-ah ouiiiiiiiiiiiiiiiii ?
alors, je suis quoi ?

-gniiihihihi ! encore un nouveau nom.
J'aime bien

lui fait un grand sourire plein de dents

-... Chouchou ?

La petite bête ne sourie plus. Ses yeux ronds et humides, elle penche la tête, étonnée.

-... caresser ?

Elle pose timidement un patte dans la main de Lester, puis une deuxième, prudente.

Il avait toujours été friant, enfant, des petits mammifères. Surtout les félins. Il adorait les félins. Sans doute sa frustration avait-elle perduré jusqu'à l'âge adulte ? En tout cas, il aimait les boules de poil, quand elles étaient douces et dociles.
- Ben tu vois mon chouchou, quand tu veux ! Finalement, votre enfin, "nôtre" futur doit pas être si terrible, puisque vous parlez notre langue et que vous êtes pas très aggressif envers les humains. Tu en as connu beaucoup d'où tu viens ?
En disant cela, ses yeux s'allumèrent comme des phares automobiles. Alors sa seconde main vint se poser en douceur sur le dos de la créature, et il se mit à la grattouiller le long de la colonne vertébrale.

L'animal rabat ses oreilles et se tasse sur ses pattes, la tête basse, quand la main de Lester passe au dessus de lui.
Il grogne un peu et son poil se hérisse quand il sent les doigts de l'homme sur son dos.
Mais comme ça fait pas mal et que c'est même pas désagréable, il avance un peu, posant une troisième patte dans la main qui le porte pour venir la renifler. Mais il garde quand même une patte de derrière sur la gouttière (on sait jamais).

L'animal hésite à décoller sa dernière patte de la gouttière.
Il fixe la matraque.

Chouchou ce met à ricaner de son petit rire aiguë et vicieux quand Lester lui parle de "l'autre", celle qui a mordu le jeune homme.
Allez savoir pourquoi ça le faire rire, cet animal.

Pendant ce temps, il a fini de monter dans la main (les quatre pattes).
Ça ne lui parait pas très stable, alors il se cramponne avec ses petites griffes, et sa queue qui s'enroule autour du poignet.

-ça dépend

La bête le regarde un instant, les yeux ronds pas très expressifs.
Puis elle penche la tête sur le côté avec un air un peu crétin

-...tu peux répéter la question ?

Trop de questions pour une si petite tête, bien que proportionnellement elle soit énorme. Sans doute plus pour porter sa large gueule que sa cervelle.

Et puis il ne lui a toujours pas donné sa brosse à dent.

-...oui sans doute... pas toi ?

L'histoire de sa propre origine n'a pas l'air de lui importer plus que ça.
Pour cet animal, ce qui importe, c'est surtout le moment présent. Mais son présent à lui se baladant entre hier maintenant et aujourd'hui, il se fiche un peu aussi de savoir quand à lieu ce moment présent. Donc en fait, au final, il ne connait rien de vraiment important,
à part peut-être vivre et les brosses à dent.

-oh ouiiii gnihihihi ! Tout détraqué
tout pété le temps, et le temps aussi.
Le temps qui passe, le temps qu'il fait... c'est n'importe quoi ! gnihihi !

C'est n'importe quoi et ça le fait rire.
Est-ce que ça ne devrais pas plutôt l'inquiéter ?
Mais s'il a survécus hier qui était demain, alors pourquoi s'en soucier aujourd'hui ?

-gniiiiHIHIHIHIHIHI !!!

Oui bon, le rire diabolique, c'est peut-être plus classe quand c'est le vieux bonhomme mystérieux qui le fait.
Surtout que la chose se marre comme si elle était complice, mais si ça se trouve, elle a rien capté. Mais comme on dit : l'important, c'est de participer... non ?

Evra ressortit de la maison juste à temps pour entendre le vieux brailler un truc assez bizarre. Mais elle savait qu'il avait raison, que quelque chose se passait, que quelque chose approchaitr d'eux. Elle le sentait.

-gnihihihihihihi !

La bestiole que porte Evra sur l'épaule avec un balais chiotte pointe du doigt l'autre bestiole qui est déjà et se marre.

L'autre bestiole qui était déjà là, dans la main de Lester, fait un bras d'honneur à celle qui vient d'arriver ou de revenir.