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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

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 Solas...

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Nérévarine
Nérévarine

Féminin
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Solas... Vide
MessageSujet: Solas...   Solas... Icon_minitimeSam 18 Avr 2020 - 19:50

Cela a commencé par un baiser. Dans l’immatériel.
Et pourtant si réel, et partagé.
Cette période fut douce et heureuse, malgré la menace qui pesait sur nous, malgré ce fardeau que je devais supporter. Tu l’as rendu léger, et enivré mes nuits et mes songes bien que je ne savais plus désormais s’il s’agissait de mes rêves ou s’il s’agissait de toi. Chaque soir je m’endormais avec le sentiment de tes bras autour de moi. Ce n’était peut-être que mon imagination, mais ça n’avait pas d’importance. J’étais bien.

Je ne me suis jamais plaint, je n’ai jamais montré à quel point toute cette situation me dépassait. Même à toi, même si je t’ai laissé quelques indices à travers nos incroyables discussions. J’avais soif de ton savoir, et je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui avait autant à m’apprendre. Mais tu savais que j’avais grandi dans la vénération des dieux elfiques, dans la culture dalatienne pure, alors tu aurais pu te douter que me retrouver au sein des croyances de la Chantrie n’a jamais été un ce que je souhaitais.

J’étais là, au mauvais moment et au mauvais endroit. A cette époque, je me sentais chanceuse, au moins en partie. Mon archiviste m’a envoyé au conclave, et je n’ai fait que montrer du courage en m’interposant pour protéger la Divine. Puis il y a eu la marque… et toi. Le monde s’est retrouvé menacé et j’étais leur seul espoir. Néanmoins ce n’était pas un cadeau.

Ir abelas Solas. J’aurais voulu ne pas faire partie de cette histoire, j’aurais préféré ne pas avoir été là, et vivre dans une paisible ignorance. Je n'ai pas eu le choix.

Tu as scellé nos lèvres et mon cœur sur ce balcon, cette nuit où je me suis endormie dans tes bras, pour de vrai cette fois. J’étais heureuse, même si je te sentais hésitant ; je croyais en l’amour, j’étais naïve de le croire plus fort que tout. Il n’y a pas vraiment eu d’autres nuits, mais il y a eu de nombreux songes.

J’étais à la tête de l’Inquisition, nous avions un but précis, une cible à abattre. Tu étais à mes côtés. J’étais vaillante, je me battais avec courage sans jamais penser à moi-même, ni à toutes ses attentes qui pesaient sur mes épaules. C’était pourtant facile, j’étais confiante, je me sentais invincible. Je ne ressentais pas la moindre peur et j’impressionnais tous ceux qui m'entouraient et bien plus encore, tout Thédas était inspirée par ma force.

Est-ce que tu comprends ? On m’a mis là, on m’a mis à la tête de cette Inquisition… Qui n’était pourtant pas la mienne, ça ne l’a jamais été. Mais je l’ai fait parce que j’étais leur unique solution. Et je ne pouvais même pas partir. Je n’ai jamais fait le moindre choix, j’ai subi, subi chaque décision, des décisions qui n’étaient que des devoirs, subi chaque avancée qui nous rapprochait du but tout en ayant conscience que la victoire du monde signerait ma fin. Le seul et unique choix que j’ai fait fut de t’aimer. C’était la seule chose qui m’appartenait encore.

Oh je ne me serais jamais douté que tu briserais mon cœur et mon âme juste avant le dernier combat et me plongerait dans l’abîme un peu plus tôt que prévue. Tu aurais pu rester avec moi à la cascade, laisser de côté tes doutes. Toi qui disait que j’étais un être unique et qui m’a infiniment blessé la minute suivante. Ou alors tu aurais dû ne jamais encourager cet amour naissant cette fois sur le balcon. Cet ultime combat, je l’ai fait dans la souffrance et j’ai souhaité plus que tout qu’il m’emporte.

Corypheus est mort, tu as fui et je me suis retrouvée éveillée au sein de mon pire cauchemar. A la tête de quelque chose qui ne me ressemblait pas, et sans but qui plus est. Même si tu m’as dit de conduire cette Inquisition afin de reconstruire un monde meilleur… Encore une fois, ce n’était pas mon choix. Ce n’était pas mon Inquisition, ça ne l’a jamais été. J’étais à l’Inquisition. L’heure était à la fête, pourtant ma mine s’assombrissait.
Je maudissais les jours, attendais chaque nuit et ses songes avec impatience. Je pouvais encore sentir des bras autour de moi, parce que je les inventais, ou parce que mes amis ne supportaient plus de m’entendre gémir. Dorian souvent, parfois Vivienne, leur bras réconfortants. Des fois je me demandais s’il s’agissait de Cole qui tentait d’apaiser mes peines au cœur de mes rêves. Et la journée je me demandais pourquoi j’étais la seule personne à qui il ne venait pas en aide. Qu’avais-je fait pour ne pas mériter sa compassion ? Ou est-ce que c’était toi qui lui avait demandé, égoïstement, de ne pas m’aider à t’oublier ?

Les mois passèrent, les amis s’en allèrent car l’Inquisition trouvait de moins en moins sa place en ce monde. Sans doute car je n’avais rien à y faire à sa tête et que je ne savais pas où l’emmener. Une fois les failles refermées, la paix retrouvée, le lyrium rouge éradiqué… Que restait-il ? J’étais seule, profondément seule et toujours un peu plus triste, à espérer qu’enfin l’Inquisition prenne fin, que je meurs de chagrin ou que l’ancre ne me tue. Et toujours sans le moindre signe venant de toi.

Il n’y avait plus besoin d’espoir.
Il ne restait que la peur.
C’était tout ce que je voyais dans leurs regards.

Deux ans. Deux ans d’une infinie solitude.
J’ai envie de t’en vouloir, croire que tu étais paisiblement avec Mythal, qu’elle avait été ton unique amour et que tu t’étais jouée de moi. Comment envisager les choses autrement ? Je n’ai jamais pu, encore moins lorsque j’ai enfin su la vérité sur toi. Car j’ai compris, j’ai tout compris du début à la fin. Ce n’en était pas moins douloureux, au contraire… J’aurais choisi de te suivre si tu m’en avais laissé la possibilité.
Te revoir, t’embrasser… Tes adieux… Avaient toujours autant un goût d’insuffisance. Mais au moins, j’ai enfin pu mettre fin à cette mascarade. “Mon” inquisition, comme tu le disais toi-même. Alors même toi, tu ne savais pas ?

D’abord, nous t’avons cherché et j’ai trouvé miraculeusement un peu de force en moi pour continuer, et croire que je pouvais te faire changer d’avis. Cela n’a pas duré. Après quelques mois, mon clan à demander à me voir. Est-ce que tu imagines leur déception Solas ? Quand ils m’ont vu sans les Vallaslins. Quand ils ont entendu mes récits sur les anciens elfes… et la vaineté de toute notre culture. Ils ont entendu mais ont refusé d’y croire, cette vérité était bien trop douloureuse, comme je les comprenais ! Tout ce que nous connaissions s’effondrait. J’ai été rejeté par ma propre famille, puis par les autres clans. Je n’étais plus Dalatienne sans la marque de Sylaise. Je n’étais plus rien.
Tu m’as tout pris : mes croyances, ma foi, ma vie, mon cœur. Il ne reste plus rien de moi, de cet être que tu semblais admirer et chérir, plus qu’une vie vaine et désespérée. Tu dois être déçu de ce que tu vois quand tu visites mes songes. Une étoile éteinte. Encore une chose que tu n’as pas réussi je présume. Je ne t’en veux pas, je n’ai pas réussi non plus. Je suis juste déçue que tu n’aie pas perçu ma solitude.

A mon retour à notre quartier général, j’ai fait mes adieux puis j’ai disparu. J’ai erré. Enfin j’ai échoué quelque part au milieu d’une forêt pour me laisser mourir de chagrin. En espérant que cela soit possible.

Je voulais écrire ma version des événements. A toi, à tous, peu importe.
Comme j’envie l’héroïne de Férelden ou Hawke, comme si elles n’avaient pas été aussi seules que j’ai pu l’être. Leur victoire semblait avoir une véritable saveur, pas une plongée dans l’abîme.

Je n’ai plus qu’un espoir, que le Loup implacable m’emporte avec lui dans mes derniers instants. Fen’harel… Juste une dernière fois, pour sauver ne serait-ce qu’un tout petit peu de ma culture. Je t’en pris fais ça pour moi.


Les pages recouvertes d’encre étaient posées sur une petite table. Elle était endormie sur une paillasse, maigre, affaiblie. Une ombre. Il les prit entre ses doigts et les lu attentivement, bien que les larmes rendaient parfois le déchiffrage délicat. Son visage triste s’attarda sur elle. Il avait toujours été avec elle, pendant tout ce temps, lui avait rendu visite dans ses rêves mais toujours trop distant. Il pensait lui avoir offert une chance de vivre, une chance de bonheur. Il pensait lui laisser finir sa vie, avant de détruire le voile. Il n’avait jamais imaginé qu’elle puisse ne jamais le retrouver. Il n’avait pas perçu la situation difficile dans laquelle elle s’était retrouvée - par sa faute d’ailleurs - alors que dans ses mots encore une fois elle lui prouvait qu’elle avait tout compris, qu’elle avait fait le lien entre ce qu’il était et tout ce qu’il avait pu lui dire. Qu’elle était unique et…


- Solas ?
- Ma vhenan... Ir abelas. Encore.
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Solas...
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