pour dire des conneries en plus ! Non parce que franchement belle y'a des limites hein, je connais plein d'adjectif en "b" qui lui irait dix fois mieux que belle...

T'as raté une occasion de te taire toi et je m'en vais de ce pas te le faire savoir, un petit coup de pied discret dans le mollet gauche, ça fait mal hein, ben oui fallait continuer a te taire...

Je reprends mon flingue et le range discrètement. Ne le répétez pas, mais je suis content de le sentir sur mes reins celui là. Je fais gaffe quand même, au cran de sureté, on sait jamais et j’y tiens à mes fesses. Hé !

Un malheur est si vite arrivé…

Ça, je lui glisse à l’oreille, discrètement aussi. Comme je l’ai dit déjà, Vicky, elle lui arrache un œil si je l’approche un peu trop.

En parlant de Vicky, elle vient s’appuyer sur moi pour marquer son territoire, et moi je la laisse faire… hé, c’est ma Vicky non ? Alors, je la regarde… putana, j’ai des flammes dans les yeux et envie de partir dans les îles, on fera l’amour sur le sable et merda, même si y en partout !
Ses pieds… comme ils sont jolis, et ses petits mollets, ils sont perfetto non ?

Bientôt, on sera loin d’ici, et je te paierai les meilleurs pédicures du monde, et on fera l’amour sur la plage… Bellissima… Promis, bientôt on s’envole où tu veux. Choisie une île et je te l’offre !

En amour on compte pas non ?

(…)

Joli coup de pied…
Elle est comme ça Vicky, elle a du caractère !
C’est pas une nouille et c’est bien non ?

Hé, Ollie, on meurt pas d’accord ?
Les autres, ils sont déjà morts ok, mais nous, on meurt pas.

Maintenant, on se calme, on regarde partout si on le trouve pas Walter, et après, on s’en va !

Je l’ai dit, comme ça, parce que je meurs pas, et Vicky, elle meurt pas, merda !!
Je bute tout le monde ok !!!
Et puis, je l’ai pris dans mes bras, et je l’ai serré fort, parce que… il m’énerve ! Et que Vicky, personne n’y touche !! Ou je le bute !!!
Et puis là, je m’emporte, je m’emporte… et sans faire exprès, je l’embrasse comme ça, doucement et puis, moins doucement et puis… je suis comme un fou !! Elle me rend fou Vicky !!!

(désolé )

Mmmmm et re-mmmm

Non mais qu’est-ce que vous avez à regarder bande de petit viscelards, ça va aller oui ?
Oui il me prend comme ça sans rien demander à personne et oui j’aime ça, alors vous passer votre chemin et vous me laisser profiter un peu…

Hep Lucky…

Oui Lucky…Lucky, Lucky, Lucky ?! mais ! c’est Monsieur Lucky !
Décollage forcé de lèvres…
Non mais hé, t’arrête un peu ton hypnose là ma cocotte ? oui il a de beau yeux bien noir et alors, c’est MES yeux, tu vois pas ? regarde bien au fond tu vois quoi ? hé oui c’est moi !

Alors tu permets mais, une petite mise en place s’impose, je me mets bien en avant, devant Lucky histoire de faire barrage entre la princesse Voodoo et mon pizzaiolo privé, un sourire bien carnassier, un regard qui tue, une voix bien mielleuse…

Dites moi, le prix des ophtalmologues a beaucoup augmenté dernièrement, que vous ne pouvez plus vous en payer un ? Non parce que je vous signale quand même qu’il n’y a personne a part nous ici, un coup d’œil suffit pour s’en rendre compte, d’un autre coté quand je vois sur qui votre regard s’attarde depuis tout à l’heure. …

Coup d’œil sur Ollie

…. je me dis que c’est bien plus qu’un ophtalmologue qu’il vous faudrait…

Ah oui j’oubliais, c’est Monsieur Luciano pour vous…

Te retournes pas quand j'te parle ! Non mais sérieux quoi ! merde ! je ne sais pas à quoi elle joue, mais faut pas croire, je la vois tourner autour depuis tout à l’heure ! Mon pauvre petit Lucky lui qui a tellement de mal à dire « non », le cœur sur la main, moi j’vous l’dis !
Hein mon Lucky !

Ça va mal finir...
Elles vont se battre ?
je devrais peut-être empêcher ça. Elles pourraient se faire mal.

Quand je les regarde en colère comme ça, j'ai l'impression de les entendre feuler.
Je suis sûr que Loka n'a pas peur de se la faire. C'est une dingue, cette nana.
Remarque, l'autre aussi doit être bien folle vu avec à qui elle se colle.
Elles vont faire quoi après s'être balancée des piques ? Se gifler, se tirer les cheveux, déchirer leurs habits ?
Ils faut vraiment faire quelque chose pour empêcher ça.
...
nan mais pour l'instant, ça va. Elles ne font que se disputer un peu... pour les beau yeux de Lucky.
Mais qu'est-ce qu'elles lui trouvent à ce type ?!

-Vous savez pourquoi c'est mouillé par terre ?
Pas terrible comme diversion. Tout le monde s'en tape que ce soit mouillé par terre.
-ya p't'être une fuite quelque part.

C'est mouillé aussi sur les tuyaux, et un peu partout. Bizarre pour une fuite. D'où ça peut venir cette flotte ?
Je regarde un peu partout y compris au plafond.
-ou alors ça vient des systèmes anti-incendie. Ya quelque chose qui a cramé ?
ou quelqu'un...

Qu’est-ce que je peux dire ?
Alors, je réponds pas.

D’un coté, il y a Vicky, mama, je l’ai dans la peau, elle me rend fou !!! De l’autre coté, il y a Loka, c’est une tigresse, je le sais. C’est des choses qu’on apprend à reconnaître. En cas de pépin, je peux compter elle. Alors, je dis rien, je prends un peu de recul, comme ça là, je glisse un petit mot à l’oreille de Vicky, un de ceux qu’elle aime et qui la font rougir. Et Puis, je m’éloigne un peu, je passe près de Loka, et je me penche vers elle, pour lui glisser un « doucement, faut pas me l’abimer Vicky » et un regard complice, un qui dit que je compte sur elle sur ce rafiot, parce qu’on peut pas compter sur grand monde ici.
Ensuite, je vais vers Amadeus.

Il a raison, c’est mouillé partout. On dirait qu’il a plu ici.
Le bateau y coule ou quoi ?

Je plaisante !

Non, c’est pas un corps qui a cramé. Y a pas l’odeur.

Gino, il dit toujours qu’il faut jamais bruler un corps, sinon ça sent le beefsteak à 3 km à la ronde. Un truc de débutant ça, juste bon à se faire coincer.

Je jette un coup d’œil en l’air, et puis sur le reste de la salle. C’est grand, et c’est plein de recoin, idéal pour planquer un cadavre.

Si on veut faire vite, il faut se séparer et balayer tout ça. Y a aussi les escaliers là bas, il faudra aller voir en haut.

Mais peut-être il est pas mort Walter… faudrait qu’on gueule non ?
Hé, peut-être il nous entendra.

On coule ?!
Faut pas nous faire peur comme ça ! Couler ça serait la pire chose qui puisse nous arriver. Et je sais pas si je sais nager, j'ai jamais essayé....
Pis l'eau, faut pas y toucher, ca va encore être un truc dégueulasse...

Ce qui me fait peur, c'est que le gars devant moi a tout l'air d'un mafieux. Il parle comme un mafieux.
J'espère qu'il ne va pas tuer Loka pour faire plaisir à l'autre !
Ca serait déplaisant....

Mais en attendant....
Avançons... Avançons pour découvrir d'autres cadavres, youpi !

Ok, je dis oui, on y va. Faut se dévouer et comme personne dit rien, Lucky il va faire le boulot non ? Hé, Gino, il va m’entendre, prendre sa semaine de congés pendant que je suis ici, ça se fait pas. Il aurait pu faire un peu le ménage avant, merda, c’est moi qui m’emmerde à fouiller un bateau rempli de cadavres ! C’est pas mon job, ça, je le paye pour ça, Gino.

Bien.

Ollie… tu veilles sur Vicky ?
Amadeus aussi ?

Quoi !? Je prends mes précautions non ? Il est dangereux ce bateau, alors je la protège, et je délègue. L’habitude…
Et si personne dit rien, on fait comment, on attend la fin des vacances ?

Vicky, ça te va ?

Je me tourne vers Loka. Parce que je sais que je vais recevoir un truc sur la tête. Hé, elle est comme ça Vicky, elle a du caractère, et moi la tête dure.

De quoi ? Moi ? Défendre quelqu'un ?
Non, mais, attendez, elle est assez grande pour se défendre toute seul ! Et puis depuis le début, on est juste là en décors, c'est pas juste !

Et voila, on est encore les boulets... Injuste....

Bon, alors ? On attend ? C'est tout ?

Je propose qu'on...

Qu'on s'en foute ? Et qu'on risque de se mettre le mafieux à dos ? Il me fait peur celui là...
Si je fais quelque chose qui lui plait pas, COUIC !

Qu'on... Euh.... Je sais plus ce que je voulais dire...

Oui, c'est ca...

On reste ici alors ? Sans rien faire ? Juste... Attendre ?

Regard désespéré vers Vicky et Ama. Allez, décidez quelque chose, et comme ca j'aurai rien à me reprocher.

Boulets, boulets... parle pour toi !
Quoique... il a pas tout à fait tord. J'ai l'impression d'être mis à l'écart. Ils sont partis faire quoi juste tout les deux ? On n'est pas sensés se séparer dans ce genre de situation. C'est louche.
L'itatlien est double-louche et Loka est très jolie mais pas très nette. Plus ça va plus elle me fout les jtons.

Je devrais peut-être m'inquiéter pour elle... naaaan, ça va aller. Je fais mieux de m'inquiéter déjà pour moi. D'ailleurs, je suis peut-être plus en sécurité ici, que là bas, avec eux.
En plus, le parrain nous à confier une mission... plutôt bien roulée, la mission.

-c'qu'on va faire, Oli : on va faire comme il a dit, veiller sur Vicky. Pendant qu'il accompagne Loka dans un coin sombre, isoler et sans nous -ce qui n'a absolument rien de suspect- nous, on va prendre soin de sa compagne et surtout pas s'inquiéter pour eux qui ont l'air de s'entendre à merveille.

j'en fais pas un peu trop ? Non, pas encore.

-Se frotter l'dos dans une piscine et tripoter des cadavres ensembles, ça créé des liens...

J'en dis pas plus, je pense que le message est passé. Et oui ma pauvre Vicky, ton Lucky a apparemment trouvé quelqu'un d'autre à "protéger". Une nana qui a du cran, qui n'a pas peur de fouiller des macchabées et qui pleurniche pas. Il avait peut-être besoin de changer d'air, qui sait. C'est triste mais heureusement que je suis là. Je vais bien m'occuper de toi.

Bon... j'crois qu'ils n'ont pas besoin de nous. Sinon, ils sauront nous r'trouver, on est sur l'même bateau.
Si on allait voir ailleurs, pendant qu'ils s'amusent à chercher des morceaux d' macchabée ?
En plus j'sais pas vous, mais moi j'commence à en avoir pleins les pattes. Je crachrais pas sur un ptit café.
J'vous invite ?
au ptit salon ? Si Isaac y est toujours, il pourra nous servir quelque chose.

Vicky, elle dit rien pas un mot. C’est là qu’elle m’inquiète. Hé, la dernière fois, j’ai failli prendre un verre dans le front.
Je fais attention maintenant, j’ai la peau fragile.

Je suis Loka… jusqu'à l’échelle.
Elle me prend pour qui ? Pourquoi elle veut que je passe devant ? Elle croit que je vais regarder sous sa jupe ? J’ai passé l’âge de jouer à ça non ? C’est les gosses qui font ça, moi, je regarde pas.
Je suis pas fou, avec Vicky qui doit observer chacun de mes gestes….

Je passe devant, je monte cette merda d’escalier et je me hisse sur la plateforme.
C’est pas compliqué, une fois là-haut, y a rien d’autre à faire que de suivre la passerelle.
Ça, je le dis, mais c’est plus valable. Y a cette saloperie de lumière qui vient de sa casser !!!
Et ça commence à m’énerver, merda de merda !!!!

Là, j’ai pété un boulon. Hé, je le sais, c’est pas des choses à faire. Mais, ça ma énervé !!
Merda ! J’y vois plus rien !!!!
Alors, j’ai pris une grosse clé à molette, deux kilo de ferraille facile. Et j’ai tapé sur tout ce qui bougeait pas, et y a rien qui bouge sur ce bateau de merda !!! J’ai du faire un boucan de tous les diables, mais au moins ça défoule.
Apres, j’étais plus calme. Mais, la clé à molette, je l’ai balancé devant moi et ça encore fait un putana de boucan.

Je sais, je sais, je l’ai déjà dit, c’est pas de bien de faire des choses comme ça. Je me suis excusé quand le boucan s’est arrêté.
J’ai tendu une main à Loka pour l’aider à se hisser sur la passerelle.

Elle tremble ou c’est moi ?
Non, pas elle… Si ?
Elle a la pétoche ?
Non…
J’ai pas rêvé, elle a la main qui tremble !!!

Hé, je suis là non ?
Tout va bien, la lumière, elle va revenir et… le boucan… c’est…. J’ai… comment dire… un tout petit peu… je me suis énervé, voila !

Je suis désolé.

Il faudrait pas qu’elle colle son corps contre le mien, parce que je… mais qu’est-ce que je raconte moi ?!?
Lucky… c’est ce bateau, il rendrait fou un psychopathe !

Je regarde autour de moi, il faut bien que je pense à autre chose non ?
C'est ce que je pensais, on voit un truc à peu pres comme ça :

Spoiler:

Merda, qu’est-ce qu’elle dit ?!?

Je suis pas une nana !!!
Je gueule ouais, et je frappe partout sur la ferraille parce que ce bateau, il me commence à m’énerver !

Ok, ok je me calme…

Mais, je rampe pas.
Je vais pas me salir pour un type que je connais pas.
Hé, je commence à en avoir plein le dos de ce Walter.
Et puis, les cadavres, y en partout, alors on se fiche de nous.
C’est des conneries tout ça, Walter, le Capitaine, ils se foutent tous de nous, et…
Je vais tous les buter !!!!

Allez, on se casse. Walter, c’est rien. C’est un détail non ?
Le type dans la machine à laver, c’est plus important non ?
Alors, on s’en va.

Je passe devant, le noir, ça me fait pas peur, c’est pas grave ça, on peut toujours suivre les murs.

Pourquoi elle parle de Vicky ? Qu’est-ce qu’elle a Vicky ?

Tu veux quoi, que je m’énerve encore une fois ?
Tu veux que je fasse un trou dans la coque c’est ça ?
Tu aimes les fonds marins ? Nager avec les bancs de poissons et rejoindre la vase, c’est ça que tu veux ?

Alors, tu parles pas de Vicky.

Ok ?

Je passe devant.


Et je redescends. Et ça m’énerve !!!

Merda…

Encore un juron, faudra que j’aille voir le padre Pio pour faire confession, et que je nettoie mon âme. Ouais, je me sens sale là…
J’ai raté un barreau de l’échelle, encore un peu et c’est mon corps qu’on retrouvait en bas.
Je suis trop jeune pour mourir non ?
Je suis en bas, et je réceptionne le paquet. Deux mains sur les hanches pour pas qu’elle se casse le gueule.
Hé… merda, c’est quoi c’est jolies hanches… Dans le noir là, comme ça… je résiste pas, je lui mord l’épaule…
Mais pas pour lui faire mal. Comme ça, comme… je mordrais celle de Vicky.
Et de fil en aiguille, je dois admettre que je me suis laisser prendre au jeu, le noir, la nuit, le calme, Vicky dans la tête… je lui bouffe le lobe de l’oreille. Et.. je crois que j’ai embrassé son cou aussi, mais je sais plus, il fait nuit, je vois rien et peut-être c’était sa joue, à coté de sa bouche… je l’ai pas embrassé ! J’ai juste mordillé ses lèvres, et puis c’est tout.
Oh ! C’est la faute au bateau. Ouais, c’est sa faute et je vais buter tout le monde.

Scusa…

Ça, c’est pour la forme, parce que j’ai pas envie de m’arrêter…
Si elle me met une baffe, c’est pas grave, je l’aurais mérité. Comme ça, j’aurais pas besoin d’aller voir le padre Pio.