Je plissais les yeux, un léger coma dans l'esprit.
Mais où suis-je ?
Mes yeux, agressés par la lumière vive qu'on plantait vers eux,
mettait du temps à s'accommoder.
Toutefois, je ne voyais rien, ni où j'étais, ni ce qui se passait.

Mais, mais, je ne peux pas bouger ? Qu'est ce qui m'arrive ?
Je suis, ... attachée ?
Les bras, les pieds, je ne peux me mouvoir !
Et par une corde bien serrée je suis liée aux accoudoirs.
Qui m'a mit dans cet état là ? Qui m'entrave ?
Pourquoi suis-je cloîtrée dans cette enclave ?

Tant de question sans réponse, et cette lumière qui m'aveugle.
Je cherche à défaire mes liens, mais je ne peux, c'est du beau boulot, je ne pourrais pas les retirer.
Ah, qui m'a donc mis dans cette galère ?

"Qui que vous soyez, vous avez intérêt à me détacher fissa !"

Mais pour qui ils se prennent ? Moi, colonel Balthazar, NOD de première catégorie
me faire attacher et retenir si facilement ?
Malgré tout, je sens que la suite ne vas pas être tout repos.

Un rire ?
On me rie au nez ?
Attend que je me détache, toi tu vas voir !

Même si j'avais du mal à me souvenir de ce qui c'était passé,
je sentais encore la présence d'une quelconque drogue dans mon corps.

Une nitescence, brillante comme les corps d'argent, elle s'élève dans la lumière
et m'entaille là joue. Ah la garce !
Et comme si ce n'était pas fini, un léger bâtonnet tellement imbibé d'alcool
que son odeur m'en parvenait aux narines venait avec douceur me caresser la joue.

Brûlure intense.

Je serrais les dents et laissais échapper un léger rictus de douleur,
si elle croit que c'est avec ça qu'elle va me faire hurler ...
Moi, oui moi, une NOD, gradée qui plus est, ayant servi dans les corps armés,
ayant donné jusqu'à mon âme pour le gouvernement, entraînée à m'en briser l'ossature,
je crierai pour si peu ?
Qu'elle essaye juste de trouver mes limites !
Ce n'est pas parce que je suis du sexe faible que je suis sensible à la douleur.

À présent mon tortionnaire se présente face à moi, ou devrais-je dire "ma",
une jeune et jolie femme, à croquer pourrait-on dire. N'ai pas peur,
approche toi un peu plus près, que je t'arrache tes jolis yeux à coup de dents.

- Bonsoir, je crois qu'on a des choses à ce dire...

Elle veut rire c'est ça ? Oui, apporte moi un thé et des biscuits, une jolie dînette en argent
qu'on discute potins de princesses.

"Te dire ? Essaye de me faire parler pour voir"

Cela n'allait pas se passer comme ça, parole de Balthazar.

Elle, elle n'a pas aimé ma réponse ...
Et d'un coup d'un seul, me plante son scalpel dans la main droite.
Bien, bien, rapide et bref, totalement inutile mais bon,
elle n'a pas été formé pour torturer apparemment.

J'esquissais tout de même un rictus de douleur.
Je ne devais pas crier, elle ne gagnera pas à ce petit jeu là avec moi.
Plus rien à faire de mon corps, je ne trahirais pas, jamais.

- Pas trop mal ? Tout peux aller très vite tu sais, juste à me dire se que je veux savoir...

Non, elle n'a jamais été formée à la torture, avant de commencer à parler,
on présente le programme de la soirée, faut soigner le moral du patient tout de même.
Mais même si elle s'était amusée à me présenter son attirail, je ne parlerais pas,
point final.

- Alors c'est comme tu veux...

Tu devrais savoir petite, tout se passe, toujours, comme je veux, peut importe la situation.
Néanmoins, je peux affirmer qu'elle à du bon matos, une petite batterie, avec des électrodes,
comme c'est chou ! Oui c'est bien ma fifille, on va mettre les électrodes pour envoyer de l'électricité
dans le corps de la grande méchante N.O.D. Pitoyable.

- J'ai besoin de savoir ou sont vos registres d'implantés...

Mais tout de même, je peux pas lui reprocher de pas y être allé franco,
dès la première charge, on envoie la dose !
Je ne pouvais réprimer ce court cri qui montait de ma gorge, ça pour sûr, j'ai eu mal.
J'avais perdu la bataille contre les réflexes de mon corps, mais pas la guerre contre la douleur.
Et il y avait encore du chemin avant qu'elle prenne le dessus.
Mais par contre, les registres d'implantés, elle peut se les foutre là ou je pense, cette petite catin.

Je riais un peu, autant mettre de l'ambiance !

"Et tu crois vraiment qu'avec ce que tu m'as envoyé tu vas avoir une quelconque information de ma part ?
T'as vraiment que ça dans les tripes, balance la dose, après on verra pour ta récompense !"