Probleme de matériel!

« Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. » - Roger Ikor

La situation était redevenue normale. Enfin si l'on entend par normal le fait que Guinea avait une fois de plus foutu le bordel, accentuant sur sa personne, toutes les recherches possibles. Mais il faisait avec, de toute façon il y aurait bien un moment où il allait répondre de tout ce qu'il avait fait. Mais le moment n'était pas encore venu. L'instant présent était à la Station, où il fouinait à la recherches de quelques babioles utiles. Comme à son habitude, c'est là qu'il passait le plus clair de son temps, quand il n'avait rien à faire.

Alors qu'il était entrain de fouiller dans son coin, un remue-ménage fit jour non loin de lui. Il ne s'en souciait pas, car on se battait beaucoup par ici. Entre les vols, les arnaques, les meurtres entre amis... Fallait être habitué, c'est tout. Là où tout devient plus craignoss, ce fut le moment où un des deux protagonistes fini rôti. Vraiment, il avait fini grillé sur place. C'était la curiosité de Guinea qui venait de s'éveiller. Que l'on s'entre-tue d'accord, mais dans les règles de l'art. Maintenant, il y avait un fou furieux et un type grillé. Chouette le tableau.

On aime pas vraiment les gens comme toi dans nos contrées...

Lança Guinea, d'un ton ironique en faisant quelques pas vers celui qui avait allumé le feu de bengale. Restait plus rien du mec au sol, sa mort avait dû être rapide et vive. Tant mieux. Guinea se planta à quelques centimètres du carbonisateur et haussa les épaules, en le pointant du doigt.

Tu voudrais pas le remonter son store vénitien pour qu'on y voit plus clair ?

A se demander ce qu'il cherchait en le provoquant.

« Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. » - Roger Ikor

L'autre lui faisait pas peur. C'est pas parce que tu viens cramer un mec devant lui, qu'il va avoir peur. Il a toujours marché au feeling et au culot. Alors c'est pas parce que l'autre était capable de cramer un type en un quart de tour, que ça allait lui faire peur. Il savait pas de qui il s'agissait, ni ce qu'il pouvait bien foutre là. En fait, cramer un enculé c'était toujours ça en moins à s'occuper. Peut-être qu'il pourrait servir comme police de proximité, un truc dans le genre. Histoire de faire un peu de ménage. Bref, les idées s'enchaînent dans sa tête, mais l'essentiel ne vient pas.

Guinea pensait qu'il s'agissait d'une Orgienne à la base, d'où ses phrases cyniques. En s'approchant, il en était moins sûr. En tout cas, ce bras était pas humain. Décidément, tout partait vraiment en couille ces derniers temps. Lui qui se tape une Orgienne, un mec qui se fait cramer, les NOD qui se sentent plus pisser. Tout ça à comme un arrière goût de pièce au fond de la gorge. C'est désagréable, mais il fallait faire avec.

Je me calme si je veux. T'es chez moi ici. Alors baisses d'un ton.

Dit-il en poussant légèrement la personne devant lui. Cette attitude l'énervait encore plus. Pourtant, il fallait qu'il reste calme. Finalement pour détendre l'atmosphère, il donna un léger coup du bout du pied vers le cadavre encore fumant, avant de lancer :

De toute façon je n'aimais pas ce connard. Il vendait des armes de merde. T'as bien fait de le faire rôtir. Sinon, je l'aurai fais moi-même dans un temps prochain.

Puis l'air de rien, il sort un de ces deux fameux Desert Eagle, qu'il pointe sur la face sombre de l'encapuchonné en face de lui, gardant la position pendant quelques secondes, avant de baisser son arme et au final, la remettre à sa place.

Dit d'abord ce que tu veux. Je sais où allez pour te trouver du matériel de qualité. Fais moi confiance.

Remettant son manteau en place, il se tourna et fit quelques pas dans la direction opposé, escomptant que l'autre chauffagiste le suive. Il allait lui trouver des armes et peut-être qu'il en saurait plus sur la Torche Humaine.

« Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. » - Roger Ikor

Il y a des gens qui se croient vraiment tout permis, parce qu'ils sont capable de faire cuir des cons. Sauf que ça ne marchait pas de cette façon ici et cela ne faisait aucunement peur à Guinea, qui en avait vu d'autres. Quand on est recherché par absolument 3/4 des autorités, on sait très bien que le meilleur des moyens ce n'est pas de faire profil bas, mais de tout faire péter. Quand on a la haine, on reste chez soi, on se fait un thé et on attend que ça se passe. Mais là, c'était beaucoup trop d'un coup.

L'autre était sûr de lui, beaucoup trop sûr. Guinea n'aimait pas les pédants. Aucunement d'ailleurs, parce qu'ils les trouvaient méprisable. Et lui n'aimait pas la stupidité, or il avait à faire à quelqu'un qui avait l'air d'être vraiment stupide. Surtout après ce qu'il venait de demander comme armes. Guinea n'en croyait pas ses oreilles. A croire que l'on se trouvait ici dans un dépôt de l'armée. Il pensait trouver ça où l'autre, au juste ?

Moi j'ai besoin d'un char d'assaut T-99, si possible de deux ou trois Topol-M, des putes et de la Tequila. Ah ouais et si possible, qu'il fasse 30 degrés pour les six prochains mois, car j'en ai vraiment marre de la pluie.

Sur ces paroles il s'arrêta net, se tournant vers l'ombre derrière lui, se demandant si il était pas entrain de se foutre de sa gueule, purement et simplement.

Les grenades et les mines, c'est pas un soucis. Par contre le fusil à rayonnement, tu n'as pas frappé à la bonne porte. T'as cru qu'on avait sous la mains des physiciens nucléaires pour toutes tes conneries ?

Il haussa les épaules et recommença à marcher, le long des étalages, zigzaguant entre les personnes qui se trouvaient sur son chemin. Il va l'emmener là où il prend toujours ce dont il a besoin. Peut-être qu'avec un peu de chance...