Vingt minutes ! Par tous les saints ! Il m'aura fallu vingt minutes pour la transporter du bar jusqu'à ma cabine. Et il a fallu que je fouille partout pour nous trouver de quoi faire de la lumière ! Heureusement j'avais mon ordinateur portatif, et il éclaire plutôt bien, une fois poussé au maximum. Plus quelques bougies trainaient, de la décoration sans aucun doute. On y arrive, on s'en sort mon cher Bertrand !

Ma tâche est accomplie. Et la roturière n'est toujours pas réveillée ! Ni seulement j'avais des selles pour la réanimer ! Mais passons !
Il est temps pour moi de changer ces effets qui sont absolument épouvantables ! Qu'est-ce que c'est que cet accoutrement ! Je passerai presque pour un badeau, lorsque je me regarde dans le miroir. J'éclate de rire, un magnifique rire léger et aérien comme seuls nous, les aristocrates savons les faire.

Assez de plaisanteries ! Changeons-nous ! Voyons, mes effets doivent se trouver par là. Oh oh ! Mais je vois aux tenues que tout le monde est là ! Mais où sont les miennes ? Aaaaah ! Les voici !

Qu'allons-nous mettre ? La rouge ! Oh oui ! Elle m'ira comme à un empereur. Ah le doux contact de ces tissus délicats sur ma peau. parfait, ab-so-lu-ment parfait !
Oh, un mini bar ! Voila de quoi nous désaltérer ! Et une corbeille de fruit, j'avais justement une petit faim.

Bien, installons-nous sur le lit et collationnons ! Ce vin n'est pas mauvais ma foi, et ... Oh ! Elle ouvre les yeux !

- Bonsoir, lui dis-je, enfin vous vous réveillez.

Spoiler:

Hm... C'est chaud, et doux, et confortable... C'est... un lit!

Oh mon dieu, ma vertu!!

Je me relève d'un coup, et la première chose que je vois, c'est LUI.

- Ohlala, grand fou, vous voir ainsi... Je me sens à nouveau défaillir...

Mais, il est hors de question que je perde la moindre miette de cette vision enchanteresse, donc je serai forte et resterai toute éveillée. Sacrebleu, venir sur ce bateau, c'est le jackpot! Pas moyen que je le laisse filer celui-là! Je vais lui faire la totale!

J'allais enchainer sur la nécessité de me trouver une tenue plus seyante, par égard pour ses gouts raffinés bien sur, quand quelque malotru a enfoncé la porte.

A l'exception près qu'il n'y avait personne. Avant que les bougies ne s'éteignent.

Les bougies!

Oh, c'est vraiment inquiétant ce noir soudain! Dans les ténèbres, tout est déformé, tout est différent... Ce souffle, cette respiration... C'est le baron n'est-ce pas? Mais il y a des pas, et lui est toujours penché sur le lit, je sens son poids...

- Monseigneur? Qui est là? Une de vos connaissances j'espère?

Question stupide, les connaissances des gens n'entrent pas chez eux en défonçant la porte. Pas celles de l'aristocratie en tout cas. Ces gens ont des manières. C'est surtout moi que j'essaye de rassurer en lui demandant quand même s'il connait l'inopportun...

- Oh, ma tête...

Je crois que j'ai une bosse...

- Monseigneur? Qui est là? Une de vos connaissances j'espère?

Puis le silence, je suis dans l'incapacité momentanée de répondre à cette roturière qui, par je ne sais quel maléfice vient de se changer en créature sanguinolente. Je dois éviter de la regarder. Mais pas trop, sinon cette satanée entité pourrait mal le prendre.

Bien, je dois d'abord trouver quelque chose pour masquer son visage et tout de même prendre soin d'elle. Si je le fais suffisamment, elle devrait redevenir au naturel.

- Il semblerait qu'il y est un léger problème sur ce navire, lui dis-je. Mais ne vous tracassez pas je vais le résoudre.

Je bondis tant bien que mal sur le lit à la lueur de mon téléphone et attrape les draps, je tire de toutes mes forces et BAM.

Sacrebleu ! Voila que je l'ai renversé !

- Vous allez bien mademoiselle ? Je suis navré. Je voulais attraper ses draps afin de vous créer un déguisement. Que je suis gauche.

Voila, j'ai enfin les draps en main, je m'approche de la badaude et lui jette le drap par dessus.

- Ne bougez plus.

Je pince le tissus là où ses yeux devraient se trouver et je lui enlève le drap, je brûle de mon briquet deux trous afin qu'elle puisse voir et lui rejette le drap par dessus.

- Et voila ! Un magnifique petit fantôme pour la soirée costumée ! Regagnons le salon afin de voir ce qu'il s'est passé voulez-vous ?

Un fantôme? Euh, vraiment? Ce n'est pas vraiment ce que j'espérais... A vrai dire, je voulais aller au dressing, récupérer quelques robes princières pour mettre en avant mes atouts féminins... Aurait-il des gouts quelques peu... discutables?

Et l'autre pimbèche qui hurle dans le couloir... Y'a pas moyen d'être tranquille deux minutes?! Quand même, je viens de rencontrer un homme, il m'a mise dans son lit, mais je ne peux même pas en profiter car personne sur ce navire n'a la moindre conception de l'intimité d'autrui!!

Et puis, c'est quoi ces morts? Quels morts? Y'a eu des morts? Où ça? A cause de quoi? De qui? Pas un tueur en série quand même?

- Des morts? Mon dieu, Monsieur le Baron, est-ce bien prudent de sortir s'il y a eu des morts? Ici au moins, il ne nous est rien arrivés...

Pfiou, je commence à étouffer sous ce drap. Il est trop épais pour laisser passer l'air correctement. Et puis, un fantome... Il est beau, mais quand même, me déguiser en fantome... Tant pis pour lui, j'enlève! Je peux porter toutes sortes de choses, tenue de soubrette ou de cuir, mais de fantôme, tout de même...

- Excusez moi, j'étouffais là dessous... Bon, et bien sortons, il semble que nous n'avons pas le choix...

- Ventre-saint-gris ! hurlais-je en me précipitant sur la malheureuse. Ne faites pas ça bougresse !

Mais trop tard, le drap est à terre. J'enfouis précipitement mon visgae dans mes mains, ne pas la regarder, sinon je vais rendre.

- Aaaah ! Remettez-le en vitesse !

J'écarte quelques doigts, c'est plus fort que moi et je constate avec stupéfaction que son visage est revenu à la normale. Grand bien nous fasse ! Voila un problème de moins.

- Oh ! Et bien il semblerait que tout soit rentré dans l'ordre. Laissez donc vos frippes avant que nous ne sortions. Il doit y avoir quelque chose qui vous rendra présentable dans ce placard.

Je fouille dans la garde robe, cherchant les affaires de Jenny, les voila ! Bien, une robe de bon gout !

- Prenez donc ces effets et faites quelque chose ! Et hâtez-vous ! Il faut aller voir ce qui se passe.

Je lui donne la robe et retourne au placard afin de prendre plusieurs tenues et de les ranger dans un sac. On ne sait jamais, si les autres arrivent, il est hors de question qu'ils portent mes affaires !

Hum, je crois que ce sire a quelques lubies qui m'échappent. Je sais bien que mon visage n'est pas aussi fin qu'une demoiselle issue de l'aristocratie, mais tout de même! Je ne suis pas laide pour autant! C'est ce que m'ont dis tous les jeunes hommes que j'ai séduit, tandis que leurs yeux étaient légèrement baissés, de pudeur sans doute...

Tout de même, quel rustre! Il me dit de me dépêcher, mais lui prend le temps de faire ses valises! On se demande bien pourquoi, ce n'est pas comme si nous pouvions descendre du bateau en cours de route!

J'essaye la robe en maugréant. Oh, pas si mal! Elle met en valeur mes seins et mes jambes. Que du bon! Au moins a-t-il bon gout.

- Bien! Je suis fin prête! Mon bon baron, allons-y!

Je le saisis familièrement par la main (oui, oh, je perd une occasion de me rapprocher de lui en quittant sa cabine, je me rattrape autrement), et l'entraine à ma suite dans les coursives. Pour m'avoir obligée à abandonner ma nuit de délice, j'espère qu'il y a eu des morts!

(Venant de La Cabine du Docteur)


Quelques secondes après le cri de la jeune femme, le Doc' arrive dans la cabine accompagné de Claudia et de Mr White.

Mademoiselle ?

J'entrouvre les yeux, les anxiolytiques perdent de leurs effets... certes la dose aurait assommé un éléphant caféinomane pendant trois mois mais il faut dire que mon corps est plutôt habitué à ce genre de régime alimentaire. Que des médocs... donc jamais en mauvaise santé, fallait y penser.

Je ne réagis pas pour autant, je vois autour de moi une asiatique à la poitrine démesurée enserrée dans une blouse blanche détrempée, le docteur nazi égal à lui même me traînant vers une de ses sombres salles de torture... justement je vois une jeune femme à moitié dévêtue qui crie à la mort et la tête d'un dandy au sol... tout va bien je suis en bad trip.

Le plan ? Faire le mort et attendre le moment opportun pour m'extirper des griffes de ce fou furieux.

Hiiiiiiiiiiiiiii !!!
Mais !!!! C'est quoi ce ... cette ... ???

Nan mais je rêve là !!!
Je me suis agrippée au bras du premier venu, en l’occurrence il s'agit du monsieur avec les lunettes de soleil et le regard shooté.
J'ai pas cherché bien loin.

... une tête !!!!!!!!!!!!!!

Mais c'est Dé ! Gueu ! Lasse !!!!!!!
Inimaginable.
Impossible.
Mama mia !!!

Je serre encore plus fort le jeune homme et me met à trembler comme une feuille morte.

Oh pinaise ! Il se passe vraiment trop de choses là, je ne tiens plus, il faut que je regarde... J’ouvre les yeux lentement, simulant un réveil prématuré. La jeune femme asiatique s’est collée à moi, s’accrochant fermement à mon bras. Dans la nouvelle pièce, une deuxième jeune femme tout juste vêtue... il semble que j’ai bien fait de me réveiller, tant de présence féminine ce n’est pas pour me déplaire. Je sens mon membre gonfler, se durcir... je l’imagine tout bleu... presque à me faire mal... je dois faire cesser cela et seul la jeune demoiselle peut me soulager. Je me tourne vers elle.

« Mademoiselle, ce n’est peut-être pas le moment de vous dire cela étant donné votre état de peur “B”, mais pourriez-vous lâcher mon bras s’il vous plaît, je commence à perdre l’usage de ma main tant vous le serrez fort. » Elle s’excuse et desserre un peu son étreinte... je respire.

Spoiler:

Je garde le docteur Drakkar à l’oeil, mais il faut que j’intervienne, ces douces personnes ont besoin d’un médecin et apparemment moi et mes 6 ans de médecine sommes les plus habilités à agir dans un moment pareil (j’ai redoublé 5 fois la première année avant de me réorienter vers une voie plus appropriée).

Je pénètre lentement dans la chambre, jetant un regard assuré vers l’imposteur et ses deux créatures terrorisées. Je m’approche lentement du corps sans tête qui gît au sol dans une immense flaque sombre... ah merde mes grolles ! Je continue prudemment à me rapprocher, ne laissant entendre que le bruit de mes pas [FLIIIK FLOOCCHH FLIIKCH FLOCHH]. Je plonge mon index dans la moquette épaisse, observe ensuite mon doigt écarlate puis intrigué le porte à ma bouche pour le goûter. Puis je commence à leur livrer mes premières impressions.

« La moquette est imbibée d’un liquide corporel rouge encore chaud et non coagulé... trop tôt pour tirer des conclusions, j’attendrai les résultats des gars du labo. » Leurs regards médusés traduit l’admiration de néophytes confrontés à la science experte du professionnel. Je continue à m’approcher très lentement du corps, je rétablis brièvement le contact visuel avec les autres afin de m’assurer que tout est ok avant de toucher la chose inanimée. Je l’inspecte très délicatement, pose ma main sur sa poitrine. Attends quelques secondes. Puis me redresse.

« PPffffiiiiooooouuuuu ! J’expire un grand coup en me frottant les mains, la tâche accomplie, puis leur livre mes conclusions avec toute la retenue que l’instant impose.
Je suis navré de devoir vous jeter la réalité crue à la gueule mais... cet homme avait des goûts vestimentaires de chiottes. Oui... je parle au passé car hélas il est mort. [silence] Il est un peu tôt pour se prononcer sur la cause du décès mais d’avis de spécialiste je dirais que la perte du membre cérébral supérieur, ou plus vulgairement “tête”, peut avoir joué un rôle dans le funeste destin de cet individu. » [silence] Ils sont sous le choc, et c’est normal, je n’insisterai donc pas.

Je vais me retirer afin de fouiller un peu plus la pièce quand... un détail m’interpelle. Je me baisse et saisit un bout de papier froissé que l’individu tenait en sa main au moment de trépasser. Les doigts sont fortement crispés sur le petit morceau qui se déchire légèrement lorsque j’arrive finalement en l’en sortir. Je le déroule. C’est une sorte de page vieillie et déchirée sur laquelle des choses sont écrites... malheureusement avec des mots. Je tends le papier au charlatan car il a des lunettes.

« Tenez ! Je ne sais pas lire. Puis j’ajoute pour apaiser leur air bovin. Ben oui j’ai fait médecine moi, pas français ! »

Le Doc' prend un air sérieux en écoutant white faire son petit speech digne d'un épisode des Experts spécial Epouvante.
Il a le pouce sous le menton et l'index sur la bouche.
Il plisse régulièrement les yeux et hoche la tête de temps en temps pour confirmer les dires de l'homme.

En même temps son œil dévie vers sa sirène des Iles Sushiyama. Belle à damner un sein. EUH !!! Un Saint Doc' ! Un Saint !!!
Reprends toi bordel !!! C'est sérieux là !!!

Donc, toujours en position sérieuse il conclu l'affaire après White d'une façon très claire.

Donc ce brave homme est décédé d'une mort violente mais sans douleur.

Bravo Doc' !!!
Quelle science !!!

Paix à son âme.

Encore un qui va errer sur ce bateau à la recherche de sa tête pour des centaines d'années.

Je sautille sur place comme une fan hystérique de Tokyo Hotel sous acide.

« Allez Docteur Ricard !! Lisez nous ce foutu bout de papier !! Les filles et moi ne tenons plus ce suspens ! »

Donnez moi ça !

J'arrache le morceau de papier des mains du jeune homme au chapeau et reprend mes esprits. De toute façon, avec cette équipe de bras cassés dirigés par le Doc' pas doués, on va pas avancer bien vite.
Lorsque mes doigts se posent sur le morceau de papier, un frisson désagréable me parcoure le corps.
Je frissonne.

Calmement et d'une voix posée, je lis à voix haute les quelques phrases posées sur le vieux papier.

Citation :

14 juillet 1832

J’ai été appelé au milieu de la nuit, j’ai du mentir et invoquer un conflit à l’usine, des ouvriers en colère, des grèves qui s’annonçaient, j’ai du fuir au beau milieu de la nuit pour la rejoindre et voir enfin, cet enfant inespéré.
Quand je suis arrivé sur place, j'ai entendu les 12 coups de minuits, au douzième coups, ses premiers cris ont résonnaient dans la nuit. C’était une bénédiction, enfin j’avais un fils. Et je pouvais le tenir dans mes bras.

C’est merveilleux Seigneur, avoir un enfant, le prendre dans ses bras. Cet être si fragile que je vais avoir à protéger, et je devrais mentir et garder ce secret. Ne jamais dévoiler le lien qui nous uni pas le sang et la chair au delà de la foi.
Oh mon dieu, je vais mentir, parce que je n’ai d’autre choix.

Personne ne connaitra la vérité.

Une fois terminé, je regarde celui à qui j'ai enlevé le papier des mains et murmure.

C'est émouvant ...
Mais c'est ... très étrange. Mystérieux tout ça.

On dirai une confession ...

C'est bête que ça se termine si vite. J'aurais volontiers voulu savoir la suite ...
Pas vous ?

« Ouai.. super émouvant... Je prends délicatement le papier froissé des mains de la jeune femme dont l'image de la blouse blanche transparente augmente anormalement ma salivation. Je contemple le papier froissé quelques longues secondes et mes yeux s'emplissent de larmes que je retiens avec effort. Je m'essuie du revers de ma manche trempée puis secoue la note en main et ajoute.
Ce bout de papier, si beau, si fin, ... si seulement il me restait une peu d'herbe...

Et vous ? Vous ne dites rien ??!! m'adressant à l'autre femme, non moins dénudée que la première. Puis je me retourne vers la première et le docteur Picard, cherchant désespérément des explications...

Cartes sur table ! Que ceux qui ne sont pas du FBI lèvent la main ! » Et je lève le bras, observant le comportement des autres.

Je hausse un sourcil incrédule à la demande du type au chapeau. Puis, en haussant les épaules d'un air blasé, lève moi aussi la main.

Moi non plus j'en suis pas.

Je baisse illico mon bras et me tourne vers l'autre femme présente. Enfin, "présente" est un bien grand mot. Certes elle est présente de corps mais pour l'esprit c'est autre chose.
Je m'avance vers elle et prend une voix plutôt douce.

Mademoiselle ?

Pas de réaction.

Mademoiselle ???

Toujours rien.

Je me tourne vers le Doc' et l'interpelle vivement.

Dites vous là !!!
Vous pouvez pas faire quelque chose pour cette jeune fille ?
Parce que là elle va pas bien du tout !!!

Mama mia !!!
Quel caractère ! Quelle fougue !!! Quel ...
Schbooiiiiiiinnngggg chaaaaaaaapiteauuuuuuuuuuuuu

Le Doc' aime les femmes rebelles et si huuuuum autoritaires.
Mais il aime aussi celles dociles et discrètes qu'on a envie de dorloter et de chouchouter.
Alors le Doc' il a vite choisi !
Entre la fougueuse (et casse-couilles avouons-le) et la tendre et perdue petite jeune femme le Doc' choisi de prendre soin de la deuxième.

D'une voix douce et non brutale il tend le bras à Nancy.

Venez douce enfant ...

Il l'installe dans le fauteuil de la chambre au moment où la voix du Capitaine retenti, rompant une silence religieux.

Voilà !
Vous pouvez me laisser cette douce personne. Je vais m'en occuper comme personne.
Sourire bien faux rempli de dents.
Le Restaurant vous attend.

En fait il demande pas mieux le toubib. Bien tranquille avec la pépé ! Que demande le petit personnel ?

Ouais c'est ça ... Occupe toi d'elle ...
Je soupire.

Par contre y a un truc que je peux pas.
Le macchabée là, j'ai l'impression qu'il me mate lui aussi.
Eurk.

Je me dirige vers l'unique lit de la chambre et commence à retirer la couverture du dessus.
Je l'aurai bien gardée pour moi la couverture parce qu'il fait un froid de canard depuis un bon moment. Depuis qu'on est entrés ici ? Non. Enfin je ne sais plus en fait.

Une fois la couverture enlevée, je la traine jusqu'au mort sans tête. Enfin avec tête décapitée et le recouvre.

Paix à lui.

Désolée je pouvais plus ...

Petit air contrit.

Par contre je suis vraiment frigorifiée maintenant et l'annonce du Capitaine est un peu notre bouée de secours. Surtout que le Doc' nous encourage à aller au Restaurant. Et bien soit ! Moi j'irai là-bas.

Je m'adresse à notre compagnon de fortune au chapeau.

Je ne sais pas vous, mais moi je suis gelée. En plus cette tenue ...
Oui rappelez vous ! Sous-vêtements et blouse du Doc' !
... n'est plus trop de saison.
J'ai froid ! J'ai faim ! J'en ai marre !
Alors moi j'y vais !


[On va se réchauffer au Restaurant Mr White ? ]