Un air à faire peur, la barbe de trois jours. Entretenue de manière savante.
C'est du boulot d'avoir l'air crade.
Mon ventre me précède ainsi qu'une odeur de cigares, un vieux stock, une saisie qui est devenue perso.
Faut bien compensser cette vie de merde par quelque plaisir tout de même.

Suis censé faire régner l'ordre, et sérieusement j'adore ça.
Avoir le pouvoir que j'ai , nettoyer la ville de sa pourriture .
De ses rats.

Je hais approximativement tout le monde, et potentiellement tout nouvel être attérissant dans ce putain de monde.
Un Nod, oui. Et j'adore ce que vois dans les regards de tous.
Une espèce de dégoût.
Presque un haut le coeur.
Et ça aussi c'est un sacré boulot. Maintenir un certain niveau de rejet autour de soi.

Y'en a une, je l'aime bien.
On me la collé dans les pattes, faut que je me la coltine, j'essaye de la faire rager.
La plupart du temps j'y arrive et j'en retire un certain plaisir.
Le soucis c'est que ... c'est ma coéquipière.
Chargé comme moi de traquer ce qu'il y a de pourris sous le dôme.
La très très spéciale , Frejya.
Elle est sérieusement syphonée, donc au final ça me plait.
Et puis le plaisir que je prend à ""l'emmerder"" fait tout le plaisir que j'ai à la retrouver.
Presque gênant à force.
Elle pourrait s'en rendre compte.

J'ai pas de famille, pas vraiment d'amis.
A moins qu'on me prouve que ça serve à quelque chose , ma compagnie me suffit bien.
Je raconte pas ma vie, même pas à la Poulette.
Les états d'âmes des autres je m'en tape, alors je pars tu principe que les miens regardent personne.

A part ça je suis salement doué dans ce que je fais .
La plupart du temps on dirait pas comme ça mais sous mon allure de gros lourd ((travaillé j'insiste)).
y'a un sacré esprit de déduction, hé ouai.
De l'intuition aussi .
Et quand je suis sûr de quelque chose, je lâche pas . Jamais.
Un peu comme la crasse sur le sol des docks, tellement accroché qu'on pense que c'est incrusté.