Arène principale et bar

Bon, j'ai fini mon verre, la foule me saoule... au sens figuré hein ! Je suis pas beurrée moi... peut-être un peu pompette, à la limite. J'ai un peu moins mal à la tronche.
Je serais tenter de reprendre quelques verre pour finir de m'anesthésier, mais j'ai du travail.

Je n'ai toujours pas vu la personne que je dois ramener au temple. Il va falloir que je me bouge et que j'aille le chercher.
Je me lève, ça tangue un peu, l'espace d'un instant, mais c'est rien ça. Ça faisait combien de temps que j'avais pas bu d'alcool ? Et il y a avait quoi déjà dans le verre, exactement ? Oh et puis on s'en fout, j'ai des choses à faire.

Je pousse les gens sur mon chemin, parce qu'il y en a partout des gens, c'est chiant. je sais qu'il y en a qui râlent, mais de toute façon, je les entend pas... enfin, si je les entends mais j'ai à nouveau la tête dans un aquarium. Et puis j'en ai rien à cirer, qu'ils se plaignent du moment qu'ils se bougent de mon chemin.

Je traverse comme ça la foule et me met à la recherche de ce Lester.

[Allez, soyons fou, je me tape l'incruste à la presque fin du carnival]

Putain, mais qu’est-ce que je fous là. Ca dois faire trois heures – ou bien la soirée est tellement chiante que le temps passe pas – que je suis assis au bar à m’enfiler verre après verre à écouter une nana plus que laide – bien roulée, faut l’avouer, mais laide quand même – qui me raconte ses chagrins d’amour et comment son petit ami l’a abandonné pour une autre – du moins si j’aime bien suivi… Je commence à en avoir mal au cul, à la tête et au ventre. J’vais encore lui vomir dessus si ça continue.

Ah ! J’en ai marre. Elle peu pas se la fermer cette conne ? Ta gueule, ta gueule, TA GUEULE ! Allez, faut que je m’en débarrasse. Je jette un coup d’œil par-dessus son épaule, je prends un air des plus étonnés, et je m’exclame :

- Ah merde ! Ma gonzesse !

Et voilà, c’est dans la poche. La nana se retourne et recrachant à moitié ce qu’elle a dans la bouche, elle panique pour moi, s’affole et regarde par tout. Elle hésite entre chercher ma gonzesse imaginaire ou me passer un savon pour l’avoir dragué alors que je suis soit disant déjà en couple. Ces paroles ressemblent à peu près à ça, mais j’écoute pas :

- Quoi tu as déjà un copine ?! Où ça ! Où elle est ? Mais pourquoi tu ne m’a rien dis ? Je ne la vois pas…

Et blablabla. Cause toujours, tu m’intéresses. Bon, la voilà entièrement déboussolée, instant propice à ma disparition. Je me lève et la regarde dans les yeux. Je lui fais mon petit sourire ravageur et :

- T’inquiète ma jolie, j’ai pas de copine. J’ai juste dis ça pour me débarrasser de toi.

Et je m’en vais la laissant là bouche bée. Puis, quelques pas plus loin, je fais volte-face pour ajouter :

- Au fait, j’ai oublié mon porte monnaie. Je te laisse le soin de payer.

Petit clin d’œil et je me barre pour de bon. Derrière moi, la nana me gueule toute les plus belle insulte qu’on peu me faire. C’est ça, continue, ça changera pas qui je suis.

Direction : le meilleur endroit pour un homme, un vrai. Lètse go tou zeuh loge !

Mesdames et Messieurs, le tirage de la Tombola commence !

Pour tous ceux qui veulent y assister pour un dernier gros bordel collectif afin la fermeture de l'event, c'est par là !

[venant de là]

Ya un peu moins de monde ici. Lester est grand, s'il est ici, je devrais pas avoir trop de mal à le trouver. Ça se repère de loin un grand couillon comme ça.
Mais c'est quoi cet éclairage à la con ?! Ya trop de lumière, ça me fout encore plus la migraine. Je plisse les yeux et avance jusqu'au bar, prendre de quoi calmer mes maux de têtes et rendre le bruit plus supportable. Ensuite je continue mes recherches.
Juste un petit remontant, pour rendre la chasse moins pénible.



3 ou 4 petits remontants plus tard, je ne l'ai toujours pas retrouvé. Mais j'ai réussi à retrouver le bar pour la 5ème fois... ou la 10ème... après 5, c'est bien 10, non ? Comme le nombre de verre posés devant moi. Yen a deux qui sont encore pleins.
Cette fois, le barman a pensé à mettre une paille dans chaque sans que je n'ai eu besoin de l'engueuler et de menacer sa mère.

Quelle heure il est ?
Ça fait combien de temps que ce rond vide pend à mon poignet ? Tient, ça a l'air gluant. C'est dégueu ! Ya quelqu'un qui a craché sur mes menottes ou quoi ?! Beuw, j'ai pourri mes gants.

Je me sent sale, saoule et seule.
Je crois que c'est foutu, je ne suis pas prête de lui remettre la main de dessus au collègue. Si seulement j'avais pas bêtement lâché son oreille quand il m'a laissé tomber... boarf ! j'ai plus qu'à finir de noyer mon échec dans l'alcool.
Je crois que jamais une mission n'a été aussi lamentablement foirée. En plus j'ai l'air d'une épave, avachie au bar comme une merde. Je retournerais pas au Temple dans cet état, ça attendra demain que j'aille leur dire que j'ai merdé.
T'façon, c'est leur faute au Temple, ils avaient qu'à pas me bourrer le sang de saloperies. Comment veulent-il que je travaille dans ces conditions ? C'est leur faute si je suis bourrée ! Ils auront qu'à envoyer quelqu'un me chercher si ils sont pressés. Peut-être qu'il pourra en profiter pour ramener aussi Lester (s'il le trouve).

J'ai sommeil.