Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)
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Sujet: Éphémère [OUVERT] Jeu 22 Juil 2010 - 13:18
C'était quand la dernière fois qu'il a pu se dire que sa journée a été bonne ?
Éric a regagné les docks. Il y aura passé le plus clair de son temps aujourd'hui... Un peu dommage en ce jour si spécial... Retourner dans son petit coin de paradis ? Il ne faut pas abuser des bonnes choses.
Il a une petite faim. Une faim de manger. Il voudrait dégoter un petit boui-boui conçu pour l'occasion... Goûter des saveurs d'antan.
Mais il ne cherche pas vraiment activement. Trop près de l'eau. Les clapotis de l'eau se heurtant contre les bords de son lit, le reflet des lumières de la ville sur les flots noirs, la brise remontant le cours d'eau. Loin de la foule. Loin des fébriles pulsions.
Là, il est bien.
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Blanche
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Jeu 22 Juil 2010 - 13:51
Le dîner fini, j'ai débarassé la table. Comme de coutume. J'ai embrassé mes presque-parents sur les deux joues et leur ait souhaité une bonne soirée. J'ai monté les escaliers jusqu'à ma chambre et j'ai ouvert mon lit. J'ai enfilé mon imper et j'ai glissé le traversin sous les draps. La couverture remontée jusque sous le menton, l'illusion dort. Moi, j'enjambe la balustrade et dégringole le long de la glycine. Je grogne, vérifie que je n'ai rien oublié et m'enfonce dans la semi-pénombre. Loin des lumières impersonnelles des lampadaires.
Même pas besoin de m'enfoncer bien loin dans les Harbours. J'entend à peine le léger bruissement du fleuve que déjà l'ombre rousse frôle mes jambes. Le ronronnement s'élève tandis que je fouille dans les poches de mon imper.
"Pas de chance mon gros. Ce soir, c'était chou de bruxelles..."
Le Chat lève la tête vers moi, outré. Je fixe son regard fauve un instant. "Eho, ça va hein. T'es pas le seul à préférer la viande rouge à toute cette verdure fadasse. Monique a entreprit un régime, et elle dit qu'à Gérard aussi ça lui ferait du bien. Tu parles, comme si ça avait une quelconque importance..."
J'ai toujours pas trouvé de nom à cet animal. Alors je me contente de "Le Chat" pour l'instant. Je regarde la bestiole en train de laper le yaourt que j'ai apporté. " Tu t'en fous. T'as raison, va..."
Notre truc à nous deux, Le Chat et moi, c'est les promenades nocturnes. Tous les soirs, c'est devenu un rituel presque. Des fois, on longe les quais, d'autres on se faufile dans les entrepôts, on grimpe sur les caisses. Lui et moi on a pas besoin de se parler pour bien s'entendre. Les mots c'est du vent. Ça fait longtemps que je m'en suis rendu compte. Alors dès que le pot de yaourt est vide, je remballe le festin, et d'un commun accord, on va regarder la ville miroiter dans les eaux du fleuve.
Mais ce soir, apparemment on est pas les seuls à avoir eut cette idée. Y a un autre type. Je distingue que sa silhouette. Elle ne ressemble pas à celles que j'ai l'habitude de croiser. Ou alors de très loin. Le Chat, lui, il s'en fout. S'il peut avoir un peu de compagnie supplémentaire, il s'en prive pas. Il trottine déjà vers l'inconnu. Et moi, un peu idiote, je le suis.
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Éric Dalmanson
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Jeu 22 Juil 2010 - 14:44
Les mains dans les poches, Éric affronte stoïquement les frasques du vent. La pluie de la fin d'après-midi a rafraîchi l'atmosphère, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Les bourrasques sont si vives par moment qu'elles l'obligent à fermer les yeux. Encore mieux ! Il lève le menton et prend une profonde inspiration. Certes l'odeur n'évoque un parterre de fleurs, mais ce bol d'air sent la liberté ce soir. Ses vêtements aimeraient prendre le large, poussés au gré des alizés. Il adore ça, le vent qui s'engouffre partout, lui offre de l'espace pour se mouvoir. Aussi sort-il les mains de ses poches et écarte les bras pour faciliter cette fouille au corps.
Une petite zone échappe à la règle. Il sent que ça colle, qu'on piège le passage de la rafale. Il cambre le cou et envoie sa pupille au coin de l'oeil. Une petite chose se frotte contre sa jambe. Poilu. Un chat.
Spoiler:
Un chat !
Les enfants, les animaux, c'est mauvais pour sa crédibilité de quinquagénaire... Le vent ne s'en ira pas, pas besoin de le retenir... En revanche il va falloir des sacrés offrandes pour conserver le chat près de lui. Il s'accroupit avec toute la grâce qu'il peut y apporter. En douceur. Attention au chat. Il fait des allers-retours, la main d'Éric ne peut rencontrer que les flancs du félin.
Allez hop ! Sur les fesses ! On est libre aujourd'hui ! Il aime bien offrir ses jambes comme terrain de jeu.
Le chat s'engouffre dans l'espace vacant. Présentant ainsi sa tête. Éric ne se laisse pas prier. Ses doigts s'en vont sous la gueule du chat, et gratouille avec conviction. Il lève sa petite tête au rythme des vagues de caresse et ferme les yeux devant tant de bonheur.
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Jeu 22 Juil 2010 - 15:32
Le type écarte les bras. Le vent s'engouffre dans son manteau, le fait flotter. Il plaque ses cheveux en arrière, dégouline sur son pantalon, le long de son cou. Je frissonne et referme les pans de mon imper sur moi. Le vent n'est pas froid, au contraire même. Il est chaud, plein d'odeurs, de saveurs. Et c'est ça qui me fait frissonner. Les relents de poissons morts, de produits chimiques déversés dans les eaux du fleuve, de pétrole, de sueur, de fumée... Autant d'odeurs que j'aime.
Mais savez vous ce que je préfère? Non?...
C'est ce vent dans mes cheveux. Ma tignasse argentée qui s'imprègne de tous les parfums qu'il transporte. A chaque bourrasque, un peu plus, les odeurs m'appartiennent. A chaque bourrasque un peu plus, moi, je sens. Je sens le vent. Je sens la pisse, la merde. Mes cheveux sont tout plein des relents de pétrole lointains. Le creux de mon cou est parfumé par l'onde suave du fleuve. Mon corps s'anime soudain d'odeurs qui ne m'appartiennent pas. L'absence habituelle, si cruelle, n'est plus qu'un lointain souvenir.
Ne me regardez pas comme ça... Je sais très bien le dégoût que vous inspire l'odeur de la pisse ou de la merde. Mais vous vous n'avez pas besoin de ça. Votre corps produit seul son odeur. Pas le mien. Moi je m'habille avec les parfums extérieurs, éphémères. J'arbore le masque du dehors, l'habit du sans-odeur. Car c'est ce que je suis.
Le ronronnement du Chat s'amplifie. Et moi debout derrière ce type, qui maintenant assis, joue avec l'animal, je le regarde. Enfin, je regarde ses mains plutôt. Il a de longs doigts plus tout jeunes mais qui ont gardé leur vigueur. Et il caresse Le Chat, un peu hésitant d'abord. Sur les flancs. Puis sous le cou, là où le poil est doux et soigné. Là où Le Chat se lèche consciencieusement après son casse-croûte.
Je crois qu'il sourit d'ailleurs. Pas le bonhomme, Le Chat. Il a la tête des jours heureux. Il reçoit de l'affection, quelques caresses. Demain on l'aura sans doute oublier. Mais lui, c'est comme le reste, il s'en fout, ça lui a toujours suffit. Et c'est pas parce que moi, bonne fille, je lui apporte à manger tous les soirs, que mes caresses ont plus de valeurs que les autres. Le Chat ne s'embarrasse pas de ce genre de considération. Pour lui, des caresses sont des caresses, peu importe la main qui les lui fournit. Pourtant, il a un petit faible. Et moi, parce que j'ai l'habitude, malgré tout, je le connais. Alors il n'y a pas de raison...
" Vous savez, ce qu'il préfère c'est juste derrière l'oreille droite. Droite pour vous je veux dire. Gauche pour lui quoi. Prenez le bord inférieur de l'oreille, calez votre index et votre majeur juste derrière, et c'est là. "
Les petits faibles, c'est comme les bonnes adresses, ça se partage.
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Éric Dalmanson
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Jeu 22 Juil 2010 - 16:37
Spoiler:
Bon sang elle m'a foutu les pétoches !
Éric a sauté sur lui-même. Le chat a eu une brève frayeur, s'est préparé à filer.
La cause, c'est elle.
La personnification du chat ?
C'est encore une jeune fille. Il les attire faut croire. Celle-ci est bien étrange... Elle est à la couleur de la ville... C'est bien la première fois que cette couleur ne lui déplaît pas. Elle a beau se confondre, elle reste unique. Pour lui en tout cas... Il n'en a jamais vu d'autres ainsi.
Ses yeux ont choisi les cheveux cette fois. C'est vrai qu'ils sont étonnants... Même les siens ne sont pas aussi blanc. La chevelure... C'est un élément auquel une prête beaucoup d'attention lorsqu'il dévisage une femme. Les siens sont splendides... D'un pâle éclat. Nacrés.
Hop ! On atterrit.
La jeune fille regarde plutôt le chat, elle.
" Vous savez, ce qu'il préfère c'est juste derrière l'oreille droite. Droite pour vous je veux dire. Gauche pour lui quoi. Prenez le bord inférieur de l'oreille, calez votre index et votre majeur juste derrière, et c'est là. " Éric tend son bras jusqu'au museau du chat, pour lui montrer ses intentions pacifiques. Le chat hume patiemment, agitant son bout du nez, parcourant le moindre centimètre de peau de ses doigts.
Permission accordée. Éric tente de reproduire la chorégraphie conseillée par ce petit ange terne. Assez maladroitement. Le chat ne sait pas trop comment réagir. Un moment bien, l'autre mal. Ca gigote trop les oreilles d'un chat pour Éric.
Le matou s'en va chercher meilleure main auprès de son amie.
Éric le suit du regard, qui escalade jusqu'au visage de l'inconnue.
C'est amusant de la regarder de ce point de vue là. Il sourit. Son sourire.
_ Vous êtes... Réelle ?
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Blanche
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Jeu 22 Juil 2010 - 23:36
Je le regarde faire. Bon gré, mal gré. Vas-y mon grand c'est pas une recette de sorcière que je t'ai donné là, tu vas pas transformer subitement Le Chat en cochon à pois vert. Maladroitement, il essaye. Maladroitement, il lui laboure le derrière de l'oreille. Et l'animal n'a pas l'air convaincu. Alors avec son petit air mi-penaud, mi-charlatan, il trottine vers moi, la queue entre les pattes. Et moi, bonne fille, je m'agenouille. Parce que devant Le Chat on s'incline. Ici c'est lui le maître, moi la soubrette. Sinon pourquoi me donnerais-je la peine de venir jusqu'ici pour lui servir à souper, dites moi?!
Un sourire se dessine un instant sur mon visage. C'est de penser que peut-être il est en train d'avoir le même genre d'idées saugrenues. Le Chat, pas le bonhomme cette fois.
Mais moi ce que je crois surtout c'est que Le Chat est un chat. Et pas d'entourloupe, lui ce qu'il veut ce sont des caresses. Alors, je m'applique fière de mon rôle de soubrette. Je glisse l'index et le majeur savamment derrière son oreille droite, et je gratte ce coin de paradis. Le Chat ronronne, heureux.
_ Vous êtes... Réelle ? Je lève les yeux vers le type. Il en a de ces questions lui. J'ai envie de lui répondre une connerie du genre: "Non, je suis ton pire cauchemar." Ou pire: "Non, je suis l'âme damné de Tinky Winky, ça se voit pas?". Mais je ravale ce genre de réplique débile. Et j'opte pour le mystère. Après tout, on sait pas qui c'est ce type.
" A vous d'en juger... "
Une bourrasque plus forte que les autres fouette mon visage et mes cheveux. Je crois bien que ça fait comme une sorte de couronne autour de moi. C'est vrai que si le vent s'y met aussi, le pauvre va finir par avoir des doutes. Mais après tout...
La bourrasque suivante apporte une vague odeur de sang. Je me demande si le type aussi la sent, cette odeur. Le Chat, lui, pas de doute, vu la vitesse à laquelle il a décampé. Il a filé droit vers les hangars sans s'embarrasser d'une quelconque politesse. Dans la vie d'un chat, ce genre de choses n'existe pas, et c'est beaucoup mieux ainsi. Je voudrais bien être un chat moi aussi, certains jours.
Pour l'instant, je me retrouve là. Accroupie devant un type que je ne connais pas. Y a même plus le chat pour combler les blancs d'un ronron doucereux. Je le regarde, il me regarde, on se regarde. On a l'air de deux cons qui savent plus quoi se dire tellement ça fait longtemps qu'il ne se sont pas vus. Sauf qu'en fait on ne s'est jamais vu, et que c'est encore pire. Alors, je renifle. Le bonhomme il sent bizarre. Il sent l'orthodoxe et pourtant c'est pas vraiment ça. Il est propre sur lui, sage et poli, mais qu'est-ce qu'il fout là à cette heure s'il est vraiment ce qu'il prétend être. Enfin il a pas encore prétendu, mais moi je le sens. Et jusqu'à preuve du contraire, une odeur ne ment pas.
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Éric Dalmanson
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Ven 23 Juil 2010 - 11:45
" A vous d'en juger... "
Spoiler:
Ben cette teinte fardée, le côté sorti de nul part, précédant le chat...
Et le coup de vent dans les cheveux ! Moi ça me fait tout bizarre... L'esprit du chat ça colle bien.
Elle aurait peut-être eu quelques petites touches de roux...
Décidément Éric est vraiment interloqué par sa nouvelle compagnie. Et gâté aussi. La scène classique de la femme cheveux au vent, c'est toujours un ravissement à contempler. Que le chat parte, cela ne le dérange plus.
Tous les deux comme ça, accroupis face à face, sans un bruit, la scène est cocasse. Elle est sous le feux des projecteurs. Rayonne aux éclats solaires de la ville, étincelle aux rayons de lune. Entre jour et nuit. Éric lève la tête en direction de la lune qui vient timidement sortir de ses grosses couettes sombres. On veut vraiment lui jouer un tour...
_Vous êtes la Lune peut-être...
Il devrait cesser d'évoquer ses élucubrations d'ivre sobre. La jeune femme se fait méfiante.
Spoiler:
Quoi ?! J'ai quelque chose sur la figure ?
_ Eh bien ? Quelque chose vous tracasse ? Une odeur vous indispose ?
Il l'a entendu renifler. Normal dans ce silence... Cela l'amuse d'être sondé lui aussi. Il reste donc accroupi, tout souriant, plongé dans son regard anthracite. C'est beau l'anthracite...
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Sam 24 Juil 2010 - 0:11
Je tend l'oreille et capte un murmure. Une idée saugrenue, un peu loufoque, qui me fait sourire. Imperceptiblement. La lune... On aura tout entendu. Je préfère faire mine de rien pour ne pas indisposer ce type bizarre. On sait jamais ce qui pourrait se produire. Pourtant, je suis déjà presque sûre de moi. Sûre de "ce" qu'il est. Me reste qu'à consolider mes acquis comme dirait Monique. Et c'est cette partie-là qui risque d'être plus... Difficile? Oui. Donc il faudra la jouer en finesse.
_ Eh bien ? Quelque chose vous tracasse ? Une odeur vous indispose?
Je me demande dans quel monde il vit mon inconnu. Pas sur la même planète que la mienne en tout cas. Il a presque l'air heureux, assis en face de moi, à m'écouter renifler. Il s'étonne, se questionne, comme un gamin devant son premier nounours. J'ai pas l'habitude de ce genre de réaction. Ici bas, tout le monde se méfie. Et moi avec ma tête d'ampoulée, il paraît que j'inspire la méfiance, encore davantage que tous les autres. Pourquoi je lui fais pas cette impression à lui? Pourquoi il me sourit, me regarde et me parle ainsi. Je pourrais être... Je sais pas moi, un de ces NOD à la noix, une mentaliste qui se la joue bohème la nuit sur les bords du fleuve, une automate qui cherche des sensations fortes. Pourquoi ça lui fait pas peur à ce type? Pourquoi il trouve pas ça anormal de croiser quelqu'un à une heure aussi indue dans un endroit pareil?
" Non, non. Elle me tracasse pas. Votre odeur je veux dire. Elle est simplement moins terne que celle que je croise habituellement. Moins orthodoxe... "
Je vous l'accorde, ça n'avait rien de la finesse espérée. Mais on fait ce qu'on peut, avec ce qu'on a. Et c'est pas avec mes doigts de poupée en chiffon que je vais pouvoir faire dans la dentelle. Et puis quoiqu'il en soit, même si ça ne lui convient pas au bonhomme, il n'a qu'à s'en aller. Moi j'aime tout autant la solitude que la compagnie. C'était quand même moins cache que: "J'ai bien vu que vous étiez pas aussi implanté que mes habituels compagnons de bavardage..." Il aurait peut-être préféré après tout, je sais pas...
Je guette le chat. Mais ce filou ne revient pas. Ça m'inquiète pas. C'est juste qu'il occupait le vide, lui. J'ai jamais su combler ce genre de truc moi, pire même, je suis plutôt de ceux qui l'accentuent. Il est mal tomber mon inconnu. Vraiment très mal. Et puis ce soir, j'ai pas le moral. Pas l'envie. Je suis retombé dans l'état morose de tout un chacun. Je me suis rendue compte que j'étais vraiment la dernière des imbéciles à attendre un peu de reconnaissance de la part d'une bestiole. Les animaux, c'est comme le reste... C'est gris, c'est moche, ça pue, et le mot "affection" connaissent pas.
Je sais. Ou j'aurais du le savoir plutôt. Mais on se refait pas.
" C'est quoi votre histoire à vous? " Voyez... Qu'est-ce que je vous disais?
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Éric Dalmanson
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Sam 24 Juil 2010 - 1:29
De toutes les personnes qu'il a croisé, celle-ci est finalement celle qui réagit le plus 'normalement' à son comportement un peu déroutant, à son regard insistant. À son sourire mièvre. Mais enfin sauf qu'aujourd'hui il devrait justement être accepté plus facilement...
La panne d'implants aurait été résolu ?!
Elle retrousse son petit nez, désolidarise ses sourcils... Il l'emmerde ?! Ou c'est encore cette odeur...
Sans doute un peu des deux.
" Non, non. Elle me tracasse pas. Votre odeur je veux dire. Elle est simplement moins terne que celle que je croise habituellement. Moins orthodoxe... "
Spoiler:
Aouch ! Je l'emmerde pas mais c'est mon odeur qui l'emmerde... La sueur de la journée, mêlée à la pluie crasseuse de la fin d'après-midi, le tout agrémenté des relents du fleuve... Je suppose.
C'est un vrai chat quoi... Quoique que les chiens ont un meilleur odorat, non ?
Il tente comme il peut de gérer ce choc qu'il prend de plein fouet. Tente de faire maintenir le cap à son sourire.
Spoiler:
Et le terme 'orthodoxe'... C'est fait exprès ? Dans quel sens l'entend-elle ?
Je ne sens pas la chaleur bestiale ou la came fraîchement consommée...
Celle des autres peut-être.
Elle n'est pas sorti de chez elle aujourd'hui ?!
Décidément les phrases de cette jeune fille laisse Éric perplexe. Mais l'excite également... Enfin un peu de complexité...
Le retour au petit jeu de l'étude des moeurs...
Son occupation favorite... Avant ou après celle d'observer la beauté féminine ?
Elle n'a pas l'air de vouloir jouer mais lui en a très envie. Il ne s'est jamais penché sur les esprits félins ou lunaires... Ils n'ont pas l'air commodes... Pour les félins cela se comprend aisément.
" C'est quoi votre histoire à vous? "
Vlam ! La voilà qui ruine encore tout divertissement... On a que faire de son histoire... Quelle histoire peut bien avoir un Orthodoxe. Une vie morne et monotone comme celle de ses millions d'autres congénères...
Comme la sienne vu la façon dont elle a posé la question.
Il a du mal à croire que les implants soient à nouveau actifs alors que ça jacte encore à quelques pas d'ici...
Ses yeux s'agrandissent.
Spoiler:
Elle n'est pas implanté ! Voilà un début de jeu !
Tu ne peux pas être grand chose d'autre qu'une Insurgée ou une Orthodoxe ma chère amie.
Ou une Automate à la rigueur...
Mais c'est pas la joie hein ! Et le jour où ça devrait l'être...
Il allait bien falloir répondre quelque chose à cette question insipide qu'elle venait de lui lancer telle une vieille peau de banane. Des petites accentuations de loubard. Lorsqu'il s'en aperçut après coup, il sourit à nouveau.
_ Ffff, vous savez, mon livre d'histoires ne doit pas être plus épais que la votre. Les jours se suivent et se ressemblent n'est-ce pas ?
Plus personne ne s'attarde sur rien puisque plus personne ne sait qu'il peut s'attarder... Contempler...
Je suis un Orthodoxe tout aussi gris que vous... Même si je n'en ai pas la couleur.
Il se relève un peu plus difficilement qu'il s'est assis.
_ Ni l'odeur apparemment...
Car c'est en ce sens là que entendiez le mot 'orthodoxe', je me trompe ?
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Blanche
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J'aime pas le regard qu'il me jette immédiatement après que je lui ait posé cette question. Il a les yeux qui s'agrandissent. J'ai la sale impression que pendant quelques instants, il me juge. En tout cas, sous son crâne, pas de doute, ça bouillonne. Ça cherche une explication à ma connerie, à mes questions sans queue ni tête. Est-ce que ça en trouve, rien n'est moins sûr. Mais laissons-lui le bénéfice du doute. Alors je l'écoute déblatérer quelques instants sur cette vie monotone et grise que tout le monde se DOIT d'avoir quand il prétend être un orthodoxe.
J'aime pas son ton. J'aime pas sa concupiscence. Sa façon de penser "ma pauvre vieille, toi aussi t'es mal dans ta peau, toi aussi ta vie c'est de la merde". Sauf qu'il a raison. Les jours se suivent et se ressemblent. Ça me ferait juste mal de le reconnaître. Ca me ferait juste mal d'avouer qu'au final, je suis revenue au point de départ. Je le fixe, le regard vide. Il se relève et continue à jouer avec moi, comme le chat sait si bien le faire. Je te suivrais pas sur ce terrain glissant, je me lèverais pas, je te suivrais pas, non. Au contraire même, je m'assois sur le quai, les deux jambes dans le vide, au dessus des eaux noires du fleuves. Je suis vexée. Y a pas de doute. Et ça me fait tout bizarre d'être vexée. C'est la première fois que je ressens cette sensation. Pour une sensation c'en est une.
Je l'examine sous toutes les coutures, cette chose qui s'est emparée de moi. Sans égard pour mon inconnu. Pourquoi ça me fait ça? Pourquoi j'ai ce petit pincement au coeur, cet orage sous ma caboche, cette envie de l'envoyer voir ailleurs ce type? Qu'est-ce qu'il a fait? A part me dire la vérité bien sûr. A part ôter le mystère là où je voulais qu'il y en est. A part devenir le maître du jeu. Voilà, ce doit être ça. Il m'a pris ma place. La princesse du doute, c'est moi. Pas touche à mon royaume. En même temps comment je peux lui en vouloir, il me renvoie simplement la balle. Je me suis fait prendre à mon propre jeu, sur mon propre terrain. C'est ma faute non.
N'empêche que... Quand j'ouvre la bouche, je dois retenir mes mots. Ça menace de jaillir, acide et mauvais comme un venin. Je me mords la langue, mais ça veut sortir, c'est plus fort que moi. Alors je baisse le volume, autant que je peux. C'est un murmure, presque une simple pensée.
* Pourquoi tout aussi gris que moi? Qu'est-ce que tu sais de moi? Rien. Alors compare pas à ce que tu connais pas... *
Et une fois que j'ai dit ça, la sensation s'enfuit aussi vite qu'elle était apparue. Ça me soulage de retrouver le néant de mon cerveau. Mes pensées peuvent s'entrechoquer sans être déformées par une quelconque once de colère ou de hargne. Et c'est rassurant. Encore plus rassurant est le fleuve qui coule. Lui, il est là, il ne bouge pas, il ne craint rien, ne s'énerve jamais vraiment et coule paisible au creux de son lit de béton. Je me tord les mains, fait craquer les articulations de mes doigts, et me gratte derrière l'oreille un bouton imaginaire, une séquelle d'avant. Et puis, je réalise qu'il m'a posé une question, qu'il attend une réponse et qu'une compagnie polie se doit au moins de répondre par un oui ou par un non. J'inspire pour être sûre de ne pas sortir une connerie comme avant. Et j'expire.
" Non. Vous ne vous trompez pas. Ni la couleur, ni l'odeur. Ni la façon de parler, ni la façon de penser, ni la logique, ni les habitudes. Faites gaffe, si j'avais été autre chose qu'une banale orthodoxe vous auriez pu regagner très vite les engrenages bien huilés de notre chère société... "
Ouf. Un soupir. J'ai été bien plus que polie. Je n'ai rien dit qu'il ne sache déjà sur moi. Et je n'ai plus rien de la gamine vexée que j'étais toute à l'heure. Chaque chose est à sa place. Même nous deux, lui debout et moi assise, nous sommes à notre place.
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Éric Dalmanson
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Boudiou ! Comment je vais me prendre une savate ! Hèèèè.... Moi qui cherchais juste à détendre l'atmosphère...
* Pourquoi tout aussi gris que moi? Qu'est-ce que tu sais de moi? Rien. Alors compare pas à ce que tu connais pas... *
Spoiler:
Vlam ! Elle avait l'air toute belle et toute calme tout à l'heure... Là je l'ai rendu furax... Bravo champion... Une si belle journée...
Elle s'est assise, Éric est resté là, comme pour imager la gifle qu'elle vient de lui asséner. Un petit rictus s'affiche sur le coin du visage de Éric pendant que sa 'douce' compagnie a le dos tournée. La partie n'est pas encore terminée...
" Non. Vous ne vous trompez pas. Ni la couleur, ni l'odeur. Ni la façon de parler, ni la façon de penser, ni la logique, ni les habitudes. Faites gaffe, si j'avais été autre chose qu'une banale orthodoxe vous auriez pu regagner très vite les engrenages bien huilés de notre chère société... "
Spoiler:
Allez encore un peu plus.
Elle me considère comme un pompeux pantouflard froussard... Elle est pas loin du compte. Hahaha !
Tiens ! Merci pour l'idée... Pour riposter.
Il se rapproche du bord, de la jeune effarouchée. Elle l'a dévisagé longtemps pendant qu'il était debout, en train de faire disparaître la marque rouge de ses mots sur son visage. Mais elle s'est détournée... Sans doute pense-t-elle qu'il n'en vaut pas le coup...
_ Mais détrompez-vous j'adore votre couleur... Je ne vous aurais pas pris pour la Lune sinon.
Pardonnez-moi de cette méprise...
Je trouvais justement que malgré votre étiquette, vous aviez quelque chose d'unique parmi les moutons... Une laine plus distinguée sans doute.
Il fait en sorte de rester derrière, dans sa zone morte.
_Vous permettez ?
Baisse dangereusement sa tête vers l'avant. S'arrête juste à quelques encablures de son cou...
Spoiler:
Après tout elle se l'est bien permis. Même si c'était à distance... Mais je suis pas aussi bon qu'elle.
Il s'exécute sans avoir même eu l'aval de la petite princesse bougonne. Il tend le bout de son nez encore en avant. Et hume les fragrances qui se dégagent de son cou.
_Je voudrais vérifier une chose...
Un peu longuement, en essayant de rester le plus gracieux possible. Il n'est pas aussi fin limier qu'elle...
_ Si vous étiez des hautes sphères vous auriez sûrement la pointe d'un parfum aussi distingué que coûteux... Juste ici.
Plus proche de son oreille, un peu plus taquin.
_Vous avez votre caractère certes, mais pas suffisamment pour être une des détraqués de la Répression...
Et reprend une dernière rasade, continuant en chuchotant, doucement...
_En revanche, on me fait dire que vous n'avez pas du profiter de cette journée...
Votre nuque n'est pas imprégnée du parfum de liberté de ce jour un peu particulier.
Il arrête là. Éloigne sa truffe. Se casse en deux pour venir au bord du quai aux côtés de cette petite lune.
_ Vous n'êtes pas au courant ?
Pour les implants...
Nous sommes débranchés. Petits éphémères...
Ca ne vit à peine plus d'un jour vous savez.
Et vous avez pris du retard...
Ses yeux admirent la pâle clarté de la Lune.
Orthodoxe Esclave de corps et d'esprit
Blanche
Age : 37Fan Club RP : 2 Fichier Edvige ♫ ♪♪ Particularité : Un peu d'histoire:
Le ton pompeux et les flatteries ça n'a plus d'effet sur moi depuis longtemps. Mais mon inconnu ne le sait pas lui. Alors il ronronne derrière moi, comme le chat au pied de sa duchesse. Il m'assène deux ou trois banalités. Une histoire de moutons, toujours. J'ai bien envie de lui rétorquer que non, les moutons, ici, n'ont pas de laine. Qu'ils sont tondus jusqu'à la moelle par l'état et qu'on leur voit les os. En plus, depuis le temps que je traîne des pattes dans les pires recoins des Harbours, ça se saurait si ma laine ou mon absence de laine était plus distinguée que les autres. Mais je le laisse dire, parce que finalement, l'air de rien, ce type je le sens bien. C'est le cas de le dire...
Je l'entends à peine murmurer trois mots. Je ne suis même pas sûre d'avoir compris, alors je ne dis rien. Je contemple les eaux du fleuve, et je le laisse faire. J'ai pas peur que soudain il sorte un couteau de sa poche, m'égorge, me découpe en morceau et me jette dans l'onde nauséeuse. Finalement, ce serait une solution, une autre façon de ne rien ressentir, d'être privé de ses sens. Ce serait plus radical et sans regrets. Je le sens qui s'approche. Mais je ne dis rien. Lui non plus, je l'entends juste respirer. Tant qu'il ne me touche pas, je n'ai pas à m'énerver. Mais s'il ne fait même que m'effleurer, je ne réponds plus de mes actes. Me toucher c'est interdit. C'est défendu, c'est mal.
Reste là, juste au creux de mon oreille. Murmure des choses que je sais déjà. Je t'écoute, va. Je t'écoute, et tu me fais même sourire, idiot. Sourire, tu te rends compte un peu?! Non, tu ne sais pas toi ce qu'il m'en coûte de sourire. Mais je t'en veux pas, ne t'inquiète pas. Y a bien plus grave dans le monde que les conneries que tu débites...
_ En revanche, on me fait dire que vous n'avez pas du profiter de cette journée... Votre nuque n'est pas imprégnée du parfum de liberté de ce jour un peu particulier.
Là, mon sourire disparaît. De quoi il parle? Qu'est-ce qu'il veut? C'est pas drôle de se foutre de moi comme ça. Pas drôle du tout.
_ Vous n'êtes pas au courant ? Pour les implants... Nous sommes débranchés. Petits éphémères...
Ca ne vit à peine plus d'un jour vous savez. Et vous avez pris du retard...
Bingo. Tu t'es planté mon gars. Et là je vais pas te louper, tu vas voir ce que j'en fait moi de ta liberté à la con. Branché ou débranché, ça change que dalle pour moi. C'est toujours le même vide, y a rien qui rentre, rien qui sort. C'est le néant tu vois mon gars. Et c'est pas faute d'avoir espérer tu sais. Mais non, tu sais pas. Toi, t'es là, la gueule enfarinée. T'as jamais eu d'implant, j'me trompe? Les sensations, les illuminations, les sourires sans effort, les larmes, les rires, les cris, tout ça... Tu connais, non? Alors viens pas me bassiner avec tes conneries. Qu'est-ce que t'en sais après tout que c'est pas juste une autre magouille du gouvernement pour vérifier que même sans implant les fameux moutons le restent? Qu'est-ce que t'en sais, toi?! Rien, alors la ferme. Tu veux que j'te dise...
Je me retourne vers lui, juste à côté de moi. Et puis, celle qui se la ferme, bizarrement c'est moi. Mon inconnu regarde la Lune. J'entends son ventre gargouiller, il ne bronche pas pour autant. Et je me retrouve comme une conne, parce que c'est ce que je suis, une conne. Lui et ses espoirs, ses mots poésies, ses murmures et ses mimiques, s'il savait ce que je viens de lui envoyer dans les dents, en silence. Je m'en veux d'autant de colère simulée, dissimulée même. Je me mords la lèvre, me gratte à nouveau et plonge la main dans la poche de mon imper.
" Si vous le dites. "
Je ne sais plus quoi dire. C'est vrai, ce type et son innocence m'ont cloué le bec. J'ai l'impression d'être une vieille peau qui croit avoir déjà tout vu, tout entendu et qui barbouille le monde à grand coup de pinceau et de gouache noire. C'est que ça doit être rassurant pour moi, faut croire.
Je farfouille dans ma poche et j'attrape un truc. D'abord, il y a une boîte de cookies. Le paquet semble un peu ancien. Mais la date de péremption n'est pas dépassée. Puis, une autre boîte. De sardines celle-là. Une de celle que l'on s'échange sous le manteau, un peu plus haut dans les ruelles sombres. L'état a décidé que c'était un met réservé aux hautes sphères. Aux orthodoxes, les brocolis et les steaks en poudre. Ce genre de petit plaisir, c'est dans les poches du gouvernement qu'il reste. J'ouvre les deux boîtes. Je sais pas s'il aimera.
" Je crois bien que vous avez faim. C'est pas grand chose, mais c'est toujours ça, n'est-ce pas? "
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Éric Dalmanson
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Hmmm... Elle est sérieusement atteinte en fait... Comment on peut répondre ça ! Elle est si jeune, elle devrait au contraire être toute heureuse de connaître son premier printemps.
Elle est comme moi... Elle doit être une Orthodoxe un peu spéciale. Pas d'implant. Ou une Insurgée. Cette condition est encore pire... Conscient du plaisir, mais impossible d'en jouir. Sans cesse en train de jouer, en crainte constante d'une erreur.
Ou les implants ont un réel impact sur les enfants et les marquent à jamais... Je n'espère pas...
Toujours rivé sur le disque blême, Éric tombe peu à peu le masque au fil de sa pensée. Ce manque de réaction crée un malaise en lui. C'est une réponse inconcevable... La mauvaise humeur qui s'était terrée toute cette journée rejaillit. Il ne sourit plus...
Son ventre gargouille ; il n'en a que faire...
La petite insouciante trifouille dans ses poches. Elle cherche quelque chose. Elle trouve.
" Je crois bien que vous avez faim. C'est pas grand chose, mais c'est toujours ça, n'est-ce pas? "
Il tourne légèrement l'épaule et surtout sa tête. Abat son regard terne sur ses insipides trésors. Contient son mécontentement.
_Je les foutrais bien à l'eau vos trucs ma chère, mais on ne peut pas se permettre de gâcher pas vrai ?!
Vous ne percutez pas ?! Ou vous n'êtes pas curieuse ?
Ca ne vous intéresse pas de découvrir de nouvelles sensations ? Pas un instant cela ne vous attire ?!
C'est le jour de titiller vos papilles !
Éric se lève rapidement, toise la jeune fille d'un regard dur mais déterminé. Il lui tend la main.
_Allons, venez !
Je ne peux pas accepter que la nouvelle génération baisse les bras !
Allons dégoter des petits trésors dans les ruelles ! C'est moi qui offre !!
Il tire son sourire sur une de ses joues et prend un petit air provocateur.
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Blanche
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Mar 27 Juil 2010 - 0:30
C'est qu'il y tient dites-donc à me faire sortir de mes gonds celui-là. Manque de chance, il est tombé sur une coriace. Une dure à cuire. En temps normal, ce type ce serait prit une droite glaciale. Et je serais partie sans même un regard vers lui. Mais là, je le sens différemment. J'ai pas envie de me broyer la main sur sa pommette gauche. Ou peut-être un peu plus tard. Pour l'instant, l'heure est à la discussion. Ça a beau se rapprocher plus du monologue, j'aime bien lui envoyer deux trois piques pour être sûre qu'il va repartir de plus belle.
_ Je les foutrais bien à l'eau vos trucs ma chère, mais on ne peut pas se permettre de gâcher pas vrai ?! Vous ne percutez pas ?! Ou vous n'êtes pas curieuse ? Ca ne vous intéresse pas de découvrir de nouvelles sensations ? Pas un instant cela ne vous attire ?!
C'est le jour de titiller vos papilles !
Attendez! Devrait bientôt y avoir une suite.
_ Allons, venez ! Je ne peux pas accepter que la nouvelle génération baisse les bras !
Allons dégoter des petits trésors dans les ruelles ! C'est moi qui offre !!
Qu'est-ce que je vous disais. J'aime beaucoup de la "nouvelle génération"... Vas-y Papi montre moi ton dentier! Où c'est que tu l'as caché ta canne! Montre voir un peu tes rides. T'as la peau qui fait des grumeaux mon vieux? Est-ce que tu crois que les puces pourraient jouer à saute-croûton sur ton derrière? Mouais, bon là ça devient un peu gore, je vous l'accorde. Mais quand même, avouez qu'il est génial ce type. La cinquantaine et il se prend déjà pour un ancêtre...
Je lève les yeux vers cette main tendue. Le regarde par en dessous. Il a même adopté le regard du patriarche. Le genre à recueillir les brebis égarées sous son aile. Je pioche un cookie, y plante mes dents. Quelques miettes s'égarent sur mon imper tandis que les pépites de chocolat fondent doucement sur ma langue. C'est plutôt pas mauvais. Je fixe la main tendue encore quelques instants, et puis je me replonge sur cette boîte à cookies qui décidément est vraiment passionnante. De toute façon, il n'est pas questions que je prenne sa main...
" Vous êtes bien difficile pour une orthodoxe. Même débranché. Ils sont bons ces cookies vous savez. Et puis c'est pas dans un tas de merdes que vous allez dégoter une belle tranche de lard. Pour ça faut aller chez Truc-muche, la troisième à droite en partant d'ici, et toujours tout droit jusqu'au fond de l'impasse. Si c'est ce que vous voulez... "
Une hésitation. Le temps de prendre une sardine par la queue et de croquer dedans à belles dents. D'ailleurs ça dégouline un peu sur le bord de mes lèvres. J'y passe ma langue.
" Dites que vous venez de ma part, elle vous fera un prix. "
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Éric Dalmanson
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Mar 27 Juil 2010 - 4:49
La crédibilité de Éric diminue à chaque seconde supplémentaire passé debout, main tendue alors qu'elle n'en a que faire.
" Vous êtes bien difficile pour une orthodoxe. Même débranché. Ils sont bons ces cookies vous savez. Et puis c'est pas dans un tas de merdes que vous allez dégoter une belle tranche de lard. Pour ça faut aller chez Truc-muche, la troisième à droite en partant d'ici, et toujours tout droit jusqu'au fond de l'impasse. Si c'est ce que vous voulez... "
Spoiler:
Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire d'une pimbêche pareille ! C'est incroyable cette fille !
Et puis de quoi elle me parle là !
" Dites que vous venez de ma part, elle vous fera un prix. "
Spoiler:
Aie aie aie... J'ai la dalle moi, pas la gaule !
Il a bien compris qu'elle ne suivrait pas, aussi récupère-t-il sa main. Il la mène jusqu'à sa poche de laquelle il sort son baladeur presque vieux comme lui. L'installe comme il faut. Et s'assoit à nouveau, un peu plus loin de l'énergumène. Il s'allonge dos à elle, en biais sur le bord du quai, face au fleuve et à la vraie Lune. Les bras sous la tête, une jambe repliée.
Écouteurs insérés dans les oreilles, il allume l'appareil. Commence à écouter une première musique... Augmente le son. Et soupire. Ses yeux se lèvent vers le ciel, sa tête ne bouge pas. Il tente d'apercevoir les étoiles, ou un quelconque oiseau peut-être.
Spoiler:
On est bien là. Ca pue un peu mais bon...
Orthodoxe Esclave de corps et d'esprit
Blanche
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Mar 27 Juil 2010 - 13:42
Le monologue s'arrête. Et bizarrement, je ne suis pas satisfaite. Je préférais son trop plein de mots. Son mutisme m'enferme dans un cocon étouffant. Je n'aime pas ça.
Allongé, un peu à l'écart, il a branché un baladeur sur ses oreilles. Et moi je me retrouve comme une imbécile sans compagnon de jeu. Le chat est parti et mon inconnu à force de se voir rabrouer à finit par trouver une meilleure occupation. N'empêche qu'il n'est pas complètement parti, c'est toujours ça de pris. Je le regarde. La tête appuyé sur l'épaule, les genoux repliés sous le menton pour être la plus petite possible, la plus invisible. Et puis j'ai une idée. Ça fait longtemps que je n'y ai plus joué. Je sais même pas si je suis toujours aussi douée qu'auparavant. On verra bien. Je me lève, puis disparaît...
*
Lorsque je reviens, mon inconnu est là, il n'a pas bougé. Il fixe toujours un point que moi-même je ne distingue pas. Je m'approche. Et comment je fais pour le sortir de sa semi-torpeur sans encore passer pour une emmerdeuse? Comment je le fais quitter ses pensées sans me ridiculiser? Peut-être que des excuses seraient les bienvenues? Mais je me sens pas vraiment prête à lui en faire. C'est sa faute quand même, non?! Faut pas me faire passer pour ce que je ne suis pas. Je veux bien avouer que j'ai un caractère difficile, taciturne, voire carrément asocial. Mais il y a des limites!
Alors, je m'assois juste devant lui. Dans la main droite, j'ai une bouteille meiguilujiu. Je l'avais bien dit que Truc-Muche détenait des trésors. Dans la gauche, j'ai un jeu de 54 cartes. Je fais quoi maintenant? Un signe de la main. Oui, voilà un signe de la main. Bon sang, tu te bouges un peu?!
C'est simple... Papy, si tu gagnes, je te suis. Sinon, c'est toi qui me suis?! Mouais. Peut-être. J'ouvre la bouteille en attendant qu'il daigne faire un geste. J'en bois un gorgée, serre les dents. Ça me chauffe le gosier et me redonne un peu d'énergie.
" Une partie de menteur? Si vous savez y jouer... Vous gagnez, on va où vous voulez. Mais si je gagne, c'est vous qui venez avec moi? D'accord? " J'attends pas son aval. Je distribue les cartes. Et discrètement, très discrètement, j'en planque deux sous ma cuisse. Assise en tailleur, comme je suis, il n'a pas pu le voir. Au menteur, surtout à deux, il est très facile de gagner. Le tout est de savoir compter...
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Éric Dalmanson
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Mar 27 Juil 2010 - 19:08
Éric a décidé d'ignorer sa jeune interlocutrice. Sans doute cela fait-il toujours parti de son petit jeu puisqu'un léger sourire chatouille ses lèvres. À moins que ce ne soit sa musique... Ca lui arrive souvent. On doit le prendre pour un fou aussi dans ses moments là...
Mais elle ne va pas rester là toute la nuit recroquevillée sur elle-même au bord de l'eau.
Alors elle s'en va... Pourquoi rester ?
Spoiler:
Elle résiste plus longtemps que je ne l'aurais imaginé. C'est une tenace !
Remarque moi je suis pas pressé, tant que j'ai de la batterie. Hahaha !
Une bonne demi-heure s'écoule. Un léger bruissement s'échappe toujours des écouteurs d'Éric. Ses yeux ont fini par s'approprier le scintillement du bel astre argenté. Il n'a pas bronché depuis son départ... Même pas sûr qu'il s'en soit aperçu...
Pourtant la jeune fille revient. Elle a les mains pleines. Une bouteille. Une petite boite. Il semblerait qu'elle n'ait pas envie de quitter les docks... Elle se tient fièrement entre Éric et sa cavalière. Se penche un peu et lui fait un grand signe, montrant ses trouvailles du même coup.
Spoiler:
Tiens... Qui voilà ! Que puis-je pour toi ?
Hey ! Où a-t-elle trouvé tout ça ?! On sait encore boire... À croire que ça aussi c'est devenu un réflexe conditionné.
Elle aurait filé en douce pendant que j'avais le dos tourné...
Mais pourquoi être revenu dans ce cas ?!
Sans quitter réellement sa posture, il retire ses écouteurs lorsqu'il voit ses lèvres remuer...
" Une partie de menteur? Si vous savez y jouer... Vous gagnez, on va où vous voulez. Mais si je gagne, c'est vous qui venez avec moi? D'accord? "
Spoiler:
Hmm... Et le vent ma chérie ? Moi je m'en fous hein... Mais on risque de péter un câble rapidement...
Un menteur... Elle veut transformer notre petit jeu en vrai jeu ? Avec des enjeux en plus !
Elle va m'emmener où ? Là où elle pourra me montrer de quoi me rabattre le caquet...
Ca remonte à loin pour moi en plus...
Ohh ! On est joueur ou on l'est pas !
Éric glisse sur son flanc pour plier les jambes, se redresser. Les jambes croisées, le dos à peu près droit... Pose son baladeur entre ses jambes. Et sans un mot, il tend sa main ouverte vers elle et d'un ample mouvement l'invite à débuter.
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Blanche
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Ven 30 Juil 2010 - 16:25
Dame de coeur à vous l'honneur. Et je pose la reine aux cheveux blonds sur le bitume. On dirait que ses yeux me détaillent et que du bout des lèvres elle me murmure combien je suis idiote. Le goulot de la bouteille ouvre sa gueule béante à la lune, l'enivre de ce parfum entêtant. Je fixe un instant cet oeil blanc qui veille notre partie de cartes et baisse la tête à nouveau. L'alcool doucereux s'insinue dans mon esprit, fait miroiter les lueurs de la nuit, estompe les contours et les formes, me berce par sa chaleur tendre. Et la partie s'emballe. C'est à vous très cher, à vous de mentir, de médire, à vous de berner l'adversaire, de glisser une carte sur le tapis et d'instaurer le doute. Qui est-il ce type pour accepter de jouer avec moi? Qui est-il pour regarder la lune avec ce regard d'amant fiévreux? Que veut-il, que cherche-t-il? Où va-t-il et d'où vient-il? S'est-il perdu dans le dédale de ces rues, se rendait-il vraiment ici? Mon inconnu...
Je l'entends prononcer le verdict. "Menteuse", qu'il me dit. Oh oui, Papy, si tu savais. Menteuse, menteuse, menteuse. Je suis une menteuse. De la tête au pied, c'est tellement évident que ça suinte par mes pores, ça glisse entre mes doigts, ça se devine sous l'ombre de mes cils. Menteuse par essence, menteuse par nécessité. Cachée derrière un masque, refaite mais défaite, menteuse. Pourtant, il faut que je t'avoue quelque chose. Je suis la meilleure, et à ce jeu là... " Ramasse. "
L'alcool trompe mes sens. Une bourrasque gifle mon visage, ébouriffe ma tignasse. Je suis un peu saoule je crois, j'aurais peut-être pas du entamer la bouteille en chemin. Mon inconnu abat un as de trèfle et vas-y que tout recommence. "Trèfle, trèfle, trèfle, trèfle, trèfle" et ainsi de suite jusqu'au verdict une nouvelle fois. "Menteur", mais c'est moi qui l'ait dit. Je le regarde par en dessous ce type qui m'annonce fièrement que cette fois c'est pour ma pomme. Je le regarde par en dessous comme si c'était plus simplement un jeu, comme si d'un simple regard je pouvais dévoiler son jeu, abattre ses cartes et cerner le personnage. Les cartes me filent entre les doigts, "pique, pique, pique..." A nouveau.
Je sais plus quelle heure il est. Je sais plus ce qu'on fait là. Je commence à avoir froid, je commence à plus avoir envie de jouer. J'ai les paupières lourdes et le teint blafard des soirées alcoolisées. J'ai des questions au bord des lèvres, la Lune au bord des yeux. Mais Papy continue, inlassable, et moi, j'ai pas envie de m'avouer vaincue.
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Éric Dalmanson
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Sam 28 Aoû 2010 - 1:32
Éric aimait ce jeu. Il lui rappelait d'autres jeux semblables de brigands et autres filous des histoires, souvent portées jusque dans les salles obscures.
Il s'en rappelait d'un avec des dés, sur fond de piraterie...
Comment dès lors ne pas se sentir happé par ce jeu qui lui était proposé ! Surtout vu l'adversaire en face.
Et puis, finalement, ce jeu, ce n'était que l'extension de son travers... Cerné son adversaire, étudier, deviner ses comportements. Oui, il aimait ce jeu !
Mais son pale éclat de lune était bien meilleur que lui. Habitué... Pas question de laisser tomber pour autant ! Surtout que cela raccourcirait le jeu...
Le seul bémol dans ce tableau c'était de la voir diluer sa blancheur dans l'alcool. S'il y avait bien une chose qui avait pas changé après toute ces années, c'était l'attrait des gens pour l'alcool. Il n'avait jamais compris, il ne comprendrait jamais...
Elle était un peu éméchée maintenant... Embrumée, la mine renfrognée et les cheveux au vent, c'était plutôt joli. Pourtant elle avait froid... L'ennui quand on a toujours chaud et donc que l'on est toujours en petite tenue, c'est qu'il est fatalement impossible d'offrir son manteau à une charmante personne grelottante...
Mais du coup, sa compagnie allait se lasser... Il fallait précipiter la suite.
Or pendant la partie, il s'était demandé ce qu'elle avait de si intéressant à miser... Du coup, cette pensée s'était imposée et ne le quittait plus. Il voulait savoir ce qu'il découvrirait si elle gagnait... Pour cela il fallait perdre... Rien de plus simple. Mais de façon distinguée, faisant mine de s'être battu jusqu'au bout comme un dératé...
Un mensonge original dans cette partie de menteur.
C'est ce qu'il fit. Avec un certain brio. Après tout, malgré ce que pouvait insinuer la jeune fille, cela faisait une trentaine d'années qu'il feignait. Et il était toujours libre. Il fallait tenter un casting si un jour tout ça finissait... Il pouvait toujours attendre...
_ Rahh ! Zut ! J'ai perdu... Bien joué.
Du coup c'est moi qui dois vous suivre...
Ahhffff...
Gros soupir surjoué volontairement. Petit sourire. Pas de pervers ; surtout pas. Il ne fallait pas perdre son cobaye du soir.
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Blanche
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Sujet: Re: Éphémère [OUVERT] Sam 28 Aoû 2010 - 13:12
Papy ne boit rien, et moi bêtement j'y revient régulièrement à ce foutu goulot. Je tète la bouteille comme une fillette le sein de sa mère, ça me grise, ça me réchauffe, ça m'empêche de trop penser. Pourtant ça ne fait plus partie de mes habitudes... Plus depuis longtemps. Alors qu'est-ce qu'il m'a pris d'aller chercher c'te bouteille?!
C'est la faute de sa type, pas de doute. D'abord tout est de sa faute.
C'est pour ça que je peux pas me retenir de crier victoire lorsque je pose ma dernière carte. J'ai même pas eu besoin de sortir mon "joker" de sous mes fesses. Une victoire à la "régulière", deux cartes en moins c'est tout. Et puis j'ai le cerveau tellement embrumé, tellement rempli du plaisir d'avoir gagner, que je cherche même pas à comprendre. Lui, clair, net, et pas si mauvais, qui perd. Moi, torchée, grelottante, et pas si douée, qui gagne. Je ne relève même pas le soupir trop marqué, le sourire trop satisfait. Je vous l'ai dit, j'ai un petit coup dans le nez. Et ce genre de chose ça vous enlève tout discernement. Fini, l'examen calculateur du moindre geste. Fini, l'oeil de l'experte sur le haussement d'épaules ou de sourcils. J'en suis à l'état primitif de la gamine qui vient de gagner, qui sert les pans de sa veste sur elle, et se lève pour tenir sa promesse.
Et encore de promesse... Je sais plus trop ce que c'est... J'attrape la bouteille, la boîte de cookies, le paquet de cartes. (D'ailleurs je ne fais même pas attention lorsque je range les deux cartes manquantes dans le paquet...)