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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

Ambiance Blade Runer, The Island, Total Recall, et tant d'autres où les libertés sont étranglées...
Chut! Big Brother... La délation est l'arme des cafards...
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Orthodoxe
Esclave de corps et d'esprit

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Masculin
Age : 73
Fan Club RP : 4

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

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MessageSujet: 24   24 Icon_minitimeMer 16 Fév 2011 - 20:19

La lumière s'allume. Début de la journée. Je me demande combien de temps durera celle-ci. Combien de pensées durera celle-ci en fait. Le temps n'est rien ici. Les journées n'existent pas. Les nuits n'existe pas. Seuls la barbe, les cheveux, les ongles qui poussent font office de pendule. Même les repas ne sont pas servis régulièrement. Je crois.

Alors je pense. Je parle, tout seul, à un autre imaginaire, que je sais ne pas exister. Je parle, pour ne pas oublier comment on fait, je compte, pour ne pas oublier comment on fait. Je marche, aussi, pour ne pas oublier. Et je pense constament, même quand l'envie n'est pas là.

Lumière rouge au dessus de la porte. Un claquement sec contre le mur, face à la porte, les bracelets sont ouverts. Je me lève, me place face au mur, place mes poignets dans les bracelets. Aussitôt ils se referment, dans le même claquement sec. Lumière verte au dessus de la porte.

Une trappe glisse, en bas de la porte, on y passe mon plateau repas. La trappe se referme. Lumière éteinte au dessus de la porte. Les bracelets s'ouvrent.

Je me retourne et me dirige vers mon plateau repas. Grande gastronomie, plat savoureux, dégageant un fumet délicieux. Inodore en fait. Trois gélules posées sur un morceau de mousse rigide.

Personne ici ne m'aidera à passer de l'autre côté. Personne n'allumera la lumière, au bout du tunel. J'avale mes trois gélules et balance la mousse das le chiotte. Aussitôt elle commence à se dissoudre.

A part ma merde, rien ne sort de cette cellule, et encore, j'ai des doutes.

L'avantage, c'est que je n'ai aucun regret. J'ai accepté mon quotidien. La tâche est aisée, de toute façon, quand on ne sait plus comment c'était dehors.

Je ne me rappelle pas depuis quand je suis ici, je ne sais plus pourquoi je suis ici. Je ne sais même pas qui je suis, qui j'étais. Je ne sais même pas à quoi je ressemble.

Et je n'ai pas vu un visage humain depuis...toujours.

De temps en temps, quelqu'un vient me raser. Et même là, je dois m'assoir sur cette chaise ignoble, avec ses poignets et ses chevillères, et son bandeau sur la gueule, qui t'empêche de voir qui peut bien s'occuper de toi.

La pièce est bien pensée. Un lit fixé dans le sol, sans jointures visibles, un matelas rigide, indéchirable. Un chiotte et un lavabo d'une matière grise et froide, sorte de métal bien plus solide, aux bords épurés. Et un plafond lumineux, si fort qu'il m'est impossible de dormir quand il est allumé.

Mais je n'essaye plus. Je n'essaye plus de sortir. Je ne sais même pas si j'ai essayé. Je n'essaye plus de parler à ce barbier muet. Je n'essaye plus de me déchirer les veines sur des bords de lit trop lisse, trop arrondis pour être tranchant.

Mon quotidient n'est pas si désagréable. J'ai le temps de penser, de me muscler, de rester humain, en immaginant qu'un jour je sorte de cet endroit. Rêve fou, idiot même. Mais les rêves sont faits pour garder espoir.

Mais je ne rêve pas, la nuit. Je les soupçonne d'allumer le plafond dès que je commence à plonger réellement, mais je n'en suis pas sûr. Peut-être simplement que mon imaginaire est mort. J'aimerais l'être, en tout cas.

Et parfois, au fond de mes rêves éveillé, j'imagine que quelqu'un se souvient de moi, que quelqu'un aimerait me revoir. Mais je ne me souviens de personne. Je n'arrive plus à imaginer un visage. Alors je rêves des mots, des histoires sans images. Et parfois, aussi, une idée terrible, mais heureusement impossible me traverse l'esprit.

Et si j'étais né ici ? Rien ne serait différent, mais l'idée que quelqu'un, quelque part, puisse décider un jour de me faire sortir d'ici n'aurait plus aucune valeur. Alors je préfère ne pas y penser, refouler la terreur qui m'envahit alors. Et continuer à espérer, un jour, connaître le dehors.
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