La clairière

Un petit air vous accompagne encore...

Haaaamm ! Vous être plutôt bien tombé. Hihihiiiiik !

Peut-être vous a-t-Il fait une fleur plutôt...

Profitez-bien de l'endroit, qui sait combien seront comme celui-ci... Gniiii iiii iik !

À moins que... On est passé là ?

Ici...

Le bon chemin c'est celui-là.
Hop...
Haaa !

Youpla !

C'est là.

..... Bien... Heu...

Trouvé !

Rrrr !

On est déjà passé par là non ? Je pense que... À travers les arbres ! C'est par ici...

Ce sentier là ?

Mmm... Ou là ?

Mots d'ailleurs...

*clak*

Est-ce elle... Pas tout à fait... Qu'importe, je suis chez moi ici, non ?
Et s'il faut, pour Toi, qui plus que quiconque a poussé l'exploration de ce lieu encore vaste, elle sera comme tu l'as laissée.
*clak* La cabane en bois où les lucioles ont tournoyé au rythme de la musique.
*clak* Le petit ruisseau dans lequel j'ai fini les quatre fers en l'air, mouillé, achevé à coup de chatouille.
*clak* Même la piste de roulé-boulé. Et le petit coin dans les arbres. Je me demande encore comment on a atterri là-bas. La couverture de mousse est restée à la même place...

Oh bien sûr nous sommes allés bien plus loin. Pourtant c'est ici que nous sommes arrivés la première fois. Et c'est ici que tu semblais vouloir revenir à chaque fois. Alors sans doute que ce n'est pas tout à fait inconsciemment que je suis ici aujourd'hui, mes pensées en fuite...

Je suis presque sûr de ne jamais l'avoir ouvert avant... C'était la première fois... Tout simplement parce que je n'en avais même pas conscience. En y réfléchissant bien, c'est sans doute toi qui avait la première clé. Celle qui a vibré à proximité de la serrure silencieuse et qui n'a pu s'empêcher de frissonner à son tour... Et de libérer son emprise.
Alors je me suis lancé, inspiré par les pensées d'un arlequin mélancolique et passionné que j'ai découvert un jour. Tel un jeune puceau hanté par le tract de devoir se jeter à l'eau, j'ai tenté de t'amener avec moi. Bien sûr tu as accepté... Je me demande si tu n'as pas était le guide ce soir-là en fin de compte. Tu m'as rassuré, tu as joué le jeu, ce jeu d'enfant, avec la simplicité qui te caractérise et que j'adore, celle qui manque à beaucoup d'entre nous... Tu as balayé mes doutes à grand coup d'exclamations naïves face à ce spectacle pourtant invisible.

Comme je te l'ai souvent murmuré, ces rêves naissent de l'âme que tu leur insuffles...
Ils n'ont lieu d'exister que parce que tu leur fourni leur essence pour prendre forme. Certes il existe puisqu'ils sont en moi, qu'ils sont moi. Liquides, souvent relégués par des pensées sombres et récalcitrantes. Tu les déniches, les guides, les façonnes, éloignes ce qui n'a rien à faire là.
Tu es l'énergie, je suis l'instrument.

J'aime explorer cet endroit en ta compagnie - que finalement je connais presque aussi peu que toi -, le laisser vivre, évoluer au gré de mon aliénation. En espérant qu'il n'échappe pas à mon contrôle, rattrapé par les songes triés. Mais je pense que tu suffis à les éloigner... Et s'il faut aller sur de tels sentiers, c'est consciemment que je les foulerai, avec toi si tu le veux. Ils sont aussi parties de moi...

Bien sûr il faut retourner à la réalité, la vie continue... Le temps s'amenuise, la place pour le rêve doit-être recyclé. Les occasions se raréfient.
Mais les clés et leurs serrures resteront à leur place...

J'attendrais patiemment... Sans brusquerie... Et si tu souhaites y retourner, j'ai ton billet...

Un simple claquement de doigt.

**Contenu sponsorisé**