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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

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 Cache-cache. [Bellamy]

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Automate
Nous sommes Dieu...

Gwenaël
Gwenaël

Féminin
Age : 43
Mes RPs : 1-
Fan Club RP : 15

Fichier Edvige ♫ ♪♪
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Un peu d'histoire :

Cache-cache. [Bellamy] Vide
MessageSujet: Cache-cache. [Bellamy]   Cache-cache. [Bellamy] Icon_minitimeMar 11 Nov 2014 - 12:19

Casey me fixait sans un mot. Son visage était de marbre, même pas un pincement de lèvre. Je détestais lorsqu’il faisait ça. Lorsqu’il ne réagissait pas. J’avais presque l’impression qu’il attendait simplement que je renonce, dépitée par son silence. Mais je savais me taire, moi aussi. Depuis quand n’avait-il pas entendu ma voix après tout ? L’avait-il seulement entendue ?
Je me rendais bien compte de la stupidité. De ma méchanceté aussi. Après tout, Casey m’avait aidé, avait pris soin de moi. Cherchait juste à me protéger. J’aurais pu lui parler, comme j’avais parlé à Jude. Lui dire quelques mots, l’apaiser un peu. Lui offrir ma voix. Mais un je ne sais quoi m’en empêchait. Je n’aimais pas son attitude. Il me semblait cacher quelque chose, et je ne pouvais le supporter.
Il fallait que je découvre si je pouvais lui faire confiance. Réellement confiance. Et pour cela, il fallait que je sorte d’ici.

Soupirant, il jeta d’un petit mouvement de main mon calepin sur la table basse. Je pouvais y lire mes mots. « Je veux sortir me balader. » Techniquement, je n’avais pas vraiment besoin de son accord, preuve en était mon escapade avec Jude. Mais j’avais décidé de faire un effort. D’aller un peu dans le sens de Casey, afin qu’il se détende un peu. Pour trouver une brèche.
Casey leva de nouveau les yeux vers moi. « Tu veux vraiment y aller ? » Un hochement de tête de ma part lui répondit. Il détourna les yeux, regarda par la baie vitrée. Nouvelle technologie, installée par ses équipes. Il pouvait voir ce qu’il voulait à partir de ce verre, la vue existante, une autre vue, à partir de n’importe quelle caméra. Et, évidemment, personne ne pouvait nous voir depuis l’extérieur.
Casey avait une étrange peur des autres. Ce qui me prouvait, une fois de plus, qu’il devait avoir quelque chose à cacher.

Après avoir observé je ne savais quoi, Casey se leva et s’approcha de moi. Je m’efforçais de ne pas bouger, le laissant poser sa main sur mon épaule. Je ne pus cependant m’empêcher de me crisper légèrement, ce qu’il sentit. Il me lâcha immédiatement, et je m’en voulus de nouveau. « Très bien. Je vais demander à mes hommes de t’accompagner. »
Courte victoire, mais au moins pouvais-je sortir. Tant pis si des gorilles me suivaient. Ce n’était pas la première fois après tout. Lui adressant un sourire, je vins vers la petite table, pris mon calepin afin de sautiller vers ma chambre. Je ne savais pas trop le temps qu’il faisait, et préférais ajouter un manteau par-dessus ma robe.
Revenant dans le salon, je sentis le regard sombre de Casey sur moi. Il avait une étrange façon de regarder toute personne autour de lui. Les gorilles étaient là, m’attendant près de l’ascenseur. Comme si j’allais descendre par là.

M’approchant de nouveau de Casey, je levais lentement ma main et finis par la poser sur sa joue. Juste comme ça, posée, sans plus. Pas de caresse. Juste ma peau sur sa peau. Ma façon de lui dire au-revoir, je reviens.
Au début, il levait sa main à son tour, cherchant soit à la poser sur la mienne, soit sur ma joue. Il a compris maintenant, attend simplement, sans rien dire, se contentant de me fixer de ce regard si sombre. Avant de me laisser partir.

Je prends les escaliers. Personne ne les emprunte, mis à part moi. Ils sont pourtant toujours impeccables. Casey veille. Les gorilles ont eu un temps, une seconde, peut-être deux, de flottement. Je suis sûre que Casey l’a vu, que Casey a compté le temps, qu’ils ont mis, qu’il leur reste à vivre aussi. C’est de ma faute, mais je ne change rien.
Je me contente de descendre les escaliers en sautillant. Mon pas est bientôt caché par le bruit qu’ils font. Trop bruyant. Trop lourds. Je n’aime pas les gorilles. La rue, enfin, est là. Je m’arrête, respire longuement. Pourtant, ça ne sent pas spécialement bon.
Je voudrais tant sortir. Dehors. Vraiment dehors.

Je me mets à marcher, ignorant les hommes qui me suivent de près. Je marche et je souris. J’aime être presque dehors. Et puis, alors que je marche dans cette rue bruyante, tout s’arrête. Le monde devient soudainement silencieux. Mon pas ralentit sans que je ne m’en rende compte. Mes yeux ont trouvé quelque chose que mon cerveau a du mal à assimilé.
Comme une impression de déjà-vu. Je m’arrête net. Je regarde mais il n’y a rien. Et pourtant, il y a tout. Je me baisse sur mes talons. Me recroqueville. Je me mets en boule. Bras autours des genoux. Tête entre les cuisses.
Je vois. Lui. Mais qui ? Je ne vois pas. Si peu. Trop. Un visage. Qui est-il ? Il me parle ? Je ne crois pas. Je l’entends. Ou un autre. Je ne sais pas. Mon esprit se mélange. Je le vois et pourtant je ne sais pas qui il est. Il est là, dans certains de mes souvenirs. Mais je ne me souviens pas qu’il s’y soit trouvé.
Que se passe-t-il ? Que se passe-t-il donc ?

Derrière moi, j’entends les gorilles qui paniquent. Qui disent à toute allure « Ça recommence monsieur. Que doit-on faire ? ». Ils sont concentrés sur la chose dans laquelle ils parlent. Attendant les ordres. Mais j’ai déjà réagis.

Je me suis levée d’un bond. J’ai couru vers la ruelle. Vers son visage que je ne connais pas et qui est pourtant ancré si profondément dans mon esprit. Il a disparu. Je continue de courir. Il y a trop de gens, je me perds, je perds les gorilles. Je perds tout.
Sauf lui, qui apparait dans l’encadrement d’une porte. Je vais trop vite. Je nous percute. La porte se ferme derrière nous. La pièce est vide, et pourtant pleine de chose. Et puis il y a nous. Moi sur lui qui est tombé. Je le regarde. Je tremble et j’écarte ses cheveux de son visage. « Qui es-tu ? »
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Insurgé
Libre, même dans l'esclavage

A. Bellamy
A. Bellamy

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MessageSujet: Re: Cache-cache. [Bellamy]   Cache-cache. [Bellamy] Icon_minitimeMar 11 Nov 2014 - 22:29

Il lui fallait courir. Fuir. S’enfuir. Partir loin. Où ? Qui pouvait le protéger ? Comment ? Il en savait trop. Beaucoup trop. Il n’aurait jamais dû savoir. Il aurait préféré ne jamais savoir. Pourtant, il savait. S’ils l’apprenaient, il serait exécuté. Il deviendrait un Orthodoxe. Il ne voulait pas le devenir. Il ne devait pas le devenir. Mais, qui contacter ? Qui pourrait le comprendre ? Qui pourrait l’aider ? Personne. Il devait fuir. Ne parler à personne. Surtout ne pas parler. Sinon il se mettrait en danger. Lui. L’autre aussi. Il ne devait pas. Sinon. Sinon ce serait la fin. Mourir. Devenir orthodoxe. Non. Il ne pouvait pas. Pas après être devenu un Mentaliste. Fuir. S’échapper. Disparaître.

Il avait fouillé dans l’esprit de cet Automate. Gwenaël. Il en avait trop vu. Sur elle. Sur les Automates. Il avait longtemps réfléchi à sa décision. Pendant plusieurs jours, son estomac s’était serré, incapable d’avaler un seul repas. Puis quatre jours après s’être enfermé dans son office. Quatre jours sans voir la lumière du jour. Sans voir un seul client. Sa décision était tombée. Il ne pouvait pas continuer sa vie comme auparavant. Si cela s’apprenait, il serait poursuivi. Il devait prendre les devants. Partir devant. Et disparaître.

Pourtant, malgré toutes les précautions qu’il prenait, il ne pouvait pas fuir sans trouver une issue. C’était elle, son issue. L’Automate. Il avait trop vu pour rester silencieux. Il en savait trop sur elle. Peut-être même se sentait-elle, d’une certaine façon, violée par son comportement et son exploration. Il redoutait toujours blesser l’autre. Ici, s’il avait su, il ne serait jamais entré dans son esprit. Maintenant, il devait subir les conséquences de son acte. Aussi, depuis plusieurs jours maintenant, il l’observait. Discrètement. Sans jamais se faire prendre. Mais il avait observé un curieux phénomène lors de ses sorties. Elle semblait atteinte de crise.

**

Pourtant, un jour, tout changea. Elle se met à me poursuivre. La surprise lui laisse déjà le temps de ne plus me perdre de vue. Je dois courir. Fuir. Merde ! Je suis foutu. Si elle me rattrape. C’est mort. Elle appellera ses gardes. Je serai arrêté. Non. Pas moyen de me faire prendre de la sorte. Pas aujourd’hui. Pas maintenant. Je veux encore vivre. Je dois vivre. Il faut fuir.

Mais je m’essouffle. Je manque d’entraînement à la course. Ce n’est pas moi. Je m’arrête. J’espère qu’elle ne me trouvera pas. Je la vois prendre un nouveau virage. Elle sait que je suis là. C’est foutu. Je vais crever aujourd’hui. Je ferme les yeux. Je ne veux pas voir la suite. Je ne veux pas voir les gardes m’enchaîner. Je ne veux pas voir mon bourreau. Je ne veux pas la voir elle. Un choc. Je tombe à terre. Brutalement. Un poids m’écrase et je ne peux qu’ouvrir les yeux. Elle. Juste devant moi. Sur moi. Je déglutis. Mille questions se bousculent dans mon esprit et les seuls mots que j’entends est sa propre phrase. « Qui suis-je ? ». Quelle question. Qui suis-je ? Je déglutis encore. Que lui répondre ? Que lui dire pour satisfaire sa question. Ce que j’étais ? Mon nom ? Oui, qui suis-je, finalement ? Surtout, qui serai-je demain ? Je toussote, gêné de la trouver si proche de moi.

« Je. » Je remets une mèche de ses cheveux. Un réflexe pour détourner ma propre attention. « Je suis. » Ma gorge est étrangement sèche, ma bouche pâteuse. « Je suis Bellamy. Anderson. » Je réponds toujours de façon courte. Je ne sais toujours pas quoi lui dire pour satisfaire sa curiosité. Je me relève doucement alors qu’elle vient de se lever elle-même. Je dois lui faire savoir que je ne lui veux aucun mal. « Je. Euh. Je suis, enfin, j’étais un Mentaliste … Jusqu’à notre première rencontre. » C’est tout ce que je saurais dire. Je ne sais pas moi-même ce que je suis en cet instant. « Je. » Je ne sais que lui dire de plus. Dépourvu de tout moyen, je regarde les environs, apeuré, effrayé. Quand arriveront son escorte ? Je dois fuir. Vite. « Vous êtes Gwenaël, une Automate. »
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