Ils ont voulu tout contrôler.
Lavage de cerveau, conditionnement poussif !
Retirer toute notion de plaisir.
Mais l'Homme n'est pas une machine, et apprend par le vécu.
De sorte que le naturel revient toujours au galop...
Je ne comprend pas ce qui m'arrive mon père ?C'était ce genre de phrases qui ressortaient habituellement des séances de consultations dont j'étais en charge. Ils faut dire que les pauvres n'étaient guère habitués à ressentir de telles choses.
Puisqu'elles leur étaient proscrites !
Allongés sur le canapé ou faisant les cents pas, il n'y avait qu'une constante :
Ces personnes ne possédaient pas d'implants.
A l'age de neuf ans, je rentrais au Temple. J'ai été choisi pour mon aptitude à ressentir et comprendre ce que les gens autour de moi ressentaient : Le petit empathique, qu'ils m'appelaient.
J'allais y suivre une formation de premier ordre. Mais pas de combat rapproché pour moi. J'avais pour seule compagnie, les milliers de livres entreposés dans la bibliothèque.
Je les ai tous lu, ou presque.
Tout ceux qui concernaient l'Homme et ses relations avec ce qui l'entourait : Psychologie, Anthropologie, Sociologie.
Un domaine où j'excellais !
Adulte, j'ouvrais donc un cabinet à la clinique spirituelle.
Dans mon bureau, défilaient tous ceux qui avaient été sujet à des failles sentimentales de toutes sortes. Quand les effusions de sentiments occupaient le vide laissé par les lobotomies. Ces pensées impures qui les empêchaient d'exécuter leur tâche.
Pourquoi faire ? Me direz-vous.
Dans la Bible, ils appelaient ça : aller à confesse.
Il y avait un peu de ça. L'aveu d'une expérience nouvelle et interdite. Et puis je les écoutais, je leur expliquais leur acte, leur donnais des cachetons aussi, afin qu'ils ne se laissent pas submerger à nouveau. Une sorte de recadrement tout en douceur, pour qu'ils ne finissent pas de l'autre côté du couloir... là-bas dans une salle d'un blanc inquiétant, les divergents étaient remit à zéro, comme des machines qu'ils étaient, en espérant qu'il en ressorte quelque chose de fonctionnel
Sur ma porte on pouvait lire :