Hrp/ J'dois dire que j'ai rarement créé un perso aussi rapidement. Mais qui ne tente rien n'a rien!


Nom: Vivaldi
Sexe: Homme
Age: 25 ans
Localisation: Définitivement pas vraiment dans notre dimension actuelle mais quelque part dans un monde meilleur où ya du SON et personne qui vous demande POURQUOI


- Hé mec, regarde où tu marches.

Un bref regard d’excuse rêveur, deux yeux bleus qui fixent sans voir, et il continue sa marche sans s’intéresser plus que ça à celui qu’il a bousculé.
Vivaldi avance sans but, la direction importe peu, il a le rythme dans la tête. Il s’arrête, il fixe un mur, un sourire béat sur la figure. Sans y penser ses doigts détachent de son dos ce qu’il transporte partout, ils saisissent l’archer, le violon. Aujourd’hui, on lui avait demandé du classique, il fait avec ce qu’il a, le support n’a aucune importance, seul le son compte, seule le rythme compte, percussion, guitare, sons électriques, sons inimaginables qui lui traversent le cerveau en permanence, il faut les libérer.

Le Compositeur égrène les notes, le Joueur s’en saisit
Le Compositeur extirpe la matière de l’imaginaire
Le Joueur libère la musique de ses entraves

Ils font rêver, pleurer, sourire, rire, danser.
Ils y ont mit leurs souffrances, leurs espérances et leurs déviances

Mais de tout ceux là, joueurs, compositeurs, aucun ne restera
On oubliera leurs noms, on oubliera l’histoire de leur vie
Aucune importance
La chanson survivra
La musique créée leur survivra

Il arrête de jouer, il a le sourire. Soigneusement, il replace l’instrument dans son cocon, il le protège, et puis il se lève. Des gens se sont arrêtés, certains ont apprécié d’autres ont soupiré.
Il s’en fou.
Vivaldi ne vit que pour les notes qu’il fait naître, ne vit que pour écouter. Ce soir, on le retrouvera peut être écoutant les accords saturés d’une guitare que l’on maltraite, frissonnant à l’écoute d’une voix juste, ou le cœur battant au rythme de percussions. Ce qu’il préfère c’est headbanger en transe, le corps vibrant en accord avec les basses, sur les riffs de guitare d’un bon vieux hard. Difficile de trouver ça en cette époque troublée.
En attendant il rentre chez lui. Ce rendez vous n’était pas joyeux, mais si éloigné de ses préoccupations principales qu’il commence déjà à l’oublier. Dans son sillage volette un papier.
Il atteind le sol assez rapidement, il s’imbibe d’eau.
C’est une lettre. L’entête ?

LMC : Laboratoire Médical de la clinique Curie département cancérologie : résultat d’analyse

Les pronostics d’une longévité d’un an se diluent doucement dans une flaque d’eau saumâtre et une silhouette aux longs cheveux disparaît au coin d’une rue.

Il s’est réveillé avec un intense mal de crâne. Le genre tambour battant qui tente de vous défoncer le frontal.
Ca n’était pas la seule chose désagréable.
Déjà, il ne voyait rien. Un grand rien tout noir. Ensuite il tremblait de tous ses membres, il avait froid et chaud en même temps, du moins dans les parties de son corps qu’il arrivait encore à sentir et la douleur de son crâne commençait à s’étendre jusqu’à ses extrémités.
Il respirait mal. On lui avait placé un masque sur la figure, un masque à oxygène sans doute, vu que le machin tentait de le faire respirer. Il était tout à fait d’accord avec le processus, mais ses poumons semblaient avoir voté une grève généralisée. Comme certains autres de ses organes.

-hé doc, je crois qu’il s’est réveillé.

La voix fait irruption dans ses oreilles non averties et provoque le même genre de dégâts qu’une raclette sur un intolérant au lactose. Vivaldi ne peut même pas crisper ses doigts pour agripper les draps, ou n’importe quoi à sa portée, il ne contrôle aucun de ses muscles.
Pute borgne, où est ce qu’il est? Qu’est ce qu’il fou là ? Pourquoi est ce qu’il ne voit rien ?

- Monsieur ? Si vous entendez, clignez des yeux une fois.

Bordel, bien sûr qu’il entend, pas besoin de lui gueuler dans les oreilles. Seulement il ne sait pas s’il va réussir à contrôler ses paupières. Et puis il aimerait bien voir celui qui lui parle. Il n’aime pas sa voix.
Il se concentre, il cligne des paupières.

- Très bien, surtout ne vous agitez pas (comme s’il pouvait s’agiter tiens !) il n’y a pas de raisons de paniquer (ah bon ? il ne l’aurait pas deviné) vous êtes à l’hôpital (sans blague ? Encore heureux vu le nombre de trucs qui semblaient déconner chez lui) Votre vue devait revenir bientôt c’est une cécité temporaire dûe à la cryogénie. (De quoi ?) Maintenant vous allez vous rendormir.

Le musicien tenta bien un embryon de rébellion, mais que faire lorsque votre corps se ligue contre vous ? Il ne devait lui rester qu’un ou deux neurones fidèles. De toute façon, il ne sentit même pas lorsque l’aiguille lui pénétra le bras…


Cobaye 0012035
Recueilli inconscient et placé en cryogénie pour étude approfondies de son cerveau après des analyses aux résultats inhabituels.
Guérison déclarée impossible et décision de tenter un réveil 6 ans après la mise en stase.
A suivre