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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

Ambiance Blade Runer, The Island, Total Recall, et tant d'autres où les libertés sont étranglées...
Chut! Big Brother... La délation est l'arme des cafards...
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 Découverture

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N.O.D
La mort vous va si bien...

Mad Hatter
Mad Hatter

Masculin
Age : 38
Fan Club RP : 48

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Découverture Vide
MessageSujet: Découverture   Découverture Icon_minitimeLun 4 Oct 2010 - 10:08

Pourquoi suis-je ici, si je le savais. Je pourrais me trouver une échappatoire et me cacher la vérité, faire l’autruche avec tout le brio qu’on peut avoir dans ces moments de doute. Comme un enfant qui fait semblant, pris sur le fait, qui nie, qui ment avec ses yeux qui s’envolent dans tous les coins, à droite, à gauche, en bas fixant ses pieds subitement, infiniment petits. Ridicule et infantile, c’est ce que je suis, ce que je ressens. C’est ce qui embrouille mes idées et rend mon pas étrange, ma démarche molle et cotonneuse. C’est bien la première fois que je me sens aussi mal. Ça ressemble à du manque, pourtant s’en n’est pas, j’ai eu ma dose, tout va bien de ce coté là au moins. Non, je me sens en danger, et je sais pas pourquoi. Enfin… J’ai bien une petite idée sur la question, mais je vais juste éviter de me la raconter.

J’ai traversé la salle du restaurant, un style de déco simple je crois. Pour tout dire, j’ai pas fait attention. J’ai pas choisi, j’ai laissé ce choix au hasard. Quelque chose m’a poussé à venir ici, sans que je puisse y échapper. C’est idiot, j’ai pas cherché à fuir, parce que… je veux savoir.
Savoir… je connais la laideur, mais les Valkyries parlent de beauté, et je ne suis pas sur de vouloir connaître la beauté. Je me contente de vivre la laideur. Il y a longtemps que je l’ai apprivoisée celle-là, une vieille garce, la laideur. Une habitude aussi vieille que les murs de ma chambre et sa moquette usée. Les deux vont bien ensembles, ça colle avec le personnage, qui je suis, d’où je viens, et ce que je fais. Remuer la merde, ça éclaire pas le paysage.

Et le plaisir, je veux savoir. Il est temps où je vais terminer ma course sans aile et les bras criblé de piqure, le nez ravagé par la poudre. C’est pas ce que je veux, finir la gueule enfoncée dans une cuvette de WC, les genoux baignant dans mon vomi. Je veux pas regarder le fond des chiottes sans connaître le plaisir, celui qu’on prend sans dope. Je veux voir le jour dans ma nuit. Je veux voir s’il est possible de voir le monde autrement que tel qu’il est.
Je veux, et j’ai les jambes qui flottent comme un putain de bateau.

J’ai choisi l’endroit le plus en retrait, le box le plus discret, celui entouré de rideaux propres. Mais c’est pas un endroit choisi au hasard, non, je choisis pas le hasard. J’ai choisi l’endroit où l’on distingue le mieux chaque détail, chaque personne qui entre, et qui sort. Le meilleur point d’observation du resto. De toute façon, les rideaux sont tous propres, tout est luxueux et friqué. J’ai pas l’habitude ; je trouverais ça presque beau si j’en avais pas rien à foutre.

Un serveur est venu, je sais pas pourquoi je mets ça au masculin, j’ai des doutes sur ce qu’il se trimballe entre les cuisses. Androgyne, ou une saloperie de tarlouze. Dans le doute, j’ai dit « monsieur ». Mais sans conviction. Tu me touches, je te casse un bras. Ça c’est ma conviction. Il m’a demandé ce que je voulais. J’ai failli dire « le menu ». Je me suis ravisé en entrevoyant la propreté des rideaux. C’est comme un flash ce genre de détail, difficile d’y échapper. J’ai bafouillé que je savais pas, que j’avais pas l’habitude, que lui, il savait, que c’était son métier, pas le mien. Pourquoi, je lui aurai menti ? Ça se voit bien assez ce que je suis, ou plutôt, ce que je suis pas. C’est bien, il est resté poli, trop, et il est reparti sensé revenir avec je sais pas quoi, j’ai pas compris, j’en ai rien à foutre de tout façon. Je suis pas là pour me taper le serveur.

Voila où j’en suis. Assis à une table, seul, à attendre rien. Et tout, en même temps. A déguster un liquide coloré que « monsieur » m’a gentiment apporté. Je lui ai pas peté le bras, il a l’air aimable. Même si j’aime personne.

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