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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

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 C'est un jour comme un autre au pays de Novlangue

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Automate
Nous sommes Dieu...

Viktor Friedrich
Viktor Friedrich

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Présentation du Personnage : After all we are nothing more or less than what we choose to reveal
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C'est un jour comme un autre au pays de Novlangue Vide
MessageSujet: C'est un jour comme un autre au pays de Novlangue   C'est un jour comme un autre au pays de Novlangue Icon_minitimeMer 10 Aoû 2016 - 18:11

Spoiler:

Bien plus loin de la ruche aux miroirs déformants, du lustre et de la décadence des alcôves, des mots susurrés à l'oreille de client pressés, l'antre du pouvoir brille de sa froideur matinale, et son espace aseptisé renvoie les pensées des Automates voguant à leurs occupations aux bras du néant. La pourriture se pare d'une vertu composée aux lèvres prêtes à glisser quelques prêches aux oreilles du bon sens, avant de dévoiler des dents qui ne cherchent qu'à se plonger dans la moelle de la cité pour la laisser asséchée dans sa perdition... C'est un jour comme un autre au pays de Novlangue.

Un bureau du conseil restreint. 77ème étage.

_ Non, non, Patterson. Plus à gauche. Un peu plus à droite. Plus... Moins. Dois-je croire que vous le faites exprès pour me faire gâcher ma précieuse salive ou bien avez-vous dans l'idée de m'ennuyer dès 15h45 quand la journée est encore longue ?

J'affiche une mine consternée face à mon assistant qui s'échine, avec force servilité, mais sans grand succès, à décorer mon tout nouveau bureau. J'aurais dû y pénétrer il y a quelques temps, mais soit disant qu'il y avait plus urgent à régler que l'accession à mes nouveaux domaines, comme la gestion énergétique de notre secteur des Affaires. Allez comprendre... J'ai affecté la compréhension justement mais j'ai bien mémorisé le nom de celui qui m'a parlé de façon dédaigneuse ce jour-là. Il tombera en premier.
Patterson s'acquitte enfin de sa lourde tâche, au point qu'il s'essuie le front comme s'il avait couru un marathon et je l'imagine soudain projeté à travers la grande verrière de l'étage, pour se désincarner dans les tripes et l'hémoglobine, tout en bas, sur le macadam de la grande avenue aérienne, et j'esquisse un sourire de satisfaction devant mes fantasmes. Il me demande congé, je le lui accorde sans rien ajouter. Puis j'ouvre enfin le courrier matriciel complètement alarmiste de mon collègue le plus proche : Ike Svensson. Un nom exotique n'est-ce pas ? Des ascendances ancestrales de grands blonds qui souhaitaient ravager tous les rivages qu'ils croisaient, à n'en point douter, peut-être comme ma propre ascendance. Mais je n'ai pas le culte du sang, comme la plupart de mes congénères, qui le louent comme s'il s'agissait d'un pouvoir véritable, sur la masse majoritairement née en tube, dans nos centres nourriciers, puis élevés en rang dans des certitudes doucereuses. Non... Mes gènes ne m'intéressent pas, ne me passionne que l'avenir que je peux façonner, depuis le 77ème étage, ou bien les nues où je parviendrai à m'élever, je ne sais pas encore.

Ma lecture solitaire prend des atours de dissection, je note le ton, l'angoisse, les accents du complotisme, la honte dans les tournures. Svensson a découvert de ces nouveaux élans qu'ont charrié l'engeance de l'insurrection : certains éplorés de nos Orthodoxes ont cherché dans l'errance des esprits compréhensifs, une autre muselière quand la puce ne leur interdisait plus les sensations. Il fallait leur donner un sens, certains ont écouté des prêcheurs de tout acabit, jusqu'à créer de véritables cultes, qui larvent dans les sous-bassements de Novlangue. L'un d'entre eux est problématique, ils se nomment pompeusement (et sans aucune originalité) : La Fraternité. Oui, tenez-vous bien à vos bureaux pour ne pas vous évanouir d'ennui devant une terminologie qui dit à la fois tout, et surtout rien. Mais passons cela. Paraît-il que leur leader devient de plus en plus ambitieux, et vu que nous n'acceptons que le culte de nos propres personnalités, qu'un médiocre ose venir batailler sur nos propres plates-bandes agace beaucoup, et amuse un peu, soulignons-le.

Je réponds à Ike de sécher ses larmes et que nous noierons bientôt les pamphlets dans le sang des adeptes. Il suffira d'envoyer quelques véhicules du NOD pour faire comprendre que les croyances sont passées de mode, et qu'il vaut mieux verser ses angoisses dans l'oreille de notre pharmacopée et embrasser Gaïa. J'en profite pour lui envoyer le nouveau visuel de notre médicament miracle, qui apaisera les foules, une femme bercée dans une lumière qui semble s'élever sur l'ensemble de l'Univers. Aussi pompeux que la terminologie de La Fraternité, mais que voulez-vous, nous nous adressons aux mêmes esprits faibles. C'est fâcheux mais commode.

J'ouvre le dernier message dans ma liste. Laissé là à dessein, car je sais déjà qu'il va me rendre l'humeur plus qu'ombrageuse. Voici venir le temps d'un passé proche, des échos du sang que pourtant, je viens de vous l'exprimer assez soigneusement, ne me fascine pas autant qu'il le devrait. J'effacerai bien mon fils importun de la surface de mon monde, pour qu'il ne vienne plus gêner mes ambitions, mais je crains que cela ne chagrine un peu trop sa mère. Et nous tenons à notre image de famille parfaite pour réussir en politique parmi nos congénères. Nous faisons illusion de réussite là où tous ont échoué, en ne créant aucun foyer quand la mode était aux aventures et aux dépravations. Sachez, pour votre gouverne, que je me déprave aussi, la chair est faible, mais... j'affectionne l'image plus que les élans de l'enveloppe. Quant à l'âme... Qui a dit que j'en avais une ?
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