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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

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 Sad Nigharc

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Automate
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Sad Nigharc
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MessageSujet: Sad Nigharc   Sad Nigharc Icon_minitimeSam 30 Juil 2011 - 0:31

Nos parents.

Ils définissent qui nous sommes, ils représentent la majeure partie des personnes qui influencent notre enfance. Qu'ils le veuillent où non ils tracent notre avenir, ou celui qu'ils voudraient que l'on ait. Ils s'imaginent ce que l'on sera quand on aura leur âge, ils se demandent combien de temps on mettra à les faire vieillir d'une génération en neuf mois, ils définissent ce qui est mauvais ou bon pour nous, ils ne peuvent s'empêcher de dire s'ils pensent que l'on a réussi ou rater notre vie.

Spoiler:

Certaines personnes ont de la chance avec leurs parents, ils tombent chez une famille aimante où leurs géniteurs leur permettent de s'épanouir malgré leur end-vice, les plus compréhensifs les laissant même rejoindre les insurgés.
Ceux là aiment leur famille et son "heureux" selon leurs capacités, ils ont des souvenirs chaleureux qui donneraient presque envie de sourire et qui leurs permettent de tenir le coup dans les moments difficiles.
Sans les interférence de l'implant, ils chercheraient à ce que leur parents soient fier d'eux, ou du moins à ce qu'ils n'aient pas trop honte. Ils savent aussi que si les choses se déroulent mal ils auront toujours un toit sous lequel s'abriter, il y a des personnes dont ils ne devront jamais se méfier.

Certaines personnes n'ont pas de chance avec leurs parents. Ils se retrouvent avec un père alcoolique, une mère violente, des NOD ou des insurgés, des malades mentaux, des pédophiles incestueux, des pauvres qui n'hésiteront pas à les vendre pour survivre, ou alors ils n'en ont tout simplement pas.
Dans la majorité des cas on les oublie et on coupe les ponts dès qu'on peut, on fuit.
On est en colère contre eux, des fois on jalouse ceux des autres, on est blessé au plus profond de notre âme,
on a une toute autre vision des choses pour la question de devenir parent. Certains décident de montrer qu'ils valent mieux que ça, et d'autres ont trop peur de refaire les mêmes erreurs.

En fait, tout est une question de chance pour 90% de la population. Car pour les 10% restant, il n'est pas question de chance, cela serait trop hasardeux et on risquerait un échec, la perfection étant peu probable lorsque laissée au seul destin. Il y a de ces personnes qui veulent s'assurer que leur descendance sera comme ça et pas autrement, qui ne voient pas des personnes en leurs enfants, mais des outils.
Mais sont ils capable de considérer n'importe qui comme une personne à part entière, avec des sentiments, des envies et toute la complexité de l'âme humaine; ou sont ils condamnés penser que le monde n'est peuplé que de marchandises et outils, consommateurs et producteurs, des pions sur un échiquier ?

Quoi qu'il en soit, ceux là ont malheureusement(?) la possibilité de tracer le destin que leur progéniture suivra, ils ont les moyens de faire en sorte que leur fils prendra telle décision et sera un digne héritier.

Pourquoi, "Dieu" ?

"Sad" se tient debout face à la baie vitrée, le regard dans le vide avec un verre de vin à la main. Vingt-cinq ans à tout casser, costume repassé du jour, barbe impeccablement rasée, la seule chose qui dénote dans cette perfection sont son visage triste et l'alcool à dix heures du matin.
Mais pour ce second point c'est plus un réflexe qu'autre chose, car son chagrin étant un très bon nageur il est inutile pour lui d'essayer de le noyer dans l'alcool.

Et pour la triste mine...
Pourquoi suis-je né fils d'Automate ?

Cela a toujours été ainsi.
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MessageSujet: Re: Sad Nigharc   Sad Nigharc Icon_minitimeDim 31 Juil 2011 - 22:50

"Pas de place pour la chance mon fils, tout était prévu depuis bien longtemps."

Expliquons un peu comment nous en sommes arrivés là, voulez vous ?

Le vingt-cinq avril deux-mille-cent-quatorze, Sad nait dans un des meilleurs hôpitaux de la ville. Sa mère est une valkyrie de luxe et son père président d'une entreprise florissante. Mais cela importe relativement peu, puisque cette famille ne sera jamais unie.
Frappé par la paranoïa, le père de Sad décide de le faire élever dans le plus grand secret par une famille d'orthodoxes moyens, et même ses parents d'adoption ne connaîtront pas sa véritable identité.

Sad vit donc une enfance banale et grise. Sa mère meurt quand il a dix ans, le laissant seul avec un père devenu dépressif qui perd rapidement son emploi. Il est implanté dès ses seize ans, âge où il se retrouve obligé de travailler pour pouvoir survivre. Sad trouve beaucoup de boulots de stagiaire ou de secrétaire de direction, il apprend les bases de l'économie lors d'un travail pour le service des impôts. Et cela reste ainsi jusqu'à sa majorité.

Son anniversaire... C'est un jour gris, un jour de pluie. Il n'y a ni fête ni gâteau, cela n'aurait fait que des dépenses inutiles. Pour Sad cela ne devait être qu'un jour parmi tant d'autres, et il aurait préféré que ça le reste. Mais tout était prévu, aussi un homme en noir se présenta chez lui et l'assomma.

Sad se réveilla sur un lit d'hôpital où on lui annonça qu'il était destiné à devenir un automate, que sa vie allait changer. Et pour le coup il avait droit à un privilège énorme: pas d'implant.
Malheureusement l'opération pour retirer la puce s'était mal passée et le jeune homme fut victime d'un dérèglement cérébral. Il n'avait pas récupéré toutes ses émotions mais seulement une poignée: Tristesse, lassitude et désespoir.
Mais cela n'importait pas: Son père n'avait plus que quelques mois à vivre, et Sad avait donc moins d'un an pour se préparer à diriger la société familiale.

Une fois, une seule fois Sad vit le salaud qui l'avait engendré et condamné. En une poignée de secondes il comprit qu'il n'avait jamais été qu'un jouet, un pion. Un futur héritier élevé en cachette pour jouer un tour au conseil de direction, le parfait descendant qui fera ce qu'on lui dira de faire.
Et pour s'assurer de l'obéissance de Sad, son père lui avait fait greffer de multiples puces programmées pour le torturer, ou le tuer si besoin.

Et la vie continua.
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Nous sommes de retour dans le bureau personnel de Sad, par cette journée pluvieuse où notre héros questionne le vide.

Pourquoi suis-je né fils d'Automate ?
Vous ne devriez pas dire de telles choses, jeune maître.

Un majordome grisonnant se tient à l'entrée de la pièce. Il s'appelle Henry et s'occupe de Sad depuis sept ans maintenant. C'est lui qui lui a enseigné ce qu'il sait sur les rouages de l'entreprise, sur les objectifs qui doit atteindre et sur les manières de traiter avec le conseil exécutif de l'entreprise.

Je dis encore ce que je veux, non ?
Oui, mais cela risque de vous déprimer encore plus, et ce n'est pas le moment. Vous êtes un «automate», vous dirigez une entreprise qui couvre plusieurs domaines et qui vend ses produits à toutes les castes de Novlangue. Vous êtes riches, connu et respectés; vous et vos semblables êtes comparables aux rois du monde.

Un roi du monde...
Seul en haut de sa tour de verre et d'acier, Sad trouvait cela risible.

Spoiler:


Un roi du monde... avec une dépression tellement bien ancrée dans mon cerveau que même avec toute notre technologie et mon argent, il ne semble pas y avoir de remède.
Et même sans, à quoi cela rime-t-il ? Pas d'amis sur qui compter, pas de famille à chérir, pas de proches pour me réconforter.
Dormir et gérer la société, rien d'autre à faire. Pourquoi le ferais-je ? Je n'en ressens pas l'envie et il n'y a personne pour m'inciter à le faire. Personne pour prendre des nouvelles, pour s'inquiéter réellement de moi. Ah, le PDG lui on s'inquiète quand il a une vilaine toux, mais uniquement parce que c'est le PDG, Sad ils s’en foutent.
J'ai peut être le pouvoir et l'argent, je suis peut être le roi du monde, mais alors pourquoi ne puis-je pas être heureux ? Pourquoi les gens sont ils si hypocrites avec moi, pourquoi font ils semblant de se soucier de moi ? Je vois bien que tout cela n'est que façade et qu'ils préféreraient se débarrasser de moi, ou m'oublier. Est-ce par politesse, pour par peur de me vexer ? Est-ce qu'ils craignent une quelconque vengeance ?
Au final je ne les intéresse pas vraiment, tout comme ils ne m'intéressent pas non plus. On se tolère et on simule, par respect. Mais les sourires et les poignées de mains sonnent faux, ça pue le simulacre à cent kilomètres à la ronde et au final ça ne trompe même plus.
Ou alors est-ce parce que je suis pessimiste ? En tout cas ils ne font rien pour me donner tort. Mais c'est peut être le milieu ou tout simplement la nature humaine, on profite tant qu'on peut et puis on abandonne, ça serait bête de s'encombrer d'un boulet.
Je suis peut être entouré de gens, mais au final je passe mes soirées seul dans mon fauteuil, je n'ai personne à qui confier mes peines et mes doutes. Au point que j'en fais un monologue, parce que vous êtes parti Henry, n'est ce pas ? Vous êtes parti parce que vous en avez marre de m'entendre me plaindre dès que j'ouvre la bouche, heureusement je ne l'ouvre pas souvent: Je préfère penser à parler.

...

Je crois que je vais continuer à me taire.
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MessageSujet: Re: Sad Nigharc   Sad Nigharc Icon_minitimeDim 31 Juil 2011 - 23:02

Un automate a des devoirs. Des devoirs et du plaisir: Il faut gérer sa société mais il est possible d'aller s'amuser dans les soirées privées, voire d'en organiser. Tout est fait pour nous, on fait ce qu'on veut.
Un pantin lui a des devoirs. Des devoirs et... juste des devoirs. L'amusement est optionnel, il n'est là que pour faire rouler la société. Il doit obéir et atteindre les objectifs demandés, sinon... sinon il ne sait pas, mais il n'a pas vraiment envie de savoir.

Spoiler:

Sad est maintenant dans la salle du conseil de l'entreprise, où comme une fois tous les six mois il écoute les rapports des différents directeurs de secteurs. Et comme toujours ceux-ci n'apportent que des bonnes nouvelles. Il faut dire qu'ils ne font qu'appliquer les stratégies élaborées par l'arrière grand père de Sad, qui sont étonnement fonctionnelles depuis près de cent ans. C'est le tour de Mr. Richard Pompompidou, responsable du département des armes, qui semble nerveux.

Pour ce qui est de nos ventes officielles tout se porte pour le mieux. Les récents attentats à la bombe des insurgés ayant renforcé la paranoïa des automates, le NOD a décidé d'augmenter la proportion d'armes lourdes dans leurs rangs et ont doublé toutes leurs commandes de munitions.
Bien. Et du côté des ventes moins officielles ?

Stratégie commerciale: Une guerre qui rapporte est une guerre qui dure, et pour cela il faut équilibrer les forces. La société vend donc des armes de seconde mains aux insurgés, en s'assurant de ne pas être mouillée dans l'affaire. Mine de rien, cela représente quarante pour-cent du chiffre d'affaire de ce secteur.
Le responsable déglutit bruyamment et balbutie, il aurait de toute évidence préféré que Sad ne pose pas la question.

Et bien... Euh... N... Nous avons pris du retard sur les prévisions de votre père.

Sad, qui était à moitié endormi par la répétition de "tout va bien" est à présent concentré sur ce que vient de dire monsieur Pompompidou. Le visage figé, le sourcil droit levé, il demande:
De combien ?
V... vingt-six pour-cent.

Dans la salle les regards se croisent, tous tentent d'apercevoir le moindre signe de colère ou de peur sur le visage du jeune PDG. Mais celui-ci se contente d'une moue désabusée et d'un soupir. Le gros Richard lui sue maintenant à grosses gouttes, il craint pour sa place et pour sa vie. C'est que l'échec n'est pas bien toléré dans la société.

Savez vous pourquoi ?
Les insurgés ont mis en place un trafic d'armes volées à la police des pensées, donc ils commencent à refuser nos prix. Et les répliques consignées dans les instructions de votre grand père restent sans effet.
Je vois... La réunion est terminée.


Sans perdre une seule seconde, Sad se lève et quitte la salle pour rejoindre son bureau où l'attend déjà son majordome.

Le dernier roi de France n'a-t-il pas fini décapité, Henry ? Je préférerais être à ta place.
J'ai entendu monsieur, vingt-six pour-cent c'est cela ?
Oui... Active le message et quitte la pièce.

Sad s'assied sur un fauteuil en cuir pendant que Henry tapote un code à l'ordinateur. Pendant qu'un écran descend du plafond et s'allume faisant apparaître le visage de l'ancien président, des liens sortent du fauteuil pour empêcher le jeune homme de s'enfuir.

Bonjour, fils.
Si vous voyez cet enregistrement c'est que vous avez failli a votre tâche, que les bénéfices de l'entreprise sont moins élevés que prévu, et que l'écart se situe entre vingt-cinq et trente pour-cent.
C'est inacceptable !


Les lanières se resserrent de plus en plus et la punition du jeune homme commence. Une puce présente dans sa colonne vertébrale émet des électrochocs à intervalles réguliers tandis qu'une deuxième stimule son cœur pour augmenter la pression sanguine. L'enregistrement continue.

A partir de maintenant, le chiffre d'affaire du secteur incriminé sera vérifié toutes les deux semaines et vous serez puni jusqu'à ce que l'écart soit redescendu en deçà de vingt pour-cent. Si l'écart augmente et dépasse les trente-trois pour-cent, la puce présente à l'intérieur de votre crâne explosera pour vous punir de votre incompétence et un successeur vous sera choisi.

La punition prend fin sans même un message d'encouragement, Sad est libéré et peut quitter la pièce. Il doit donc faire tout son possible pour respecter les prévisions de son grand-père s'il veut vivre.
Mourir ne lui fait pas peur, cela serait presque une délivrance. Mais pour une fois, pour la première fois en cinquante ans, le monde évolue d'une manière non prévue dans les instructions qui lui ont été laissée au départ. Et donc, pour la première fois depuis qu'on l'a désimplanté, Sad ressent une once d'intérêt pour ce monde qui tourne carré.
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