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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

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 veni vidi vici [Phil]

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MessageSujet: veni vidi vici [Phil]   veni vidi vici [Phil] Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 9:47

Spoiler:

Wall Street, un immeuble mythique, déjà en 2040. Lester n'avait jamais pénétré ces lieux, mais il se souvenait qu'il avait été en partie détruit lors de la révolte de 2040, quand les puces déconnaient et que des milliers d'Orthodoxes reprenaient goût à la vie. Cette page de l'histoire avait été si bien effacée par le gouvernement que Lester se savait un de ces derniers gardiens. Durant un mois entier, les forces gouvernementales avaient été en sous-effectif par rapport à la masse libérée. Émeutes, désordres, chaos. Lester se souvenait encore, sur ce même bitume. Des N.O.D se faisaient bastonner à la mort tandis que sur le sol, des groupes disparates forniquaient. C'était un grand spectacle, unique.

Pourtant, ce fut bien à Wall Street que la luxueuse voiture s'arrêta. Phil Mason, maintenant, - plus aucun doute sur son identité, - le pria de sortir. Il promena un regard royal sur ce qui devait être à lui, puis enjoignit le mentaliste à le suivre, ce que Lester fit sans protestations.

Qu'est-ce qu'ils étaient beaux ! L'un inondé d'alcool, l'autre puant les détritus. Une première aussi, sans doute, dans l'histoire de Wall Street !

Ils gagnèrent un bureau, qui avait en fait la superficie de cent, puis montèrent encore (par ascenseur, évidemment. Jamais ils ne se seraient fatigués avec les escaliers !). Ainsi gagnèrent-ils un ensemble de pièces plus grandes encore que les premières. Au vu des meubles de marques, très typé tendance décorateur d'intérieur, Lester sut qu'il était bien loin de son appartement du Temple. Mais il l'aimait, c'était d'ailleurs un des seuls endroits où il pouvait encore avoir un sentiment de bien-être et de sécurité. Aussi se sentit-il comme nu parvenu dans celui de Phil Mason. Ce n'était plus un appartement pour lui, trop démesuré. Un entrepôt, peut-être...
— Waw... Un bien bel appartement !
Lester le trouvait beau, sans conteste, mais il s'y sentait tout de même mal à l'aise. Il le salissait de sa personne. Ce fut pourquoi il lui proposa, avant de parler, de se laver, ce à quoi l'automate ne sembla pas réfractaire.

Lester pénétra dans une pièce de la taille de son salon, mais qui était en fait une salle de bain aux murs carrelés. Une agréable odeur de citron et de jasmin flottait. Les vasques brillaient sous la lumières décadente du soleil, preuve que la femme de ménage Yougoslave s'était appliquée. Le crépuscule tombait sur Novlangue. La grande baie vitrée montrait un ciel zébré de rouge, irisé de teintes parme et sanguines. Lester se défenestra mentalement, tellement ce spectacle lui paraissait grandiose. Il en aurait presque oublié la douche...

La douche, qui a elle seule pouvait contenir une équipe de rugby, avec jets de massage et tout le tralala. Mon dieu, on était loin de sa douche toute simple mais très pratique ! L'homme n'était pas réputé pudique. Lester, en bon cobaye de science, avait, depuis sa plus tendre enfance, été ausculté sous tout les angles, toutes les coutures, par des mains adultes. La nudité d'un corps ne le dérangerait pas de sitôt, surtout celle du sien.

Peu lui importait où se trouvait Phil. D'ailleurs, l'avait-il suivi ? Était-il à l'encadrement de la porte, sur un canapé, dans sa cuisine, un bureau, ou n'importe où ?
— C'est dingue qu'on se soit recroisé, et moi qui pensais que tu m'avais oublié ! Je ne sais pas ce que je fais là... Tu éclairera ma lanterne j'espère ? Mais je te fais confiance, Phil. Dis, je peux utiliser ton shampoing à la vanille ?
Question hautement existentielle, puisque l'homme n'allait pas utiliser le shampoing à la vanille d'un autre sans son autorisation. Il y avait des choses qu'on ne saurait décemment prêter.
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MessageSujet: Re: veni vidi vici [Phil]   veni vidi vici [Phil] Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 18:58

Lester était entré dans l'appartement à petits pas, regardant en haut, en bas, sur les côtés, il semblait intimidé, perdu et émerveillé à la fois. Comme s'il découvrait pareil lieu pour la première fois. Pourquoi pas après tout ? D'après son dossier il était plus accoutumé aux trottoirs et aux taudis des bas-fonds qu'au confort ; auquel il aurait pu prétendre comme tous mentalistes.

D'un autre point il fallait reconnaitre que le logement provisoire aménagé au dessus de son bureau avait des dimensions indécentes. Il allait de voir s'y faire, tout prenait des proportions indécentes avec Phil.
Du grand, du beau, du spectaculaire. Les trois maitres mots de monsieur Mason.

Lester se dirigea vers la salle de bain, Henry alla chercher des chemises propres et Phil sortit trois verres afin de requinquer tout le monde.

- Tiens enfiles ça, dit Henry en tendant une chemise à Phil. Je t'ai pris ton vieux t-shift de la fac, c'est le seul truc dans lequel je rentre. Je croyais que tu t'étais débarrassé des trucs de ta vingtaine.
- Oui, mais j'aime l'histoire, et ça c'est une relique. Fermé il y a un siècle, aujourd'hui reconvertit en cité administrative ou autre connerie du genre. Ceci mon ami, est précieux.

Ils commencèrent à s'entretenir sur la situation, tout allait pouvoir commencer, excepté une ombre au tableau. Phil ne savait toujours que faire de Lester, ni pourquoi il devait être ici.

— C'est dingue qu'on se soit recroisé, et moi qui pensais que tu m'avais oublié ! héla Lester depuis la salle de bain. Je ne sais pas ce que je fais là... Tu éclairera ma lanterne j'espère ? Mais je te fais confiance, Phil. Dis, je peux utiliser ton shampoing à la vanille ?

Henry se retourna vers Phil, des étoiles dans les yeux.

- Vanille ? répéta-t-il, le rire aux lèvres.
- Vas-y Lester ! répondit Phil avant de se recentrer vers Henry. Et toi, sache pour ta gouverne qu'aucun homme sur terre ne résiste à l'odeur de la vanille.
- T'es cinglé. Bon allez je file, j'ai du boulot, moi.

Henry prit dans la direction de l'ascenseur.

- Et pas de bêtises les enfants, Big brother is watching you !
- Jamais !

Tandis qu'Henry rentrait dans l'ascenceur, Phil se dirigea vers le bar, servit deux verres et entreprit de changer sa chemise aux vapeurs de gin tonic. Lester n'en avait plus pour longtemps et ils allaient pouvoir parler.

Hrp : Lester, tu me le paiera le coup de la vanille ^^
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MessageSujet: Re: veni vidi vici [Phil]   veni vidi vici [Phil] Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 19:23

[Si tu avais lu Saga, tu saurais que la vanille, c'est archicool ! ^^. Mais je serais très honorée que tu me punisses également Smile !]

Lester ne comptait pas s'éterniser, bien qu'il se doute que Phil ne regarderait pas la facture d'eau à la fin du mois. En fait, Lester doutait qu'il regarde quoi que ce soit niveau dépense. La bagnole était un des exemples criants. Il suifferait de changer de banquette. Oui, c'était sûr, vu ainsi !
L'eau sortait du pommeau et s'engouffrait entre les cheveux de l'homme, un tantinet plus long qu'en 2040. Il n'avait pas vraiment pris le temps de se les couper, et la mode et ces exigences étaient à des lieux des préoccupations quotidiennes de l'homme. Il se refaisait à sa vie, se refaisait même à la vie. Pas le temps pour de telles fadaises.

L'eau roulait sur son torse, ses hanches, et égouttait jusque sur ses pieds. Il baissa la tête et vit un long filet marron clair gagner le siphon. Mon Dieu, il devait être beau ! Heureusement, la couleur ne persista pas plus de dix secondes, retrouvant sa couleur transparente.
Il se savonna avec soin, savourant l'odeur épicée de la vanille de laboratoire. C'était une odeur forte, mais il adhérait. Il était loin d'être difficile et/ou délicat. Tant qu'il sentait le propre !

Ainsi, il éteignit l'eau avec une pointe de regrets. Dehors, il faisait froid. L'air caressa sa peau, mais une caresse semblable au baiser de la mort. Lester frémit tandis que ses poils se hérissèrent. Il prit une serviette et entreprit de sécher ses cuisses marbrés de rouge à cause de l'eau trop chaude. Son corps était bouffi, ses muscles détendus, et lui, il soupirait d'aise.

Quel bonheur, quelle félicité. Il ne se souvenait plus du plaisir éprouvé à simplement se doucher. Et dire que les Orthodoxes ne pouvaient pas espérer le ressentir un jour. Quel dommage pour eux.

- J'arrive ! dit-il.
Il entendit vaguement un bruit. Il leva la tête et écouta, avant de comprendre qu'il s'agissait de l'ascenseur. Phil serait-il parti ? Le mentaliste l'entendit, à quelques pas de là, dans le salon. Sans doute au bar, s'il était resté identique à celui qu'il avait croisé au Wonderland puis au Carnival. A bien y réfléchir, il s'agissait de la première fois qu'ils se trouvaient ensemble seuls, sobres, et dans un endroit calme.

Son associé devait être parti.

Lester délaissa ses anciens vêtements, juste bon à jeter à la poubelle, et à rien d'autre. Il ceignit la serviette au niveau de ses hanches. En fait, il s'agissait d'une serviette assez courte, surtout pour un grand gaillard de plus d'un mètre quatre-vingt-cinq. Par contre, au niveau de la taille, la largeur lui allait parfaitement.

Oserait-il abuser de la gentillesse de son hôte [plein aux as] ? Oui, il oserait, car il avait un petit côté sans gène, et qu'il n'avait, en fait, pas vraiment le choix.

Aussi sortit-il de la salle de bain en serviette, pas gêné le moins du monde, exposant sans complexe son corps auschwitzien. Pourtant, il veillait à manger régulièrement, mais c'était ainsi que les scientifiques l'avait fait : un corps élancé, un torse étroit, des jambes-allumettes, et une démarche nonchalante. Mais malgré son air maladif, la mécanique avait largement fait ses preuves. Il avait survécu à bien plus que ce qu'un humain normal aurait survécu. Comme quoi, tout n'était qu'illusion.

— Merci, fallait pas.
Il désigna les verres sur le bar. Il se saisit du plus proche, puis se désigna lui même avec un sourire triste :
— Désolé, mais impossible de les remettre.
Il connaissait bien peu Phil Mason, mais il savait déjà qu'il devait n'était pas du genre à s'offusquer de sa tenue. D'ailleurs, à l'époque des pubs pornos, qui l'aurait fait ?
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MessageSujet: Re: veni vidi vici [Phil]   veni vidi vici [Phil] Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 21:03

Phil était accoudé à la baie vitrée, son front collé sur la paroi. Il cherchait, voila des semaines qu'il cherchait l'utilité de Lester sans jamais trouvé de réponse. Il avait retourné la question dans tous les sens, passé des nuits blanches avec des litres de café et il commençait à croire qu'il n'y avait aucune raison. Que tout n'était que le fruit de son esprit tordu et que Lester n'etait qu'une variable comme une autre.

Ce dernier fit son apparition dans le salon avec rien d'autre qu'une serviette pour vêtements.

- Désolé, mais impossible de les remettre, déclara Lester.

Désolé ? Voila qui était étonnant, Phil était persuadé que Lester se souciait guère de sa tenue, de la retenue peut-être ? Aprés le Carnival et tous ses événements, cela aussi était étonnant.

- Par ici, dit-il en pointant la chambre en mezzanine, on va bien te trouver quelque chose.

Il prit son verre, monta et gagna son dressing. Il ouvrit les bras tel un collectionneur exhibant ses collections, des dizaines de costumes et chemises était parfaitement ranger côte à côte trônant fièrement sur leur cintre.
Sur le côté, une multitude de chaussures reposaient dans une vitrine.

- Fais ton choix ! Bien que je pense que tu vas flotter dans beaucoup de es costumes, mais au moins tu n'aura pas le cul à l'air.

Lester pénétra à son tour dans la pièce et observa les diverses tenues. Phil resta dans l'ouverture de la porte, sirotant son verre.

- Et ensuite on va boire quelques verres en discutant. Tu dois te demander ce qui se passe.
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MessageSujet: Re: veni vidi vici [Phil]   veni vidi vici [Phil] Icon_minitimeMar 21 Juin 2011 - 21:43

Pour Lester, le dressing de Phil Mason lui apparut comme la caverne d'Ali-Baba. Il fleurait bon une odeur de vieux cuirs et d’antimite parfumé. Le mentaliste n'hésitait pas à passer sa main sur les étoffes ou contre le plastique, douces caresses. Il touchait du regard ces tissus moirés, ces couleurs chatoyantes. La plupart des costumes étaient assez classique, ils faisaient élégant, homme d'affaire. Lester ne se sentait pas mettre pareilles choses, car il ne les méritait pas. Il n'était ni assez intelligent, ni assez riche pour prétendre au costume.

Il n'allait pas faire patienter trop longtemps son ami qui attendait à l'embrasure de la porte. Il émanait de lui cette même tranquillité que rien ne semblait pouvoir déranger, celle-là même qui avait toujours fasciné Lester. Ce n'était pas, comme lui, une nonchalance qui faisait vulgaire. C'était son espèce de synonyme riche.

Finalement, il trouva ce qu'il voulait. Il s'agissait d'un ensemble de couleur gris clair, une couleur sobre qui allait à tous et n’attirait pas trop l'attention. Par contre, la coupe jouissait du privilège d'une certaine modernité. Par exemple, elle était taillée moins large que les coupes classiques, ce qui permettait à Lester de paraître moins maigre, ou du moins, moins inadapté à son vêtement. Ainsi, sur lui, il avait l'air d'un costume tout à fait normal, vraiment classique. Par contre, la chemise était trop échancrée pour lui. Si encore elle avait été à la bonne taille, mais soit.

Spoiler:

Sans pudeur aucune, la serviette s'échoua sur le sol avant que l'homme, de dos, n'entre dans le pantalon. Puis il enfila le haut, machinalement. En tout cas, il avait le bénéfice d'être plus rapide à mettre qu'une chemise, puisque les boutons étaient inexistants. De plus, la matière élastique permettait à la peau de respirer et au corps de se sentir bien. Du vêtement de bonne facture, évidemment. Phil n'aurait pas acheté moins bon.
— Ris pas. Lester se retourna et leva ostensiblement les mains, puis tourna sur lui-même. Pas trop ridicule j'espère ?
Il lui adressa un sourire, reprit son verre, et l'accompagna jusqu'au salon où il se laissa tomber dans un canapé. Le cuir moelleux l'aspira avec volupté.
— Effectivement, tu me dois quelques explications. Mais j'ai toute la nuit, et bien plus encore, s'il faut...
Il n'était attendu nulle part, alors pourquoi pas.

— Et puis je suppose que tu n'es pas le genre d'homme à qui on dit « Non », ou alors on ne le dis qu'une fois. Santé !
Il rit un peu et leva son verre, prêt à trinquer.
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MessageSujet: Re: veni vidi vici [Phil]   veni vidi vici [Phil] Icon_minitimeSam 25 Juin 2011 - 0:03

Les deux verres s'entrechoquèrent, le whisky se transforma en mer déchainée quelques secondes et se déversa dans le gosier des deux comparses.

Phil se leva, il ne pouvait rester assis, et se redirigea vers le bar.

- Sacré pétrin dans lequel tu t'es fourré, dit-il en ouvrant un placard. Je vais finir par croire que les ennuis te suivent partout.

Il fouilla quelques secondes sur les étagères et sortit une boîte en acajou qu'il ramena avec lui.

- Je me suis même demandé si le Temple n'était pas derrière cette tragédie, continua-t-il en ouvrant la boite. J'ai lu certains de vos exploits et je dois dire que vous ne reculez devant rien, de vrais bulldozers.

Il sortit un joint de la boite et l'alluma, tira une grande bouffée et le posa dans le cendrier. Il invita Lester à fumer d'un geste de la main et reprit.

- Et je me suis posé cette question : pourquoi tant de moyens pour toi ? Certes il voulait te récupérer apparemment mais quand même. L'accident reste le plus plausible. Il n'en réchappe néanmoins qu'ils voulaient te revoir à tout prix et c'était très ennuyeux, mais ne t'en fais pas l'affaire est réglée !

Il bondit, frappa dans ses mains et fit une révérence.

- Tu es désormais un homme libre. Et maintenant que tu es au chômage, j'ai du boulot pour toi.

Il se jeta en arrière dans le canapé et sourit.
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MessageSujet: Re: veni vidi vici [Phil]   veni vidi vici [Phil] Icon_minitimeSam 25 Juin 2011 - 0:43

L'alcool rinça son œsophage en une goulée de métal en fusion. Sa chaleurs irradiait et se diffusait à travers tout son organisme. Ostensiblement, chacun de ses muscles se décrispa et le canapé l'avala encore plus. L'homme était aux anges. Il était propre, fleurait bon la vanille mêlée à l'antimite, se trouvait dans un endroit confortable en compagnie d'une personne qui ne lui voulait pas de mal.
C'était comme si sa vie entière se mettait sur pause durant une nuit, une trêve dans sa bataille personnelle, des vacances enfin concrétisées.
— Les ennuis... Drôles de choses. Je suis incapable de vivre une vie de mentaliste normal, mais c'était peut-être mieux ainsi. Il y a des gens qui ont la poisse qui leur colle à la peau, malgré tout le gel antibiotique qu'on veut bien étaler. Je suis de ce genre.
Ce genre et bien d'autres, bref, un fouteur de merde royal. Lester, le prince de la malchance, souverain des mauvais-plans, collectionneurs d'emmerdes et de coups foireux. Un sacré paquet d'aventures au compteur.

Phil parlait de théorie du complot. Dans un monde tel que Novlangue, pourquoi pas, mais Lester n'y croyait pas.
— Le Temple, laisse-moi rire ! Ils m'ont fait naître, c'est à partir de là que tout a commencé. Non, les emmerdes, c'est moi-même qui m'y vautre comme un porc dans la boue. Tu vas peut-être me prendre pour un dingue, mais parfois, j'ai l'impression d'être attiré par eux comme un aimant. Plus fort que moi. Tous mes mauvais choix (Et Dieu sait qu'il y en a !) me sont presque dictés, même si je suis contre. Dois y'avoir quelqu'un qui tire les ficelles au bout...
Il se servit à nouveau un peu d'alcool, puis étouffa un soulèvement de son diaphragme.
— Non, pas ces culs-serrés, jamais. Me revoir ? Peut-être espèrent-ils un jour que je leur serve à quelque chose. 127 ans qu'ils m'ont sur le dos, alors je te laisse imaginer l'argent perdu. À part m'envoyer comme chair à canon, et encore, je vois pas ce qu'ils voulaient de moi ! Je serais capable de me retourner contre eux.
L'affaire était réglée, quelle affaire ? Phil Mason était-il allé au Temple pour leur parler du carnival, de son manquement au règlement ? En quoi pareille broutille intéressait-il Phil, et surtout pourquoi avait-il pris sa défense ? Lester en resta coi de stupéfaction.
— Ils savent sonder les cerveaux, et ils n'ont fait qu'exploiter au maximum ta générosité pour te plumer et tourner tout à leur avantage. Classique. Même moi je suis capable de sonder ton esprit – à peu près correctement –. Par contre, quand il est question d'utiliser son éloquence pour convaincre... Je préfère pas tenter !
Chômage. Quel drôle de mot que le chômage. Est-ce que ça existait encore à leur époque le chômage ?

Lester produit un son à mi-chemin entre le miaulement et le déglutissement. Machinalement, il sortit son multifonction relié au Temple et essaya de l'appeler. La ligne s’interrompit, et un joyeux message de blocage inonda la pièce de ses décibels superflus. Ainsi, c'était donc pour cela qu'ils n'avaient pas pris la peine de le harceler avec leurs hotline et compagnie ? Viré, comme un malpropre.

VIRE ! Il n'avait jamais osé en rêvé tellement c'était une perspective surréaliste !

Cela faisait des années que Lester bossait comme un sagouin, et voilà qu'il était viré d'une profession à vie. Folklorique.
— Viré ? Ses yeux roulèrent dans toute la pièce pour finalement se poser sur un Phil étrangement heureux. Heureux de quoi, de l'embaucher ? Mais quel fou voudrait embaucher un con comme lui, un nul, un pouilleux !
— Sans vouloir te vexer Darling, je suis un très mauvais investissement, à moins que tu ne cherches par tous les moyens à faire une mauvaise pub.
Pourtant, sous son ironie certaine, Lester cachait une soif de savoir. Ses yeux brillants d'un éclair nouveaux papillonnaient sur Phil Mason. Imperceptiblement, ses lèvres s'étaient entrouvertes et demandaient à boire chaque paroles qui sortiraient de celles de l'automate.

Il devait avoir l'air d'un aliéné...
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MessageSujet: Re: veni vidi vici [Phil]   veni vidi vici [Phil] Icon_minitimeSam 25 Juin 2011 - 16:21

Phil regardait Lester déblatérer, il l'amusait. Mason avait trouvé un chaton de gouttière perdu dans une ruelle, et voila que son nouveau compagnon cherchait désespérément ses marques, un pauvre petit chaton perdu dans un château.
Phil riait intérieurement à gorge déployée, mon pauvre Lester, pensa-t-il,tu n'as donc aucune idée de l'aventure dans laquelle je t'entraine ?

- Viré n'est pas vraiment le mot, répondit Phil. Disons que je loue tes services au Temple. Tu vaux actuellement 1 200 000 crédits à l'année, jolie cote sur le marche n'est-ce pas ? Et ne t'en fais pas pour ce qui est de votre sonde cérébrale, je ne suis pas assez fou pour me pointer avec une mallette au Temple. Je préfère de loin les courriers.

Il resservit deux verres et continua, Lester toujours décontenancé.

- Bienvenue, chez les Entreprises Mason, dit-il en levant son verre. J'ai plein de projets pour toi !

Phil lui expliqua ses sombres projets concernant le conseil d'administration, et Lester avait du pain sur la planche. Il allait falloir fouiller partout, trouver touselles informations utiles pour les faire chanter, les licencier ou encore les assassiner si nécessaire. Carte blanche, des millions de crédits à disposition et encore plus arrivant chaque jour sur les comptes en banques de Phil. Et surtout, du temps. Beaucoup de temps.
Quand on veut voler, on vole peu mais bien. Si l'on vole pour devenir riche en jour, on se fait prendre.
Il fallait éviter au maximum les coïncidences entre les évictions, les espacer dans le temps afin de ne pas être trop évident, ouvrir l'oeil ; car ils se douteront bien de quelque chose et ils contre-attaquerons.
En échange de tout cela, Lester serait logé s'il le souhaitait - Phil avait trouvé un loft près de Merrill Lynch - et bien sûr il toucherait salaire provenant de sa couverture dans une des entreprises de la compagnie, ainsi qu'un vehicule de fonction.

Une demie-bouteille de scotch plus tard, Phil avait terminé de lui expliquer les détails.

- Alors ? demanda-t-il en se dirigeant vers un boitier près de la baie vitrée Es-tu d'accord ? Où doit-on négocier. Parce que là, je t'avoue que je préférerais me détendre.

Sur ces mots, il lança de la musique, un morceau de hard-rock à la mode, et activa le mode paysage des baies vitrées. La ville de Novlangue s'effaça peu à peu pour laisser place à une galaxie, l'illusion était parfaite. Ce jouet etait un de ces préfèrés, il commença à pianoter et des planètes défilèrent, Neptune, Uranus, Saturne, Jupiter, Mars.

- Parfait ! cria-t-il. Un apéro en orbite autour de Mars ! Ô comme j'aimerais y installer mon empire, des clubs et des bars, des restaurants et des cabarets, une planète, rien que pour votre divertissement.

Il retourna vers Lester.

- Ce serait magnifique !

Hrp : Bizarre, quand je parlais de louer tes services, les correcteurs a automatiquement changé cela en sévices. Un signe de destin ?
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MessageSujet: Re: veni vidi vici [Phil]   veni vidi vici [Phil] Icon_minitimeSam 25 Juin 2011 - 17:26

[Oh oui ! <3]
Lester se contracta dans son canapé, ne pouvant croire au chiffre astronomique que l'automate venait de lui souffler. Sa raison vacilla comme la flamme d'un chalumeau. Ses orbites s'étaient ouvertes d'une manière démente. Quoi, impossible ! Il avait dû mal entendre.

Cela lui fit tout drôle lorsque Phil lui parla de ses entreprises. Lester se sentit lavé de son passé, immaculé. Le compteur était revenu à 0 et une nouvelle page s'écrivait. Le Temple, il n'en entendrait plus parler un moment. Lester avait pris un nouveau tourné bourré de nouvelles rencontres, de surprises et danger. La vie lui offrait une chance de plus de peut-être enfin réussir à s'intégrer quelque part, voire de trouver une vraie voie, et non pas la fatalité du Temple.

Supprimer des hommes, et pas des insurgés. Cette fois-ci, Lester devrait tuer des automates ! Même dans ses rêves les plus fous, il n'aurait pu imaginer scalper un jour des master Card ! C'en serait presque jouissif, même s'il n'aimait pas tuer. Évidemment, il ne ferait pas que ça : filatures, information, rumeurs... Quelle vie à venir ! Lester aurait enfin carte blanche pour se trouver n'importe où n'importe quand. Le boulot rêvé, sans horaire, sans réelles barrières ni limites.
— Il faut les supprimer de la meilleure manière qui soient, sans que cela ait l'air d'assassinat ? Hum, je vois... Je suppose que tous les dossiers et prérequis m'attendent déjà chez moi, enfin le nouveau, avec les anciens meubles ?
Tant qu'à faire, si Phil pouvait lui payer un déménagement...

Lester ne savait pas comment il parviendrait aux buts fixés par Phil, mais il essayerait de s'y tenir, promis. Surtout s'il avait les crédits illimités, il y avait de quoi faire...
Il n'avait pas de sang marocain dans les veines, ni ne vivait dans un souk. Il ne marchanderait donc pas. En fait, le contrat était tellement en béton qu'il le prenait à bras ouvert. Déjà, il imaginait son futur quotidien. Il était impensable qu'il retourne au Temple. Jamais !
— J'accepte. Je sais que je ne devrais pas : il doit y avoir quelque chose de caché dessous, une close, ou quoi ce soit, mais je m'en fous. Je suis même pas bourré. Bonjour, Big Cheese !
L'ex-mentaliste se détendit. La vue, si réaliste, du système solaire était une vue fantastique. Il ne se sentait plus toucher le sol, comme s'il était parti avec Phil dans un voyage interstellaire. Son appartement, du haut de Wall Street, avait pris le large.
— Tu l'as dis. Par contre, Houston, il me reste une dernière question en suspens, la dernière, et pas des moindres : pourquoi moi spécifiquement ?
Lester ne comprenait pas. Il doutait que ce soit pour ses beaux yeux, et encore moins parce qu'il avait partagé, malencontreusement, une soirée avec Phil Mason. De la chance, rien de plus, et autre chose, cette chose qu'il aimerait tant savoir.

Après, il s'amusera.
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Automate
Nous sommes Dieu...

Phil Mason
Phil Mason

Masculin
Age : 38
Mes RPs : Une Valkyrie bien singulière.
La petite Gwenaël attend ses parents à l'accueil du magasin.
Suite pour violoncelle n°1
Autour d'un drink
Fan Club RP : 2

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

veni vidi vici [Phil] Vide
MessageSujet: Re: veni vidi vici [Phil]   veni vidi vici [Phil] Icon_minitimeDim 26 Juin 2011 - 16:46


- Pourquoi toi ? répéta Phil. Et bien nous nous croisons au Wonderland, je te retrouve cent ans plus tard au Carnival, on s'est bien entendu et l'alcool faisant, je me suis rendu complice de ta désertion. Le Temple ne veut plus de toi, j'ai besoin de gens pour mon ascension, et un mentaliste, c'est une sacrée carte.
- Oui, mais moi, le déchet ! Putain, tu pouvais en avoir à la pelleté des mentalistes. Pourquoi il a fallu que tu choisisse moi ? Et arrêtes, bien s'entendre ! Mais tu rencontres des centaines de gens chaque années à cause de tes soirées, et je suis sûr que tu t'entends mieux avec certains que moi !

Phil éclata de rire, Lester était décidément très drôle.

- Bon sang ! Lester ! Mais tu penses sérieusement ce que tu dis ? Tu as vraiment vécu dans un cocon chez ces mentalistes ! Tu crois vraiment que je suis ami avec ceux qui viennent me serrer la main ? Avec tous ces portefeuilles ambulants ?
- Non, mais tu n'es pas plus amis qu'avec moi !
- Touché ! dit Phil avec un fort anglais. Mais ce n'est qu'une question de temps. Toi tu n'as pas hésité à être froid la première fois, car tu n'en avais rien à foutre, et la seule raison pour laquelle tu m'as parlé en fin de compte, c'est parce que je pouvais te mener à ceci !

Il sortit un petit sac plastique de sa poche, contenant la précieuse drogue du mentaliste et le lança à Lester.

- Et quand nous avons ris ensemble, ce n'était pas forcé, contrairement à ceux que je dépouillent. Et non, je n'aurai pas pu prendre n'importe quel mentaliste. Comme si vous êtiez facile à approcher, tu es sûr que tu as bossé pour eux ?

Lester regarda le paquet. Il hésita, et le lui rentendit :

- Corruption... dit-il. J'ai arrêté, du moins en partie. La faille m'a changée, profondemment. Je ne veux pas commettre les mêmes erreurs, même si elles sont inscrites dans mes gènes.

Evidemment, il avait du mal à se détacher du paquet.

- Je n'ai pas trouvé que c'était forcé non plus. C'était bien, j'ai apprécié ta compagnie. Mais le Temple est comme toute infrastructure. Le cash, c'est tout. Oui, j'ai bossé avec eux, mal, puisque je ne bossais pas.

- Tu étais vraiment un mentaliste pitoyable, dit Phil en riant. Mais bon ! Tu devrais beaucoup plus t'amuser avec nous ! Et moi au moins, je sais me montrer reconnaissant quand on fait son travail, et que l'on est pas un orthodoxe bien entendu. Au fait, ton salaire. Je pensais à 3 000 crédits par mois ?

Lester déglutit.

- Le double du Temple. Et dire que je ne savais déjà pas quoi en faire... Pitoyable ? Je m'en doute. Ah, ils devaient l'avoir bien profond ! Ah, heu... Pardon, je suis un peu vulgaire... Oui, ça me va très bien.

En fait, il pensait dire, "trop".

- La vulgarité n'est que le fond sans la forme. Mais dis moi, qu'as tu fait de toutes ces années ? Tu ne t'acquittais presque pas de tes tâches, alors que faisais-tu ? Pourtant un job comme cela, tu aurais pu t'y amuser, persécuter les orthodoxes, descendre des insurgés, te vautrer dans le lit des valkyries. Quoique ça, tu as du le faire.

- J'ai compris que bander quand on éclate la machoire d'un type, c'était qu'on était un sacré enculé...

Phil ria à cette réplique. Comment un mentaliste pouvait-il cracher sur le pouvoir ?

- Tu es complètement fou. Mais avec moi, tu ne vas taper sur du petit orthodoxe minable ayant oublié de se rendre au Temple faire son devoir envers l'Etat. Moi, je te sers la ville sur un plateau. 

- La ville, ou autre chose, je m'en fiche. Ce que j'ai compris, quand j'ai compris que mon boulot ne m'apportait rien, c'est qu'il fallait que je trouve le meilleur moyen de vivre ma vie. Je ne me sens pas à l'aise dans notre siècle, ni celui d'avant. Je n'étais pas fait pour tout ça.
Fou ? Peut-être. Je taperais sur ce dont tu auras envie. Au moins je saurais que ceux-ci sont de réels enculés.

Mais c'est un peu tous notre cas.

Phil se rapprocha d'un coup, son visage désormais à quelques centimètres du mentaliste. Il s'appuya sur le dossier du sofa en passant ses bras au dessus de Lester, l'enfermant pour quelques secondes avec lui. Il le fixa et figea un sourire amusé.

- Bon dieu que tu es serviable. C'est incroyable, un conditionnement parfait. Peut être un peu trop clèment, mais quelle dévotion. Sauf que tu vas me virer tout cela de ta tête désormais. Je n'ai pas besoin d'une machine. On vous a enseigné le libre arbitre ?

- Non, mais j'ai déjà mon propre libre arbitre. Si j'étais si bien conditionné, tu crois réellement que je sois avec toi, ici ? Non, je casserais de l'insurgé, je ferais vomir sur le pavé les entrailles d'un Orthodoxes dont la puce déconne, je traquerais comme un malade les moindres ondes mentales prohibées.
Je ne suis pas une machine. Pour preuve, mon rendement est inférieur à 5%.

- J'aime quand tu parles si joliment. C'en est presque excitant.

Il le fixa encore quelques secondes et bondit en arrière avant d'aller vers le bar.

- Parfait, les choses sont claires ! J'aime ça ! Lester, on va aller loin.

Lester esquissa un sourire. Il commençait à sentir des fourmillements dans ses articulations, alors il se leva.

- On a déjà assez bu tu sais, sinon, on va encore rouler sous la table. Pas que ça me dérangerait, mais je crois pas que c'est le genre d'activité que j'exercerais avec mon nouveau Patron. Du moins, les hauts-gradés du Temple n'auraient pas eu le même sens de l'amusement.

- Oublies-le ! Bienvenue dans la famille, tu verras, tu t'amusera bien plus avec nous. Et tu peux faire confiance à Henry les yeux fermés, il est comme un frère et il est la seule personne en qui je crois aveuglément. 

Il attrapa une bouteille de vin entamé, arraché le bouchon avec ses dents et l'expulsa au loin. Il but une gorgée et tendit la bouteille à Lester.

- Allez, relaxes-toi un peu. Je te ferai faire le tour plus tard, on a le temps ! On va pas se lever à l'aube !

- Si tu le dis, je veux bien te croire. Je préfère nettement ta vision des choses !
Un régime de terreur venait de se terminer, et la liberté tant retrouvée avait un goût étrange sur la langue. Un goût qu'il pensait ne jamais sentir.

- Trinquons dans ce cas, Big Cheese. Si tu me donnes l'ordre de me détendre, ce sera avec plaisir que je le ferait !

Il assista un léger clin d'oeil et prit la bouteille où il but au goulot, sans se  préoccuper nullement de la potentielle salive de Phil.

- Je préfère cela. Bon, où en étions-nous ? Ah oui ! Frappez des gens, les soudoyer, les menacer, les torturer, les tués s'il le faut. AH ! Ça va enfin mettre de l'action ! 

- Je croyais qu'il fallait être plus fin que cela, tuer sans avoir l'air de le faire ? A part la torture psychique, qui sera sans conteste difficile à utiliser sur ce genre de gens entourés, je ne vois pas.

- Oh, il existe bien des manières de tuer, crois-moi. Bien des manières de vous pourrir la vie jusqu'au supplique. Et j'en connais pas mal. J'ai été très bon dans le passé.

- J'imagine. Tu as fait quoi à part ton commerce de plaisir ? Et moi qui pensait que ça venait comme ça, un genre d'hérédité. Je ne crois moyennement qu'aux romans de gare où le proletaire devient millionnaire. Dans ce cas, je serais déjà un haut-placé du Temple !

- Si tu pouvais éviter ce mot en ma présence, ce serait génial. Prolétaire, quelle saloperie. Non, je descend d'un trader, comme beaucoup, mais j'ai monté mon empire moi même, un établissement après l'autre. Et je me suis éclaté. 

Il prit Lester par l'épaule et l'emmena faire face à Mars, sur les baies-écrans.

- Mais tout cela, n'est que le commencement. Les entreprises Mason ne sont qu'une bataille, la première.

- Hé, j'ai pas dis que je cautionnais.

Il regarda un instant mars, songeur.

- Une guerre. Rien de nouveaus sous le soleil. Chacune de nos vie est une guerre. Une bataille, c'est bien peu. Empire, conquète... Je ne comprends pas ce qui peut motiver une telle satieté de pouvoir.

Phil avait désormais les yeux fixés sur la planète rouge, le regard empli d'une avarice teintée de folie. Le pouvoir était une drogue, une drogue qui calmait sa soif éternelle. 

- Le pouvoir te permet l'impossible, tous tes rêves se concrétisent. C'est comme une soif, une soif inétanchable. Oh mais bientôt je serai repu. Plus de soif, juste le goût savoureux de la victoire.

Lester laissa une contraction de son diaphragme s'exprimer.

- Les addictions sont mauvaises, on ne peut jamais être satisfait, et au final on est malheureux. Elles nous viennent toutes d'un manque. Un père, une mère, les deux. On est tous un peu comme ça. C'est triste dans le fond, mais c'est l'époque qui veut ça. Tu ne donnerais pas tout tes biens pour, je sais pas, une petite maison n'importe où dans ce genre d'endroit du temps passé, où seuls les rêves nous mènent ? Sans toutes ces conneries

- Je créé les rêves Lester. Je vois ce que les gens et je leur offre sur un plateau. Il me mange dans la main pendant que moi je gagne en force. 

Il lui fit un sourire de présidentiable et reprit.

- Mais cette guerre n'est pas personnelle. C'est pourquoi elle gagnera.

- Sans vouloir te déranger, tu vens la même merde que tous les autres, à savoir du rêve synthétique en concerve. Moi je te parles d'autre chose, de l'irréalisable. Cette guerre n'est pas personnelle ? J'en doute, mais ce n'est pas mon problème. Mon problème est, moi aussi, d'en tirer le maximum de profit.

- Je vend de la merde certes, mais je la vend mieux que les autres. Et l'irréalisable, je ne le connais pas. Fais moi confiance, je te montrerai.

Il lui décocha un clin d'oeil.

- Et non, cette guerre n'est pas personnelle. Enfin pas que. 

Lester rit.

- Si tu le dis. Je m'en fous en fait. Ce sont tes affaires, tes addictions, ton vie, et surtout ta merde. Garde les, et je garde les miennes. Car je n'oserais pas dire que je suis mieux. On est tous à éviter la noyade.

Il but une nouvelle gorgée

- Santé ! Et longue vie aux entreprises Mason ! Amen !

- Bon dieu regardes-toi ! le coupa Phil. 

- Chaque matin depuis la cuve 6767, merci. Pour ma geule de déterré, ça ira.

Phil l'attrapa par les épaules et le fixa jusqu'au fond de ses pupilles. 

- Je te donnes une page vierge. Le Lester qui se camait au coin des poubelles après s'être tapé une pute insalubre dans les fonds, tu le fous au feu. Tu réécrit l'histoire, et fais en sorte qu'elle te plaise cette fois. Ces histoires de destin à la con n'existent pas, c'est comme Dieu. Il n'y a qu'un seul Dieu, et c'est nous. 

- Je me tapais des putes de luxe, c'est pour ça que je suis pas encore mort, ou du moins des propres. J'ai plus que 6 ans à vivre Phil, et on peut pas lutter contre ça.

- Tu étais beaucoup plus sexy au Carnival. Arrêtes donc de geindre, et si tu n'as plus que six ans à vivre, profites-en un max, laisse le passé à Oblivion et renait.

- Tu ne sais pas ce que c'est de vivre avec ce putain de corps. T'es totalement libre, fils de riche. T'es pas un prototype merdique toi ! Et là je suis pas bourré. Si tu veux me voir joyeux, t'attends que je sois bourré...

D'ailleurs, ça n'allait sûrement pas tarder à venir.

- Et depuis quand ne suis-je un prototype ? Ne suis-je pas le fruit de la rencontre hasardeuse entre deux gamètes ? C'est presque une expérience, on ne sait jamais comment ça va se passer.  Et dépêches-toi de boire si ça te rend joyeux. 

Il lui tendit la bouteille.

- Mouarf, t'auras vraiment tout essayé, même le plus vaseux. Je t'en veux pas mec, t'es sympa. Tu pourrais presque me faire rire. A ma Santé alors...

Et il but

Phil fut prit d'une pulsion éthylique et arracha la bouteille de vin à Lester. 

- Je sais comment arranger tout ce merdier !

Et là, il attrapa Lester par le col, le collant contre lui, lui attrapa le visage et l'embrassa. 

Là, il ne pouvait plus geindre.

Lester ne comprit ni le résonnement, ni l'agissement de Phil. Et evidemment, il ne geignit plus, car il était assez estomacé par le comportement de Phil Mason, qui, avouons-le, n'avait même pas encore l'allibi de l'ivrogne. Il se laissa faire sans broncher, puis le regarda étrangement.

- T'es vraiment un malade...

Il laissa une seconde de flottement :

- En fait, c'est ce qui te rends unique parmi les autres connards d'automates. J'aime.

- Je ne suis pas le seul, heureusement, je me serait tiré une balle. Mais je suis le meilleur. 

Phil se détacha de Lester et tapa dans ses mains. 

- Bon, allez ! Je t'appelle ton taxi, tu as une suite dans un de mes hôtels, on passera te prendre demain à 14 heures, et là tu auras ton appartement.

- Je sais téléphoner tout seul. Une suite ? Je prefère passer ma dernière nuit chez moi. C'est mon taudis tu comprends ? Et je rentres à pieds, merci. Ca fait toujours du bien de s'aérer, on peut pas s'empâter...

Maintenant, Lester avait un étrange goût dans la bouche. Il se détourna de la baie vitrée, conscient qu'il reverrait bientôt l'immonde Novlangue, et plus ce si beau décors nébuleux.

- Soit ! Je te laisse faire. On passera donc chez toi.

- Si ça peut te faire plaisir...

Il se dirigea vers la porte, voulut enfiler son manteau, avant de se rendre compte qu'il n'en avait pas, puisqu'il n'avait plus ses vrais vetêments. Il se sentit nu et quelque peu ridicule. Comment allait-il réussir à s'accepter ?

- Et enlève cette moue, dit Phil. Tu fais partit des grands maintenant ! Tout va changer ! 

Il le raccompagna jusqu'à la porte et lui mit une tape maladroite dans le dos, ne sachant comment l'aborder. 

- Des grands cons oui ! se mit-il à rire. C'est que du paraître mon Philou. C'est toujours la même merde avec un bel emballage. Toi tu dois connaître ça !

Il lui mit également une tape dans le dos, un peu trop gai pour se rappeler qu'il s'agissait quand même de son patron et sortit pour regagner son taudis pour la dernière fois.
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