On entre dans l'atelier qui n'est pas loin de ressembler à une décharge, en bien plus propre faut l'avouer. C'est grand, plein de machins plus ou moins rustique ou high-tech... Mais ça a l'air de marcher enfin je crois. Surtout le bonhomme de métal, sans doute son gardien... Moi, je suis dans un état lamentable; trempé de la tête aux pieds, après être tombé dans les égouts a cause d'une dalle mal scellée.

-Un homme de métal, une lionne, une jeune femme, il ne manque plus qu'un épouvantail...

les deux n'ont l'air d'avoir compris a quoi je faisait référence... En même temps cela m'étonnerait qu'il a ait lu le livre, comme moi chez l'autre malade.


-Oublie ce que j'ai dit... Et montre moi la douche, s'il te plait.

Je me déshabille et je rentre dans la douche, en posant mes vêtements dans une corbeille de métal... enfin je crois que c'est une corbeille.. Émilie a sans doute remarqué mon marquage dans mon dos au dessus des hanches :

Citation :

Propriété de Éric Thorvaldson
Wall street, Castel Ombreflamme

Je pense pas qu'Émilie me renverrait là-bas... Mais la machine, je crois avoir compris que c'était un ex-N.O.D., faut que je me méfie de lui...

J'ai pas compris son histoire d'épouvantail.
Bon tant pis.

Je lui montre la sale de bain, lui met une serviette propre à disposition et je m'en vais. Elle aimerait sans doute un peu d'intimité. Ah, en fait je ne suis pas encore sortie qu'elle a déjà enlevé tous ces vêtement. Pas trop pudique . Mais on est entre filles, ya pas de soucis.
Quelle est jolie cette fourrure. Et cette queue qui ondule gracieusement en bas d'une chute de rein à la fois douce et athlétique.
"propriété de Éric Thorvaldson". Curieux comme marque...

Oh mais ! Je ne suis toujours pas sortie de la salle de bain.
Ça n'a pas l'air de la déranger, mais bon...

-Bien... euh... je vous laisse hein... à tout à l'heure... je vais... je vais rejoindre Newton... pour lui tenir compagnie... voir ce qu'il fait... enfin... voilà... j'y vais

A reculons, mais j'y vais.
Quelle fourrure...

Dans l’atelier, Newton s'est rapidement mis à l'écart. Il a juste dit bonjours quand elle est entrée, puis il s'est éloigné. Il est un peu bizarre depuis quelques temps. Newt est toujours un peu bizarre, mais là... je l'ai connu tellement plus curieux...

-Ca va Newt ?

-Oui. Je fonctionne correctement.

Ce n'est pas vraiment le genre de réponse que je voulais, mais à quoi je pouvais bien m'attendre d'autre ? C'est une machine. Pourtant, il me parait si humain que c'est impossible qu'il ne ressente rien.
Il arrive qu'il pose de drôles de questions sur les émotions et son propre fonctionnement.
C'est pas facile de se mettre dans sa tête de robot.
J'ai peut-être trop tendance à l'humaniser, à lui prêter des sentiments qu'il n'a jamais eu.
S'il y avait un problème, il me le dirait, non ? Je m'en fait surement pour rien.

Je sors de la douche. Elle avait l'air assez... hypnotisé. Je me demande ce que j'ai bien pu faire pour ça. Bref, maintenant ça va un peu mieux. J'enfile la serviette pour me sécher. Et je commence a raconter ma vie a Émilie

-Émilie? Tu peux me soigner pendent que je te raconte comment je suis arrivé dans ton taxi? S'il te plait ?

Je voudrais pas abuser de sa patience, elle est déjà très gentille avec moi...

-La dernière chose d’on je me souviens remonte a la semaine dernière. Je me réveille dans une cuve remplie d'eau et à ma sortie je suis accueil par l'être le plus abject que j'ai rencontré. Un visage fin, des cheveux mi long, une petite moustache et barbiche dans un costume 3 pièce a rayure. Maitre Eric Thorvaldson. Non... je ne devrais plus dire ça, je suis libre maintenant...

-Il m'explique brièvement que je suis son esclave et me nomme Selenna ... je crois avoir compris que j'avais un autre nom avant de sortir de la cuve, mais j'ai tout oublié.

Je crois qu'il vaut mieux que je ne lui parle pas de la puce ça pourrait l'inquiéter même si ce n'est pas la même puce que celle des orthodoxes...

-Il s'en suit une semaine de tortures et d'apprentissage pour être je cite: une bonne servante, une bonne amante et une bonne garde... la plus douloureuse et humiliante des tortures que j'ai subie est cette marque au fer rouge que tu as certainement remarqué... Quel enfoiré, si je l'avais entre les mains je le... je le... !!!

Je boue littéralement je commence a serrer les mains, mais trouve celles d'Émilie qui essaie d'enlever un bout de verre alors je ne vais pas plus loin, je désere ma main délicatement, je me sens honteuse...J'ai peur de sa réaction...

-Pardon je ne voulais pas te... Désolé !!!

Ooow, elle est mignonne quand elle me demande de la soigner. Mais comment pourrait-on lui refuser ces soins. Pauvre petite boule poils blessée... euh, pas si petite, ni très boule en fait. Et puis elle me rend toute gaga, mais c'est pas une peluche, ni un chaton.

J'enlève le plus délicatement possible les petits bout de verre et de métal dans son bras. Elle a la fourrure toute douce, encore fraiche d'humidité après la douche. On a envie d'y fourrer les doigts, mais ça risquerait de l'irriter, avec toutes ces égratignures.
Une petite pince dans la main droite, j'écarte les poils avec la main gauche, et je lui soutient le bras avec l'autre main gauche dont les doigts trifouillent machinalement la fourrure. Sur trois main, il faut toujours qu'il y en ai une qui échappe un peu à ma vigilance. Elle est câline, cette deuxième main gauche. Alors que je connais à peine cette personne. Est-ce que c'est pas un peu trop familier comme attitude. Je n'ai que de bonnes intention, mais on ne papouille pas les inconnues comme ça, mais celles avec des poils tout doux.
Et bah voilà, je dois être rouge comme une tomate. Alors je garde le nez baissé sur ce que je fais avec mes deux autres mains, tout en laissant pendre négligemment quelques mèches de cheveux autour de chaque côté de mon visage, en espérant que ça cache un peu mon teint d'écrevisse.

Emile, ne pense plus à ses poils ! Concentre toi plutôt sur ce que tu fais et ce qu'elle te raconte.
C'est bizarre cette histoire de cuve et d'ancien nom oublié. Elle serait passé entre les mains d'un savent fou ou quelque chose comme ça ?
Être l'esclave d'un tordu, ça doit être dur comme vie. Dur au point de sauter à travers la verrière au risque de finir comme une crêpe sur le bitume, quelques kilomètres plus bas. Comme elle a du souffrir.
Comment peut-on faire du mal à cette petite chose toute douce, toute mignonne, avec des petites oreilles rondes, une petite truffe rose... enfin voilà quoi ! C'est monstrueux !
Il lui a même écris son nom dessus. Au fer rouge !
Dire que pendant un moment, je songeais à poser une marque sur Newton, pour qu'on sache qu'il vient de mon atelier et faire un peu de pub quand il sort. Une façon de signer mon œuvre aussi. Mais après avoir entendu une histoire pareil, je me sentirais bien moche de lui écrire mon nom dessus comme sur un vulgaire objet. Même si à lui, ça ne lui ferait pas mal.

Je comprend quelle ait la haine envers ce monstre, mais c'est pas ma faute. Elle va me broyer la main ? Elle est impressionnante quand elle est en colère. Elle a les de ces yeux... j'ai l'impression qu'elle pourrait me bouffer toute crue rien qu'avec ce regard là. Ça fait peur, mais c'est beau en même temps.
Elle peut me serrer fort comment avec cette mains de lionne ? Je ne le saurais pas, elle desserre déjà.

-Pardon je ne voulais pas te... Désolé !!!

Son expression a changé en un rien de temps. Et moi je reste plantée là, figée, les yeux dans ses yeux de chaton que j'ai un peu trop contemplé.
Elle est désolée ?

-hum... non non ! ça ne fait rien. Ya pas d'mal.

Je baisse les yeux avant de me retrouver encore écarlate, et me remet à la soigner. Mince alors, j'ai les mains qui tremblent maintenant, et un peu la tête qui tourne. C'est l'émotion. Une espèce de mélange de peur et d'admiration dans un grand bol de compassion. Et de la voire désolée comme ça, je me sent émue, allez savoir pourquoi.
J'ai encore la main qui cajole et trifouille ses poils du bras. Une façon agréable de lui dire que je ne lui en veux pas et que je ne veut que son bien. Sachant tout le mal qu'on lui a fait, j'ai encore plus envie de la bichonner.

Est-ce qu'elle aurait vraiment pu me faire du mal ? Je ne sais pas. Bizarrement, c'est pas quelque chose qui me préoccupe tellement. C'est bien mon genre aussi, de me prendre d'affection pour quelqu'un de dangereux. Nod, mentaliste, machine à tuer... et maintenant, une femme-fauve. Mais tellement toute douce...
J'ai quand même un truc qui tourne pas rond dans la cafetière. Un petit côté suicidaire ? Le gout du risque ? Un penchant masochiste ? Ou peut-être juste l'idée que sous les peaux de brutes de tout poils (ou de métal) se cache toujours un cœur tendre ou quelque chose qui mérite qui y laisse sa chance ?
Une chose est sûre. Selenna, je kiff ses poils !

Elle ronronne ou j'ai rêvé ?
C'est les chats, normalement qui font ça.
Je me souviens la première fois que j'ai caressé un chat après mon dépuçage. Ces animaux sont si doux, calins, sensuels, que je me suis tapé un putain d'orgasme. Mais c'était il y a quelques années. Plus d'un siècle si on compte la faille temporelle. J'ai un peu évolué depuis. Heureusement.
Le plaisir d'entendre son plaisir... ça a une espèce d'effet hypnotique qui donne envie de continuer. Mais c'est pas une peluche qu'on tripote comme ça. Est-ce que ça la dérange ?

Elle continue son histoire comme si de rien n'était. C'est que ça ne doit pas la gêner plus que ça. Ça lui est peut-être même complètement égal. Pourquoi je me prend la tête ? Si j'arrêtais, elle se demanderait peut-être pourquoi. Ou pas. On a surement pas la même sensibilité. Je ne fais que lui câliner un peu le bras. Rien d'extraordinaire.

En même temps, j'entends bien ce qu'elle me dit.
Sa puce, ça ressemble un peu à ce qu'ont les valkyries, sauf qu'au lieu de lui faire éclater la tête, ça la fait souffrir. Ils aiment bien ça, les automates, mètre des saloperies dans la tête des gens pour mieux les contrôler. Alors que je suis presque sûre qu'avec une puce qui donne du plaisir au lieu de faire mal, elle aurait moins eu envie de sauter par la fenêtre. Il y en a qui sont pas doués pour savoir ce qui motive les gens.

J'ai en parti fait Newton. C'est un peu mon enfant. Quand je pense que pendant un temps, je l'ai traité comme un chien... mais j'avais pas trop le choix, il était dangereux. C'était ça ou le détruire. Je n'ai toujours voulu que son bien.
Et ce Eric Machinchose, il se créé une domestique et lui fait du mal, alors qu'il aurait du la traiter comme son enfant. Ces automates n'ont vraiment pas de cœur ! Je ne regrette pas d'avoir fait sauter une partie de Wall Street. C'était juste bien fait pour leurs gueules !

mmmh, cet élan de fierté allié à la douceur de sa fourrure entre mes doigts... c'est grisant. Je souris en même temps que je rougis. Et j'ai vraiment envie de prendre soin d'elle. Qu'elle me demande de la garder, ça m'émeut.

-ne t'inquiète pas. Tu peux rester ici autant que tu veux.
J'avais déjà bricolé un lit avec des sièges de voitures. Tu pourras t'y installer en attendant que je te trouve quelque chose de plus confortable.
C'est pas le grand luxe, mais au moins, tu es libre.

"libre", un mot qui se dit avec des étoiles plein les yeux. Je suis heureuse de lui permettre cette liberté avec un peu de confort, un toit au dessus de la tête, une sale de bain, de quoi manger... Quelle joie !

[hrp on dirait bien que j'ai trouvé le theme de Selenna ... ]


-Merci !

A cette nouvelle je me jette dans les bras d'Émilie, qui avait fini de me soigner depuis un moment. Des larmes de bonheur me monte aux yeux, je n'ai plus envie de bouger de ses bras. Je ronronne de nouveau mais je m'en fiche, je suis libre. Épuisé par cette folle journée, je m’endors dans ses bras en continuant de ronronner...


[ fin du rp ? ]