Welcome to the new age

Flash
les lueurs cognent contre la cornée
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Comme un gout hideux au bord des lèvres

Fifi s'éveille, et une lueur verdâtre s'impose à ses paupières.
Un masque sur le nez
Elle gît sur ce qui semble être un lit, le décor lui est inconnu.

La première chose qui s'impose à elle c'est le bonheur d'avoir retrouvé la vue. Cette vision perdue suite au retrait de la puce.

Elle se lève difficilement, elle ne sait qui a pris soin d'elle, mais sa peau est intégralement recouverte d'un film transparent, ce film semble se substituer à sa propre peau. Une peau en train de cicatriser, elle semble avoir été brûlée.
Comment est ce arrivé?

Elle a quelque bribe de souvenir, un souffle brûlant puis plus rien. Doucement, en claudiquant elle s'approche d'un lavabo ébréché surmonté d'un miroir. Et elle rencontre son reflet.
un reflet sans cheveux. Un visage masqué par le même film plastique, mais plus épais, et par un masque à gaz.
Ses yeux ont une étrange lueur.
La chambre est aveugle, comme elle jadis. Aucune fenêtre. Aucune lumière, à part cet éclairage verdâtre filtrant sous la porte. Aucun meuble à part ce lit défoncé.

Des questions? elle en a en effet une tonne , mais elle parait étrangement calme. Pour le moment.

Elle ne cherche pas de réponses, elle observe.
Dehors elle en saura plus, alors elle ouvre la porte....

Dehors, c'est le chaos. Le néant, la destruction...
Et pourtant quelques silhouettes s'agitent. Evacuer les corps, voir si quelques personnes peuvent encore être sauvées.. le travail ne manque pas pour qui a le courage ou la folie d'affronter le dehors.
Je dois être de la seconde catégorie. Les murmures du Temple enflent et viennent parfois jusqu'à mes oreilles. Pour eux tous, je suis déjà la folle du Temple.

Aujourd'hui, je me suis faite petite souris et je suis sortie de mon trou. Protégée, bien encapuchonnée et emmitouflée derrière une tenue de protection intégrale qu'on m'a fourni.
C'est moi qui ai demandé, je ne pouvais plus rester inactive au milieu de ses Soeurs et Frères aux regards inquisiteurs. Méandre avait momentannément disparue vers je ne savais quelle mission, et je me retrouvais à nouveau seule.
Alors autant être utile ici, à aider, à soigner ceux qui peuvent l'être ou à aider les mourants à partir le coeur en paix.

Quelques NOD qui n'ont pas choisis d'être là évacuent corps après corps, ici tout est en ruine, il n'y a rien que la mort et la désolation, difficile d'imaginer qu'il puisse encore survivre qui que ce soit comme être vivants dans cette zone.
Déjà les premiers grillages s'élèvent dans un coin du quartier. Cette zone ne tardera pas à être isolée, d'autant plus que nos recherches de survivants ne donnent pas grand chose.

Je soupire, déambulant dans la rue, et je commence à me dire que je ne sert à rien quand je distingue un léger mouvement sur ma gauche. Une porte d'un bâtiment s'est ouverte et une silhouette émerge, un simple masque sur les voies respiratoires pour toute protection, semble-t-il.
J'approche alors, curieuse et intriguée. Elle serait bien la première à avoir survécu..

Bonjour! Vous aller bien? Pas avoir peur, être là pour aider.

D'abord l'inquiétude devant la forme qui s'avance vers elle. Elle n'entend pas très bien ce qu'elle lui dit. Un sifflement persistant enfle et couvre les paroles de l'être humain dans sa combinaison. un peu comme si elle lui parlait de très loin, ou dans une boite de conserve.
Puis s'impose à elle la dévastation, le quartier ne comporte plus que des ruines, elle ne reconnait plus, ni les lieux ni les rues.
Sa vision est limitée, et surtout , tout est vert.
Des degrés différents, nuancés de vert.
Elle montre le film plastique qui recouvre sa peau : " est ce vous qui .....m'avez mis cette....combinaison? vous ? soigner? "

Avec toutes les question qu'elle a dans la tête c'est la seule chose qu'elle parviens à dire.
Elle essaye de tendre l'oreille, pour distinguer la réponse.
Le temps viendra où elle aura une vrai conversation. Pour le moment tout se bouscule, les mots forment un puzzle dans sa bouche et ce qui en sort ne ressemble pas forcément à une phrase. alors elle va se limiter au stricte minimum.

Après tout , qui a bien pu l'amener dans la cave de cette immeuble. Parce qu'au vu de la configuration c'est à peu près ça.Une cave dont l'immeuble au dessus aurait été soufflé. Et qui donne à présent sur une place, une place remplie de gravât.
Charmant!
Elle jette un coup d’œil derrière elle, perdu.
Elle n’oublie pas qu'elle est une fugitive.

Je penche un peu la tête sur le côté, lorsque j'entends la femme parler. Car oui, je vois à sa silhouette et entend à sa voix que c'est une femme, bien que le son ne passe pas très bien et soit déformé par nos masques respectifs.
Mais ce qui m'intrigue le plus, c'est ce qu'elle dit, la manière dont elle s'exprime. Cela ressemblerait presque à mon langage, sauf que chez elle, c'est sans doute le choc et l'hébétude qui provoque cela. Elle semble perdue. Enfin, je suppose que c'est normal vu le paysage de désolation qui s'offre à nos yeux.

Je regarde l'étrange film qui recouvre sur sa peau. Je n'ai pas encore vu ça, mais j'imagine que les grandes pontes du gouvernement ont les moyens de s'offrir des choses sophistiquées du genre pour résister aux radiations et autre cochonneries qui sont dans l'air dorénavant.

Pas être Melian. Pas elle qui soigner vous. Etrange peau.. pas connaître, mais vous avoir quelqu'un qui veiller sur vous.

Je regarde à droite et à gauche, il ne semble y avoir personne d'autres que les évacueurs de corps.  Il n'y a rien de bon ici, elle ne devrait pas rester là, même avec sa seconde peau.

Vous besoin d'aide? Pas pouvoir rester ici, zone mauvaise. Tous morts... Venir ailleurs avec Melian, trouver un abri pour vous. Ailleurs.

Je ne sais pas exactement où l'emmener en fait. Le Temple s'occupe en priorité de ses disciples, mais je sais que quelques logements doivent peut-être se reconstruire pour accueillir certains réfugiés des zones détruites.

De l'aide?
Une présence.
Une épaule ou s'écrouler et se laisser guider.
Quelques pas, quelques jours. Un temps certain et indéfini.
Comment savoir exactement ce qui pourrait être.

La tête baissé sur ses bras, Filgjia constate que son tatouage d'identification a disparu.
Elle n'est personne.
Et le monde tel qu'elle l'a connu n'existe plus.

Elle s'approche de la forme couverte et pose sa tête contre l'épaulette.
ça veut dire " emmenez moi, ailleurs qu'en enfer s'il vous plait"
au coin des ruines, juste à quelque pas elle distingue d'autres silhouettes masquées qui transportent des cadavres et encore des cadavres.
Ho oui emmenez moi loin d'ici, voilà à quoi pense l'ancienne Valkyrie. Une Valkyrie amputé de ses pouvoir car la peau de substitution qui l'entoure l'empêche de toucher l'autre.
Elle ne ressent plus que ses propres émotions, une explosion de détresse, de peur.
Elle essaye de se rappeler les événements mais rien ne lui revient.
L'amnésie semble être une habitude chez elle.
En vrac, ses pensées comme son corps.

L'autre n'a qu'à comprendre et la prendre par le bras. Ou peut être même la porter.
Car elle sent ses jambes ployer et le sol se rapprocher encore.
Se rapprocher et Tourner.
Valse les lumières
Valse les lueurs vertes
Valse les visages masquées et les morts.

Sol

La jeune femme à la peau étrange semble en pleine transe. Ses yeux papillonnent d'un endroit à un autre, comme si elle s'éveillait d'un rêve, ou plutôt d'un cauchemars...
Elle s'observe et affiche un air perdu, absent. Comme si elle ne se reconnaissait plus, c'est d'ailleurs sans doute le cas. C'est fou ce que ça peut provoquer comme dégâts, ce genre d'explosion!

Elle ne dit rien mais son attitude veut tout dire, elle s'approche lentement, vacillante et je réprime un mouvement de recul lorsqu'elle vient au contact avec sa tête. Je sens la détresse qui émane de cette femme. C'est un courant puissant qui m'effleure et menace de m'envahir à mon tour.
Je me fais violence et tente de soutenir cette inconnue par le bras, mais voilà qu'elle tangue encore et ses jambes lâchent. Je ne peux qu'accompagner le mouvement jusqu'au sol et éviter le heurt entre sa tête et me béton.

Je la regarde quelques instants et soupire. Et maintenant? Je tourne la tête et fais de grands signes jusqu'à ce qu'un NOD me voit et s'approche. J'ai de la chance, c'est un petit soldat juste entraîné à obéir. Ma combinaison aux couleurs des mentalistes jouera en ma faveur pour lui demander un service.

Vous aider Melian. Transporter cette survivante jusqu'à hôpital le plus proche.

Le gars hoche la tête, un peu perplexe tout d'abord, mais obéit finalement et à lui tout seul embarque le corps inconscient jusqu'à un des véhicules de service. Sans un mot, je monte avec la jeune femme et me laisse conduire. Je gage que le NOD doit être ravi de sa mission improvisée qui l'éloigne un peu de l'enfer où il doit travailler.

Arrivés à l'hôpital, c'est la cohue, bien trop de monde cherche refuge entre les murs du bâtiment. On nous stocke dans un couloir et j'entends les soignants tergiverser. Il y a bien d'autres cas plus urgents que nous à traiter.
Je regarde mon inconnue et me demande quoi faire. Je pourrais retourner dans la zone irradiée mais n'en ai plus guère l'envie. Alors je patiente.