à la surface, sur un petit nuage [OUVERT]

Bon il se décoince, du moins c'est l'impression qu'il me donne. Il commence à discourir sur la beauté de la journée, étrange de développer autant pour une formule de politesse mais soit si cela l'aide à sourire, j'écoute poliment en esquissant un léger sourire...

Lester

Pas courant comme prénom, et une chose est presque sur maintenant il n'est pas insurgé, j'l'ai jamais croisé dans les égouts en tout cas... Il est enchanté, bon vu que pour le moment il reste cool j vais faire de même, j peux être méfiante et poli après tout...

- Enchantée

Mon intérêt pour lui, voila qu'il se met à devenir bavard et à questionner. J'écarquille mes yeux, ne comprenant pas très bien... Pas d'intérêt spécial, il m'a heurté, j'ai gueulé... Je me présente parce qu'il fait pas peur... Hummm comment expliquer cela..

- Une femme telle que moi?

J'ai l'impression que quelque chose chez moi le dérange. Je tente de pas trop relever sa réflexion et examine les gens qui effectivement semble heureux dans le parc... Ça fait plaisir à voir mais tellement moins passionnant que lui qui fait tout pour pas se laisser aller semble-t-il...

- Je ne pense pas perdre mon temps voyez-vous... On apprend de chaque rencontre non?

Ah tiens un sourire, enfin je crois bien le voir se dessiner aux coin de ses lèvres, il est plutôt agréable à regarder lorsqu'il laisse ses traits s'adoucir, il fait moins psychopathe d'un coup...
Je frotte mon front légèrement, je saisi pas bien pourquoi il indique que je pourrais me sentir mal mais j'ai comme un mal de crane qui viens de super loin qui emprisonne ma tête...

Je m'approche de la fontaine et m'appuie dessus. C'est les petites fontaine qu'ils ont posé partout dans les parcs, une manivelle à tourner pour avoir de l'eau fraiche et potable, je tente maladroitement de tourner ce machin et me passe un peu d'eau sur le front...

- Qu'est ce qui se passe ?

Et voilà qu'il avait raison et qu'effectivement, la femme commençait déjà à ressentir les effets négatifs de sa personne. Peut-être était-elle plus sensible que la moyenne ? Car souvent ils venaient après quelques heures passées avec sa personne. Pas de chance donc.

- Ca ne devrait pas trop empirer, mais ça restera en continu si vous rester à mes côtés
Tiens, aujourd'hui il semblait particulièrement lucide et poli... Il n'avait donc pas pris de drogues les 24 dernières heures. Voilà qui expliquait tout. Étrange... Il aurait déjà dû ressentir le manque.

Et là, à cet instant, il n'avait pas envie de prendre quelques choses. Certes, peut-être que des tremblements secouant sa personne viendrait, d'ici quelques minutes ou heures, voire même que le manque patienterait jusqu'à demain s'il était clément (quoique, deux jours, ça ne lui était plus jamais arrivé... depuis très longtemps en tout cas). On aurait presque pu dire qu'il était dans la voie de la guérison.

- Vous verrez, après 25 années de cohabitations, le mal de tête passe en background. Comme quoi l'être humain passe sur pas mal de choses.
Il ne lui avait toujours rien expliqué de vraiment concret, mais c'était l'effet voulu, il savait faire durer le mystère sur sa personne.
Et il avait dit « être humain » ? Dans son cas, les manipulations génétiques en faisaient un sur-humain, ou même sous, ça dépendait des jours, mais jamais un humain à part entière. Pas le même génome...

- Disons simplement que je suis Tchernobyl revisité en être humanoïde qui marche parle, et ressemble à un humain. Pour faire court, je dirais que je vous bombarde en permanence de radiation de l'ordre de trois fois [voire plus certains jours] qu'un humain normal.

Ça risquait de jeter un froid dans la discussion car ce n'était jamais vraiment bien pris d'avoir un mutant auprès de soi, surtout avec des effets aussi désagréable.
Alors il haussa simplement les épaules.

Un peu d'eau fraiche sur le visage, le mal de tête est toujours la mais sa soulage. Il a l'air de dire que ca serait sa faute, je le regarde intriguée... J'aurais mis cette douleur sur le compte de la lumière du jour, du soleil que je n'avais pas l'habitude de voir... Comment pourrait il en être responsable...

Je ne sais pas si ca vient du mal de crâne mais il semble de plus en plus détendue, ca n'est pas si désagréable d'ailleurs. Je me redresse et lui fait face de nouveau, me tenant tout de même sur la fontaine.

J'aime bien ses cheveux, étrange coiffure ceci dit surement pas celle d'un insurgé, on a plutôt tendance à se faire discret nous les rats... Un Nod? Un automate? un mentaliste peut être? finalement peu importe...
Je frotte lentement mes tempes, il commence un début d'explication assez énigmatique, je ne comprend pas...

Vous verrez, après 25 années de cohabitations, le mal de tête passe en background. Comme quoi l'être humain passe sur pas mal de choses.

- 25 années de cohabitations?

C'est pas que j'aime pas sa compagnie, au contraire il est charmant finalement, mais je compte pas avoir mal au crane pendant 25 ans moi... Je tourne de nouveau la manivelle de la fontaine publique et bois un peau d'eau avant d'en passer de nouveau sur mon visage.
Je lève les yeux vers le ciel magnifiquement bleu et je souris en sentant le vent caresser ma peau.

Disons simplement que je suis Tchernobyl revisité en être humanoïde qui marche parle, et ressemble à un humain. Pour faire court, je dirais que je vous bombarde en permanence de radiation de l'ordre de trois fois [voire plus certains jours] qu'un humain normal.

J'écoute les yeux fermés, le mal de tête s'estompe un peu, passe en arrière plan. J'en profite pour le regarder de nouveau...

- Vous avez un quelconque moyen de contrôler son intensité? pour que ça affecte le moins possible ceux qui vous entourent?

C'est surement stupide mais s'il avait une sorte de thermostat ca serait pas mal.

Ses lèvres s'étirent lorsqu'elle lui pose cette question, tellement tordante.
Comment régler un phénomène corporel génétiquement ancré en soi ? C'était pareil que les gens qui transpirent, ou ceux avec les cheveux roux, c'est indélébile.
Mais il y avait bien quelque chose qui pouvait atténuer, quelques substances qui, par un mystère, parvenaient à tromper le cerveau et le système nerveux. Certaines arrivaient même à un peu diminuer les radiations, mais souvent il n'en prenait que peu : le plomb lui était mauvais.
- Il y a bien quelque chose, en effet

Allait-il lui raconter sa tare, l'ignoble dépendance du mentaliste ? Mais il était obligé, il n'avait pas vraiment le choix s'il voulait aller au bout de la conversation. Et la négation ne lui aurait servi à rien vu qu'il s'était déjà lancé. Sans compter qu'elle s'en foutait, elle n'irait rien dire à qui que ce soit, surtout au vu de son statut.

Sa main droite fouilla dans une des poches de son pantalon qui, moulant, montrait qu'un objet y était enfermé. Il le pris entre ses doigts et tira, révélant la moitié de la plaquette de médicaments.
Enfin médicaments, c'était le terme générique, parce qu'en argot, on disait plutôt « drogue ».
Une multitude de petites pastilles de toutes les couleurs, certaines multicolores, montraient le bout de leur nez. Elles ressemblaient à des smarties, sauf que l'effet une fois consommé changeait radicalement des friandises.

- Certaines contiennent des particules qui se fixent sur la thyroïde et absorbent les rayonnements ionisants, mais pas en quantité suffisante, et je les supporte mal car c'est un phénomène naturel chez moi. C'est comme si je m'empêchais de manger ; ça ne fait pas du bien à la santé. Alors je les évite celle-là et je préfère... ignorer les maux de têtes, les nausées par d'autres moyens... et tout le reste.
Il y aurait eu tellement de choses à dire, tellement à montrer. La pauvre, s'il avait voulu, il aurait facilement pu la faire s'enfuir. Il était un vrai monstre...

Ses lèvres s'étirent, il se moque? non, il semble juste heureux que je pose la question. Bon je suis pas dans sa tête et peut être qu'au final il se moque, bref peu importe de toute façon se qui m'intéresse c'est la réponse à ma question, ma nature fouine surement...

Je le regarde glisser ses longs doigts dans la poche de son pantalon blanc, je sais même pas comment il arrive à y glisser la main tellement il à l'air serré dedans. Je me rend même compte que finalement je suis un peu négligée par rapport à lui, un top noir voler sur le file à linge d'une orthodoxe, et mon jean bleu délavé depuis bien longtemps et troué au genou..

Il me sort de cette pensée lorsqu'il agite une plaquette de bonbons sous mes yeux. Je me doute que ca n'en est pas, et ca se confirme lorsqu'il explique que chacun à une certaines fonction pour le "soigner". La plaquette est presque pleine, on dirait que ca fait quelques jours qu'il n'en a pas prit, mais si ca le rend malade ca s'explique effectivement...

- Oh si vous les supportez mal, ca se comprend que vous ne les preniez pas souvent

J'aurais dans un sens bien aimé qu'il en gobe un tout de même, mais je reste pas persuadé qu'il est le responsable de mon mal de tête ca parait si irréaliste tout de même. J'aime savoir à qui j'ai affaire, et finalement il n'a pas vraiment l'air d'un Automate, je lui souris légèrement et change de sujet un bref instant.

- En cette journée je propose qu'on ne se cache pas les choses, voulez-vous? Vous l'avez surement deviné je suis une insurgée... Et vous?

Au moins une fois le sujet qui fâche passé je me détendrais peut être un peu plus, j'en viens à espérer qu'il ne soit pas NOD, à croiser les doigts même juste après m'être dévoilée... Pas envie de finir dans leur centre alors qu'il fait un temps radieux et que les puces pètent un câble...

- Vous avez l'air de ne pas me croire, surtout au vu de vos yeux de saumon Norvégiens -si je peux me permettre-. Attendez, j'ai la preuve que je dis vrai, Kaÿla-la-sceptique...
Ca le faisait toujours marrer de parler comme ça, un peu aristo sur les bords, surtout que cet effet était renforcé par la vouvoiement qui, tout de suite, rajoutait une distance dans ses paroles.
Et plus pour avoir un sujet et/ou une occasion d'être un centre d'intêrets vivant et insolite, d'être un peu hors norme et donc ainsi d'être un peu plus en sécurité, il lui prit délicatement le poignet avant de poser sa main sur son front. Comme ça, sans avoir une poussée tellement excessives d'ondes alpha, bêta et gamma, sa peau était chaude, comme s'il avait un début de fièvre. 38,5 C° environ, pas plus.
Au bout de quelques secondes il lâcha son poignet, mais jamais il ne l'avait ensserré comme s'il voulait le broyer de telle sorte que l'insurgée ne s'effraye pas et ne prenne mal son acte.

Un silence, court et léger, pimenté par les bruits aux alentours, les halètements, les cris. Le ciel était sans nuage, toujours aussi beau et estival tandis qu'une légère bruisse faisait vibrer en coeur les feuilles de toute la verdure de Novlangue.

- En cette journée je propose qu'on ne se cache pas les choses, voulez-vous? Vous l'avez surement deviné je suis une insurgée... Et vous?

Petit sourire simpa, haussement d'épaule.
- je l'ai su dès l'instant où j'ai posé mes yeux sur vous, facile à deviner : tout orthodoxe ou automate implanté aurait été grisé par les événements, comme tout ceux qu'on voit derrière. Par contre vous y êtes habitué. Enfin bon, j'aurais bien fait un piètre mentaliste si je ne l'aurais pas su, pas avant en tout cas.
Et ne vous inquiétez pas ; si j'avais voulu dénoncer qui que ce soit, ce serait déjà fait. Disons simplement que c'est mon jour de vacance...
Un mentaliste ne prenait pas de vacances, encore moins un jour comme celui-ci où le gouvernement avait tellement de travail à donner et pas assez de sujets dévoués. Il valait mieux pour lui que personne ne le sache...

Etrange tout de même qu'il change ainsi de revers et parle, comme ça à des insurgés, tranquille comme un lézard au soleil, surtout en sachant qu'en tant que mentaliste, il ne pouvait pas les voir en tableau. Et dire qu'il en avait déjà torturé...
Curieux contraste

Il à la voix presque moqueuse sous mes doutes, mais qui ne douterait pas cela semble si étrange. Il m'arrache un petit rire lorsqu'il me surnomme "Kaÿla-la-sceptique..."

Je ne m'y attend pas, sursaute par réflexe lorsque ses doigts emprisonne mon poignet. J'ai pas vraiment l'habitude que quelqu'un me touche, il guide ma main sur son front.
Il n'a effectivement pas menti, ou alors il commence à être malade mais bien que le mystère reste entier, je décide de lui faire confiance après tout je sens bien la chaleur sous ma main.
Lorsqu'il la libère j'effleure son front une dernière fois du bout des doigts, délicatement, sans brusquer... Toujours chaud...

- Humm étrange en effet... Cela à toujours été comme ça? enfin je veux dire.. vous êtes né comme ça?

J'écoute un peu les bruits qu'offre le parc en cette magnifique journée, ma tête tourne un peu moins et j'ai vraiment envie de profiter de l'herbe délicate, je m'installe les jambes en tailleurs sur le sol, et je m'amuse à caresser l'herbe avant d'en glisser un entre mes lèvres.

Je lève la tête pour baigner mon visage dans le soleil. J'écoute chaque mot qu'il me dit, je savais bien qu'il n'était pas insurgé, et que je n'avais pas été si discret faudra que je travaille ca...
Mentaliste... humm j'en aurais pas mis ma main à coupé mais ca lui va plutôt bien finalement..
Il est en vacances tient donc, ca prend des vacances les mentalistes et autre pro gouvernementaux? il essaie pas de me la faire à l'envers ...

- Et bien oui, on va dire que je ne vais pas tenter de vous faire de mal et que vous ne m'en ferrez pas ca me parait un bon deal?

Je lui lance un clin d'œil malin et je souris.

- Oui, depuis toujours.
On pouvait dénoter une petite note triste dans sa réponse et son regard s'était fait tout à coup las. Ils perdaient ses deux prunelles de la couleur de l'asphalte au loin, au delà de l'immense muraille de Chine de gratte-ciel, au delà de la ville. Que y'avait-il là bas ? Il n'en avait aucune idée, il savait juste qu'à des milliers de kilomètre se trouvait l'Eurasia, et que le gouvernement leur faisait la guerre. Mais en fait, il n'avait jamais rien vu, de cette guerre, de concret, juste la propagande de coutume. Était-ce l'Eurasia ? Ou était-ce un autre pays ? Il ne savait plus non plus car ces informations se perdaient dans la brume de son esprit. Elles étaient aussi perdu que le jour de sa « naissance », si l'on peut l'appeler ainsi, le jour où des scientifiques l'extrayèrentt froidement de son monde aquatique. Pouvait-il appeler ça une naissance alors qu'il n'avait jamais connu la matrice chaude et douce maternelle ? Sans doute, inconsciemment, avait-il toujours eu un manque à combler de ce côtés, car ce n'était pas les scientifiques qui lui procuraient beaucoup d'amour et de tendresse... Sa puéricultrice était une hyper-religieuse coincée du cul, bien pucée comme il fallait, qui n'était pas très tendre. Il ne se rappelait même plus de son nom bien qu'elle l'ait élevé plus d'une dizaine d'années !

La femme se pose au sol, dans l'herbe tendre et les jeunes pousse. A ses côtés pousse un pissenlit avec sa grosse fleur jaune ; une simple mauvaise herbe mais la seule nuance de couleur dénotable dans cet univers monochromatique.

Il la regardait de haut, mais sans méprise. Il ne comptait pas s'asseoir car il ne comptait pas s'éterniser. Enfin ça c'était ce qu'il s'était dit... et maintenant il n'en était plus aussi sûr. Lui parler permettait d'un peu se vider l'esprit, de passer à autre chose et de karshériser ses pensées. C'était bien pratique ma fois.

- Je doute que vous auriez été une menace pour moi : je ne crois pas que vous soyez armée et vos petits poings ne m'auraient sans doute pas fait grand chose. Par contre, même un mentaliste désarmé à une arme sur lui. Si l'on veut c'est un bon deal en quelque sorte, surtout pour vous...
Il était amusé par la jeune femme. M'enfin elle était de compagnie pas désagréable, pas trop chiante non plus, pas à chouiner sur n'importe quoi. Ca pouvait aller : il avait connu bien pire comme interlocuteur.

Un truc que j'kiff avec ses mecs beau cul, belle gueule du gouvernement c'est qu'ils sont loin de se méfier d'une jeune insurgé... Je sais pas mon regard leur font penser que j'ai 5 piges?

Je suis pas non plus trop petite, bon je veux bien que de prime abord j'impressionne pas mais qu'est ce qu'il insinue que je serais pas une menace d'abord... Il connait pas Jéricho lui...

En même temps vu que je l'ai laissé à la planque il risque pas vraiment de connaitre en fait mais bref... Je pourrais très bien lui éclater la tête sur la fontaine d'abord...
Je soupire... Je déchire le petit brin d'herbe entre mes doigts...

- Ne vous a t-on jamais appris de ne pas se fier aux apparences?

Moi maman elle me l'avait toujours dit, s'pour ca que je me méfiais de tous même des gosses, surtout ceux a tête d'ange.. genre Mérédith...

-Enfin soit drapeau blanc de sortie, vous restez un peu avec moi à profiter de la journée ou vous êtes attendu peu être?

Ma tête semble aller mieux comme ci comme il me l'avait dit le mal passait en arrière plan, j'espère qu'il va pas se réveiller...

Les apparences ? Voilà quelque chose de bien trompeurs en effet, mais même ainsi, il doutait qu'elle fut réellement une menace. C'était bien beau les apparences mais en attendant, ça ne rimait à rien. Pas envie de continuer la discussion, pas envie d'user sa salive, même pas envie de parler d'abord. Il n'a pas non plus envie de rester là ni même de partir. En fait il n'a envie de rien.

C'est grave Docteur ?
C'est surtout embêtant. Résultat : il ne sait pas quoi faire.
Alors il fait la seule chose qu'il sait bien faire instinctivement jusqu'à présent : il reste debout comme un piquet, seul et sans rien dire.
Ca fait beaucoup de choses qu'il ne fait pas en faisant quelque chose pas vrai ? C'est assez paradoxal dans le fond, mais ça passe vite.

- Enfin soit drapeau blanc de sortie, vous restez un peu avec moi à profiter de la journée ou vous êtes attendu peu être?

Attendu ? Le mot lui décroche un sourire.
Lui, attendu ?! Personne ne l'attend, personne ne le connait et personne ne compte sur lui.
En tournant la tête, il aperçoit à cent mètres un N.O.D qui se fait passer à tabac par cinq insurgés. Le gars en question est ensanglanté et même ses collègues ne l'auraient pas reconnus. Il pleurniche, vomit ses tripes sur le macadam. Lui devait sans doute l'attendre, un peu comme un coup de chance. Mais Lester ne le connait pas, il ne veut pas finir comme lui, et c'est son jour de congés, il ne fallait pas l'oublier.

Alors il tourne sa tête vers elle et lui fait signe que non, on ne l'attend pas.
Et enfin, seulement là des sons, à peine audibles, sortent d'entre ses lèvres. Péniblement.
- Et pour faire quoi ?

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