AccueilNovlangue 2140Dernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion

Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

Ambiance Blade Runer, The Island, Total Recall, et tant d'autres où les libertés sont étranglées...
Chut! Big Brother... La délation est l'arme des cafards...
Bienvenue dans notre Monde!

 
-37%
Le deal à ne pas rater :
Promo : radiateur électrique d’appoint 1200W à 76€ sur Amazon
76.99 € 121.34 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Terreurs nocturnes [Ouvert]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Valkyrie
Instrument de plaisir

Santy Chimérik
Santy Chimérik

Féminin
Age : 44
Fan Club RP : 11

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeSam 7 Aoû 2010 - 11:30

Le réveil est plus brutal que d’habitude. Le buste relevé, je reprends ma respiration avec difficulté. Je suis en sueur, les cheveux collant au visage comme si on m’avait plongé la tête dans l’eau pendant mon sommeil. J’aurais préféré…

Mon lit est un champ de bataille. Le visiteur pourrait penser vu ma condition qu’une nuit de plaisir vient de prendre fin. Mais qu’il regarde mon visage sans masque, et il déchantera vite. Les draps déchirés par mes terreurs nocturnes ont triste mine, même s’ils sont de soie. Mes jambes tremblent encore de ce songe obscur, je ne peux pas me lever. Je ne peux qu’attendre, assise sur le bord de mon lit. Mes poings se serrent sur les draps et les font crier à nouveau. Ils se déchirent encore, comme mon équilibre psychique. Le regard dans le vague, je vois à travers le bois de ma table de chevet. Je vois ce petit tube de verre vide, que j’aimerais tant voir plein.

Quelques minutes sont passées. Je me lève avec quelques difficultés. Mes mains se posent sur tous les meubles pour me donner un appui, pour soulager mes jambes qui ne veulent pas me porter. J’arrive finalement jusqu’au téléphone. Le numéro est enregistré. Au bout de trois sonneries, quelqu’un décroche sans parler.

C’est Santy. J’en ai vraiment besoin. Je t’attends.

Sans avoir de réponse, je raccroche. Direction la salle de bain pour me remettre en état.

Quand on est Valkyrie, on n’a pas de mal à se refaire une beauté, de redonner à un corps épuisé une jeunesse absolue. J’en ressors fraiche et pomponnée, mais les traits toujours tirés. Mon masque à la main, prête à cacher ce visage que les autres ne doivent voir, je m’installe sur un fauteuil. Dans la bibliothèque, j’attrape un carnet. Et en attendant mon prochain visiteur, je griffonne quelques lignes.

Il est encore venu me hanter […]
[…] je sais qu’il ne me laissera jamais tranquille […]
[…] je croyais que le masque me protègerait, mais je voyais dans ses yeux qu’il m’avait reconnue […]
[…] il finira par me retrouver. Pour m’éliminer.

Le carnet se referme sur cette nouvelle page de cauchemar. Il reprend sa place dans la bibliothèque, et moi je reste assise, face à la porte, en attendant que quelqu’un cogne le bois pour s’annoncer.


(si tu es un client, ou un dealer de médoc, tu m'intéresses!)
Revenir en haut Aller en bas

Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Hyena
Hyena

Féminin
Age : 36
Fan Club RP : 52

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeLun 9 Aoû 2010 - 13:14

J'ai pris rendez-vous. Oui, j'ai fait ça.
J'ai donné un nom bidon. Pas envie que ça se sache même si je suis là pour une bonne raison... enfin je crois.

Je suis une cliente.
Ça fait bizarre de se dire ça. Moi, la hyène, j'entre à Papouille-Land, pays des tutus et clarinettes, mais aussi un lieux chic pour se faire astiquer le cervelet. J'en ai la chair de poule rien qu'à l'idée. J'aime pas les pouvoirs mentaux que peuvent avoir ces gens là. Je me demande quel peut être le sien.

Quand je franchis les portes du Palace, le type à l'accueil me regarde d'un drôle d'œil. Surpris ? Intrigué ? Effrayé peut-être ? A croire que je sent encore la charogne.
Tuer les rats, c'est un bouleau comme un autre.
Je lâche mon flingue et mon poignard sur le comptoir. Je suis une cliente, et les armes sont interdites dans les quartiers de la vedette. Je viendrais les récupérer en sortant.

Je demande Chimérik Santy et répond au nom bidon que j'avais donné au téléphone. Il m'indique l'étage. Je monte.

Arrivée en haut, je vois sa porte et hésite un instant à faire demi-tour.
A quoi ça rime, une NOD dans un endroit pareil ?
Mais j'ai mes raisons.
Comment ça se passe là dedans ? Je sais qu'elle peut désactiver un implant, mais je n'en ai pas. Quels sont les moyens employés dans ces cas là ? Et si ça ne marchait pas sur moi ?

Allez, qu'est-ce que je risque ?
Je voulais savoir ce que c'était, j'ai plus qu'une porte à franchir.
Pourquoi celle-ci d'ailleurs ?
Pas sûre qu'elle soit contente de me revoir, mais c'est la seule que je connais, celle qui m'a tiré le portrait.
Est-ce qu'elle à fait développé la pellicule ? Peut-être que je pourrais voir le résultat. Mais on s'en fout... pourtant ça m'intrigue.
Mais c'est pas pour ça que je suis là.

Je suis sensée ne pas savoir ce qu'est le plaisir et pourtant je ris. Je me fend la poire pour un oui ou pour un non. Je ne pense pas qu'on puisse qualifié ça de plaisant, mais comment savoir ?
Et si c'était ça qui me poussait à pas toujours faire exactement tout comme il faut ?
Est-ce que c'est par plaisir ?

C'est un peu de sa faute aussi, si je suis là. A cause de ce qu'elle m'a dit la dernière fois. Ça me travail et je dois m'assurer que c'est pas ce qu'elle croit.
Alors allons-y. Qu'elle me montre à quoi ça ressemble et je verrais si c'est bien ce que je ressent quand je dérape.

Mais si c'était ça... comment je fais après ?

Ça suffit. Assez de questionnements. Ça fait trois plombes que je suis plantée là devant la porte. je ne vais pas reculer maintenant.
Je frappe.
Revenir en haut Aller en bas

Valkyrie
Instrument de plaisir

Santy Chimérik
Santy Chimérik

Féminin
Age : 44
Fan Club RP : 11

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeMar 10 Aoû 2010 - 11:12

Depuis combien de temps suis-je assise dans ce fauteuil ? Je ne sais pas. Je sais juste que je ne me suis pas endormie. Si je l’avais fait, je me serais réveillée en sursaut, noyée dans ma propre sueur. Je suis restée dans ce fauteuil assez de temps pour que mes jambes, une à une, lentement, viennent se poser sur mon torse. Suffisamment longtemps pour que mes bras entourent mes genoux, et que ma tête vienne s’y poser. Même adulte, on pense qu’en se recroquevillant, on se protège de tout. De l’extérieur surtout. Des gens, du temps. Mais comment se protéger de ce qu’on a à l’intérieur ? De ce que l’on est ? Pour ça, il me faudrait ces cachets…

Le bois de la porte m’envoie un signal qui met un terme à mon immobilité. Je ne sais qui se trouve derrière la porte. Mon fournisseur, j’espère. Si c’est un client, c’est que je suis restée longtemps dans mon fauteuil, et que ce satané dealer a trouvé mieux à faire que me livrer.

Si mes jambes me font cette faveur, j’irai jusqu’à la porte. Mes bras eux n’ont pas le choix, ils doivent porter mes mains sur mon visage, afin d’y fixer le masque. Car quel que soit ce visiteur, il ne doit pas voir. Ne pas savoir. Surtout si c’est Lui.

Lui… Est-ce possible ? Mon rêve disait il vrai ?

La fin est proche…

Je dois faire face. Il n’est pas dit qu’il me reconnaisse au premier regard. Peut être aurai-je le temps de fuir, ou de riposter. Mon regard se pose d’instinct sur un des livres reliés de cuir. Sauvetage. L’auteur n’est pas indiqué. Parce qu’il n’y a pas d’écrivain pour un livre sans page. La couverture dissimule un petit coffret. A l’intérieur, une dague ancienne, mais toujours bien affutée. Le métal luisant fait souvent autant d’effet que le tranchant lui-même. Je sais comment y accéder au plus vite, en cas d’urgence.

Mais pour l’instant, ma main se pose sur la poignée de la porte. Lentement, elle tourne, pour libérer le mécanisme. La porte s’ouvre sur mon visiteur.

Ce n’est pas Lui. Mais Elle…

Que fait-elle ici ? Je ne dois pas montrer que sa présence me trouble. Je ne peux envisager qu’elle soit ici comme simple client. La raison doit être tout autre.

Je t’en prie, entre.

Je la devance, la laissant sur le pas de la porte. A nouveau installée dans mon fauteuil, mais avec la pose lascive réservée aux invités, je la regarde entrer.

Sache qu’ici, ton pouvoir ne peut rien me faire.

Non, cette fois, tu ne me feras pas mordre la poussière. Pas comme sur cette photo, qui me rappelle notre première rencontre.

Que puis-je pour toi, Hyena ?

Je suis maitresse en ma demeure. Je peux tout faire. Sa condition de NOD ne lui permet rien en ces murs. Même face à toute la contrebande que j’amasse, elle ne pourra rien faire.
Revenir en haut Aller en bas

Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Hyena
Hyena

Féminin
Age : 36
Fan Club RP : 52

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeMer 11 Aoû 2010 - 17:34

La porte s'ouvre et elle apparait, toujours masquée. Ce n'est pas le même que la dernière fois. Elle du en changé comme il était fendu. Peut-être qu'elle en change souvent comme ses habits, eux aussi différents de la dernière fois. Mais c'est bien elle, juste le contexte qui est différent et même assez improbable.

J'entre et referme consciencieusement la porte derrière moi. Je suppose que personne n'entre pendant les consultations, mais je me dis quand même que je n'aimerais pas que quelqu'un ouvre cette porte pendant que je suis là, avec elle.

Elle, s'installe, fait comme chez elle. Elle est chez elle, et je me sens comme une intruse. Je ne devrais pas être là, dans cette pièce pleine de... trucs... c'est... la déco... c'est une déco déjà.
Et là, sur le mur... la valkyrie à genou vêtue de blanc, le masque près à se décrocher. C'est la photo que j'ai prise. Ça fait bizarre.
Un instant qui ne s'effacera pas, inscrit sur le papier mieux que dans ma mémoire. Je ne me rappelais pas cette mèche de cheveux placé comme ça, ni cette flaque de sang derrière... Les couleurs n'étaient pas les mêmes, évidemment, c'est du noir et blanc, avec du rouge en plus. J'essaie de me rappeler de quel couleur était le bois, la poussière, l'odeur de brûlé... Tout reviens tellement plus facilement face à une image, même sans être parfaitement identique à la réalité passée.

Absorbée par ce que j'ai devant les yeux, je l'écoute d'une oreille, mais une entière quand elle me dit que mon pouvoir ne peut rien faire ici. Elle parle de mon pouvoir de paralysie ? Il y a quelque chose qui bloque ce genre de pouvoir ici ? Ou bien c'est de mon autorité de NOD qu'elle veut parler ? Mais je ne suis pas là en tant que flic, autrement il faudrait que je foute le feu à la baraque. Enfin non, puisqu'ici est le seul endroit où les objets de plaisir sont autorisés ou du moins tolérés.

Elle me craint ? Sans doute, même si ce n'est pas ce qu'elle veut laisser percevoir.
Garde ton masque, je garderais le mien.

Puis vient la question embarrassante. Et mon nom prononcée par cette catin... Oui, moi Hyena, qu'est-ce que je fais là, dans un endroit pareil, à traiter avec quelqu'un comme elle ? En plus elle me tutoie.
La porte n'est pas si loin. En quelques pas je serais parties. Mais non. Je ne vais pas faire demi-tour maintenant. Sinon il faudra que je revienne. J'ai besoin de savoir. Alors finissons en.

-Je viens pour... ça.
Enfin, je suis une cliente quoi.


Là, elle m'a compris, non ? J'espère.
Je dois avoir les mains moites sous mes gants. J'évite le regard fuyant et me fixe plutôt sur un coin de son masque, du côté de la joue. Pas la peine qu'elle voit comme j'ai honte.

-montrez moi.
Revenir en haut Aller en bas

Valkyrie
Instrument de plaisir

Santy Chimérik
Santy Chimérik

Féminin
Age : 44
Fan Club RP : 11

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeSam 11 Sep 2010 - 13:24

J’observe son comportement, comme je le fais avec tous mes nouveaux clients. Il me permet de la sonder, de connaître son état émotionnel, et surtout d’analyser ce qui attire son regard. Photos, peintures, livres, instruments de musique, je dois savoir ce qui la touchera avant qu’elle n’en parle. Mais elle est tellement différente des autres. Sa gène n’est pas due à de la timidité. Je ressens en elle un dégout pour ces choses qui d’habitude fascinent.

Tu ne seras pas facile à dompter, Hyena…

Son attitude est aussi naturelle que la mienne. Je sais qu’elle retient ses insultes, et qu’elle meurt d’envie de me trancher la gorge. Peut être le fera t’elle après la séance, pour ne pas laisser de témoin gênant. Mais l’heure n’est pas aux adieux, nous n’avons pas encore fait connaissance. Je dois me mettre au travail.

Je me relève de mon fauteuil, laissant mes formes apparaître sous cette tenue qui joue les fugueuses. Je m’approche d’elle, si près que je peux la caresser de mon souffle. Sans la toucher, ma main l’entraine vers un petit vestibule. J’ouvre les deux portes pour dévoiler une penderie et quelques étagères. Certaines sont vides, d’autres hébergent des tenues légères.

Je t’en prie, met toi à l’aise. Et surtout, dépose toutes tes armes, tu n’en as pas besoin ici. Personne à arrêter, personne à éliminer.

Je sais qu’elle va hésiter. A se délester de ses armes, et surtout de sa tenue. Elle a du comprendre au son de ma voix que seul le dépôt des armes est obligatoire.

Alors dis-moi, par quoi veux-tu commencer ? Les arts ? La culture ? Les sens ? Tout ensemble ?

Pour commencer, nous allons boire un verre. Un scotch. La boisson d’homme par excellence. Mais nous ne sommes ni l’une ni l’autre de faibles femelles raffinées craignant le degré alcoolique d’un tel breuvage. Les deux verres servis, je pose celui de ma cliente sur un petit guéridon et goute le mien.

Je suis toute à toi Hyena. Tu peux disposer de tout ce qui se trouve ici. Je suis ton guide dans la caverne des plaisirs.

Elle va certainement frissonner au mot plaisir. Ce frisson ne sera rien comparé à celui qui je lui soutirerai plus tard. Mais il faut s’y mettre maintenant, j’attends une autre visite d’un moment à l’autre…
Revenir en haut Aller en bas

Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Hyena
Hyena

Féminin
Age : 36
Fan Club RP : 52

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeSam 11 Sep 2010 - 15:54

Elle s'approche.
Ça y est, je vais savoir ce que ça fait.
Je ne suis pas sûre d'être vraiment prête à ça.
Elle est si proche, qu'est-ce qu'elle va... rien... non, c'était pas maintenant. Elle s'est juste approchée pour me guider jusqu'au placard. Je retiens un soupir de soulagement. Oui bon ça va ! Je sais pas comment ça marche moi ! Alors oui, j'ai cru qu'elle allait faire un truc, je ne sais absolument pas quoi et j'ai commencé à flipper.
Il va falloir que je me détende un peu. A quoi ça sert que je m'agace à chaque fois qu'elle approche, qu'elle me touche, qu'elle me regarde ? Si je commence comme ça, j'ai pas fini de m'en faire pour rien.

Et là, qu'est-ce qu'elle entend par "met toi à l'aise" ? Elle veut que je me change pour mettre une de ces choses ? Je suis pas sûre d'être beaucoup plus à l'aise dans ce genre de tenue. Elle veut pas que je mette à poil non plus ?!
Non, par "met toi à l'aise", elle pensais sans doute juste au fait de déposer quelques affaires encombrantes. Mais je n'ai rien à poser, même pas un manteau. Quant à mes armes, j'ai tout laissé en bas. Mais je n'ai pas besoin de ça pour lui démolir sa face de blonde si je le voulais. Pour vraiment déposer toutes mes armes, il faudrait que je rentre moi-même dans un de ces petits casiers... j'aurais l'air un peu ridicule.

-Je n'ai pas d'armes sur moi. J'ai tout laissé en bas.


Mais elle a raison de se méfier. Je ne suis pas là pour lui faire du mal mais je ne sais pas vraiment ce qui m'attend ni comment ça va tourner.
Je tâte la poche de ma veste pour m'assurer que le tube qui contient mes cachetons est toujours là, au cas où. Je ne sais pas de quoi je suis capable face à ce qu'elle me réserve.

Elle me sert un verre ? J'avais pas prévu ça. Je suis pas venu ici pour picoler. En plus pour boire avec un masque devant la bouche, c'est pas pratique. Mais, ça je ne l'enlèverais que si c'est vraiment nécessaire. En attendant, je vais faire comme si je n'avais compris que ce verre m'était destiné. C'est un peu con, je me doute bien qu'elle n'a pas l'intention de s'envoyer les deux, sinon elle aurait pris un plus grand verre ou se serait resservie, tout simplement. Mais là, sur le coup, j'ai rien trouvé de mieux comme excuse pour échappé au levé du masque. Allez, on n'a rien vu !

Par quoi je veux commencer ? Mais j'en sais rien moi ! C'est elle la spécialiste de la "caverne des... "... putain qu'est-ce que je fout là... Bah oui mais c'est exactement pour ça que je suis venue, il va falloir assumer. Mais inutile de préciser que je ne suis pas du tout à mon aise en ce moment même.

-On n'a qu'à commencer par... je sais pas moi. Qu'est-ce que vous me conseillé ? C'est vous la spécialiste. J'y connais rien.

Il faut vraiment que je lui précise que c'est ma première séance ?
Je suis là, debout au milieu d'une pièce remplie de trucs illicites, à attendre de savoir quel outil elle va utiliser pour me pervertir. Alors que j'imagine que ses clients habituels se seraient empressé de réclamer leur truc préféré pour se faire abrutir joyeusement.


Dernière édition par Hyena le Dim 12 Déc 2010 - 2:21, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas

Valkyrie
Instrument de plaisir

Santy Chimérik
Santy Chimérik

Féminin
Age : 44
Fan Club RP : 11

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeDim 12 Sep 2010 - 17:07

Je savais, en la voyant arriver, qu'il serait difficile de l'apprivoiser. Mais je n'aurais jamais imaginé que ce soit à ce point. Habituellement, les nouveaux clients montrent un intérêt pour un domaine précis. Je vois leur regard se poser sur ce qu'ils envient. Ils rougissent, bégaient, leur attitude est si facile à lire. Une main posée sur la cuisse, frottant le tissu de leur frusques pour se débarrasser de la moiteur qui mouille la paume dénonce une envie de toucher. S'ils n'osent me regarder, c'est moi qu'ils veulent toucher. S'ils me fixent, un jeu d'aveugle découvrant les formes et la matière d'une sculpture s'annonce. Les lèvres qui bougent, sans émettre de son, signifient lecture. La jambe qui trépigne, danse ou musique.

Mais elle... Elle est là, figée, sans envie particulière dans le regard. Sans sa bouche ni ses joues pour la trahir. Foutu masque que je suis la seule à porter dans cette pièce en temps normal. L'impatience commence à me gagner. Ce matin, la séance ne sera pas habituelle. Je le savais en la voyant arriver. Mais pas à ce point. Pourtant, il faut s'y mettre. J'attends quelqu'un d'autre. S'il arrive quand elle est encore là, elle pourrait retrouver sa condition de NOD. Et le résultat pourrait ne pas être beau à voir.

Tu es plus novice que tous mes nouveaux clients réunis... Tu viens gouter à quelque chose qui te répugne plus que tout, mais qu'il te faut essayer. Tu as besoin de savoir. Pour comprendre. Je ne sais pas pourquoi tu veux comprendre, et je m'en fiche.

A nouveau, je suis toute proche d'elle. Je m'étais éloignée, pour évacuer cette tension qu'elle fait monter en moi. Ma main, tendue vers elle, est une invitation à la suite. Si elle y pose la sienne, je saurai que je peux la toucher.

Plaisir de l'esprit, ou plaisir physique? Douceur ou violence? Dis moi dans quelle direction tu veux aller, et je t'y guiderai.

Car je ne peux rien faire, Hyena, si tu ne me donnes pas le moindre indice. Si je nous embarque dans le mauvais chemin, tu vas fuir. Je le sais. Tu es déjà prête à faire marche arrière. Regarde moi, quand je te découvre mes trésors. Regarde ce corps qui se dévoile juste ce qu'il faut pour te dire qu'il se dénudera si tu le souhaites. Pose tes yeux sur les photos, les peintures et les structures. Ecoute cette musique qui remplit la pièce. Il y a tout, tout est à toi, l'instant d'une séance. Tu es comme un enfant dans un magasin de jouets qui offre tout. A toi de faire ton choix.

Ma main est toujours tendue vers elle, même si je me suis écartée. Il faut qu'elle fasse le premier pas vers le plaisir, je ne peux pas faire le grand saut à sa place.
Revenir en haut Aller en bas

Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Hyena
Hyena

Féminin
Age : 36
Fan Club RP : 52

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeDim 12 Sep 2010 - 18:53

Elle m'a si bien cerné qu'on pourrait croire qu'elle lit dans mes pensées. J'espère que ce n'est pas ça, son pouvoir.
Ses mots tombent si justes... c'est un peu effrayant. Mais au moins on est d'accord sur une chose : je n'ai pas à lui expliquer ce que je fais ici ni ce que je cherche à comprendre.
Mais je ne me sent pas tellement plus à l'aise pour autant.

Elle se lève, revient vers moi. Je tente de cacher au mieux ma nervosité, rester de marbre. C'est vrai quoi, il n'y a pas de quoi s'affoler !... pas encore. Mais elle a vraiment besoin d'être aussi près ?!

Sa main se lève. Qu'est-ce qu'elle veut faire avec ?
Rien, elle me la tend seulement.
Il faut que j'arrête de guetter ses moindres gestes, c'est pas comme si elle allait me faire du mal, elle va pas me taper. Je me sent ridicule à stresser comme ça.

Plaisir de l'esprit, ou plaisir physique? Douceur ou violence? Dis moi dans quelle direction tu veux aller, et je t'y guiderai.

Je n'avais même pas pensé qu'il en existait tant, des directions. Et elle me demande encore de choisir quelque chose. A la limite, je pourrais répondre au pif. Je ne sais pas si un choix vaut mieux qu'un autre.

-euh... physique ?


Une question qui n'en est pas vraiment une. J'aime autant pas qu'elle s'attaque à mon esprit.
Quant à la violence, je sais déjà ce que c'est et c'est pas sensé être plaisant il me semble. Mais je n'oserais pas choisir la douceur... je ne sais pas pourquoi.

Elle veut que je prenne sa main ? Oui, elle attend et je ne devrais pas la faire attendre trop longtemps. Déjà que je risque de ne pas lui facilité la tache, il faut que j'y mette un peu du mien.
Je desserre le poing et porte ma main gantée vers la sienne. Je me vois trembler alors je m'empresse de l'attraper fermement en espérant qu'elle ne percevra pas mon manque d'assurance à travers le cuir.
Revenir en haut Aller en bas

Valkyrie
Instrument de plaisir

Santy Chimérik
Santy Chimérik

Féminin
Age : 44
Fan Club RP : 11

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeJeu 28 Oct 2010 - 11:50

Cette main qui vient se loger dans la mienne est bien plus fine que je ne l’aurais pensé. Ce gant de cuir n’est pas aussi froid que la main de fer qu’elle présente quand elle est cette NOD droite dans ses bottes. Il faudra l’enlever, Hyena, tu dois t’y préparer.

Elle se laisse guider, enfin, elle ne recule plus. Viens avec moi, jusqu’à ce lit que tu fixes, ce lieu de plaisir, ce lieu de délit où même toi tu as le droit de t’abandonner. Et tu le sais, tes yeux le montrent, une fois la séance commencée, quand tu auras gouté l’interdit, tu ne pourras plus faire le chemin en sens inverse. Droit devant, vers ce qui te changera à jamais.

Allonge-toi.

Inutile de faire de longues phrases avec elle. L’intonation est suffisante. Je ne mets pas d’autorité dans le ton de ma voix, ce serait vain et absurde face à elle. Je ne lui ordonne pas, je l’invite, sensuellement. Pendant qu’elle prend place, j’ouvre l’un des tiroirs de ce grand chiffonnier qui fait office de cloison. La ceinture de mon peignoir s’est dénouée, laissant le tissu léger faire des siennes. L’un des pans à fuguer, libérant une épaule et une cuisse. Elle seule s’en apercevra, je n’accorde que peu d’importance à ce genre de détail.

Mes accessoires en main, je me retourne, et la rejoint sur le lit. D’une caresse, je dégage ses cheveux, pour libérer son visage. Ne sursaute pas, je ne t’enlèverai pas ton masque, sauf si tu me le demandes. Je ne peux te forcer à faire ce que moi-même je ne ferai pas.

Laisse toi aller.

Un murmure qui vole jusqu’à son oreille. Est-il arrivé avant ou après la chaleur de mon souffle dans son cou ?

Habituellement mes clients ou clientes m’accordent plus surface corporelle pour les préliminaires. Pour l’instant, je n’ai qu’une moitié de visage. Mais ce n’est pas ce qui m’arrêtera.

Ceci est un pinceau japonais. Sa douceur est telle que son passage sur la peau est aussi léger que la brise.

Le premier contact est établi. Les pinceaux se baladent sur son front, puis dans son cou. Quand j’aurai desserré sa cravate, son torse s’offrira lui aussi. Et quand elle se serra habituée au contact, mes mains remplaceront les pinceaux. Ses yeux fixent encore le plafond. Pourtant, mes courbes se sont offertes, à peine voilée par le peignoir qui ondule comme un écran de pudeur.

Deux femmes, masquées, que tout sépare. Pourtant, il se passe quelque chose d’étrange dans cette suite.

Revenir en haut Aller en bas

Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Hyena
Hyena

Féminin
Age : 36
Fan Club RP : 52

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeVen 29 Oct 2010 - 0:01

Le lit, c'est bien là qu'elle m'emmène en me tenant de sa main fine, légère. D'ailleurs est-ce qu'on peut vraiment dire qu'elle me tient ? C'est à peine si je la sent, sa main dans la mienne, ces doigts délicats sur mon gant en cuir. Je la serre un peu plus fort, comme pour m'assurer qu'il y a bien une main au bout de ce bras.
Je pourrais tirer ma main de la sienne à tout moment, et me barrer. Mais si je fais ça, elle ne me rattrapera surement pas, ne me forcera pas à y aller. Et puis je ne suis plus une gosse qui se débat pour refuser d'aller là où on veut l'emmener. Je suis venue de moi-même, de quoi j'aurais l'air si je me rebiffait maintenant, alors qu'elle ne fait que me guider sans exercer aucune contrainte ?

C'est moi qui ai choisi ça, et pourtant, j'ai toujours l'impression de subir. Je subis le choix que je me suis imposé. J'ai décidé de me laisser faire et pourtant je redoute ce qui m'attend. Mais je ne peut même dire que je ne veux pas continuer.

Je lui obéis quand elle me dit de m'allonger.
euh... elle m'a bien demandé de m'allonger au moins ? La façon dont elle l'a dit... je suis pas tout à fait sûre. Elle dit que je pourrais éventuellement m'allonger, ou elle veut vraiment que je m'allonge ? Elle propose, ça doit être ça. C'est obligatoire ou pas ? Peu importe, j'ai dit que j'y mettrais un peu de bonne volonté, alors je fais ce qu'elle dit puis c'est tout.

C'est... un peu gênant en fait, de n'avoir rien qui impose, je ne peux même pas me donner l'illusion de lutter. Il n'y a pas de sangles sur ce lit, pas de gorille pour me surveiller, pas de forte poigne pour m'empêcher de bouger, pas de seringues, camisoles, même pas une matraque à portée de main. Et ce ne sont pas ses petites mains à elle qui pourraient me maitriser.

Elle est toute fine, toute frêle et semble aussi légère que sa tenue. Je suis sûre que ça s'envolerait si on soufflait dessus. D'ailleurs il y a du y avoir un courant d'air, elle a l'épaule et la cuisse à l'air. Elle devrait peut-être rattrapper son espèce de... son truc là qu'elle porte, avant qu'il finisse de se faire la malle.
Ça n'a pas l'air de la déranger. Peut-être que le tissus est si léger qu'elle ne fait pas la différence quand elle l'a sur elle et quand elle ne l'a pas. Ou peut-être qu'elle s'en fiche, ou même qu'elle fait exprès.

De toute façon, j'ai rien vu. Je ne la regarde même pas d'ailleurs, je m'en fout. Qu'elle se foute à poil si ça lui chante.
...sa peau à l'air fine aussi, c'est un peu étonnant. C'est tout lisse, pas une cicatrice sur son bras ou son épaule. Même sa cuisse est intacte. Mais c'est un peu normal, c'est pas comme si elle avait eu à recevoir des balles, des coups de couteaux... elle n'a peut-être même jamais reçut de coup de pied, ou alors avec une ballerine autour, pas comme les godasses des NODs autrement appelés des "écrase-gueules".

Enfin de toute façon, je ne regarde pas sa peau de bébé... pas beaucoup. Ça ne se fait pas... enfin peut-être qu'ici ça se fait ? J'en sais rien, et de toute façon j'ai pas besoin de savoir.

Elle se retourne. Je crois qu'elle a trouvé ses outils.
C'est quoi ce machin ? Un bâton avec des poils au bout... elle va me faire quoi avec ce petit bâton ? Ça sert à quoi ?
Pas la peine de le demander, je ne vais surement pas tarder à le savoir.

Elle approche son visage de mon oreille... enfin de ma demi-oreille, celle qu'elle a dégager en écartant mes cheveux. Alors que j'ai pris l'habitude de bien les mettre devant, justement. Pas la peine de la montrer à tout le monde, cette oreille estropiée !
Enfin bon, je préfère quand même qu'elle dévoile mon bout d'oreille plutôt que ce qu'il y a sous le masque.

Elle est si proche que je sent son souffle dans mon cou. Putain, ça va être dur de s'y faire à une telle proximité. J'ai pas l'habitude qu'on me parle dans le cou.

Me laisser aller ? Ah oui, c'est vrai, je ne suis pas là pour me débattre.
Je réalise alors que je suis cramponnée, les doigts plantés dans le matelas. Je souffle un bon coup et relâche ma prise.

La situation me semble encore plus stressante qu'une séance de torture.
D'ailleurs, je ne sais toujours pas ce qu'elle va me faire avec son petit bâton.

Ah, c'est un pinceau en fait... d'accord.
J'ai pas osé regardé quand elle l'a approché de ma tête, mais en fait, c'est pas comme si ça faisait mal. C'est... étonnant.
Je comprend pas bien, ce que ça me fait. C'est doux, comme elle l'avait dit. Ça fait bizarre. Ça gratte pas vraiment mais ça chatouille un peu. C'est si léger comme contact, que j'ai de mal à suivre où il va. Ça laisse comme une trace... pas vraiment une trace, mais plutôt une sensation un peu... cotonneuse ? Je ne saurais pas le décrire, mais... c'est pas tellement désagréable... voir pas du tout. On fini par si faire. Ça donne envie de fermer les yeux, mais je ne préfère pas, des fois que... je sais pas, mais je suis pas vraiment tranquille. Après tout ce qui m'attend au final, ce n'est quand même pas rien : le plaisir... je me demande quand est-ce que ça va me tomber dessus. A moins que ça ait déjà commencé ?

J'ose détourné un peu les yeux du plafond pour voir Santy, juste du coin de l'œil. C'est vrai qu'elle porte un masque. Je ne vois pas les traits de son visage, seulement son épaule toujours dénudée.
Finalement, ce n'est pas plus mal, comme ça, je ne cherche pas à savoir ce qu'elle en pense. Impossible de savoir quelle tête elle fait là dessous et en fait, je n'ai pas besoin de le savoir. Après tout, peu importe si elle me juge, ça ne sortira pas d'ici.
Je n'ose quand même pas trop la regarder. Son pinceau non plus, mais ça c'est parce que ça me fait loucher.

Je ferme un peu les yeux... juste deux seconde et pas complètement... Je les rouvre quand le pinceau quitte mon front.
Qu'est-ce qu'il se passe maintenant ?
Ça atterri sur mon cou en me faisant sursauter. Mais ça va, c'est toujours le même pinceau.
Ça me fait bizarre... je dois être un peu plus chatouilleuse à cet endroit là. Mais je ne veux quand même pas qu'elle arrête.

Je frissonne. J'ai pourtant pas froid, mais j'ai la chair de poule.
Je lui jette à nouveau un petit coup d'œil : est-ce que c'est normal ? En tout cas, ça n'a pas l'air de l'inquiéter, elle continue.

Bon, si ce n'est que ça, ça va.
J'aimerais bien me frotter le cou des fois quand même. Ça chatouille son truc. Mais j'ose pas bouger alors je me contente de refermer mes doigts sur les draps, de temps à autres. Et puis ça passe, on s'y fait. Je fini même par pencher un tout petit peu la tête sur le côté, pour lui tendre la parcelle de peau où elle va moins avec son pinceau.
Revenir en haut Aller en bas

Valkyrie
Instrument de plaisir

Santy Chimérik
Santy Chimérik

Féminin
Age : 44
Fan Club RP : 11

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeSam 30 Oct 2010 - 16:00

Dans son cou, un frisson court après le pinceau. Sa peau vibre, elle ondule, puis s’étire pour montrer le chemin. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle interagisse aussi vite. Elle ne se défend plus. Entrainée par les arabesques que je dessine sur sa peau, elle est entrée dans la danse. Il est temps de passer à l’étape suivante. L’un des pinceaux quitte sa peau, afin que je puisse libérer l’une de mes mains. Ne t’en fait pas, elle reviendra vite vers toi. Un doigt sur une touche de la télécommande, et une musique douce envahie la pièce. On sent sa présence. A peine est elle arrivée que déjà, elle nous enrobe, nous emporte. Un son doux, une tonalité apaisante, une mélodie classique. Rien de très aigu, les notes restent graves pour ne pas accentuer les frissons provoqués par le pinceau qui n’a pas arrêté sa course.

C’est du violoncelle.

Les mots sont murmurés, comme toujours lors d'une telle séance. Ils sont même presque chantés, soufflés par la mélodie jusqu’à son oreille. De ma main libre, j’esquisse le mouvement de l’archer. Le violoncelle est mon instrument fétiche. Je me surprends à ne pas oser lui dire ce que j'aime vanter devant les clients habituels, que c'est un enregistrement de l'un de mes solos.

Je ne reprends pas le pinceau, pas encore. Avant, elle se pose dans la sienne, puis remonte le long de son poignet. Lentement, je lui ôte son gant. Elle aura tout le temps de refermer le poing si elle refuse mon geste. Mais j’insisterais, sans la forcer, pour dégager un peu de sa peau. Elle ne saura pas si je l’ai manipulée ou non, tel est mon pouvoir en ses lieux. Si son esprit dit non, je lui ferai croire le contraire. Sans jamais aller trop loin. Sans mauvaise intention.

Ensuite, je reprendrai le pinceau. Du manche, je desserrerai sa cravate, et ferai sauter quelques boutons de sa chemise. Les pinceaux viendront courir ici, dans le creux de sa poitrine. Ses cicatrices ne seront pas douloureuses sous ces caresses, au contraire, elles s’effaceront.

Tu peux jouer toi aussi, Hyena.

Pour la première fois, je prononce son nom avec sensualité. Pas une pointe d’affront dans ma voix. Comme si nos différents n’avaient jamais existé, et n’existeront plus jamais. Je lui propose de jouer, car elle aussi a son pinceau. Il est différent du mien. Fixé tel une griffe d’acier au bout du doigt, les soies fines et caressantes remplaçant le métal froid et déchirant. Sa main est déjà posée sur ma cuisse, à portée de frisson et de plaisir.

Je sais que le plus difficile sera de lui enlever son masque. Mais puisque je n’ôterai pas le mien, je ne peux la forcer à faire ce que moi-même je n’accepterai pas. Et de toute façon, je n’embrasse.
Revenir en haut Aller en bas

Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Hyena
Hyena

Féminin
Age : 36
Fan Club RP : 52

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeDim 31 Oct 2010 - 2:50

Ce bruit... de la musique ?
C'est interdit.
Mais pas ici.

Du violoncelle... c'est... du bruit bizarre. Un rythme assez lent, des sons graves, assez réguliers. De la musique quoi.
Je veux bien essayer de l'apprécier mais... je sais pas trop comment on fait. Est-ce qu'il y a un mode d'emplois ? Bien sûr que non, il suffit de l'écouter et de "se laisser aller", comme elle dit.
Mouais... ça m'agace un peu ces bruits inutiles.

Et pendant ce temps, elle m'a pris la main. Je ne sais pas si je dois refermer mes doigts dessus ou juste laisser faire.
Sa main remonte. Où va-t-elle comme ça ?
Bon sang, je suis encore en train de guetter le moindre geste, le moindre mouvement de doigts. Je n'ai pas l'habitude de ceux là. Elle veut faire quelque chose, mais c'est presque comme si elle ne le faisait pas, ou plutôt comme si ça se faisait tout seul. C'est ça, j'ai l'impression que mon gant se fait la malle tout seul au lieu que ce soit vraiment elle qui tire dessus. Pourtant, elle est bien en train de me le tirer !

Le seul endroit où je retire mes gants, c'est chez moi. Comme mon masque, je ne sort jamais sans. Pour moi, ce serait un peu comme de sortir en pyjama, je serais pas vraiment à l'aise.
Les gants, au départ c'était un question pratique avant de devenir une habitude, une manie. Je protège mes mains et je ne tiens pas à avoir le sang de mes victimes dessus. Ça reste sous les ongles, s'insinue par les pores de la peau. Et ils transpirent aussi quand je les attrapent. Et les gens ne sont pas toujours très propre. Le métiers est carrément salissant. Si je le fait à main nu, après je n'ose plus approcher les mains de mon visage, même après les avoir décapées plusieurs fois. Je ne tiens pas à avoir des restes de mes victimes, aussi infimes soient-ils, sur les doigts, quand je rentre chez moi.
Je ne touche pas les gens, jamais directement. Et j'aime pas qu'ils me touchent. D'ailleurs, pourquoi le feraient-ils ? Pour dire bonjours, à la limite, une poignet de main. Le reste n'a pas lieu d'être. Et moi, quand je touche quelqu'un, c'est pas pour lui faire des civilités.

Et cette musique, elle est sensée me détendre ? Plus je l'écoute et plus je me sent nerveuse. Ça m'agace. D'où ça sort ? J'aimerais en trouver la source et la faire taire.
C'est pourtant pas agressif comme bruit. Juste... ça se répète mais pas vraiment. Ça entraine, entêtant. Comme si le rythme s'imprimait dans mon propre corps. Mais il ne doit pas s'y installer. Non, il faut pas. Je ne sais pas pourquoi, mais il faut pas. J'aime pas ça.
En plus j'arrive pas à comprendre les paroles. Sa murmure, mais je l'entend et je trouve ça oppressant. Comment une voix peut-elle être aussi glauque ? A moins que... qu'il n'y en ai pas...
Un sourire m'étire le coin des lèvres.

Santy continue à passer ses pinceaux sur moi. Elle descend sous ma chemise ouverte, juste au dessus de mon cœur qui cogne. Ça me chauffe en dedans de la poitrine. Mon sang accélère, pourtant il n'y a ici aucun ennemi à combattre.

Tu peux jouer toi aussi, Hyena.

Jouer ? Comme elle le fait ?
Je le sent pas... j'aime autant pas.
Si j'utilise un de ces pinceaux... je ne préfère pas. J'ai pas la main aussi légère, pas le geste aussi doux. Je ne sais pas faire. J'ai peur de lui faire mal si je la touche.

Pourtant, je me rend compte que ma main est sur sa cuisse... directement... ma main nue en contact avec sa peau à elle, tendre et chaude.
Je ne sais pas à quel moment elle a atterri là. C'est peut-être elle qui l'y a mise pendant que j'étais distraite par la musique et par le fait qu'elle découvrait des parties de mon corps que je ne montre jamais.
Tout en légèreté, en douceur. Elle ne m'a même pas touché pour ça. Est-ce qu'elle le fera ?

Mon sourire me tire la gueule et mes doigts se serrent sur sa cuisse. Je relâche un peu pour ne pas lui faire mal, mais ma main tremble. Je la retire.

Je vais la laisser jouer pour le moment, je crois. Me contenter de voir comment elle fait.

Et toujours cette musique qui m'énerve... mais j'ai décidé que je me tiendrais tranquille. Je me doutais bien qu'il y aurait des choses qui ne m'iraient pas. Je ne suis pas là pour les combattre mais pour tester, rien de plus.
J'ose quand même une question :

-La voix par dessus le violoncelle, qu'est-ce qu'elle dit ?

Je tourne juste un peu la tête vers Santy et voilà que je ne l'entend plus, cette voix sordide. Mais je l'ai pourtant bien entendu... je crois...
Revenir en haut Aller en bas

Valkyrie
Instrument de plaisir

Santy Chimérik
Santy Chimérik

Féminin
Age : 44
Fan Club RP : 11

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeSam 11 Déc 2010 - 10:37

Je ne réponds pas à sa question. Il n’y a aucune voix, aucune parole. Juste des notes de musique. Ne jamais contrarier le client, je ne lui dirai donc pas qu’elle est dans l’erreur.

Dehors, la pluie fait rage. Les gouttes frappent avec force les vitres. Elles donnent des coups, essayant de briser le verre. Mais ici, on ne craint rien. Ce bâtiment est l’un des plus sûrs de Novlangue, après le quartier des automates. Nous sommes en sécurité, inutile de mettre fin à la séance pour si peu.

Je n’aurai pas du prendre ce fichu comprimé. Mais je n’attendais pas de client, et il fallait que je compense. Je sens mes mains qui commencent à trembler. Je lâche le pinceau pour fermer le poing, pour montrer à mes muscles que je les maitrise encore. Pourtant dès que je le desserre, les tremblements reviennent. Peut être que le contact direct de sa peau…

Je ne suis pas sure qu’elle soit prête, mais je n’ai pas le choix. Je dois trouver le moyen de continuer. Mes mains se posent dans ses paumes. L’une d’elle remonte le long du bras, en une caresse appuyée et douce. Arrivée à l’épaule, elle va se perdre dans son cou, s’immisce dans le creux de sa nuque, et revient. Puis elle descend, sur son torse. Bientôt, sa poitrine. Mon autre main, elle, joue toujours avec la sienne. Nos doigts se mélangent, s’enlacent. Elles ne font plus qu’une. Quelle est la sienne, quelle est la mienne ? La mienne est celle qui dirige, la sienne est celle qui s’approche et se pose sur mon sein. Fermement.

Ma main baladeuse a continué sa route. Elle est passée dans le sillon de sa poitrine, s’est perdue sur son ventre, à nouveau légère et habile. Sa chemise est complètement ouverte maintenant. Est-ce qu’elle me laissera aller jusqu’à sa…

La séance est interrompue brutalement. En un instant, plus de musique, plus de lumière, plus rien. Juste les ondulations jaunâtres de la flamme d’une bougie posée un peu plus loin. Dans un sursaut incontrôlable, j’ai perdu l’équilibre. Me voilà maintenant allongée sur elle, nos poitrines nues l’une contre l’autre, sa main coincée sur mon sein, la mienne au creux de ses jambes. Si ne nous portions pas de masques, nos lèvres se seraient sans doute effleurer.
Revenir en haut Aller en bas

Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Hyena
Hyena

Féminin
Age : 36
Fan Club RP : 52

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeSam 11 Déc 2010 - 13:37

Elle ne m'a pas répondu. Pourquoi elle ne dit rien ?
Peut-être que ce n'est pas le moment de parler... et ses mains sur les miennes... c'est elle ou c'est moi qui tremble comme ça ? Je crois que c'est moi. Je tremble encore quand une de ses mains quitte la mienne et remonte le long de mon bras.
Je n'ai pas peur pourtant... si... Mais il n'y a vraiment pas de quoi.

Je frissonne comme si j'étais sous la pluie qui tape aux carreaux. Pourtant, je n'ai pas froid du tout.

Mon épaule semble vouloir se blottir dans sa main quand elle arrive à son niveau et ça me tire la gueule sévère.
En plus les paroles sont revenues sur la musique. Je ne comprend toujours pas ce qu'elles disent mais leurs voix me font horreur.

Je ferme les yeux, mais les entends toujours. Normal, on n'entend pas avec les yeux. Mais qu'est-ce que je pourrais faire d'autre ? Ce serait inutile de toute manière.
Ici, il n'y a rien à éviter, rien à combattre, pas même cette personne qui me touche. Mais je ne sais que faire de cette sensation étrange qu'elle fait naître sur mon cou. Elle n'est pas en train de m'étrangler et pourtant, j'ai l'impression de manquer d'air. La tête me tourne, les pensées se brouillent, s'effacent. Après tout, j'ai le droit... pour une fois, j'ai le droit de me laisser aller, de ne pas résister... et tant pis si mon souffle part un peu en sucette, que ma poitrine se soulève aussi fort sous doigts délicats.
Je peux... n'oublie jamais... non je ne peux pas !

Mes yeux se rouvrent et je vois ma main se porter au sein de Santy. Qu'est-ce que je suis en train de faire ? Je me mord la lèvre pour ne pas rire.
Mon autre main s'est agrippée à quelque chose : un pinceau, dont je sert assez fort le manche pour me contenir. Me contenir de quoi ? Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que j'ai, ce que je peux faire... ce que je risque de faire ! Et il vaut mieux que ce soit celle-là qui serrent, plutôt que l'autre sur son sein fragile, tendre et chaud... c'est moelleux... j'ose pas fermer mes doigts trop fort dessus, je ne sais pas jusqu'où ils pourraient s'enfoncer.

La lumière s'éteint, la musique s'arrête, mais les paroles continuent. Je les entends qui s'emmêlent à la pluie, à mon propre souffle qui s'emballe, comme paniquée.
Santy est sur moi, contre moi, si près... son visage juste au dessus du miens. Un visage masqué dont je ne peux voir que les yeux à travers les trous. Ses yeux teintés de la lueur d'une bougie, ce regard qui m'intrigue, comme ses gestes tellement... inhabituels... interdits...

Le pinceau s'est cassé dans ma main, au moment où elle m'est tombée dessus. J'ai du serrer trop fort.
Mes yeux quittent les siens, gênés. Mais cette proximité, ce contact, sa main à cette endroit là… j’arrive pas à reprendre une contenance, même avec la pointe du morceau de pinceau qui me rentre dans la main.
Je ne sais pas quoi faire, tétanisée. C’est une erreur, hein ? Elle va se relever ? Et voilà que je commence à rire.
Je devrais la repousser ? Pourquoi je le fais pas ?
Mais ce n’est pas mon ennemi. Je ne dois pas la brutaliser. Mais quoi ? Qu’est-ce que j’ai oublié ?

Revenir en haut Aller en bas

Valkyrie
Instrument de plaisir

Santy Chimérik
Santy Chimérik

Féminin
Age : 44
Fan Club RP : 11

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeSam 11 Déc 2010 - 14:53

J’ai entendu quelque chose se briser. Ce n’est pas une vitre, le bruit aurait été plus cristallin. Ce n’est pas la distance qui nous séparait, cette cassure se fait sans bruit. Pourtant, je l’ai bien entendu. Un craquement sec et étouffé, comme lorsque l’on marche sur une petite branche sèche. Ou sur le petit os d’un squelette…

Je ne ressens aucune douleur. Je ne pense pas avoir quelque chose de casser. Peut être qu’elle…

Je n’ai pas le temps de lui demander si elle va bien, si elle a mal quelque part. Son rire a pris possession de la chambre. Il envahit l’espace, assombrissant un peu plus l’obscurité qui nous entoure. Pourquoi ce rire? Se moque-t-elle de moi?
Je décolle mon torse du sien, pour m’éloigner d’elle. Pour pouvoir mieux l’observer. Ainsi je pourrais peut être comprendre ce qui lui arrive. Je suis toujours allongée sur elle, mes bars me maintiennent simplement à distance de son visage. Suffisamment pour bien voir, pas trop pour continuer à sentir son souffle. Je sais qu’elle ne va pas aimer ça, pourtant je continue, j’insiste. Mon regard parcourt son visage, plonge dans ses yeux avant de repartir sur son masque, tentant en vain de faire tomber le masque.

Je dois. Non, je ne dois rien. Je veux comprendre. Comme elle a voulu comprendre le plaisir, je veux comprendre ce rire. J’ai entendu des centaines de rires. Des rires heureux, ou satisfaits. Des moqueurs, des dédaigneux. Des jaunes et des forcés. Des nerveux aussi. Mais des comme ça, jamais. Je suis aussi attentive que quand je prenais mes leçons de solfège. Attentive au moindre son, à la moindre variation de rythme ou de fréquence. Une étude sonore qui m’aidera peut être à savoir. Je suis captivée par ce rire.

Pourtant, mon attention est détournée par quelque chose de chaud qui coule sur l’une de mes mains. Avant de détourner le regard, je lui adresse un sourire qu’elle ne pourra pas voir. Ce genre de sourire que l’on offre à un enfant pour lui dire « ne t’en fais pas, maman revient tout de suite ». Je regarde ma main, mais je ne vois rien. Je bascule sur un coté, pour ne plus avoir à me servir de mes bras comme levier. Je dois porter ma main si proche du visage que je n’ai pas besoin de voir. J’ai senti. L’odeur du sang. Je frotte ma main, je n’ai aucune plaie. Je regarde celle de Hyena. Son poing est fermé, si fort, que le sang se fraie un chemin entre ses doigts. Ce bruit, ce craquement, il venait donc de là…

Tu saignes… Montre-moi, je vais t’arranger ça.

Une fois encore, je n’attends pas sa réponse. Je prends sa main, et tente d’écarter ses doigts. Mes gestes sont habitués, je joue souvent les infirmières lors des séances. Tellement systématique que je ne regarde déjà plus ce que je fais. Ces doigts résistent, autant que le mystère de son rire. A nouveau, je scrute son visage, mes mains toujours en combat avec la sienne.
Revenir en haut Aller en bas

Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Hyena
Hyena

Féminin
Age : 36
Fan Club RP : 52

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeSam 11 Déc 2010 - 15:37

Elle s'éloigne enfin, juste un peu.
On dirait que quelque chose l'intrigue ou la dérange. Mon rire peut-être ? Je le retient comme je peux.

Calme, il faut que je reste calme. C'est pas gagné.

Elle a trouvé ma main blessée et essaie de la desserrer. Le seul truc auquel je suis accroché, elle voudrait que je le lâche ?
... pour me soigner... et sa voix si douce, si bienveillante... je n'ai pas l'habitude qu'on me parle comme ça, je ne sais plus... n'oublie jamais

Mes yeux s'ouvrent en grand et fixe son masque. J'ai vu un sourire.
Il est là... le visage avec ce sourire, juste devant mon nez. L'affreux... dégage !!

Je lui plante le pinceau cassé dans sa face démon, et pousse et tire vers le côté pour lui déchirer ce sale sourire. Cette fois je vais lui faire la peau à cette abomination ! Elle s'échappe, je la rattrape et frappe de nouveau, de biais, maladroite. Je ripe, le sang gicle au bout du morceau de pinceau.
J'ai entendu craqué. Le masque est fendu, brisé, et du sang coule de ces fractures... celui de Santy... Qu'est-ce que j'ai fait ?
L'horreur est partie. Bien sûr, j'ai halluciné.

Les voix se sont tuent. Mais qu'est-ce que j'ai foutu ? Pourquoi ici ? Maintenant ? Pourquoi ?!

Me voilà recroquevillée, réfugiée dans un coin du lit. J'ai jeté le pinceau au loin et je ris, la tête entre les mains, perdue. Je voudrais être loin, je devrais partir, mais je ne sais même plus où est la sortie. Alors je ris. Qu'est-ce que je pourrais faire d'autre ?

Elle s'occupait de moi, voulait me soigner et je lui ai lacéré la gueule avec un bout de bois. Mais toute cette tension, ce... plaisir ? je n'ai pas pu supporter ? C'est normal ça ? Bien sûr que non. Je suis cinglée ! complètement aliénée. Je me marre alors que je m'en veut. Et... et tout ça c'est la faute du centre ! Je suis conditionnée... nan... nan, quelque chose à foiré... je ne devrais pas me marrer. Ou je devrais au moins savoir ce que je fais... je ne sais plus... je n'aurais pas du venir ici.
Revenir en haut Aller en bas

Valkyrie
Instrument de plaisir

Santy Chimérik
Santy Chimérik

Féminin
Age : 44
Fan Club RP : 11

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeVen 28 Jan 2011 - 11:20

Terreurs nocturnes [Ouvert] 15-62


Le bruit est sourd quand le pinceau vient frapper le masque. Il résiste comme un bon petit soldat face aux attaques de l’ennemi. Il se brise, se démembre, mais ne tombe pas. Il reste bien en place, titubant un peu, pleurant des larmes de sang.

Le sang s’écoule par les plaies de chair et de cire. C’est à se demander à qui appartient ce liquide rougeâtre. Surtout que le seul bruit qui s’est fait entendre est le craquement du masque. Aucun cri de la part de la Valkyrie. Pourtant, quand on regarde ses yeux, on peut y lire la douleur qu’elle ressent. Son regard ne lâche pas la NOD. Il lui crache sa douleur, mais aussi sa haine. L’une de ses mains est venue combler la brèche, pendant que l’autre se dirige vers le tiroir d’un petit meuble de bois. Ses doigts suivent les veines vernies et atteignent une poignée. Le tiroir s’entrouvre lentement. La main plonge dans l’obscurité, et ressort aussitôt, tenant fermement…


La plaie est profonde, je le sais. J’ai déjà subi ce genre d’aléa avec des clients mécontents, ou trop penchés sur le SM. Mais là, c’est différent. Il ne s’agit pas d’une simple entaille. Pas besoin de me regarder pour dire que des éclats de bois se mêlent à la chair déchirée. Elle peut bien se recroquevillée dans son coin, faire celle qui n’a pas fait exprès, c’est la deuxième fois qu’elle m’agresse. Jamais deux sans trois comme on dit. Mais il n’y aura pas de troisième fois.

J’ai vu cette scène dans l’un de mes rêves. Ces rêves qui me révèlent l’avenir. Cet avenir que je ne sais pas déchiffrer. Si seulement je n’avais pas manqué de médicaments. Si seulement mon dealer ne s’était pas fait chopé, je n’aurais pas rêvé. Je n’aurais pas vu le cadavre de Hyena sur mon lit, dans des draps imbibé de son sang. Maintenant, je sais comment tout ceci va arriver. Parce qu’elle m’a trahi, qu’elle est désarmée et sans défense, alors que moi, je braque un Glock chargé vers sa tête. Et je sais m’en servir.

Je ne suis pas une vermine, je ne lui tirerai pas dans le dos. Je ne la prendrai pas par surprise.

Hyena ! Retourne-toi !

Le ton agressif de ma voix a fendu le silence comme un coup de tonnerre. Je me qu’elle me regarde. De ma main pacifique, j’ai ôté le masque. La dernière chose qu’elle verra avant de mourir sera mon visage. Ce visage parfait qu’elle a détruit, cette beauté lisse qu’elle a meurtrie.

Hyena !

Si elle ne se tourne pas, je tirerai quand même.

Tout à coup, la lumière revient. La musique reprend. J’ai la tête qui tourne et… je tremble. Le choc certainement, ou la perte de sang. Mes deux mains tiennent la crosse de mon arme pour la stabiliser. Et à nouveau, tout semble bouger. Un bruit à la fenêtre détourne mon attention.

Tout ceci n’était qu’un piège. Elle a sa troupe de NOD devant le palace, qui attend un faux pas pour m’emmener et me faire taire. Surement sous l’ordre d’un grand ponte qui m’aurait fait quelques confidences sur l’oreiller. Je jette un coup d’œil par la vitre pour voir si j’ai une chance de m’en sortir.

Qu’est ce que c’est ce truc ???

Trois pas en arrière, je lâche le flingue et me retrouve assise sur le lit, tétanisée, au coté de mon bourreau.

Hyena ! Y’a un truc qui cloche là !

Je regarde autour de moi. Tout à l’air si différent… Certains meubles sont recouverts d’un drap, les autres sont blanchis de poussière.

Mais on est où?


Le visage ensanglanté et le regard perdu, je prends la main de Hyena dans la mienne, pour vérifier qu’elle au moins, elle est bien réelle.


Dernière édition par Santy Chimérik le Jeu 10 Fév 2011 - 15:01, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas

Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Hyena
Hyena

Féminin
Age : 36
Fan Club RP : 52

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeVen 28 Jan 2011 - 22:28

J'entends bien mon nom, mais ne réagis pas.
Je l'entend une deuxième fois avec ce ton si sec, autoritaire, haineux... si différent d'avant, mais que je reconnais mieux.
C'est ce ton là qui colle tellement mieux à mon nom. "Hyena", ça se prononce comme "je te hais". Et jusque là, ça me paraissait normal. Pourtant, tout le monde ne s'appelle pas "je te hais".

Ça fait deux fois qu'elle m'appelle. En général, à la troisième fois ça se passe mal, alors je lève les yeux et la regarde.
Je vois d'abord cette arme braquée sur moi.
J'ai arrêté de rire, allez savoir pourquoi.
Puis son visage, le sang qui coule sur sa joue et son regard... elle veut me tuer. Ce n'est pas la première fois qu'on veut me tuer, mais cette fois... je ne sais pas... j'ai pas bougé. Je n'ai même pas chercher un moyen de sauver ma peau. Elle avait le droit, elle aurait put tirer. Je ne me serais pas plus débattu que quand elle me caressait...

Puis tout est allez si vite.
Une lumière aveuglante.
Je suis morte ? Non, je ne crois pas.
Et Santy est là, sur le lit, juste à côté de moi. Elle a attrapé ma main. Il y a un instant elle voulait me tuer et voilà qu'elle me touche encore et je ne sais pas pourquoi.
Ça ne fait surement pas parti de la séance, c'est encore différent, mais je ne sais pas pourquoi. Qu'est-ce qu'elle fait ? Qu'est-ce qu'elle veut ? Elle me tient avec sa main fine, elle s'accroche. Elle a peur. Mais qu'elle idée de s'accrocher à quelqu'un quand on a peur.
C'est la main que je me suis blessée en serrant le pinceau, qu'elle tient comme ça. Ça pique un peu, mais si peu...
A ce moment là, je revois le crayon se briser et me rentrer dans la chair. Et à côté, sa chair à elle, sa peau lisse et ses doigts délicats qui s'accrochent à moi, sans serrer, sans blesser.
Je referme ma main sur la sienne, fermement mais sans forcer, sans faire mal. C'est ce qu'il faut que je fasse, ça me semble évidant sur le moment. Elle a besoin de s'accrocher à quelque chose, et ce quelque chose... c'est moi ?

La pièce a changé mais je ne réalise pas vraiment.
Est-ce que c'est des draps sur les meubles, qu'elle a peur ?
Je ne suis plus très sûre d'être là où j'étais il y a un instant. Mais je crois que je ne suis plus très sûre de grand chose de toute manière.

Je jète un coup d'œil à son visage, sans masque, du sang sur la joue.
C'était vraiment le même visage sous le masque ?
C'était toujours la même personne qui m'a touché d'une façon que je ne connaissais pas, qui a voulu me tuer et qui s'accroche à ma main ?
Et c'est à cette même personne que j'ai permis tout ça sans être obligée de rien.
Et c'est bien la première fois que je me fiche de ne pas savoir où je suis. Pour l'instant, tout ce qui m'importe, ce n'est pas où, mais avec qui.

Santy... ça ne se prononce pas comme "je te hais". Je ne suis pas sûre de bien savoir comment ça se dit. Je n'ose pas l'appeler par son nom. C'est un peu con de bloquer comme ça sur un nom. Pourquoi ? Juste parce que c'est le sien ? Ou parce que je lui permet de tenir ma main et que je la serre non pas pour la faire prisonnière mais juste assez fort pour qu'elle sente que je suis solide, plus que le pinceau que j'ai cassé. Qu'elle sente qu'elle peut s'accrocher à moi.
Je ne ferais rien, je ne la blesserais pas. Je l'ai déjà assez abimé comme ça.

Je ne ferais rien, c'est aussi parce que je ne sais pas quoi faire.
Et il y a cette arme toujours là, par terre.
Et le pinceau... le pinceau auquel je m'accrochais avant de le lui coller dans la face.
Il me vient alors l'idée que je préfère qu'elle s'accroche à ma main plutôt qu'à son flingue, raison de plus pour ne pas desserrer la mienne.

Mais elle ne va pas bien. Il faudrait faire quelque chose... mais quoi ?
Je voudrais lui dire que je suis là, mais je ne suis pas sûre que ce soit une bonne nouvelle pour elle. Et puis c'est idiot, elle le sait que je suis là. Ce qu'elle ne sait pas, c'est où elle est... et moi non plus, je ne sais pas.
Un coup d'œil aux alentour, sans bouger du lit, sans lâcher sa main...

-je crois qu'on est chez vous...

Un truc a bougé de l'autre côté de la fenêtre. J'y regarde et je vois passer une espèce d'engin qui... volle ? Mais c'est pas possible... ça n'existe pas une chose pareille. J'hallucine ? C'est pas bon ça... pas bon du tout. Cette fois je lâche la main de Santy et sort mon tube de la poche de ma veste. Je me fourre un cacheton sous le masque et me lève pour aller tirer les rideaux, ne plus voir passer des choses derrière cette fenêtre.
Mais alors que je suis juste devant, je m'arrête un instant. Je ne reconnais rien dehors.
Ok... c'est pas normal... c'est pas possible ! Inutile d'y regarder de plus près, c'est sans doute une invention de mon esprit de malade mentale. Je ferme ces putains de rideaux et commence à marcher dans la pièce pour me calmer.

-oui... oui on est chez vous !
c'est évidant.


Je soulève un drap poussiéreux et découvre un meuble. Je le reconnais ce fauteuil. Santy s'était installé dedans après que j'ai franchis la porte.

-vous voyez ?

Et je continue comme ça à découvrir le mobilier, à remettre des choses à leur place, là où elles étaient, à chasser la poussière là où il n'y en avait pas en frottant avec la main. C'était propre ici.
Voilà que je fais le ménage chez une valkyrie. Je dois vraiment être dingue.
Mais tant que je range des trucs, ça m'occupe l'esprit et ça m'évite d'avoir à la regarder, elle, son air perdu sur son visage que j'ai balafré.
J'ai comme des fourmis dans les doigts quand je repense à sa main dans la mienne. Si je continue à les occuper, mes mains, peut-être que ça passera.
Revenir en haut Aller en bas

Valkyrie
Instrument de plaisir

Santy Chimérik
Santy Chimérik

Féminin
Age : 44
Fan Club RP : 11

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeJeu 10 Fév 2011 - 14:53

je crois qu'on est chez vous...
oui... oui on est chez vous ! c'est évidant.
vous voyez ?


Non, je ne voyais pas. Maintenant oui. Quand elle soulève le drap, une nuée de poussière s’envole. Pourquoi toute cette poussière ? Même quand je pars plusieurs semaines, ma suite n’est pas dans cet état. Et là, il ne s’est passé que… Combien de temps s’est écoulé ? La séance a été plus longue qu’à l’habitude, c’est vrai. Quelle heure est-il ? Mon prochain client va sans doute arriver.

Excuse-moi, mais je dois me préparer pour la prochaine séance. Tu vas devoir partir. Si tu veux continuer à ranger un peu, ne te gène pas, je dois reconnaître que ça m’arrange. Ma réputation va en prendre un coup si ma suite reste dans cet état là…

Incohérence totale. Je lui parle comme si rien ne c’était passé. Comme si elle ne m’avait pas lacérée, comme si je n’avais pas vu cette chose par la fenêtre. Direction la salle de bain.

Tout est bien à sa place. Le miroir est sale, la baignoire encrassée. Pourtant, mes vêtements tombent pendant que l’eau se fait trouble dans cette baignoire. Je plonge à l’intérieur, l’esprit ailleurs. Mes gestes ne sont que réflexes. Une main se tend vers un flacon de gel de bain inexistant, l’autre attrape une éponge virtuelle. Je me lave, du moins j’essaye, dans cette eau jaunâtre à peine tiède. Je n’ai pas de serviette pour me sécher quand je sors. Alors je reste nue, face à ce miroir dans lequel je ne me vois pas. Je ne m’y vois pas, mais je m’y regarde. Je regarde mon visage sans masque, nettoyé de cette chose rouge qui me collait à la joue. Je regarde mes cheveux, dont les boucles se rebellent quand ils sont mouillés. Et je me maquille, en me regardant dans ce miroir qui ne reflète rien.

Je suis prête pour la séance suivante. Je peux retourner dans la chambre. Au passage, j’ouvre une armoire. J’attrape cette robe restée solitaire, ayant pour seule compagnie des cintres vides. Ce n’est pas ma préférée, mais le service de chambre laisse à désirer ces derniers temps. La preuve. Pas de vêtement propre à disposition, pas de ménage fait…

Terreurs nocturnes [Ouvert] 15-37

Hyena, voyons, tu n’es pas ma femme de ménage! Arrête donc, ça me gène.

Je m’approche d’elle et lui prend sa main hyperactive. Elle sera peut être une cliente régulière, je dois la chouchouter.

Lors de notre prochaine séance, nous pourrons aller encore plus loin, ou visiter d’autres univers…

Ma voix est sensuelle, pendant que mon autre main lui parcourt le dos, pour s’arrêter au creux de ses reins. D’une petite poussée, je la dirige vers la porte. Lorsque j’atteins celle-ci, je lâche sa main, et tourne la poignée. Qui reste bloquée. Alors je secoue, en la regardant toujours avec un sourire éclatant. Et je secoue plus fort. Mon regard change comme s'il s'emplissait de cette rage que je voulais oublier. Le sourire lui retombe comme un soufflé à la sortie du four, et les traits se tirent. Les deux mains sur la poignée, je me démène pour ouvrir cette fichue porte.

Pousse-toi.

Je la fais reculer en la poussant du bras. J’attrape un petit meuble, celui de l’entrée sur lequel est posé le téléphone, et l’envoie vers la porte. Le bois se fend et se fracasse, nous laissant une petite ouverture. Il suffira de tirer sur les planches encore en place, et nous pourrons passer.

De l’autre coté, je vois une silhouette.

Arthur ? C’est vous ?

Ne t’en fais pas Hyena, Arthur est le garçon d’étage. Il connaît le secret professionnel.

Arthur ! Quelle est cette mauvaise farce ? Nous sommes bloquées dans ma suite…


Arthur ne répond pas. Il se contente de mettre sa main sur son cou, et de parler. Que raconte-t-il ? Je n’arrive pas à tout décrypter. Je crois comprends « deux personnes à récupérer ». Peut être appelle t’il les secours. Peut être y a t’il eu un problème dans le palace. Ça expliquerait tout.

Tout va bien, on vient nous chercher.

Le visage à nouveau lisse et souriant, j’entraine Hyena vers le bord du lit, où je l’invite à s’asseoir.

Tout va bien. Je pense qu’il y a eu un souci dans le Palace. La coupure d’électricité, les tremblements… Et la chose que j’ai vue par la fenêtre, ce devait être les premiers secours.
Revenir en haut Aller en bas

Mentaliste
Le destin bat les cartes, nous jouons

Hyena
Hyena

Féminin
Age : 36
Fan Club RP : 52

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 22:53

Elle agit comme si de rien n'était.
Peut-être que rien est, en effet. Peut-être que je me trompe, que cette poussière n'existe pas ou qu'elle était déjà là quand je suis entrée... non... je ne suis quand même pas folle à ce point là...
Et son visage... elle est bien balafrée. C'est bien moi qui lui ais fait ça, avec un manche de pinceau cassé. J'ai bien du sang dans la main. Ou alors je me trompe ?
A l'entendre, il ne s'est rien passé de tout ça.

Soit il se passe un truc vraiment pas normal, soit je perd complètement la tête... ça peut pas être possible. Je dois perdre la tête.
Et cette poussière que je chasse... pourquoi je fais ça ? Je ne sais plus.

Qu'est-ce que ... ?!
ah, c'est juste sa main. J'ai sursauté quand elle a attrapé la mienne.
J'ai le cœur qui bat à cent à l'heure et je sent mon propre souffle revenir dans mes narines, prisonnier sous le masque.
Forcément que je suis un peu tendue ! Je ne sais plus ce qui est vrai ou pas. Mon esprit invente des trucs et je me rend compte comme c'est incohérent. Remarque, si je m'en rend compte, c'est déjà bien, ça veut dire qu'il me reste au moins un tout petit peu de lucidité.

Sa main se pose dans mon dos et j'arrête de respirer.
C'est elle qui a déclenché tout ça ? J'étais pas comme ça avant. Un peu dérangée, surement, mais pas à ce point là. J'arrivais encore à discerner ce qui était réel de ce qui ne l'était pas, même si j'avais déjà quelques hallucinations.
Pendant qu'elle essaie d'ouvrir la porte, je réfléchis à ce qui a bien pu m'arriver. Pourquoi je suis venu ici, d'abord, chez une valkyrie ? Je crois que je voulais savoir ce qu'était le plaisir. Je voulais m'assurer que c'était une chose que je ne connaissait pas. Je me demandais si ça pouvait être la cause de ma folie. Au Centre, on m'avait appris à quel point le plaisir pouvait être nocif. J'étais loin de m'imaginer que ça pouvait être comme ça.
C'est bien le plaisir qui m'a déclenché la crise ? Elle s'occupait de moi et j'ai l'ai défigurée. Et maintenant, je ne sais plus où j'en suis. J'aurais pas du venir ici.

Et pourquoi elle arrive pas à l'ouvrir cette putain de porte ?
Qu'est-ce qu'elle fait ? ... ah... ok... elle vient bien de défoncer la porte avec un meuble, hein ? Et ça semble normal pour elle.
Est-ce que je suis encore en train d'inventer la scène que je vois ?
Les yeux ronds, sidérée, je reste prostrée.
Je l'entend qui parle à quelqu'un mais je ne fais pas vraiment attention à ce qu'elle dit. Je voudrais être chez moi, en ce moment, dans un petit coin, sur mon lit par exemple.
Je n'oppose aucune résistance quand elle m'emmène sur le sien. Je m'assois, les yeux rivés sur mes genoux.
Une impression de flottement comme si j'avais la tête dans un aquarium. J'aime pas les bains. J'aime pas mariner, me sentir lourde, imbibée et vaguement ballottée par les ondes.
Je sent mon cœur qui bat et l'impression d'être dans une bassine dont le contenu tangue à mon propre rythme cardiaque. Je suis la bassine, le récipient, un sac plein de flotte qui tangue d'arrière en avant.

Santy a dit un truc je crois.
C'est vrai que je suis toujours là avec elle. Même si je ne sais plus où c'est, "là".
Je ne dois pas rester comme ça. Je ne dois pas me laisser couler. Il faut que je me réveille, que je réagisse. C'est peut-être juste un mauvais rêve tout ça. Il faut en sortir.

Je me lève d'un coup. Il faut que je fasse quelque chose. Alors j'attrape le fauteuil et le soulève comme si c'était rien avant de le balancer contre la fenêtre. Je me trouve presque surprise de la voir voler en éclat. Ça a fait beaucoup de bruit. Le fauteuil est passé dehors. Mais ce dehors... c'est quoi ce bordel ? Je connais pas. J'ai oublié ? Non, j'ai jamais connu ça ! Qu'est-ce qui se passe ? J'ai le vertige alors je m'éloigne de la fenêtre et m'en vais m'appuyer contre la porte, ou plutôt ce qu'il en reste.

Je ne peux pas rester là. Ça va pas du tout ici.
Je me retourne et jette un drôle de regard à Santy. Je ne sais pas comment lui dire ce qui passe. Je ne sais même pas vraiment ce qui m'arrive. Est-ce que je dois lui dire que je m'en vais ? Est-ce que je dois lui dire que je vais pas bien ? Est-ce que je dois lui demander d'appeler à l'aide pour moi ?
Non voyons, qu'est-ce qu'elle en ferait ? Comment pourrait-elle comprendre ce que je ne comprend pas moi-même ? Elle saurait ce qu'il faut faire ? Je sais pas...
Alors je sort. Je vais rentrer chez moi peut-être, ou chez le docteur, au Centre, je sais pas, mais quelque part où ça pourra aller mieux.

Mais je reconnais pas bien le couloir.
Il y a des gens avec des vêtements bizarres qui approchent. Ils avancent vers moi, m'interpellent. Qu'est-ce qu'ils veulent ? Qu'est-ce qu'ils vont me faire ? Pourquoi ils ont ces espèce de combinaisons étanches ? Il y a un risque de contamination ? Je suis malade ? Ou c'est peut- être pas vrai. Il n'y a personne.
Je crois que je vais faire demi-tour et rentrer chez la valkyrie. J'étais un peu moins perdue dedans.
Je les entend qui m'appelle encore. Je crois qu'ils me parlent mais je ne comprend pas. Ou seulement quelques mots inquiétants comme "attention", "elle a l'air bizarre", "elle n'entend pas, arrêtez là !"

Ils ont peur de ce que je vais faire ? J'ai l'air si mal que ça ? Mais je ne le sais même pas moi-même, ce que je vais faire.
Santy... je la vois. J'allais encore lui faire du mal ? C'est pour ça que ces gens me tiennent aussi fermement par les bras m'éloignent de la porte ?
Il y en a qui entrent et qui s'approchent d'elle. Qu'est-ce qu'ils lui veulent ?
J'entends qu'on parle de moi et des dégâts sur la porte et la fenêtre. "On ne va pas prendre de risque" qu'ils disent. Un truc m'a piqué dans le cou et... et... hola... qu'est-ce qui... tout devient flou, je me sent partir. Ils m'ont drogué ?

Où est-ce qu'ils m'emmènent ?
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


Terreurs nocturnes [Ouvert] Vide
MessageSujet: Re: Terreurs nocturnes [Ouvert]   Terreurs nocturnes [Ouvert] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Terreurs nocturnes [Ouvert]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

+
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell) ::  :: Archives de Novlangue :: Novlangue 2040 V2-
Sauter vers: