La menace fantôme

Sujet: La menace fantôme Ven 2 Sep 2011 - 23:50

Et ça avait recommencé. Je déambulais à nouveau parmi la vermine, cette fois-ci sur une toute nouvelle enquête. A la centrale, certains parlent d'insurrection. D'autres, de contrebande illicite. Une chose est sûre, le trafic a pris une telle ampleur que l'on ne pouvait plus l'ignorer. Et, évidemment, personne ne savait de quoi il s'agissait. Nous savions que quelque chose se tramait, mais quant à la raison de toute cette agitation, c'était un mystère. Seul deux mots se mettaient en valeur, mêlés à ce vacarme. Pain-Trax. Une nouvelle drogue qui fait fureur ? Des modificateurs génétiques ? Un nom de code d'opération ? On ne savait pas. Et si je marche dans ces rues aujourd'hui, c'est pour découvrir ce qu'il se cacher sous ce nom à produit pharmaceutique douteux.

"Zach, il est Quatorze heures et huit minutes, le temps est parfaitement ensoleillé, il fait même un peu lourd à vrai dire. Je suis dans une ruelle au coin d'un sushi-shop dont la nature même des sushis est douteuse. Il parait que le gérant y sert des recyclages de déchets en tout genre mélangés à une bouille des plus étranges. Malgré tout, ça ne l'empêche pas de faire fureur. Va chercher une logique à tout ça. Quoi qu'il en soit, ma propre enquête est pour l'instant un peu en suspend. J'ai été déféré sur une toute nouvelle investigation, qui va me demander de la recherche, de la ruse, et surtout, surtout... de la chance. Et oui, Zach, j'erre depuis ce matin à l'aveugle, tentant de repérer des gens suspects, des guetteurs, des passeurs. Et les repérer n'est pas le plus dur, il faut ensuite intervenir. Dans un quartier où le NOD n'a pas coutume de mettre les pieds. Dans un lieu rempli d'insurgés et de parias. Tu me suis ? C'est pour ça que je parle en planque, là. "

Mon magnétophone était porté à ma bouche. J'avais pu le récupérer sous condition de ne pas me faire remarquer avec. Je faisais donc mes rapports dans des lieux non fréquentés. Je laissais la bande se dérouler quelques minutes, posant mon regard sur les vastes vapeurs qui émanaient des bouches d’égouts. Mon séjour ici s'éternisait. Je n'avais toujours pas attrapé mon homme, et cette nouvelle affaire contenait si peu d'informations qu'elle était forcément excitante. J'espérai ne pas être déçu.

" De plus, je suis toujours en attente de mon coéquipier. Et mon instinct me dit que ce sera Arto. Car, Zach, je pense que le fait qu'elle ait du me filer n'était pas un hasard. Ouvrir le contact pour installer un travail en binôme par la suite. Deux agents du NOD valent mieux qu'un. Ainsi, chacun peu surveiller l'autre. Si c'est elle, je pense qu'elle n'aura pas vraiment de mal à me trouver. En attendant... j'en aurai un peu plus avec cette affaire volatile... "

Sujet: Re: La menace fantôme Sam 3 Sep 2011 - 0:34

La roulotte à sushis enfume la ruelle, propageant la lumière blafarde sur la populace locale. Le "cuistot", enfin celui qui porte un tablier blanc devant des morceaux de poisson reconstitués, devient de plus en plus nerveux à la vue des agent du NOD. Puis, il finit par exploser.

« Vous pas rester là ! Police pas être bon pour affaires ! ... Client fuir si police roder ici ! Vous devoir partir... Vous partir ! Oui vous partir maintenant ! Le vieil homme gesticule, attirant l'attention des abrutis du coin qui émergent doucement. Il agite les bras dans tous les sens, comme pour faire s'envoler les poulets. Les yeux de la rue se braquent de plus en plus alors que le vieux insiste.

Vous partir ! Pas rester là sinon clients pas content ! ... Vous aller autre quartier ! » L'agent Cooper, particulièrement exposé, est contraint de reculer devant les injonctions du cuistot. La main posée sur son arme, il hésite à employer la force, se disant que la situation dégénérerait pour rien et que de toutes façons ses recherches n'avaient pour l'instant rien donné. Il jette prudemment un oeil derrière son épaule sans parvenir à trouver sa coéquipière... des renforts éventuels arriveraient bien après la bataille... dans ce cas- là c'est normalement la procédure 18E qui s'applique, à savoir un repli tactique.

Sujet: Re: La menace fantôme Sam 3 Sep 2011 - 1:45

Zach, j'ai compris. Non pas que monsieur le vieux chinois ne manie pas à la perfection notre charmante langue, non, mais j'ai compris que ça sentait le roussi. Et je ne parle pas des dizaines et dizaines de personnes qui me dévisagent et me dévorent du regard, avec une seule pensée à l'esprit, me réduire en charpie, non non. Il y a pire que ça, Zach. Ce vieux débris n'avait aucune chance de me repérer. J'ai appliqué mes techniques de camouflage à la lettre. Il n'y a qu'une seule explication à tout cela. Je suis suivi, Zach. Depuis combien de temps, je ne sais pas, mais quelqu'un me piste depuis un bon moment. Et s'il a voulu me faire dégager maintenant, c'est pour une bonne raison. Je dois être tout prêt de mon objectif.

Je reculai lentement, fronçant les sourcils. Les jérémiades du vieillard avait fait s'accumuler une foule dans l'espace restreint de la rue. Bien, je vais me replier, mais en partie. Disons que je vais suffisamment reculer pour être hors de portée de mes prédateurs, mais juste assez pour que celui qui s'amuse à saboter mon investigation fasse un faux pas. Quelques minutes passèrent où je me dissimulai dans la foule en tentant de me faire oublier. Je me frottais à la populace en mouvement. En arrivant à un croisement, je fis quelque pas, attendit un moment, puis fis volte-face. C'est lui. Cette présence. Je venais de repérer l'homme qui me pistait.

Sujet: Re: La menace fantôme Sam 3 Sep 2011 - 2:17

Dale fait sursauter l'étranger qui le suivait : un gamin asiatique d'environ 11 ans, la figure noircie par la saleté de ces ruelles sordides. Figé pendant deux secondes qui semblent durer des heures, tel un lapin prit dans les phares d'une voiture, le mioche tient dans sa main un étui en cuir noir que Cooper reconnaît immédiatement : sa carte d'agent NOD.

L'enfant reprend ses esprits rapidement et s'enfuit dans une petite ruelle encore plus sombre, perpendiculaire aux commerces où l'agent enquêtait.

Sujet: Re: La menace fantôme Sam 3 Sep 2011 - 2:43

Zach, ce sale gosse. Il a ma carte. Il a du me la subtiliser lorsque j'étais mêlé à la foule. Pas de toute, il est entraîné par un groupuscule précis. Il me le faut vivant.

Je me mis à sa poursuite en détalant à la manière d'un athlète. Ma cravate semblait flotter dans l'air tant je gagnai de la vitesse. L'enfant avait beau être agile, il n'allait pas rivaliser longtemps face à moi. J'ai été sur-entrainé, et l'entrainement physique est l'un des points essentiels de ma formation. Le bout de la ruelle se concluait par un cul-de-sac, en apparence, du moins. Je n'eus pas vraiment le temps de calculer, tant j'allais vite. Le mioche rampa dans un trou pour passer sous le mur, quant à moi, le coeur battant aussi rapidement que chaque mouvement de mes jambes, je m'agrippai immédiatement au sommet du mur et sauta par-dessus. Je débouchai dans une rue bondée. Et ça ne me réjouissait pas. Après un grabuge pareil, j'avais tout intérêt à capturer le morveux, car j'étais grillé dans tout le quartier. Je l'aperçus au fond de la rue qui prenait une autre direction à contre-sens. Génial, on allait repasser devant mon ami le bridé, en poursuivant un autre bridé, et en croisant de nombreux bridés. Zach, le communautarisme, à Novlangue, c'est étrange.

L'adrénaline me procurait une énergie inépuisable. Ainsi, en arrivant dans la rue voisine, j'eus tout juste le temps de le voir rentrer dans le sushi-shop. Les gens recommençaient à me dévisager. Légèrement en sueur, je me précipitai à l'intérieur du restaurant. Le vieil homme se tenait debout, droit derrière son comptoir, et l'enfant apeuré se trouvait caché derrière lui, le prenant par la taille, ma carte en main. Je m'approchai avec colère du gérant.

"C'est terminé. Rendez-moi ma carte, et expliquez-moi tout de suite ce que c'est que cette mascarade, ou je vous fait pendre et j’envoie votre sale parasite dans une tribue Ressac qui se fera un plaisir de le sacrifier. "

Mon bras gauche se trouvait tout près de ma hanche. J'étais prêt à dégainer au moindre instant. Je priai intérieurement pour que mon collègue arrive, car j'allais en avoir besoin pour quitter ce quartier en un seul morceau, vu la foule s’agglutinant dehors.

Sujet: Re: La menace fantôme Sam 3 Sep 2011 - 11:36

Le vieil homme jette un coup d'oeil à l'étui noir, qu'il ouvre laissant apparaître un insigne brillant couleur argent signature du NOD.

« Police pas bien pour affaire vous partir, ... vous partir tout de suite !! L'agent Cooper commence en avoir raz le bol de cette partie de cache-cache et de la belle langue de Novlangue égratignée qui l'irrite à chaque mot prononcé.

- C'est terminé. Rendez-moi ma carte, et expliquez-moi tout de suite ce que c'est que cette mascarade, ou je vous fait pendre et j’envoie votre sale parasite dans une tribue Ressac qui se fera un plaisir de le sacrifier.

- Vous ficher le camp d'ici ! Moi pas vouloir vous dans mon restaurant, vous partir maintenant !! Le vieil homme gesticule de plus belle comme si de rien n'était, comme s'il captait que dalle à ce que l'agent lui ordonnait. Cooper est un peu stressé, ne sachant comment se comporter face à un tel mur d'incompréhension. La main posée sur son arme de service, il sait que la sortir mettra le feu aux poudres et essaie donc de retarder cette échéance. Et puis, ça pourrait être pire... ce n'est qu'un vieil homme après tout ! Cooper se ressaisit, souffle un bon coup pour se détendre, confiant que son autorité naturelle et la force qu'il dégage feront le travail.

- Finit de jouer. Vous ne savez pas à qui vous avez affaire ! Dit l'agent en haussant le ton. Le vieux cuistot devient tout pâle, pose l'étui noir sur la table devant lui tandis que le garçon s'enfuit par la porte arrière. L'homme se décompose, il esquisse deux petits pas en arrière les mains devant lui comme pour calmer les ardeurs de celui qui se tient devant lui.

- Non, pas être ma faute ! Moi être désolé... moi être désolé... L'agent Cooper esquisse un sourire discret, il n'avait pas trop perdu la main après tout... Il fait un pas vers le cuistot terrorisé, puis il s'arrête net.

[clic clic tchak tchik clakclach tchak clic tchak]

Dale se fige puis se retourne lentement, ignorant le vieux. Il balaie du regard le reste de la salle qu'il avait un peu négligé en entrant précipitamment dans le resto, priant pour qu'il se soit trompé en reconnaissant ces bruits secs et métalliques. Une fois pivoté à 180°, il se dit que tout compte fait il doit pas être bien loin de la "pire" situation.. Bien que le moment ne soit pas particulièrement opportun, il lui revient une scène d'un vieux film qu'il avait vu étant plus jeune, et qui résumait parfaitement l'instant.

Assis, ou plutôt affalés sur trois tables dans deux coins de l'échoppe à sushis, 7 membres d'un gang asiatique local semblent dérangés par tant d'agitation. Crânes rasés à blanc, chaînes imposantes sur marcel clair, pantalon taille basse, multiples tatouages... En train de régler leurs petites affaires, ils avaient eux-mêmes été surpris par l'arrivée intempestive de l'agent NOD. Mais ils avaient eu ensuite largement le temps de sortir et préparer leurs armes pour rétablir l'ordre dont ils se disaient garants dans le coin. L'un d'entre eux, le plus agité de tous, se lève et s'approche de Cooper, un flingue tenu à l'envers au bout de son bras tendu.

- "on sait pas à qui on a affaire ?" Putain mais t'es qui toi, bâtard ! L'adrénaline qui s'était dissipée ré-envahit le corps de Dale qui sent son visage perler de sueur... l'atmosphère dans le resto est particulièrement étouffante. La situation est plus que critique, et pas grand chose ne lui sourit jusqu'à présent. L'énergumène s'est beaucoup avancé, le protégeant en partie de ses collègues, à part la procédure 980H l'agent ne voit pas quelle alternative il lui reste...

Sujet: Re: La menace fantôme Sam 3 Sep 2011 - 17:08

[désolé, réponse rapide mais j'ai pas le temps Razz

]

Zach, hammertime.

J'eus un réflexe que personne n'eut le temps de venir, saisissant l'arme à l'envers du brailleur tout en lui faisant une clé de bras pour le maitriser. Je le retournai et le prit en otage, visant mes assaillants avec l'arme du malfaiteur. Dans le même temps, je pressai sur un bouton à la hauteur de ma ceinture.

"Très bien, les gars, maintenant, on a deux options. Ou bien vous dégagez et on oublie ce qu'il vient d'arriver, et votre pote ici présent fini en interrogatoire en tête à tête avec moi, ou bien vous décidez de vous en prendre à un NOD, et dans ce cas, vous avez intérêt à me tuer en moins de trois minutes, car après cela, la patrouille que je viens d'appeler en renfort fera le ménage dans tout Chinatown. Vous avez le choix, ou bien vous continuez à vous comporter en bons abrutis que vous êtes, ou bien vous utilisez le peu de cervelle de non-implanté qu'il vous reste pour prendre une sage décision. "

Je tenais mon bouclier humain fermement, de sorte qu'il ne puisse effectuer aucun mouvement, et de façon à ce qu'il se prenne les éventuels coups de feu tirés par mes assaillants. Zach, j'espère qu'Arto ne compte pas arriver maintenant finalement, car sinon mon rapport risque d'être salé, et je risque d'être muté aux archives, vu le vacarme que produit cette enquête. Pour l'instant, c'est un fiasco.

"Allez, dégagez les nems, conseil d'ennemi !"

Ils sont en supériorité numérique. J'espère que ça ne va pas partir en fusillade, je ne compte pas salir mon costume. Ni détruire ce magasin. J'en ai besoin de ce sushi-shop, une fois cette affaire terminée, je vais le transformer en... bastion de NOD ? Je ne sais pas. En tout cas, le vieux chnoque va découvrir le dernier goulag secret de Novlangue. Ca risque de lui plaire comme destination finale.

Sujet: Re: La menace fantôme Dim 4 Sep 2011 - 2:00

Devant le mouvement à la fois violent, rapide et précis de l'agent NOD, les mecs se crispent d'un coup pris de court ; la tension monte d'un cran. Toutes les armes sont braquées vers le couple otage/NOD, fébrile au milieu dans la boutique de sushis.

« Très bien, les gars, maintenant, on a deux options. Ou bien vous dégagez et on oublie ce qu'il vient d'arriver, et votre pote ici présent fini en interrogatoire en tête à tête avec moi, ou bien vous décidez de vous en prendre à un NOD, et dans ce cas, vous avez intérêt à me tuer en moins de trois minutes, car après cela, la patrouille que je viens d'appeler en renfort fera le ménage dans tout Chinatown. Vous avez le choix, ou bien vous continuez à vous comporter en bons abrutis que vous êtes, ou bien vous utilisez le peu de cervelle de non-implanté qu'il vous reste pour prendre une sage.

Alors que Cooper faisait sa tirade, les membres du gang qui se sont consultés du regard à plusieurs reprises ont lentement baissé leurs armes. L'otage quant à lui, balise à mort. Celui qui faisait le mariolle quelques minutes auparavant pleurniche à présent.

- Personne déconne ! Et toi le flic tu déconnes pas non plus, ya pas de bavure ! ... Oooooh merde !

Les membres du gang restent plantés là, attendant de voir comment cela évolue.
- Allez, dégagez les nems, conseil d'ennemi ! Celui qui semble être le chef de la bande regarde ses lieutenants puis s'adresse à l'agent.

- Mais t'es qui enfoiré ? Tu viens me faire chier sur mon territoire et tu me menaces avec ton gun... Mais t'en as marre de la vie ou quoi ? »
[paaw paww paow ...]
D'un coup il vide son chargeur sur l'agent, au travers de l'otage qui convulse sous le crépitement des balles.

Cooper est violement repoussé en arrière, par chance la majorité des balles sont absorbées par le bouclier humain ou déviées par son kevlar. Il plonge derrière le comptoir du vieux qui a déjà pris la fuite. Il ne sait pas si les quelques balles qu'il a tirées en réflexe ont touché leurs cibles, quoi qu'il en soit cela a couvert sa retraite, les hommes de main s'étant barricadés derrières des tables renversées.

Depuis le premier coup de feu, les tirs n'ont pas cessé. Armé d'uzis, le gang arrose toute l'échoppe qui éclate, crépite, bouillonne de toutes parts. L'agent reste pour l'instant à couvert, attendant une accalmie, se protégeant le visage des éclats qui volent de partout dans un vacarme assourdissant.

Sujet: Re: La menace fantôme Mer 7 Sep 2011 - 14:20

[Un peu express le post car je rentre relativement tard, désolé pour la qualité pas top )

Ma dernière fusillade remontait à plusieurs années. Et jamais, je dis bien jamais, je n'avais vécu quelque chose d'aussi violent. Qui, après ça, peut encore oser défendre la cause des non-implantés ? Mais l'heure n'est pas au débat, Zach. Les balles venaient se loger jusqu'à quelques centimètres de mon crâne, explosant les bouteilles d'huiles et sauces japonaises au dessus de ma tête. Je me suis retrouvé couvert de sauce piquante, Zach. De la sauce de couleur marron, épaisse, et collante dans mes cheveux. Zach, c'était la provocation de trop. Après quelques tirs à l'aveuglette, j'écoute attentivement le son de leurs uzi pour les localiser à l'ouïe. Puis, j'ai mis en pratique la technique 44 du code de rue de l'agent NOD : N'importe quel élément est une arme potentielle. Je relevai la tête pour laisser dépasser jusqu'à mon torse. Ils s'empressaient de recharger leurs armes, je profitai donc de cet instant crucial pour tirer trois fois sur un lustre suspendu juste au dessus d'une table renversée. Deux balles finirent dans les lumières du magasin, la dernière fit s'effondrer le lustre pile sur l'un des hommes. J'entendis un cri d'effroi et de douleur qui me perça les tympans. Pour peu, j'eus l'impression de regarder l'un de ces vieux films japonais du regretté Kitano. Toujours à couvert, je passai la main dans mes cheveux pour éponger la sueur qui commençait à apparaître à cause du stress et de la pression. Elle ressortit marron et collante. De l'agitation se faisait entendre à quelques mètres de moi. On déplaçait des meubles. Et les uzis et leurs balles avaient cessés toutes activités. A court de munitions, les enfants ? Des pas se rapprochaient de plus en plus de moi, à cadence. Nul doute qu'ils comptaient me piéger derrière le comptoir. Je me mis à ouvrir les petits placards dans la plus grande discrétion et y pris une bouteille d'alcool asiatique. J'y glissai ma cravate et la fit flamber à l'aide d'un briquet. Et maintenant, la diversion. Je jetai l'arme incendiaire improvisée en ciblant aveuglément les tables où mes assaillants s'étaient mis à couvert. Je profitai des quelques centièmes de détournement d'attention pour saisir mon arme de poing. Je me relevai d'une traite, et tomba nez à nez avec un asiatique armé d'un révolver. Malheureusement pour lui, je ne fis aucun tir de sommation. Une balle en pleine tête. Le feu et l'incendie naissant avait poussé les autres à sortir de leur planque pour prendre la fuite. Deux d'entre eux tentèrent de me tuer. Ils ne firent que tenter. Trois cadavres frais en cinq secondes. Un autre avait réussi à prendre la fuite, et le petit dernier... une balle dans le pied, et il essaie de ramper vers la sortie. Voilà au moins un prisonnier à interroger. Me dirigeant vers lui, je passai un peu d'eau dans mes cheveux et sur ma main.

Quel bordel, Zach.

Sujet: Re: La menace fantôme Ven 9 Sep 2011 - 17:03

Le bordel est le plus total. Des corps partout, coupables comme innocents ayant malheureusement croisé la route d'une balle perdue. Les flammes crépitent, dévorant la façade de la boutique de sushis. Des sirènes au loin, pompiers et NOD, devraient retentir d'une seconde à l'autre.

L'agent Cooper, assaisonné de sauce de soja et autres condiments, se dirige vers ce qui semble être, avec lui, le seul rescapé de la fusillade. Désarmé, il est plombé au sol gémissant de douleur et roulant sur lui-même en se tenant la jambe ensanglantée. Le NOD s'approche de lui prudemment, son arme de service sortie, prêt à riposter en cas de problème. Arrivé à côté du blessé, il lui dit d'air plutôt satisfait.

« Alors les mariolles, on la ramène moins maintenant... tu sais ce que ça va te coûter un max d'avoir tiré sur un NOD ? A moins que tu collabores, je ne donne pas cher ta peau ! Le membre de gang se tourne vers l'officier et lui répond, grimaçant.
- Va te faire foutre sale flic ! » Crachant sur le costume de Cooper un mélange de salive et de sang.

Sujet: Re: La menace fantôme Sam 10 Sep 2011 - 14:02

J'affichais un large sourire en regardant la petite teigne se vider de son sang. Et j'eus un rictus en le voyant me cracher dessus. Son sang était presque pâteux sur mon costume, en étant mélangé à ses fluides intérieurs. Un savant mélange, Zach. Je ne pris même pas la peine de me nettoyer. Sans cravate, et presque aussi crasseux qu'un insurgé, je ressemblais à tout, sauf à un NOD.

"Va-y, tu peux y aller, crache sur ce costume, car c'est le seul moyen que tu auras dans ta misérable vie de toucher un vêtement aussi cher. "

Je chargeai un coup de pied et mes bottes renforcées allèrent caresser la mâchoire de l’effronté. En quelques secondes, des gerbes de sang coulaient de sa bouche, et deux dents pourries tombèrent au sol. Il essayait tant bien que mal de parler, probablement pour proférer quelques insultes, mais le débit de flot sanguinolent s'écoulant de sa bouche rendait sa prononciation déjà très typée incompréhensible.

Mon coeur palpitait de moins en moins fort, et l'adrénaline commençait à retomber. Je saisi l'ennemi par le col pour le mettre debout. Son sang coulait sur mes manches et son haleine était putride. Je le relâchai une demie-seconde le temps de le menotter, mais il ne tenu même pas debout, s'écroulant à nouveau au sol comme un objet inanimé. Mince, il venait de perdre connaissance, Zach. Je le retournai et lui passai quand même les menottes en gage de sécurité. Puis je me mis à le porter à l'extérieur. Il n'était pas très lourd, à vrai dire. Malgré tout, je suai à grosses gouttes. La faute à la chaleur due à l'incendie qui se propageait. Tout le monde me fixait, dehors. Mais tous s'écartaient. Zach, ils en enfin compris comment ça se terminait avec moi, quand ça allait trop loin. Je posais le prisonnier au sol et je sorti une petite bouteille de ma poche arrière. Allez, un petit remontant en attendant le NOD, dont les sirènes se faisaient déjà entendre au loin...

Sujet: Re: La menace fantôme Mer 14 Sep 2011 - 19:13

Le fourgon du NOD allait arriver d'une minute à l'autre. Je me tenais agenouillé aux pieds du prisonnier, avalant goulument un sushi ramassé dans le restaurant en flamme. Je vis le malfrat se tordre de spasmes au sol alors qu'il venait de se réveiller. J'affichai un large sourire, la tête inclinée vers lui, tout en mâchant salement. Je frottai mes mains pour faire voler les miettes puis me relevai. Cette fois, je m'adressais à la foule qui formait un cercle un peut trop curieux.

"Bon, allez, circulez. Il y a un incendie, la zone est classée dangereuse. Et le NOD va débarquer, alors foutez-moi le camp d'ici ou on vous boucle un par un ! Et j'déconne pas, on vous attache en file indienne. Les uns aux autres. Et on vous fait marcher comme ça à pied jusqu'à la centrale. Bon, après, bien sûr, si y'en a un qui tente de fuir dans l'autre sens, ça risque de faire stagner la file. Et vous serez bloqués sur place comme des cons. Puis ça foutra le NOD en rogne de vous faire bouger. Enfin, vous voyez le topo. "

Zach, ils ne doivent pas connaître l'humour. Ils se dispersent en me jetant un regard assassin. Ou bien c'est mon humour qui est trop subtil pour eux ? Quoi qu'il en soit, le malfrat reprenait peu à peu ses esprits et se tordait un peu moins au sol. J'ai soif, Zach. Le sushi était trop sec.

La rue était presque déserte, et des pompiers arrivèrent pour tenter de tuer les flammes qui tentaient de se disperser. Pendant ce temps là, j'étais accroupi, le nez contre le visage du criminel. Et j'étais remonté. Très remonté. Mes états d'âme variaient à une vitesse folle depuis la fusillade.
L'arme appuyée contre sa joue et mon visage assassin plaqué contre le sien, je lui posai un ultimatum.

"Okay le tinois, maintenant, les jeux sont faits. Mes collègues sont sur place, la rue est déserte, par conséquent, ta mort ne serait qu'un "accident". Tu comprends ? Rien ne m'empêche de te buter ici et envoyer ton cadavre se faire bouffer par les rats et les charognards qui pullulent dans les égouts. Alors maintenant, tu vas parler. Me dire ce que tu sais sur les Pain-Trax. Ce que c'est, qui les fournit, combien vous êtes, s'il y a plusieurs réseaux de différentes races ou castes. Oh, et si jamais tu oses me dire que tu ne vois pas de quoi je parle ou que tu ne fais rien, je répand ta cervelle sur le bitume. "

Sujet: Re: La menace fantôme Jeu 15 Sep 2011 - 23:40

L'abruti par terre est sérieusement blessé et la mort ne lui a jamais semblé aussi près. Et puis l'autre flic est complètement barge... il bouffe des sushis dans un telle situation complètement chaotique... des cadavres partout, des éclaboussures de sang mélangées aux débris, les flammes toutes proches dont la chaleur se fait sérieusement sentir... et lui les cheveux à moitié collés, le costume crade tâché de sauce et autres condiments orientaux.

Et puis le froid du métal contre sa joue et son regard de psychopathe... il est tout seul, les autres sont morts, il est là comme une merde encore en vie... la vie... la seule chose qui lui reste encore.

« Alors maintenant, tu vas parler. Me dire ce que tu sais sur les Pain-Trax [...] et si jamais tu oses me dire que tu ne vois pas de quoi je parle ou que tu ne fais rien, je répand ta cervelle sur le bitume. » Cooper a l'air décidé mais au son de ces mots la racaille change de visage, comme surpris de la quête de l'agent. Etant donné la situation, il ne voit pas de raison de garder un tel secret de polichinelle. Il se met alors à table.

« Des Pain-Trax ? C'est ça que tu cherches ? Oh putain mec... Il balaie du regard la scène de désolation qui l'entoure. A Chinatown ya pas de Pain-Trax ! Ici on deale encore de l'héro, de la métha et quelques acides... tu t'es trompé de cible mec, faut que t'ailles faire un tour vers la Paillade si tu cherches ce genre de produit.. Fébrile, il arrête là le grand déballage, ce qui ne fait manifestement pas plaisir au NOD qui se fait plus pressant, enfonçant le canon de son flingue dans la plaie béante de son prisonnier.

AAAAAAHHHHHH SHIT ! Putain, je t'ai dit tout ce que je savais... on ne fait pas de Pain-Trax ici... dans la Paillade ya un bar... le Fishy, on un truc du genre... ya un dealer, un gars qui nous fournissait du matos avant, lui il pourra t'aider... demande PD (prononcer "PiDi").

Maintenant appelle une ambulance sinon je vais y rester... »

Sujet: Re: La menace fantôme Sam 17 Sep 2011 - 12:34

Que c'est drôle. Zach, tu devrais voir ça de tes propres yeux. Regarde-le, lui, l'homme qui était si confiant, si hargneux, si courageux. Regarde-le se tortiller comme un pauvre parasite tentant d'obtenir le pardon divin. Un léger rictus s'échappa inconsciemment et je me plaisais à voir le petit voyou pourtant si récalcitrant tout à l'heure devenir un vrai moulin à parole. Je ne retenais que les informations les plus intéressantes, voilant ses complaintes et autres implorations. Et, lorsqu'il conclut enfin en me demandant une ambulance, j'eus presque envie de rire.

Je rangeais mon arme de service et me relevai, le regardant se tordre dans tous les sens au sol, comme un petit ver.

"Merci pour tes aveux, ça m'épargnera des investigations inutiles. En revanche, les ambulances, on les appelle pour les gens nécessiteux. Ceux qui sont blessés, ou en danger de mort. Et, surtout, pour ceux qui marchent dans l'ombre de nos dirigeants. Toi, tu t'es égaré depuis bien longtemps. Et puis, mon costume, je l'adorais. Ma cravate également, c'était celle que préférait ma femme... "

Les pompiers du NOD avaient du mal à contenir le feu à l'intérieur, et cela se traduisait par leurs allers-retours incessants entre l'intérieur et l'extérieur. Je me penchai puis pris par le col l'asiatique qui était en plein état de choc. Je le saisi du bras gauche puis le trainai vers le bâtiment en flammes.

"Et, une chose que tu dois ignorer, c'est que dans de tels cas, avec une agression avec violence sur un NOD par exemple, le NOD a le droit de mort sur son assaillant, s'il le souhaite. Et je pense que tu commences à comprendre où nous allons. Mais sache que je ne suis jamais si violent, d'habitude. Seulement voilà, tu as vu mon visage, tu me connais, tu m'as donné des informations capitales... je ne peux pas prendre le risque de mettre la centrale en danger, au cas où une taupe logerait chez les NODs. "

L'homme se mit à hurler de toutes ses forces, atteignant des aigües dont j'ignorai l'existence. Il braillait comme une truie. Les regards des pompiers se posaient furtivement sur lui. Ils savaient comment il allait finir, mais ils ne s'interposaient pas. Ils avaient l'habitude de ce genre de peine expéditive.
Le condamné essayait de se retenir de toutes ses forces aux objets et structures qui lui tombaient sous la main en continuant de hurler à la mort. Il tenta même de supplier des pompiers avant de commencer à me supplier, quand sa vie commençait à défiler devant ses yeux.

"Et c'est pour toutes ces raisons que tu vas te souvenir toute ta vie de ce moment..."

Je relâchai l'asiatique. Nous étions à un mètre du feu destructeur qui s'élevait jusqu'au plafond. La chaleur était insoutenable, et nous n'allions pas tarder à suffoquer. Je sorti mon arme de service et visai la victime qui me regardait horrifiée, la bouche grande ouverte, n'ayant même plus assez de force pour me supplier.

"Te tuer ici serait bien trop simple. Je préfère te laisser pourrir en prison et transformer ta vie en enfer. Mais si jamais je te recroise, je te découperai en morceaux. Je trancherai tes membres un à un, et crois-moi, tu regretteras d'avoir voulu m'abattre. "

Je le fusillai du regard quelques instants avant de ranger mon arme et quitter le magasin en flammes. Sur le chemin, je dis à un pompier de conduire le blessé à l’hôpital de prison sur le champ. J'étais à deux doigts de l'abattre, à l'intérieur. Mais ça n'est pas dans ma nature. Je ne tue pas par satisfaction, ni par vengeance. Du moins, pas n'importe qui... Exténué, je fumais une cigarette à l'extérieur. Le bar Fishy à la Paillade, hein ? Quelque chose me dit qu'aujourd'hui va être une longue journée...

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