Ataraxie

Quartiers des Automates. 11h27


La zone résidentielle est calme en cette fin de matinée.
J’ai quitté le Centre de NOD très tôt ce matin. Il faut dire que le quartier des Automates se situe assez loin. A plusieurs heures de marches. Proche de la frontière avec les Orthodoxes.
L’endroit est plutôt rassurant. De grandes collines, un coin de verdure qui contraste avec le gris des bâtiments gouvernementaux. C’est le lieu idéal pour prendre du recul. Et ça les Automates l’ont bien comprit.

De grandes maisons architecturales, de forme plus originales les unes que les autres. Hors de prix forcément, mais ce n’est pas un souci pour ceux qui vivent ici. Avocats, hommes d’affaires, ou fils à papa. C’est tout le gratin de Novlangue qui se réunit en hautes sphères pour avoir leur vue sur le monde, les prisons gouvernementales et la misère du peuple…

J’avance dans une des nombreuses rues à l’aspect d’autoroute. Parfaitement goudronnée, de laquelle partent plusieurs petites allées menant aux somptueux domiciles.
Un regard à droite, puis à gauche. Les nuits de débauches doivent pulluler dans le coin car personne ne semble s’être réveillé encore. Les stores métalliques rabattus ne trompent pas. Au moins ils ont eus la décence de les baisser.

Au bout de mes doigts des bruits de clés. Celles qui m’ont été données par l’ami de mon père. Le vieillard ne pouvant plus habiter seul s’est débarrassé de son appartement. Un loft d’une seule et grande pièce, lumineuse et colorée selon ses dires qui a la particularité d’abriter une piscine intérieure. C’était trop beau pour ne pas sauter sur l’occasion, de plus la vie au Centre était loin d’être reposante, avec ces alarmes qui sonnent de jour comme de nuit. Il me fallait un endroit pour me reposer, et celui-ci, par de nombreux aspects, était idéal.

Je m’y dirige donc, sourire aux lèvres, sachant que la proximité du quartier orthodoxe lui permettra de me rendre visite quand elle le souhaitera.