Tiens, un môme, ici. Mais qu'est-ce qu'il fait là? Il s'est perdu en fait. Tout simplement. Oui, Jamie n'est encore qu'un gamin, les gamins ça fait pas attention à où ça va, ça regarde pas où ça marche non plus. Alors en plus, sans maman pour le reprendre...

Il regarde autour de lui, tout étonné de s'être retrouvé ici. Et aussi, il a faim. Il y a des croissants qui trainent. Gratuit, pas gratuit? Il s'en fiche, de toute façon il n'a pas d'argent. Il n'en a pas clairement conscience, mais il sent que son age le protège beaucoup des ennuis des adultes.

Avant de manger, il regarde autour de lui, vérifie que sa mère n'est pas là. Sa mère ne doit pas le voir tout de suite, c'est une surprise! Mais il n'y a presque personne ici, juste des hommes.

Il relève son masque.

Sa petite bouille de môme est un peu sale, mais c'est aussi attendrissant. N'importe quelle femme l'aurait vu, elle aurait sitot voulu l'adopter et le décrasser, en faire sa petite poupée... Mais, très peu pour lui.

Il commence à grignoter son croissant, dans un coin de la salle, assis sur une chaise, les jambes qui se balancent. Il est un peu timide, il n'ose pas aller voir les grands pour leur demander s'ils ont vu sa maman... Alors il se contente de les regarder comme seul sait le faire un enfant : en les fixant d'une façon franchement dérangeante.

[viens de - https://novlangue-city.1fr1.net/t1538p15-la-piscine-le-bar-d-isaac]

J’espère que le café sera au moins potable...
Je me lève et m'avance vers la grande baie vitrée histoire de suivre le dénouement de l'histoire de prés.
Me demande si l'autre pimbêche profitera de mon absence forcé pour mettre le grappin sur Lucky...

Peine perdue ma jolie, enfin j’espère...

Enroulée d'une immense serviette, les cheveux encore dégoulinant, un café chaud dans les mains, je reste là, appuyé contre la fenêtre à profiter du soleil par procuration. Si tout l'équipage a été loué, je suis mal barré, déjà avec un gorille j'étais pas vraiment ce qu'on peut appeler libre, mais là...

Il a même poussé le vice jusqu’à payer un pauvre gamin pour me scruter tout le long du voyage, il aurait quand même pu lui donner une bonne douche avant ! un minimum quoi !
Le pire c'est qu'il s'en cache même plus ! Au début il faisait l'effort de rester discret, mais là même pas...

Et toi le blondinet ? tu fais aussi partie de la bande à papa ? au moins ça prouverait qu'il lui reste un minimum de gout au vieux...

Oh, zut! Il sursaute, raclant bruyamment sa chaise du même coup. Une madame! Vite, il empiffre le reste de son croissant, bourre au fond de sa bouche, s'arrose la chemise de miettes, et remet son masque en place. Vu, pas vu? Vu, très certainement... Tant pis, il n'est peut être pas trop tard.

Il se rapproche, mais garde une certaine distance toutefois. Timide.

- Bonjour. Tu es ma maman?

Je me suis changé rapidos. Un costume blanc, c’est bien non ? C’est classe ça, le blanc.
Je me suis regardé dans le miroir de la salle de bain, j’ai fait la raie au milieu tiré à la gomina. Nan, je déconne, j’en n’ai pas besoin de ça.

La cravate blanche, parfaitement assortie. Chemise noire, et une pochette noire. La classe.

Bien. C’est pas mal non ?

Là, j’ai le colt. Toujours là mon vieil ami. Sous le costard. Faut être prudent, c’est mieux comme ça.

(…)

C’est ici, le Brunch time ? Hé, c’est pas mal.
Je l’ai vite repéré.
C’est facile, c’est la plus jolie.

J’ai fait ce qu’il faut pas faire, comme d’habitude depuis que je l’ai vu pour la première fois. Je suis allé vers elle.

Je fais semblant de rien. Je regarde par la fenêtre à deux pas d’elle.
C’est joli. Mais, je m’en fous de ce qu’il y a dehors.
Moi, c’est elle que je veux.

J’ai les mains dans les poches du pantalon et les épaules droites ; faut jamais les mettre dans celles du costard, c'est pas classe. Je regarde rien, droit devant, mais rien. Je l’écoute, je peux entendre son cœur qui bat dans sa poitrine. Je l’écoute frissonner dans sa serviette, les cheveux humides qui tombent sur ses épaules.
Belli…

C’est qui celui là ? Il a un problème blondi ?
Oh, ils font quoi les gardes du corps ! Il lui parle et moi, je peux pas l’approcher ?

Et, c’est à qui le morveux ?

Tu t’es perdu bambino ?

Là, je regarde le type droit dans les yeux.

On s’en fout du serveur, il comprend rien.
Et toi, comment tu sais qu’il s’appelle David, t’es de la familia ?
Et si c'est un méchant, tu le sais comment ?

Je pose une main sur la tête du gosse.

C’est moi le guide maintenant.

Viens… on va voir ta maman, on va la trouver. Je suis sur qu’elle est pas loin.

A lui, je lui dis sans le lacher du regard, droit dedans, direct…

Et toi, tu laisses tranquille Vicky, d’accord ?

Concentrée sur ce qui ce passe en bas, je ne l’ai pas vu arriver, alors au premier de ses mots je sursaute, sur les nerfs la miss…

Bonjour... mademoiselle? Madame? Je vous dérange peut-être et je m'excuse mais il y a ce petit garçon là... dans son coin. Il ne serait pas à vous par hasard?

Hein ? quoi ? bon déjà de un si tu tiens à ta peau n’approche pas de trop près, de deux tu m’as un peu regardé ? tu penses vraiment que j’ai une tête de mère ?

Bonjour, c’est mademoiselle ! et non…

- Bonjour. Tu es ma maman?

Mais ce n’est pas vrai ! C’est quoi ce cirque, j’ai vraiment l’air aussi vieille ?! Y’a mon self estime qui vient de se prendre un sacré coup dans les dents là !

A peine le temps de m’apitoyer un peu sur mon sort, que voilà l’autre qui joue les samaritain avec le gosse, et là je ne sais pas si c’est l’émotion d’avoir Lucky sur le même rafiot sans pouvoir l’approche, la colère ou que sais-je en tout cas j’explose et le blondinet s’en prend plein la tronche, je le plaindrais presque si ce n’est le fait qu’il m’inspire pas vraiment confiance, trop blond, trop beau, trop, trop..

Non mais vous n’êtes pas bien ! Vous voyez bien qu’il est complètement à l’ouest le petit et vous l’envoyez comme ça tout seul allé rejoindre quelqu’un ! Surtout que dans son masque il ne doit pas voir grand-chose en plus ! Si il est venu vers nous, la moindre des choses serait de le garder et de l’aider dans ses recherches ! Mais vous sortez d’où bon sang !

A peine ma phrase terminer, j’éclate en sanglot, assez, j’en ai assez. Pour ne pas me donner encore plus en spectacle je m’enroule encore plus dans ma serviette et cache mon visage, devant les yeux ébahis d’incompréhension du blond en face de moi.

Et c’est là qu’une voix connu et reconnu ce mêle de la danse, je ne l’avais pas vu arriver avec toute cette histoire…
Il a mis son costume blanc, celui qui met en valeur son teint d’italien, il est beau et il le sait…
Je lui sauterais bien au cou, mais le voilà déjà qui s’éloigne avec le petit…
Alors je reste la bouche bée, perdue dans l’espace-temps, avec le blond pas plus assuré que moi après ce qu’il vient de se prendre dans les dents.

Et Lucky qui s’éloigne encore…
Foutu rafiot !

je m’éloigne avec un sourire au lèvre. Parce que blondie, il se fait enguirlander par Vicky, ma Vicky. Et personne, il touche à Vicky.
Je m’éloigne, mais j’ai pas dit que je la surveille pas. Je veille, même de loin, je fais gaffe à elle, que personne la dérange ou s’approche trop près. Sinon je le bute !!

C’est pas le tout, mais maintenant que j’ai le rôle du garde morveux, j’en fais quoi de lui ?
Et il dit rien, il me suit sans rien dire. Hé, je lui fais peur peut-être ?
Non, je suis pas méchant. Versatile, tout au plus. Pas de quoi faire peur à un mioche.

Je sais pas où chercher et j’ai pas envie de laisser Vicky comme ça, avec l’autre là.
Alors, je m’assois à une table, mais une table dos au mur. C’est rien, c’est un vieux reflex. Le mur, c’est bien, ça tient le dos.
Je fais asseoir le petit qui dit toujours rien.

Oh, tu causes plus toi ? Tu veux boire quoi, un Whisky ? Non, je plaisante, une grenadine c’est bien non ?

Et tu t'appelles comment ?

Ok, je vais causer pour deux. Alors, comme ça, tu as perdu ta maman, et elle ressemble à quoi, ta maman ? Brune, blonde, cheveux courts, cheveux longs, et ton père, pépino, tu en as un de père ? Il est comment ton père ?

Ouais, tu causes pas beaucoup toi.
Tu sais, j’en ai fait parler plus d’un. Mais toi, t’es un gros dur, sinon, tu te serais déjà mis à table comme les autres.
C’est un sourire que je vois derrière ton masque ?

Heureusement que le serveur nous sert parce que je suis à court de conversation.

Tu parles quand tu veux, on est pas pressé et puis, il faut que je surveille Vicky.
Tu la connais Vicky, c’est celle qui a claqué son bec au type là. C’est un frimeur, rien d’important. Mais, je le surveille quand même. Faut pas toucher à Vicky hein.
Elle est belle non ? Regarde comme elle est bella !

Allez bois ta grenadine. Le serveur il a pensé à tout, il a même mis une paille. Tu vois, t’as même pas à l’enlever ton masque.

Ouais, on n’est pas mal ici.

Bois, pépino. Bois…

Un soir comme un autre, un bar un peu miteux, un air de jazz qui flotte dans l’air enfumé, des lumières pas trop fortes, et moi à une table un verre de gin à la main.
Un peu plus loin à une autre table, lui, costard, cigare, yeux noir, parfait…
Il était pas seul, après j’apprendrais qu’il était avec son patron et ses autres chiens de garde, sur le moment je ne voyais que lui.
Il m’a juste jeté un regard, un peu hautain, garde tes distances, mais son petit sourire en coin me raconté toutes autres choses.
Je lui ai laissé mon numéro de téléphone sur un bout de serviette en partant, il n’a jamais appelé…

Puis on s’est revue de nouveau dans ce bar, j’avais trop bu, encouragée par l’ambiance suave, je me suis un peu trop approché, il à dû réagir, le patron me regardé d’un air mauvais…

C’était rapide et discret, sa main sur ma bouche, son flingue contre mes cotes, je me suis retrouvé dehors dans une petite ruelle et la …. Il m’a embrassé, je l’ai giflé, il a ri…

Bellissima…

Puis et il repartit dans le bar, me laissant là pantoise avec le gout de ses lèvres sur les miennes et un gros bleu sur les côtes…

Quelques jour après il m’appela, et c’était foutu, j’étais accros…

Maintenant je suis là, dans cette pièce, devant le blondinet toujours muet, et lui a quelques mètres de moi, c’est intenable…

Si seulement….

Je ne peux rien faire, ne pas l’approcher, ni même le regarder, personne ne doit se douter de rien, surtout pas père, si il savait. Je ne préfère pas y penser…
Je devrais courir, m’éloigner au plus loin, fuir, mais je reste la prostré, sentant sa présence a quelque pas de moi, ne pas le regarder…

C’est insupportable ! cette envie qui me vrille de l’intérieur, je ne vais pas tenir !
Ça fait si longtemps que je ne l’ai plus vu, si longtemps que je ne l’ai plus touché, embrassé…

Feindre c’est tout ce que je peux faire, feindre l’indifférence, le petit est toujours avec lui alors je saute sur l’occasion et je m’approche du gamin sans même regarder Lucky, à chaque pas je sens les regards inquisiteur, chaque mouvement, chaque geste, chaque regard tout est suivis de près…

Tout va bien petit ?

Et ça là que je trébuche, volontaire, involontaire a vous de décider, moi je ne sais qu’une chose, j’atterris sur les genoux de Lucky et plus rien n’importe…

C'est pas sa maman. Bon. En attendant, un monsieur veut l'aider à chercher, c'est gentil ça. C'est vrai que le môme est un peu timide face aux grandes personnes, surtout quelqu'un comme Lucky. Faut dire, il a la classe Lucky, le charisme, c'est un peu l'homme qu'on rêve de devenir quand on est gamin, celui qu'impressionne et qu'est sur de lui. Surement pas comptable celui là, oh non. Aventurier à coup sur! Comme Indiana Jones! Il sait qui c'est, Indiana Jones, le mioche? Probablement pas. Mais il s'en fait une certaine idée.

Et face à Indiana Jones, les enfants, ça devient enfin intelligents. Ca se tait et ça admire, ça prend des notes pour quand eux ils seront grands. Alors, en effet, il parle pas beaucoup. Mais c'est pas plus mal, vraiment.

Enfin, si on lui pose des questions, même intimidé, il va répondre...

Jamie. Je sais pas à quoi ressemble ma maman. Je l'ai jamais vue. Mais je suis sur qu'elle est là!

Son attention se détourne, se concentre sur sa grenadine. Avec une paille. Oh oui, il est content.

Vicky? Belle? C'est vrai. Il aurait bien aimé que ça soit elle, sa maman. Mais tant pis.

D'ailleurs Vicky, elle vient de se vautrer sur les genoux d'Indiana Jones là. C'est normal ça? Il sent que non. Quand sa soeur fait ça, elle essaye tout le temps de le dégager, en disant que c'est des trucs d'adulte.

S'il se laissait dégager? Et bien, non.

Ah non hein!! Je suis encore là moi! Pas de bisous!

Oh, on joue à pile ou à face ? Ta mama, tu la cherches et tu la connais pas ? On fait comment alors ?

Hé, qu’est-ce qu’il me raconte lui, il a jamais vu sa mère ?
Je… je pense plus. Je la vois pas qui arrive. Je regarde le petit, je me concentre sur lui, et je la vois pas. Je vois pas Vicky qui s’approche. Je la regarde même pas !
Alors, je m’occupe du petit, et c’est tout.

Attends, attends… Là, tu es sur un bateau, tu pars en croisière, tu cherches ta mama, et tu l’as jamais vu… On est dans la cinquième dimension ou quoi ?, et dans cinq minutes, je vais voir les danseuses du Crazy me tomber dans les bras ?

Maintenant, c’est elle qui lui parle. Encore un peu, elle me coupe la parole et je dois pas lui parler, pas l’écouter, pas la regarder, pas…

Hé, là comme ça, elle me tombe dans les bras, alors les règles, les conventions, je m’en fous, ça compte plus, y a qu’elle qui compte, elle qui pèse rien là dans mes bras, qui est légère comme un cadeau du ciel. On dirait de la porcelaine cette fille. Il faut pas l’abimer, juste la garder un peu avant qu’elle reparte. Parce que sa familia, elle veut pas qu’elle m’approche. Paraitrait que je suis pas fréquentable, pas un type bien, pas un type pour elle quoi.
Moi, je me demande pourquoi.

Et là, elle est dans mes bras, et elle me regarde comme si y a plus rien qui existe, sauf moi.
Et moi… moi, je fais comme elle, je la regarde dans ses jolis yeux, je regarde ses yeux qui me regardent, et je me sens honnête, je me sens capable de pas buter le premier qui viendra nous déranger. Guiseppe, il dirait que je me ramollie. Mais, lui, il a jamais été amoureux.
Je la regarde et je souris avec les yeux, un sourire en coin comme la première fois que je l’ai vu. Sans rien dire, sans me préoccuper du reste.

J’ai plus envie que ça s’arrête. D’ailleurs, pourquoi ça devrait s’arrêter, parce que je suis dans les affaires et que mes affaires, elles plaisent pas à sa familia ? Ouais, elles sont pas aussi propres que celles de sa familia, mais je me suis fait tout seul, j’ai pas appris dans les belles écoles, et je suis pas né dans les quartiers où on se baladent avec des cuillères en or dans le cul. Moi, j’en ai bavé et j’y suis arrivé. On me respecte et je respecte ceux qui me respectent. Et les autres…

Je sais qu’elle meurt d’envie que je l’embrasse. Mais, je veux pas. Je le fais exprès, parce que ça la met en rogne Vicky. Elle a son petit caractère, et moi, j’aime ça, quand elle s’énerve.
Et puis, je l’embrasse comme la première fois dans cette ruelle. Un baisé sauvage, presque brutal. Affamé d’elle.
Je relâche ses lèvres, ce baisé qui défit tout le monde, même sa famille qui traine partout sur ce bateau.
Et je la regarde droit dans les yeux, les yeux qui brillent, son regard que j’ai plus envie de laisser s’en aller.

Maintenant, c’est le petit qui s’en mêle. Pas de bisou, il dit.

Trop tard pépino, elle, je l’ai dans la peau, si elle me tombe dans les bras, comment je peux résister ?
Regarde comme elle est belle !

Tu vois petit, ta mama, on va la retrouver parce que toi, tu me portes chance.

J’ai dit ça en regardant Vicky allongée dans mes bras, tombée par chance sur mes genoux.
Et puis, je me suis penché pour lui dire des mots à voix basses, des mots qu’elle est la seule à entendre.

Ses grands yeux sont comme deux lingots d'or et je songe aussitôt au scintillement qu'ils pourraient produire sous une émotion intense. Elle est déjà simplement hypnotisante à la seule vue mais lorsqu'elle ouvre la bouche je tombe sous le charme d'un génie des mille et unes nuits. Son visage a quelque chose d'oriental, une profondeur qu'on ne rencontre que chez les personnes venant du Maghreb ou du Proche-Orient. Ses beaux cheveux noirs encadrent un visage très doux qui me fait fondre. Je m'assoie en face de la demoiselle sans la quitter des yeux pour ne rien rater de cet instant. Je me gave littéralement de son regard.

C'est la moindre des choses mademoiselle... ? Je m'appelle Nathanael mais appelez-moi Nath. Oublions les formalités, après tout nous sommes sur ce bateau pour oublier le monde quelques jours. GARÇON !!

Nath hèle David pour qu'il prenne leurs commandes. Il opte pour un Martini Gin. Que prendra la demoiselle?

Il y avait quelque chose, là... Juste là.
Jamie ne se souvient pas exactement de quoi, il n'a pas de mots pour le décrire, et de toute façon, il ne cherche pas à le décrire. Il sait juste qu'il l'a vu, que ça l'a observé, et que c'est reparti. Vite.

Maman?

Un môme, ça se laisse vraiment entrainé par n'importe quoi hein. Il a avec lui, Indiana Jones qui a juré de l'aider pour chercher sa mère, mais non, il va suivre le premier truc qui lui passe sous le nez, sous prétexte que... Que rien en fait. Juste que ça l'a observé. Ca lui suffit, rien qu'avec ça il croit que ça s'est intéressé à lui, que ça a quelque chose à voir avec lui...

Alors, demi-tour, adieu le couple langoureux, Jamie à la poursuite des pas fantômes! Ils étaient partis par là... Et après? Euh, surement là, à droite ça a l'air moins joli... Et, tout droit, et... Ah, bah c'est malin, il est perdu là. Bon, c'est pas grave, il va suivre les gens... Qui, eux, savent où ils vont : au Grand Salon.

La voix du capitaine résonne dans les hauts parleurs, un bal est organisé. Oui tant mieux pour lui, moi je suis sur les genoux de Lucky et ça, y'a pas de concurrence pour ça !


Un bal !!!!!!!!! Je dois y être ! tous les yeux de papa y seront, si je n'y suis pas, ça va réveiller tout ces chiens chercheurs et ça sera foutue ! Bon vite, pas temps à perdre, en plus je suis toujours en serviette, cheveux mouillé, tout ça, tout ça ! Et puis il fait froid soudain ! Et puis le petit qui prend un air bizarre le temps d'un instant et qui nous quitte sans un mot, l'instant suivant, sympa....

Enfin je tiens quand même à noté une chose, on est jamais tranquille sur ce rafiot ! on était enfin débarrasser du gamin qui n'aimait pas les bisous quand le capitaine a rien trouvé de mieux que d'ouvrir le bal au même moment !

Je serais toujours étonnée, jusqu’où va le sens d'organisation de père....

[direction salon orchestra]

Oh ! Elle s’en va comme ça ? Et je reste là, assis comme un imbécile ? Et le gosse, il fait pareil, il s’en va ?

Je fais quoi moi, je regarde le plafond et j’attends qu’ils pleuvent des ampoules ? Apres, je dégaine et je joue à les faire exploser une après l’autre ?

Il est bizarre le gosse, il fait des zigues et des zagues autour des tables avant de sortir.
Vicky, elle fait quoi ? Elle a vu qui encore pour partir comme ça ?

Ok, je les suis. Mais, ça commence à m’énerver. Je suis pas un toutou !

Mais, je les suis. Là, je suis le gosse. Voila, je le suis lui, et pas elle.
Vers l’Orchestra, puisque c’est la que tout le monde semble aller.

Hé, j’y vais non ?


(Prochaine étape L’Orchestra)

Nath s'est levé et enlève sa veste pour la passer délicatement sur les épaules d'Arya. Il admire au passage la nuque fine et délicate qui surplombe des épaules agréablement arrondies. En déposant la veste, il les effleure du bout des doigts pour sentir le grain de la peau et la sensation qu'il en retire manque de lui faire tourner la tête. Il se reprend et retourne s’assoir en lui souriant.

Ils devisent un moment en sirotant leurs martinis gin mais les meilleures choses ont une fin et cette rencontre va devoir s'achever. Nath a à faire et s'éloigner d'elle ou ne plus la revoir lui noue la gorge. Il a une idée.

Mademoiselle Arya, vous... pardon tu... excusez-moi, je ne parviens pas à vous tutoyer pour le moment. Une certaine pudeur m'en empêche et j'espère que vous ne m'en voudrez pas. Par contre, je souhaiterais vivement vous convier au bal de ce soir dont nous avons entendu l'annonce. Accepteriez-vous d'être ma cavalière?

Nath espère qu'elle dira oui. Si c'est le cas, il s'en ira heureux. Sinon... sinon, cette croisière prendra des allures de corvées.

La suite --> Le Grand salon "l'orchestra"

Il fait courir un frisson sur ma peau lorsque ses mains effleurent ma peau, sa veste me réchauffe après la brise glacée qui a rempli l’atmosphère quelques minutes plus tôt. J'aime sa façon de parler et c'est un pincement au cœur que je vois mon verre arrivé à sa fin et sentir la fin de cette douce rencontre.

La bateau n'est pas grand nous auront peut être l'occasion de nous recroiser d'ici là... ou pas.. Je n'ai pas vraiment envie que ça s’achève tout de suite en fait et la veste sur mes épaules si on se sépare maintenant le forcera bien à me retrouver car je ne compte pas lui rendre maintenant.

Je souris légèrement lorsqu'il se décide à m'inviter au bal.. Je n'ai pas l'intention de dire non mais si je dis oui trop facilement il pensera peut être que tout est joué d'avance.

- Le bal .. oui.. J'avais l'intention de m'y rendre effet. Avec to..Vous.. ça peut être une idée

Je le fixe un instant d'un regard malicieux puis reprend la parole.

- Je serais ravie de vous y rejoindre... On se retrouve la bas.

Sans attendre plus je repose mon verre et rejoins ma cabine pour me préparer pour la soirée, prenant bien soins d'embarquer sa veste au passage.. s'il y tient il ne me fera pas faux bond.

La suite --> Le Grand salon "l'orchestra"