Hop !Hop !Hop ! ‘Tention les yeux Vaaaness is in da place. Et elle a tout prévu : le costume wonderwoman supere sexy, c’est côme même le mieux y’a tellement pas grand-chose queu c’est presque côme le bikini avé le bustier super sessy qui te redresse les nibards, et même le lasso dès fois que le pitchoune se repointerait. Et cetteu fois pitchoune tu pourras pas m’échapper. Que non con !

Allez vas-y que je te fais ma démarche la plus sexy, je te pousseu la porte et je te secoue la têteu façon pub l’oréal pour bien impressioner le monde et…

Ah merde putaing…Y’a personne, juste une vioque et son clébard. En pelus c’est marrant mais le clébard y me dit quelqueu chose. Bon bé c’est pas graveu, on va attendre un tio peu que tout le monde y se pointe. Mais d’abord un verre, je poseu mon wonder derrière sur un tabouret et je claqueu des doigts pour commander une margarita. Allez et plus vite que ça con !

Petit salut à la vieille d’une main, et hop retour au matage de salle allez et maintenant c’est côme à la pétanqueu on va voir qui pointe !

Soirée costumée... C'est ce qu'a dit le capitaine... Mais il y a le costumé chic, comme moi... Et le costumé vulgaire... Comme Wonder Woman... D'ailleurs un peu As Been comme déguisement... Le Bunny Play Boy j'aurais pu comprend au niveau vulgarité mais là par contre... Enfin chacun ses goûts...

Enfin bref, je l'évite, je l'ignore, pas spécialement envie de faire la connaissance de ce genre de personne... La vulgarité incarnée... Je préfère les gens avec un peu plus de classe, comme... Ah non en fait, vu de face avec un décolleté pareil sur une vieille... Ça fait tout aussi vulgaire...

Donc j'évite tout ce "beau" monde et m'installe au bar à l'écart pour commander un Cuba Libre. Histoire de me désaltérer en attendant que cette soirée commence. En plus un Cuba Libre, contrairement au Mojito, ça se trouve pas tout prêt, donc ça peut pas se rater...

Tiens, qu'est-ce que c'est que ce truc masqué en coiffe de pharaon ?

Peut-être madame de France a-t-elle connu la glorieuse époque où Belphégor passait sur l'ORTF. Les autres sont bien trop jeunes pour saisir l'allusion.

N'empêche que l'identité de Liliane est complètement éventée dès le départ : sa petite soubrette lui tient le bras jusqu'à un siège et, comme d'habitude, s'éclipse.

De ses yeux maquillés à l'égyptienne, elle fait le tour de la salle et un soupir désabusé lui échappe. Seulement des femmes, toutes en mode vitrine, poitrail à l'étalage. Faut-il qu'elles soient désespérées, les deux petites. Pour la troisième, c'est normal, un peu plus pathétique, mais compréhensible. Liliane elle-même s'est crue encore belle jusqu'à au moins 65 ans, après tout.

La vioque vérifie soigneusement que ni sa secrétaire, ni sa camériste ne sont en embuscade et commande discrètement un Bloody Mary au serveur. Théoriquement, elle doit y aller doucement sur l'alcool. Encore un prétexte pour la brimer ! Se cacher pour picoler, à son âge, quelle pitié, tout de même.

***

Encore plus spectaculaire, s'il est possible, que la Wonderwoman à l'accent plein de cigales, une gladiatrice entre dans la salle d'un pas conquérant.

Spoiler:

Elle va droit au comptoir, s'installe sur un tabouret dans une pose à faire saliver tout amateur -- dommage qu'ils se fassent attendre, lesdits amateurs -- et commande crânement une Piña Colada. Avec un petit accent espagnol... Seul indice qui pourrait relier la fière Amazone à la petite soubrette effacée. D'ailleurs, Liliane n'y voit que du feu.

Tu ne bois pas ta bière, Bichon ? Tu es malade ?

En effet, ledit Bichon n’a même pas touché à sa boisson. Madame ne comprend pas ce qui lui arrive. En temps normal, il en aurait déjà redemandée une deuxième. Bichon est vraiment bizarre depuis qu’il a disparu et réapparu. Mais que lui est-il donc arrivé pendant ces quelques instants où il était seul ?

D’un coup il fait frai. Un petit courant d’air entre dans la salle. Madame commence à avoir froid, elle a la chaire de poule. Et se frotte un peu les épaules.

Eh bien, ils devraient mettre le chauffage et laisser les portes fermée, tu ne crois pas Bichon ?

Madame veut prendre une gorgé de son Whisky pour se réchauffer mais quelque chose la percute et tout le contenue de son verre se renverse en plein sur le pauvre petit Bichon à sa maman. Aussitôt, elle s’empare d’une serviette et nettoie le petit toutou.

Oh ! mon pauvre Bichon d’amour ! Je suis tellement désolée ! Tu es tout sal mon petit cœur ! Maman va te nettoyer, ne t’inquiète pas. Comme si ça ne suffisait pas qu’on t’ait teint… On dirait que quelqu’un t’en veut.

D’un coup, Madame se lève, met les mains sur les hanches et regarde partout autour d’elle pour trouver le coupable. Elle ne fait pas gaffe aux autres phénomènes étranges dans la salle, tout ce qui lui importe c’est de trouver le coupable.

QUI DE VOUS TOUS A OSE ME FAIRE RENVERSER MA BOISSON SUR MON PETIT BICHON ?!

Liliane, qui pour changer s'est endormie sur sa banquette, a interrompu ses ronflements une seconde pour resserrer autour d'elle les plis de sa cape. Il faudra qu'elle se plaigne des courants d'air... Rmfffllll.

***

Maria s'affale sur le comptoir dans un grand bruit de ferraille (oui, elle porte un bikini en métal), puis se redresse et regarde autour d'elle d'un air furibond, avant d'apostropher Wonderwoman :

Ça, c'est pas trrès fairr-plè. Yé souis plous yolie qué vous, ¿y qué? C'est pas oune rrézon pour mé agresser.

Elle lui tourne le dos avec superbe.

QUI DE VOUS TOUS A OSE ME FAIRE RENVERSER MA BOISSON SUR MON PETIT BICHON ?!

Pas moi. Ellé, peut-êtrre, dit sournoisement Maria en désignant Vaaness. Ellé, c'est oune habitoude les farrces estoupides.

Peuchère mais 'ya quelqu'un qui me peulotteu les mollets là? C'est quoi ça. Et pis l'autre qui vient de se ramasser ah elle va êtreu belle la soirée hein!


Ça, c'est pas trrès fairr-plè. Yé souis plous yolie qué vous, ¿y qué? C'est pas oune rrézon pour mé agresser.

Nan mais oh, c'est quoi cetteu pétasseu là? Mais que j'y peux moi si tu tiens pas l'alecoole cocotteu.

"Nan mais qu'est ce qu'elle me parleu là celleu là hein? Peuchère j'y suis poureu rien moi si tu tiens pas l'alecooleu je sais pas ce que t'as bu mais j'y suis poureu rien moi, c'est toi qu'est rien qu'une majorée hein! Et puis je sais pas qui t'as dit que t'étais canon mais c'était surement quelqu'un qu'il y voit pas très claireu hein con!"

QUI DE VOUS TOUS A OSE ME FAIRE RENVERSER MA BOISSON SUR MON PETIT BICHON ?!


Pas moi. Ellé, peut-êtrre. Ellé, c'est oune habitoude les farrces estoupides.

"Nan mais ça va pas dans la têteu quoi? Toi il faut te faireu soigner hein!"

Je me retourneu vers la vioque, je sais pas ce que le barman il a mit dans les cocketail là mais ça doit pas êtreu très bon!


"OH ET TOI LA VIEILLEU TA GUEULE! C'EST PAS PARCEu QUEU T'AS LE ZHEIMEUR QU'IL FAUT QUE T'ACCUSEU TOUT LE MONDEU HEIN! SONNEU DONC UNE INFIRMIERE PUTAING!"



Je me retourneu vers l'espagnoleu là, on accuseu pas Vaaaness commeu ça, tu vas voireu que le costume de wondereuwoman, Vaaaness elle leu porte pas pour rien que non con!

"Et toi salopeuh je t'autoriseu pas à parler des méchancetés sureu moi là!"


Vas y je te lui colleu uneu mandaleu bien de chez nous, tu vas connaîtreu ta douleure toi! Putaing!Je te la plaqueu au sol là! Ce soir on te rejoue le wwe smackeudown sur le beau tapis!

Un petit passage par le dressing et me voilà enfin arrivée au salon Orchestra…
Oui bon j’ai foutue un bordel monstre dans le dressing, engueuler deux maquilleuses, quasi virée le coiffeur de service, mais bon ils feront avec, fallait pas me chercher non plus !
Ce n’était pas dur ce que je demandais pourtant ! Un truc qui ne passe pas inaperçue (comme ça papa sait ou je suis à la seconde) tout en étant très discret (comme ça je peux toujours me fondre un peu dans la foule avec Lucky, si jamais il viendra….) je n’ai pas demandé la lune non plus !

Bon le résultat est comme il est, de toute façon je n’allais pas rester une seconde de plus dans ce foutoir.




J’arrive donc à petite foulées (vous avez déjà essayé de courir vite dans une longue jupe ?) dans le salon et je tombe nez à nez avec, avec wonder woman, qui a pris sont rôle trop au sérieux, miss gladiateur, Belphégor et une vieille qui fait….vieille. La crème de la crème quoi…

Je ne sais pas c’est quoi l’histoire du crêpage de chignon qui se déroule sous mais yeux et je ne veux pas savoir, c’est donc tout en évitant gracieusement le roulé-boulé sur le sol que je me dirige vers le casino.

Ca fait peut-être partie du spectacle va savoir !

Assise tranquillement, un peu en retrait, j’attends Lucky une boule au ventre, je ne sais pas si il viendra et même s’il vient je ne sais pas si il m’approchera. Je l’ai quitté si vite sans un mot, à peine un regard paniqué, il a rien compris…
Je ne sais pas combien de temps il va garder patience pour nos rendez-vous secret et surtout tous ces rendez-vous manqué, toujours à cause de moi…
Je suis d’ailleurs très étonné qu’il soit toujours là à attendre mes petits gestes discrets, il est plutôt du genre impulsive, c’est pas fait pour lui des histoires cachés…

Alors j’attend encore et toujours, je guette son arrivée…impatiente, terrifiée…

"Nan mais qu'est ce qu'elle me parleu là celleu là hein? Peuchère j'y suis poureu rien moi si tu tiens pas l'alecooleu je sais pas ce que t'as bu mais j'y suis poureu rien moi, c'est toi qu'est rien qu'une majorée hein! Et puis je sais pas qui t'as dit que t'étais canon mais c'était surement quelqu'un qu'il y voit pas très claireu hein con!"

Vous parrlez frrançais bizarre, laisse tomber Maria avec un haussement d'épaule méprisant tout en rajustant son soutifs en cuivre.

Peu après, elle se prend un wonderpoing sur le pif et se retrouve par terre, une poignée de wondercheveux dans les mains.

¡ AÏÏÏÏ, socorro ! ¡ Es loca !

Ce qui ne l'empêche pas de taper, griffer et tirer les cheveux de la wonderfurie dans le plus pur style "bagarre de filles". Clinnng-diling ! Le fermoir du soutifs inoxydable se casse comme un collier, offrant à la vue des spectatrices la seconde paire de lolos de la croisière.

Maria réussit à se relever, la crinière hérissée, le nez en sang et un bras sur les tétons.

¡ Hideputa ! ¡ Ramera ! crache-t-elle avant de quitter le salon un peu précipitamment (pas facile, en cuissardes à talons aiguilles).

Aïeuh! La salopeuh! Elle m'a arraché les cheveux! Et elle m'a aussi niqué mon maquillageu! Ah soirée de merdeu, journée de merdeu, rien que de la merdeu! Putaing!Putaing!Putaing! Putaing! Bon au moins elle a pas niqué mon costumeu.

Et vas y qu'elle bafouileu des trucs, que j'y capteu que dalle encoreu une qui causeu pas la France mais qu'est ce qu''ils ont tous sur ce bateau.
Et elle se sauve, la malpropreu!

"C'EST ÇA CASSEU TOI PETASSE!"

Hé ben peuchère...mais j'ai gagné putaing con! Allez ça se fêteu ça!

Et un haka!

...
......
............

Euh attends, non peut êtreu pas en fait, vu la tronche qu'y font tousseu c'est pas le bon moment. Je vais plutôt me reprendre uneu margarita.
Retour à la base pour le wondereuderrière: le tabouret du bar. Je te tapeu un grand coup sur le comptoir.

"Woh Bareuman, remet m'en deux commeu tout à l'heure un poureu moi et un poureu ma victoireu ahaha"

Putaing, y'a intérêt que les mâles y se pointent parce que j'ai pas viré la concurrence pour rien, et je veux pas passer touteu la soirée en compagnie de ma copine Margarita, que non con!

Mon verre arrive enfin... Ça tombe bien, ça va peut être me réchauffer un peu... Ils ont pas oublié le chauffage là? Je t'end le bras vers mon verre quand soudain le tabouret bascule... Je me suis pourtant pas penchée, j'ai pas déséquilibré le tabouret et pourtant je suis à la limite de tomber... Par chance les réflexes jouent et je me rattrape au bar... Bon non sans renverser mon verre tout frais servit sur le serveur mais j'évite l'humiliation de la chute...

Ce qui me dérange le plus c'est ce rire étouffé que j'entend s'éloigner alors qu'il n'y a personne... Comme si... Ma chute n'était pas une simple maladresse de ma part... D'ailleurs il semblerait que je ne sois pas la seule "victime" de maladresse dans la salle... Sauf que pour les autres qui sont un peu plus les unes sur les autres, le doute est permis et elles semblent vouloir en venir aux mains... Je vais donc garder mes distances mais il n'empêche qu'il se passe des choses d'étranges ici... Je n'ai plus froid alors que la minute précédente j'étais à la limite d'aller me chercher mon vison à me mettre sur les épaules...

Et ce rire... Non vraiment... Ce n'est pas normal... En plus il n'y a que des femmes dans la salle... C'est encore moins normal !

Tiens... Encore une nouvelle... Qu'est ce que je disais... Ce n'est pas normal, il y a trop de femmes et pas assez d'hommes... D'ailleurs... Ça serait pas la brune de la piscine... Sa tête me dit quelque chose... Vraiment, même déguisée de la sorte... Mais d'où bon sang?

Je m'éloigne donc du brouhaha des furies qui se battent et me dirige vers cette inconnue qui ne l'est pas tant que ça à mon avis...

Bonsoir. On se connait non?

Hé, j’ai pas passé la porte que je vois deux folles furieuses qui se foutent sur la gueule.
C’est quoi ce bateau ? Un peu de tenu, non ? Ce serait pas du luxe ? Et la dignité, elles connaissent pas ?

Bon, je fais quoi maintenant ? Il est où le gosse ? Je sais même pas son prénom.

Je la vois… et pas seule. Avec qu’elle, je vois celle qui portait un chapeau grand comme les fesses d’une grosse américaine.
J’ai même pas envie d’y aller. Je suis vexé. Et alors, j’ai le droit non ? Je suis pas un mouton. Ça, je l’ai déjà dit.
D’habitude, les autres, ils se mettent à genoux devant moi, Lucky Luciano, et ils me baisent la main. Quand on prononce mon nom dans le milieu des affaires, tout le monde se tait. On me respecte, non ?
Elle me donne envie de partir. J’appelle Guiseppe, et il m’envoie un hélicoptère. Adieu Vicky.
Je le fais pas.

Elle m’énerve…
Si encore, elle était pas si…
Elle est belle non ?

Je m’en fous.
Je vais au bar. C’est bien le bar non ?

En passant, j’évite les mal élevées, elles font trop de bruit. J’aime pas le bruit. Et je vais au bar, au fond, dans le coin, là où j’ai un mur derrière le dos.
De là, je peux voir Vicky. Mais, je la regarde pas. Je commande à boire, un whisky comme d’habitude. Et j’observe.

Je cherche le petit, on sait jamais des fois qu’il traine avec son masque. Je lui ai promis de l’aider à trouver sa mère. Je tiens toujours mes promesses.

Mon regard, il va toujours sur elle, pourquoi c’est comme ça ? Pourquoi ça me brule la peau quand je peux pas la toucher ?
Alors, je regarde les autres, celles qui sont en panoplie de superette. Pardon, de super Héro. Je me moque, mais un peu, elle est bien foutue non ? Et si je lui payais un verre ?

Hé, je pourrais faire ça. Vicky, elle serait jalouse.
En attendant, je reste seul, et je bois mon whisky.

Bonsoir. On se connait non?

Hein, euh, oui…
Qu’est -ce qu’elle me veut ? On ne peut pas rester tranquille deux secondes ? En plus elle se place de façon à me cacher la porte d’entrée !

Bonsoir, non je ne crois pas, bien que votre visage me rappelle vaguement quelqu’un…

Et c’est vrai ! mais qui ?!

Victoria G…

Mais ça tu le sais déjà, tout le monde le sais par ici, papa s’en est chargé avec grande véhémence…

Et vous êtes ?

Comme si j’en avais quelque chose à cirer, enfin soit, sa compagnie m’évitera de me morfondre sur mon sors et au moins ça fera peut-être taire les mauvaises langues, elle a l’air d’être de la haute et c’est une fille, voilà de quoi rendre papa content…enfin à moins qu’elle soit, comment dire, de l’autre bord et qu’elle s’en prenne à moi, de façon, dira-t-on, peu acceptable…
En attendant, elle s’installe à ma table et moi j’ai soif, j’appelle le garçon d’un petit coup de main…

Vous buvez quelque chose ?

Décidément les rencontres par ici incitent à la consommation…
Et c’est là qu’il arrive…..et qu’il m’ignore, mais alors royalement ! Mais pour mater l’autre wonder machin il ne se gêne pas hein ! Je lui balancerais bien un coup de coude dans le ventre mais je suis trop loin. Le garçon arrive, pas calmé du tout je lui lance furibonde…

Ce que vous avez de plus fort, et vite !

Temps qu’à faire, autant s’en mettre une bonne couche ! Ça ira mieux après !
Un petit coup de chaise et je m’installe de façon à garder un œil sur lui, tout en faisant face à l’illustre inconnue assise à ma table…
Non je ne bougerais pas d’ici ! Il est vexé ? tanpis pour lui, moi je le suis encore plus ! Et tout le monde sais que Vicky vexée ça le fait pas et il est bien placé pour le savoir, donc conclusion – il me cherche ! Bien ! Mais il ne me trouvera pas !

Peu après le mafieux, arrive... Un autre homme, enfin ? Ah non, encore une bonasse. En tenue de danseuse du ventre, excusez du peu. Le voile semi-transparent qui recouvre le bas de son visage lui assure l'anonymat, même si elle a un petit air de déjà vu.

Spoiler:

Elle va s'installer au bar, le plus loin possible de la wondercagole, et commande... Tiens donc, une piña colada. Avec... Ça alors ! Un accent espagnol.

Oulah! Oulah!Oulah!

C'est la tempêteu dehors? Qu'est ce qu'il a le bateau a balancer commeu ça? Oh putaing il tourneu là, douceument le capitaineu faut pas trop forcer sur la...la roue...la machin quoi...non enfin le truqueu qui fait bouger la bateau hein! Ou aloreu peut être que je me suis enfilée la maregarita de trop, ah taing. J'en ai pris combien djà? Euh je sais pu! Oh pis merde on s'en fout là!

Et puis c'est côme même pas ma fauteu si y'a rien à foutreu là, on s'emmerdeu dans cetteu soirée, merde le clubeu mede c'est quand même plus marrant, là bas au moins on fait la chenille et on peut danser sureu le tube de l'été quoi. Là c'est à peine si t'as un peu de musique, en fait je devrai peut être retourner dans la piscine putaing, fais chier.

Tiens bah en vlà une qu'elle est bien déguisée, elle parleu même tout bizarreu enfin moins que les autres, elle est meugnnone! Hé mais qu'est ce tu fais là? touche pas mes wonder métallo nibard. Ouais ouais c'est ça va jouer avec la...

Oh putain! C'est l'autre petasseu d'espagnole! Merde de merde de chiotte de putain de crotte de ta mèreu la pute!

Wow tout doux Vaaaness, elleu bougeu pas elle est tranquilleu là, va pas lui remettre un deuxième bourreu-piffeu sinon tu vas effrayer tout le beau monde. D'ailleurs y'a quoi à manger ce soir? y'a que de la donzelle, ah et si y'a quand même un keum là bas avé son whisky... Oh qu'est ce qu'il leu fait là? Y me mateu le cul le dégueulasse.

"Ah ouais que t'en voies pas tout les jours des beaux commeu ça hein con!" que je lui dis en tapant sur le wondereuderrière.

Allez retourneu à ton whisky va, là moi j'ai besoin d'une autreu margarita.

Victoria G... Victoria...

Nooooooooooooooooon... La petite Vicky... Je savais bien que ton visage m'était familier...

Maryann du pensionnat des Ursulines à Stanstead... J'en reviens pas de te croiser ici... Ton père t'a enfin lâché la bride?

Elle a pas l'air ravie de me voir. Enfin de voir quelqu'un tout court. Pas le temps de commander quelque chose au serveurs en plus, vu le ton qu'elle a employé il est reparti illico au bar... Elle fixe autre chose dans la pièce... Ah je vois... Donc papa n'a pas lâché la bride en fin de compte... La pauvre... Je comprend mieux du coup ce qui s'est passé tout à l'heure à la piscine et pourquoi tout semblait compliqué...

Oula... Mais elle me fait quoi là, Pocahontas? C'est pas possible, elle est cinglés celle là, elle virevolte dans tous les sens et elle agit de façon vraiment bizarre...

Ah c'est le tour de Vicky... Mais qu'est-ce qu'elle raconte? Bref, pas le temps de s'attarder là dessus, j'ai autre chose de plus important à faire...

Tu m'excuse un instant? Je reviens...

Je me dirige vers le bar. Vers Lucky plus particulièrement. Visiblement ces deux là n'ont pas spécialement le droit de se voir en publique, mais on peut toujours contourner les obstacles... Si il est avec moi aux yeux des autres...

Mais du coup... Si j'ai bien compris, des employés du bateau sont grassement payés pour garder un œil sur elle... Donc si ça se trouve c'est peut être même lui qui m'a envoyé ce billet pour cette croisière pourrie... Pour que j'occupe sa fille et qu'elle pense à autre chose en étant avec une ancienne de son pensionnat? Alors là il s'est fourré le doigt dans l’œil jusqu'à l’omoplate... Je suis pour la liberté de la jeunesse moi Monsieur.

Ahhh Lucky... Justement, je vous attendais. Mais venez, ne restez pas là. J'ai une table là bas avec une amie. Venez nous tenir compagnie.

Je le prend par le bras et l'entraine vers la table de Vicky. Tandis que nous marchons vers la table je me permet de rajouter tout bas que lui seul m'entende :

Ça ne me concerne sans doutes pas, mais je ne supporte pas les pères qui sont trop protecteurs avec leur fille. Au moins vous aurez une bonne excuse...

Nous arrivons enfin à la table, je me rassoied et invite du bras Lucky à faire de même, et à s'installer entre Vicky et moi.

Vicky, je te présente Lucky. Je me suis permise de l'inviter à notre table. Tu ne m'en veux pas j'espère?

¡ No me le tomá...!

Trop tard. La sauvageonne vient de ruiner l'anonymat de l'Hispanique. Allez concocter des vengeances sournoises à visage découvert, vous.

Dépitée, la danseuse du ventre n'a plus qu'à siroter sa piña colada, le menton dans son poing.

***

Bérénice? Mon biscuit? Est ce bien vous sous ce masque?

Rmmflblb... Gnhein ?

Liliane ouvre les yeux pour découvrir une négresse en tenue de brousse qui la regarde sous le nez.
Quelles voix graves elles ont, ces Noires !

Vous faites erreur, mon petit. Je ne m'appelle pas Bérénice.

Bon, quitte à dormir, autant aller le faire dans son king size de la suite royale. Liliane sonne sa camériste.
Pas de réponse. Une danseuse du ventre se cache derrière son verre, au comptoir.

La vioque peste un moment contre le petit personnel qui n'est plus ce qu'il était, et sonne sa secrétaire en désespoir de cause.

Celle-ci surgit deux minutes plus tard, professionnelle et opérationnelle, en tailleur. Seul le regard entendu qu'elle échange avec une Hispanique au comptoir peut laisser supposer qu'elle a une âme.

Allez, au dodo, Belphégor !

C’est vrai qu’elle est bien roulée, et son cul, il est présentable. Mais, elle parle trop, elle parle trop fort, et j’aime pas le bruit, j’aime pas qu’on fasse des vagues quand y a pas d’eau.
Si elle parle tout le temps, elle ferait même pas une bonne stripteaseuse.
Dommage, elle est pas serveuse, elle aurait rempli mon verre. Hé, je me serai bouché les oreilles. Ou alors, je lui aurai cassé un doigt. Ça peut se faire aussi, c’est la sécu qui paye non ?

Je la salue quand même, je suis bien élevé, je dis toujours bonjour et bonsoir aux dames qui m’offrent un spectacle.

Hé…

Oh, j’ai même pas le temps d’en placer une que je me retrouve assis à coté de Vicky.
Je sais pas vous, mais moi, je suis pas un putain de mouton !!!

Bordel, je me relève comme ça, d’un bond, et merde à la fin, on me déplace pas comme un meuble ! Même si c’est une jolie fleur qui me tient la main.

Et s’il te plait, tu sais pas le dire ?

Ok, tu veux me rendre service, alors, je me rassois.
Mais, je la regarde pas. Je suis vexé, je l’ai dit non ?

Je regarde ailleurs. D’ailleurs, je regarde même plus ailleurs. Je fouille la poche intérieure de ma veste pour en sortir un cigare. Je l’allume et j’enfume Vicky en lui jetant un « Enchanté », et puis, je me détourne.
Ok, ça m’arrache les tripes de lui parler comme ça, mais, je commence à en avoir marre de jouer les toutous et de me cacher pour lui faire un simple baisé.

Et puis, je sors ma petite boite que je tends à la mademoiselle. « Une ligne ? Ça éclaircie le teint ».

Nooooooooooooooooon... La petite Vicky... Je savais bien que ton visage m'était familier...

Maryann du pensionnat des Ursulines à Stanstead... J'en reviens pas de te croiser ici... Ton père t'a enfin lâché la bride?

Oh punaise ! Alors là ! Je m’attendais à tout sauf à ça ! Comme quoi le monde est petit, enfin surtout le mien…
On était loin d’être les meilleurs amis du monde, mais ça fait toujours plaisir de revoir de vieilles connaissances !
Ça me ferait presque oublier que je suis en colère tiens, enfin j’ai dit presque !

Pas le temps d’en placer une que je me trouve nez à nez avec une, un..enfin quelque chose devant moi en train de me faire des courbettes.
Ouiiii c’est cela oui…et sinon à part ça tout le monde est sain dans la famille ?

Tu m'excuse un instant? Je reviens...

Hein ? oui va y fait toi plaisir, de toute façon y’a mon verre qui m’attend et puis je ne sais pas trop ce qu’on pourrait se raconter, on était même pas dans la même classe…
Mais ! Non ! Mais t’es folle ? Reviens ici de suite !
Ha non hein, le truc à pas faire ! Non, non, non, noooooon ! Je fais quoi moi maintenant ? je me lève et je disparait ? ou alors je reste là, folle de rage, les joues rosies de colère, pourvu qu’il vienne pas !
Ben si il vient, forcément !

Il ne me regarde même pas, tant mieux je fais de même, il fait son grand boudeur, il se lève pour se rassoir aussitôt le regard encore plus noir qu’avant, enfin le grand jeu quoi, j’ai même droit à la fumé de son cigare dans la tronche et un petit Enchanté bien dédaigneux, il s’est même forcé a le faire sans accent, j’vous jure, pire qu’un gosse ! Je suis peut-être pas mieux, mais moi j’ai le droit !

Le verre que je me suis enfilé cul sec quand Maryann était partie faire la plus grosse connerie de sa vie, commence à bien me réchauffer, ça va barder, j’vous l’dis !

Quand il propose sa petite poudre magique, c’est la débandade, la goutte qui fait déborder le vase. De un il sait très bien que je déteste ça et de deux il le propose à elle, non mais franchement quoi !
Je sais bien que l’occasion est parfaite, tout le monde a l’air de croire qu’il accompagne la miss, du coup on peut rester ensemble tranquillement, mais non, trop c’est trop !

Alors je me lève d’un bon, accompagné de la douce musique de tous mes petits grelots et autre joyeuseté que j’en ai rien à carrer mais qui font quand même un potin du diable et .....rien, je reste la prostré comme une greluche, les yeux inondés de larmes, que je peine à dissimuler tant bien que mal…

C'est malin !

Eric a mis un peu de temps à trouver son déguisement. Mais au final, il est d'une simplicité absolue : cuir noir pour le pantalon, le T-Shirt et le manteau, couche de blanc sur le visage, du noir aux yeux et aux lèvres... Si avec ça quelqu'un vient lui adresser la parole de façon sexuellement attractive, il ne dit plus rien.

Spoiler:

Bon, ce qu'il n'avait pas prévu, c'est le nombre de demoiselles dénudées qui ornerait le salon. Une danseuse orientale et Wonderwoman aux deux extrémités du bar, deux demoiselles autour d'une table, une magicienne vaudou caribéenne...

Immédiatement, il se sent rougir, puis suer sous son maquillage : les femmes... sonneront sa perte un jour, c'est sûr !!

Pour se donner du courage, il alpague un serveur et commande une vodka-pomme. Sans vodka. Il se laisse ensuite tomber sur une chaise, proche des portes.

Hé, qu’est-ce qui lui prend ? Elle est folle ou quoi ? On va se faire remarquer et elle va encore partir en courant ?

Je fais quoi maintenant ? Je fais comme si je l’avais pas vu ? Comme si elle était pas débout juste à coté de moi… à frôler mon épaule avec… sa hanche… et tous ces… trucs là, qui pendouillent et qui font du bruit…
Je dois pas la voir, c’est ça ? Faire comme si… mais elle va arrêter de me bousculer comme ça ??? Elle a les cuisses presque nues, et sa hanche presque nue… et… merda !

Je me lève d’un bond, et je lui plaque un baisé devant tout le monde. Mais, pas un baisé vite fait, non, moi je lui fais le grand jeu, un vrai baisé comme au cinéma. Sauf que j’y colle la langue. Hé, on n’est pas au cinéma non ?

Ensuite, je lui prends le visage entre mes mains, pour lui montrer dans mes yeux, comme elle est belle et comme je l’ai dans la peau. En même temps, j’en profite pour faire comme tout le monde, je montre mon joli costume blanc.



Il est beau le costume, non ?

Alors, les mollusques, j’ai le plus beau costume, la classe, et je viens de rouler une pelle à la plus belle fille de la soirée. Ça vous la coupe, non ? Hé, vous avez raison, moi j’aurais les boules à votre place.