Hors de Pensée

Incroyable mais vrai, je mets les pieds ici...

J'aurais pu venir avant, j'ai bien compris ce qu'il nous veut notre MJ sauveur de cinquième élément. Mais j'ai fait mon timide... Oh oui vous avez beau dire, mais non mais non, ne prends pas peur il reste encore de la place sur notre banc... Il est dans la cour des grands votre banc. Et bordel, ça fait peur chez les grands... Y'a la liberté, les beaux mots, les gens biens... Je peux pas m'empêcher de me dire que je vais avoir l'air idiot avec mes mots de travers, et ma façon de penser trop "fleur bleue" pour un homme, un vrai...

Mais bon, dix bonnes minutes que mon cerveau droite dit au gauche que le ridicule ne tue pas, et dix de plus, que l'autre lui répond, après tout, on s'est déjà senti plus ridicule ailleurs et pour certainement pire comme texte...

Allez hop, je plouf encore une fois... Mais bon sang comment vous arrivez à faire ça ! On dirait presque un petit pantin, -Fais ça ! -Non ! -Allez s'il te plait... -Bon d'accord... Jamais été aussi girouette avec moi-même que dans votre bulle. C'est peut-être parce que je vous aime bien... Vous en avez de la chance... Mais en fait non, c'est moi qui en ai. Je le dis souvent, il est souvent plus difficile d'aimer que d'être aimé, alors merci de me faire vous aimer, ça faisait longtemps...

(Et puis Corbi, il a marqué "la poésie, pourquoi pas !" Alors je dois bien en mettre quelques-un de vers, même si ce ne sont certainement pas les meilleurs... )

L'autre

Il est celui que vous voyez, que j'essaie d'être, que je ne suis pas.

L'homme infaillible, indestructible, qui ne craint plus rien.
L'ami attentif, l'ennemi accompli,
celui qu'on respecte, qu'on aime, qu'on anobli.
Le frère qu'on aimerait, le fils qu'on voudrait sien.
L'épaule solide, le sourire conquérant.
La main tendue, le cœur ouvert si grand.

Et que suis-je après tout cela ?

Celui qui fuit. Le cœur blessé.
L'âme perdue, l'épaule affaissée.
Déjà détruit, déjà mourant.
Qui ne sait plus,
Qui ne peut plus.
L'abattu, le mendiant.
Celui qui pleure, celui qui se ment.
Cet autre, que personne n'entend.

Et ça recommence encore et encore...
Dans cette tête, dans ce corps.

Ce sentiment de vide, cette sensation de rien.
Quelque chose manque, Ou bien est-ce quelqu'un?
La vie devient absurde, le temps semble si lointain
Et puis ce corps qui hurle qu'il ne ressent plus rien.

Souvenir fugitif d'un moment de bonheur passé,
Qui transforme l'instant présent en heures blessées.
Histoire d'une âme esseulée si souvent abandonnée
qui pourtant crie son désespoir à ce monde dépeuplé.

Sauvez-moi de cet infini,
Tirez-moi de ces insomnies.
Faites que ma tête cesse toute cette folie,
et que mon cœur enfin oublie...

Ainsi tu me quittes. Comme ça tu pars.
Et moi où suis-je dans cette histoire ?
Pas de baiser d'adieu, même pas d'au revoir,

Et tu t'en vas, et tu te fous de moi.
Mais qu'est ce que tu crois ?
Que je referais ma vie comme ça ?

Après toi, après nous...
Oui je deviens fou.
Mais je te l'avais dit tu étais tout...

Oui je vais tout foutre en l'air...
On avait encore tant de choses à faire...
Et puis maintenant tout ça qui se perd.

Et je fais quoi maintenant ?
Puisque tu as bousillé tous mes plans.
Maison, mariage, enfants... Tout ça c'était du vent ?

Merci pour le réveil...
Tu pouvais te garder une surprise pareille.
Alice qui me fout dehors de son pays des merveilles...

Je veux son nom, je veux son visage...
Qui m'a fait ça ? Ça me fout la rage.
Et tout ces gens qui font barrage.

Laissez-moi la voir,
Je veux toujours pas y croire.
Un dernier espoir avant que tout soit noir.

Lâchez-moi, Répondez-moi,
Est-ce lui qui a fait ça ?
Je veux qu'il m'entende, je veux qu'il me voit...

Regarde-moi, et défends-toi.
Je suis celui qui a perdu crois-moi,
Bien plus que tout ce que tu as toi.

Relève-toi, et bats-toi.
Termines ton travail ici-bas,
Viens-donc et achèves-moi !

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