-Alors primo, j'ai pas besoin d'emprunter du pognon, je suis déjà pétée de tunes
deuxio, je vomi pas, c'est pas propre. Ou quand je le fais, c'est que je peux vraiment pas faire autrement. Vais pas ravaler les morceaux quand même. Mais j'aime pas ça.
troisio, les chaussures de n'importe qui font aussi bien l'affaire du moment que proriépritaire... propiératère... propo... les gars qui porte des chaussures ! je ne me met pas de coups de pieds.
quatrio... faut pas dire ses problème, parce qu'on montre jamais ses faiblesses ! Ché pu qui qu'a dit ça, je crois que c'était un mec bizarre, mais c'était surment pas le seul à l'dire.

Les zamis, c'est pour les faibles.
Et je veux pas être faible, mwa, bordel !

et je tape du point sur le bar. Parce que hein ! ça comment à bien faire !

-tu suss... tu ssssussussaaaah ! tu sais gue j'étais dans les forces spséciales ? Et ouais ! chuis pas une chochotte.
C'est zuchtse qu'il y a trop de médicaments dans mon cerveau.
Ya des médocs en forme de valkyrie, des médocs en forme de baie vitrée, des médocs en forme de traitre rose et même des médocs en forme de lit avec des cordes.

-mais forcément qu't'es faible, t'es un ptit rat.
et tu m'traite pas d'viril ! tarlouze ! sinon j'te latte les coudes.

Mes médocs, ils ont bien une forme de médoc mais c'est pas ça... j'm'ai mélangé je crois. T'façon, c'est tout de la merde, les médocs, les baies vitrées et le reste !

Et je m'enfile un autre verre bruyamment à la paille parce que j'ai pas content. Et si j'ai trop pas content, je vais l'taper.

-hips !

et pis t'arrête de me condrarier ?!
tu trouves toujours quachose à r'dire toi.
Mais c'est bon ! ça va ! j'ai compris que c'est pas comme y faut ! C'est pas bien. Je suis une vilaine Hyena. Sinon je z'rais pas en train de bicoler avec un rraaht. Je me fais déjà assez d'reproches comme ça.
Alors maintnant, c'est mwa qui décide ! c'est moi qui dirait si c'est pas bien ou pas. Et toi, tu s'ras d'accord. D'accord ?

Mais il est chiant ! Il me tient tête, encore ! Sale petit effondré !
Et en plus il tombe. Il dort ? Non mais c'est pas vrai ?! Il se fiche de moi !

-hey... hey !
hey ho ! tu dors ?
Non mais ho ! crois pas qu't'u va t'en tire commaç !
Non mais j'te jure, tout ça pour avoir le dernier mot...

OH ! TU M'ECOUTES ??!
'culé !

J'm'en vais te le redresser par la peau du fion, moi.
Attend un peu que j'me lève...
oulah non, fallait pas se lever. Qui c'est qui secoue la pièce ? J'm'ais cassé la gueule avec ces conneries !
Et en plus, le sol est devenu mou.
Nan mais si même le sol n'arrive plus à être solide, où va-t-on ?!
ah mais non, c'est lui l'truc mou, pas le sol.

-hey... hèèèèèèèèèèèèè !!! debout l'molux !

J'essaie de le relever, mais il pèse un âne, ce rat.

-tu fais chier, hein !!

Mais non, c'est pas mon coude appuyé sur lui qui m'empêche de le remettre sur son tabouret, c'est le tabouret qui est beaucoup trop loin.
Mais si tu ne vas pas au tabouret, le tabouret ira à toi. Plus simple comme ça.

-ok, tu veux la jouer comme ça...

Je lui met le tabouret dessus (comme ça, c'est comme s'il était assis mais en dessous et de tout son long) et je me redresse pour m'appuyer contre le mur du comptoir. J'ai le cul par terre, la terre est basse et ça ira bien comme ça.

Ouais, on est peut-être dans la même merde. Mais au moins, j'ai l'cul sur quelque chose de solide. Je sais pas si ya un rapport, mais c'est quand même réconfortant.

Je ne sais plus ce que je voulais lui faire, au ptit rat.
Bah tant pis, ça devait pas être important.

Je m'ennuie maintnant qu'il pionce.
Il ronfle en plus.
Je vais lui lancer son propre pied !

Mais il est lourd, son pied, à cause de la jambe qu'il y a avec. J'arrive même pas à lui enlever sa chaussure. Faudrait peut-être défaire ses lacets... j'arrive po, trop d'lacets, trop d'nœuds.
Tant pis, je lui lance le mien, un bon coup de talon dans le... les... là où ça atterri, dans le truc mou. Je vise assez grossièrement avec mes pieds, surtout en étant beurrée.

-ah bah vwalà, t'es réveillé !
et faut pas me crier dessus. Je bourrais te faire couiner si tu me cries trop dessus.
T'es po mon subérieur. C'pas toi l'chef.
c'mwa qui décide, que j't'ais dis.

...

-ouais, faudrait rentrer chez moi. Ce ss'rait pas une mauvaise idée.
Je vais zappeler un taxi et il m'emmènera à la maison. Je connais mon adresse, alors ça va, j'aurais qu'à dire.

J'essaie de me lever en m'aidant d'un tabouret et puis j’attrape le bord du comptoir et m'y agrippe fermement pour pas tomber.

-TAAaAAxiiii !
gnin ? Les taxi, ça rentre pas dans les bars...
Faut l'appeler dans le tihiphone.

Olà ! c'est compliqué. C'est où le numéro du taxi ?
ya trop d'touches !

-mwarf ! ça m'saoule
Barman, appelle moi un taxi que je rentre maison.

Il fait une drôle de gueule, le barman. Alors je lui balance une petite poignet de crédits sur le comptoir, qu'il fasse pas chier.

-tient, vla d'la caillasse. Maintnant, 'ppelle le ! Et blus vite que za.

Tu viens ptit rat ? On va l'attendre dehors. Parce que les taxis, ça rentre pas dans les bars.

Je l'ai pas déjà dis ça ?

-Ouais ouais, c'est ça, t'attend là et tu fermes ta gueule.
Non mais c'est pas possib de faire autant de bordeeeeeeeel

Ah bah le vala, le taxi
taxiiiiii
hey TAXXIIIIIII !!!! tu m'écoutes ?

La porte arrière s'ouvre. Je lâche le mur le temps de tituber jusque dans le véhicule et de m'étaler de tout mon long sur la banquette arrière.
Le chauffeur me demande où que j'veux aller

-chez mwaaaa
12 rue du Temple, abartment 556, à livrer sur mon lit.
Et passez pas par la baie vitrée !

Je me redresse mieux sur le siège sinon, avec mes jambes qui dépasses, on peut pas fermer la porte.

-oh l'autré ! D'où qu'tu m'dis d'me pousser ?! T'es pas chier, ptit rat.
Ben puisque c'est comme ça, j'me pousse pas, na !

Je suis vautrée comme un sac, et je fout mes jambes sur lui, rien que pour l'emmerder.

-tu es mon paillasson. Je peux m'essuyer les groles dans ta gueule si tu te la pètes trop. Parce que j'suis méchante et je suis une mentaliste maintnant. C'mwa qui décide. T'as poncris ?

Le taxi arrive devant chez moi, sur sur la terrasse-parking d'entrée, à mon étage même. C'est bien, l'progrès. Même pu besoin de prendre l'ascenseur.

-Allez ! allez ! pousse-twa. Dégageux !

A force d'acharnement, je fini par virer mon voisin de taxi, à coup de godasses, hors du véhicule pour pouvoir descendre de son côté. Je paie le chauffeur au passage en passant ma carte à pognon dans le machin à pognon. C'est totomatique.

Je sort une petite carte à puce d'une de mes poches.

-tu bois za, c'est mwa que j'l'ai et comme ça je peux rentrer à l'intérieur, mwa. J'ai le pouvwar d'ouvrirrr la porte.

Je passe le machin devant le truc et bip, la porte s'ouvre. J'ai plus qu'à longer les murs jusqu'à mon appartment.