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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

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 Caméléon: le commencement de celle qu'on arrêta jamais...

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Orthodoxe
Esclave de corps et d'esprit

Evra
Evra

Féminin
Age : 29
Mes RPs : Pleure, ciel, pleure!

Fan Club RP : 2

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Caméléon: le commencement de celle qu'on arrêta jamais... Vide
MessageSujet: Caméléon: le commencement de celle qu'on arrêta jamais...   Caméléon: le commencement de celle qu'on arrêta jamais... Icon_minitimeMer 1 Déc - 14:46

Elle marchait avec de grande enjambées, tête haute, le regard plein de fierté et de contentement. Elle marchait vite et ne comptait pas s’arrêter. La tête pleine de tout, elle suivait un chemin tout tracé…

La petite fille était allongée dans son lit, sa mère assise à ses côtés. Elle était la première à s’être fait mettre au lit, car elle était la dernière à être née. Elle était la plus jeune, la plus petite, la plus frêle… Elle était la moins aimé aussi. Elle se disait que c’était parce que sa maman et son papa avait déjà donné tout leur amour aux cinq qui l’ont précédée, et qu’ils n’en avaient donc plus pour elle. Mais elle ne leur en voulait pas. Après tout, elle ne pouvait pas leur en vouloir de ne plus avoir d’amour dans leur cœur. Alors elle s’y était fait.

A côté d’elle sa maman lui faisait les gestes qu’elle faisait toujours lorsqu’elle la mettait au lit, et lui disait les mots qu’elle lui disait toujours lorsqu’elle la couchait. Ces gestes et ces mots parce qu’on est humain. La petite fille voyait bien que sa maman se forçait de paraitre humaine, mais elle ne le faisait pas bien.

Sa maman la couvrit jusqu’au menton et lui souhaita de passer la pire nuit de toute sa vie, et comme tous les soirs elle pria le seigneur à voix haute que cette enfant disparaisse vite de sa vie. Puis elle se releva et se dirigea vers la porte. Lorsqu’elle voulut éteindre la lumière du placard qui servait de chambre à l’enfant, cette dernière l’appela :


- Maman, attend ! Tu ne me fais pas de bisous ?

Sa maman figea sa main, laissa tomber sa tête en avant, et rigola. Puis elle se retourna vers sa fille et la regarda, le regard plein de désespoir. Elle s’approcha du lit, s’agenouilla, prit la main de la petite, et dit de la voix la plus douce qu’elle put, la voix que prend une mère pour parler à son enfant.

- Evra, ma chérie, tu sais bien que je ne t’aime pas, et tu ne pourras jamais changer ça. Tu le sais ça, hein ? Alors ne demande pas des choses que tu n’auras jamais, compris ?

- Mais maman, pourquoi tu m’aimes pas ?

Sa maman perdit son sourire forcé pour laisser la place à une rage folle.

- Je ne t’aime pas parce que tu es venu foutre le merdier dans ma vie ! hurla-t-elle. Tu n’es qu’un putain d’accident, je ne te voulais pas !

Elle leva sa main et la rabattit violement sur la joue de sa fille. Elle accompagna cette gifle avec un :

- Prends ça petite salope, pour poser des questions qui me foute les nerfs et aussi pour exister !

Puis elle ressortit du placard et claqua la porte, laissant derrière elle une petite fille toute chamboulée.

Ce soir là, La petite Evra pleura toute les larmes de son corps, oui, toutes les larmes, car ce soir la, elle se promit de ne plus jamais poser des questions qui énervent sa maman et aussi de ne plus jamais pleurer. Et elle ne pleura plus…


Elle s’arrêta au passage piéton, regarda à gauche et à droite, puis traversa. Toujours tête haute, puissante et fière, elle se dirigea vers l’entrée de la station de métro. Elle ne faisait pas attention au gens alentours, elle s’en fichait de tous ces animaux qui osaient se croire supérieurs à elle, aux autres, au monde, … Alors elle marchait seule, dans les rues désertes où tous ces fantômes circulaient. Tous ces fantômes qui n’existaient pas à ses yeux. Les yeux de celle qui a toujours été seule contre tous…

L’adolescente ouvrit lentement les yeux. La nuit avait été parfaite. La nuit dans un lit, un vrai. Elle se redressa et s’étira longuement pour réveiller ses muscles encore endormis. Elle rejeta les couvertures sur le côté et se leva. Elle ramassa ses habits qui trainaient par terre et les enfila joyeusement. Elle était vraiment de très bonne humeur, car pour la première fois de sa vie, elle avait passé une très bonne nuit.

Ensuite, elle sortit de la chambre, la chambre de ses parents, et se dirigea vers la salle de bain. Elle prit une lavette qu’elle imbiba d’eau et se la passa sur le visage. C’était ce qu’il lui fallait pour se réveiller complètement. Elle passa rapidement un coup de brosse dans ses cheveux, ils étaient vraiment beaux, légèrement ondulés et brillants car elle les avait lavés la veille. Elle sourit à son reflet, contente de ce qu’elle était, une femme. Une belle et ravissante jeune femme. Quinze ans et déjà adulte.

Elle sortit de la salle de bain et descendit les escaliers. Elle salua gaiement son plus jeune frère, de trois ans son ainé, qui était assis mollement en bas. Elle pénétra dans la cuisine où se trouvaient ses parents. Du moins ceux qu’elle croyait être ses parents. Ils lui avaient révélée la veille qu’en fait il l’avait adopté de force, et qu’ils avaient reçu une sacrée somme pour l’abriter.

Elle se dirigea vers le frigo, dut enjamber en passa sa mère qui se reposait par terre, la gorge bien ouverte, le sang dehors, puis elle ouvrit le réfrigérateur et en sortit un flamby et la bouteille de jus d’orange. Elle sortit une petite cuillère d’un tiroir pas loin, et voulut prendre un verre, mais il n’y en avait plus.


- Tant pis, se dit-elle. Je boirai à la bouteille…

De toute façon, il n’y avait plus personne pour contester ses actes. Elle s’assit au comptoir, à côté de son père qui avait la tête trempé dans ses céréales. Elle ouvrit le flamby et le goba en trois cuillérées. Ensuite elle ouvrit la bouteille de jus d’orange et descendit le peu qu’il restait dedans en quelques gorgées, qu’elle recracha. Elle regarda la date de péremption, et jeta par colère la bouteille sur sa mère.

Puis elle retourna aux escaliers où elle s’arrêta devant son frère. Elle s’accroupit, agrippa une poigné de ses cheveux qu’elle tira pour lui redresser sa tête qui n’était liée au reste du corps plus que par la peau. Elle lui sourit moqueusement, et laissa retomber sa tête. Le pauvre avait fait une mauvaise chute…

Elle monta les escaliers et entra dans la chambre de l’ainé et le contempla un long moment. Le jeune homme offrait un spectacle pathétique. Il était assis devant son ordinateur, la queue dans la main, la tête écrasée sur le clavier. Que les hommes sont faibles… L’adolescente ressortit de la chambre pour passer dans celle de ses deux sœurs les plus âgées. Toutes deux dormaient encore, un couteau planté dans leur poitrine naissante. Pour finir, la jeune femme fit un tour dans la chambre de la cadette, un peu plus âgée qu’elle. Elle était, elle aussi, encore allongée, un coussin posé sur le visage.

Dans un coin de la chambre, un lit à barreaux abritait un jeune petit nourrisson de quelques mois à peine. L’adolescente se pencha au dessus de lui et sourit en le voyant. Il avait l’air si paisible, si heureux. Elle approcha une main assurée et lui passa dans la petite touffe de cheveux qu’il avait sur la tête. Puis elle ramassa le petit biberon qu’elle lui donnait tous les soirs au cas où il avait soir soif durant la nuit. Elle le souleva à la hauteur de ses yeux et constata que le petit avait vidé tout le lait à l’arsenic qu’elle lui avait servit…


La jeune femme attendait sur le quai. Le métro n’était toujours pas arrivé. Tête haute, torse bombé, fière et puissante, elle jeta un rapide coup d’œil alentours. Tous ces gens, ces fantômes, qui ne se souciaient que de leur personne, qui ne se doutaient pas qu’un jour ils mourraient, qui peut-être un jour finirons entre les mains de la jeune femme. Ces mains fières et puissantes. Ces mains qui avaient, il y a douze ans déjà, massacré sans pitié toute sa famille. Oui, car elle n’était plus désormais la frêle enfant malaimée qu’elle fut jadis. Cette enfant là était morte ! Elle avait disparu, enfuie au fin fond d’une âme qui n’existait plus.

Evra, 27 ans, parcourait les rues de Novlangue, les rues pleines de fantômes, les rues de son esprit, à la recherche de quelque chose. De son identité. De sa nouvelle identité. L’identité parfaite. Celle qui lui correspondrait, qui la porterait jusqu’à la puissance absolue. Alors pour cela, il fallait qu’elle en teste, encore et encore. Evra était la femme triste qui passe et repasse sans être vue, la NOD sans cœur qui sert bêtement le gouvernement, l’insurgée qui tue pour sauver sa vie, la valkyrie de luxe qui joue de ses atouts pour faire jouir un pauvre type perdu, la mentaliste chienne des haut-placés, l’automate qui ne vie plus mais qui survit. Elle était la psychopathe qui tuait pour tuer, la flic qui enquêtait sur ces morts, l’avocate qui jugeait ces meurtres. En fait, Evra était tout le monde et personne à la fois. Elle devenait qui elle voulait au gré de ses envies. Evra était un caméléon comme Jarod l’avait été au début du siècle. Evra n’était pas, elle devenait…
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Caméléon: le commencement de celle qu'on arrêta jamais... Vide
MessageSujet: Re: Caméléon: le commencement de celle qu'on arrêta jamais...   Caméléon: le commencement de celle qu'on arrêta jamais... Icon_minitimeLun 31 Jan - 19:27

* Mais ? Qu’est-ce que…*

Les yeux collés, la bouche pâteuse, les muscles endoloris… Je ne peux plus bouger ! Attachée ? Je suis attachée ? Comment j’en suis arrivé là ? Je sais plus ! Je ne me souviens plus ! C’est le trou noir dans ma tête. Mais souvenir sont embrouillés.

Il faut que j’ouvre les yeux. Il faut que je voie où je suis. Je dois me libérer. Mais je n’y arrive pas. Mes yeux sont soudés. J’ai peur. Je panique. Mes muscles se réveillent peu à peu. Je me débats. Rien à faire. Alors je retente d’ouvrir mes yeux. Victoire, lentement mes paupières se lèvent. Mais je ne vois toujours rien. Depuis combien de temps je suis inconsciente ? Quel jour sommes-nous ? Je ne sais pas.

Là ! De la lumière. Doucement elle apparait. J’ai mal. Mes yeux brûlent. Trop de lumière. Enlevez-moi ça ! ENLEVEZ-MOI CA ! Je ferme les yeux. Je tourne la tête. Je veux échapper à cette lumière. Je rouvre les yeux. Elle est encore là. Je tourne la tête de l’autre côté. Rien à faire, elle est partout ! Non ! Elle part ! Elle diminue. Elle devient moins aveuglante jusqu’à n’être qu’un halo issu d’un néon juste au dessus de ma tête.

Maintenant habituée à la lumière, je regarde autour de moi. Tout est flou. Je cligne des yeux, mais ça ne change rien. J’ai mal au crâne.

La pièce est vide, du moins presque vide. Tout est blanc. Partout du blanc. Un hôpital ? Je ne sais pas. A ma droite : un mur, blanc sal, couvert de tissu. A ma gauche : une tablette. Dessus : un récipient. Dedans : des seringues, des compresses, des ciseaux, des scalpels. Plus loin : une porte, blanche elle aussi. On ne la voit presque pas, elle se confond au mur.

Je peine à relever la tête. J’aperçois vaguement des sangles qui retiennent mes poignés et mes chevilles. Je bouge, je gigote, je veux me libérer. Je cris je hurle. Aidez-moi ! Je vous en supplie ! AIDEZ-MOI !

C’est bizarre je ne m’entends pas crier. Si ! Un peu. Horreur ! Je m’entends de l’intérieur ! Je me débats encore plus.

Enfin ! Une main est libérée. Je m’empresse de dégager l’autre. Je me relève sur les coudes. Je tangue. Je suis comme droguée. Que m’a-t-on fait ? Je détache mes chevilles difficilement. Puis, je me laisse tomber sur le côté. Je suis trop faible. Le brancard tombe avec moi.

Là, j’aperçois une petite cicatrice au niveau de la hanche. Tout me revient. Il est mort, et je n’ai rien fait pour l’aider…

Puis une idée me vient. Je passe une main dans ma nuque. Aussi une cicatrice. Je sens la rage me monter à la tête. Je gratte. Un scalpel. Je le prends. Je coupe. Je sens un liquide chaud me couler dans le dos. La douleur surgit. Mais je n’arrive pas à mes fins. Je jette le scalpel.

Je veux me relever. J’agrippe la tablette. Malheur : je fais tomber le récipient. Tout part terre. Je m’en fou. Deuxième tentative. C’est dur, mais j’y arrive.

Mais jambe sont lourde. Tout mon corps est lourd. Je titube. Je me laisse tomber contre le mur. Je le suis jusqu’à la porte. J’agrippe la poignée. J’ouvre. Je sors. Un couloir. Personne. C’est calme. Trop calme. Je m’entends encore de l’intérieur. Le paysage danse devant moi. Où est la sortie ? A droite ? A gauche ? Là bas, un panneau. Une porte. Exit. Je longe le mur. Un pas, deux pas, trois… La porte s’ouvre au fond du couloir. Une silhouette apparait. Une femme ? Non, un homme. Il court vers moi. M’agrippe par les épaules. Il me parle. Que me veut-il ? Je ne comprends rien. Sa voix n’est qu’un bruit sourd, comme si j’étais dans l’eau. Il me secoue. Qu’il arrête !

Ses paroles arrivent doucement à mes oreilles, plus claire.

- Vous m’entendez mademoiselle ? Vous devez, rester couchée !

Couchée ? Mais pourquoi couchée ? Je le repousse faiblement sur le côté pour passé. Mais il me retient.

- Lâchez-moi, marmonné-je.

Il me force à me tourner, me pousse vers ma chambre. Je ne veux pas. Je hurle. J’appelle au secours. Mais il n’a pas l’air de m’entendre. Mais est-ce que je crie ?

Là, son stylo. Son œil. Puis, l’homme à terre. Tout s’est passé si vite. Des images devant mes yeux : des morts, plein de morts. Puis, retour à la réalité. J’enjambe l’homme et vais vers la porte. Je suis si près du but ! J’avance, encore quelques mètres… Je pousse la porte… Non ! Un autre couloir ! Des infirmiers ! Partout des infirmiers ! Ils me tiennent ! Je me débats mais je suis trop faible. L’un d’eux arrive avec une seringue. Non ! Pas ça !

J’ai mal à la tête. Mon crâne bout. Mes oreilles sifflent. Je regarde tous ces gens. Je veux que la rage leur monte à la tête. Qu’elle les rende dingues. Je veux qu’ils s’entretuent. Je veux qu’ils meurent tous. Puis, gros blanc…

Je rouvre les yeux. Je suis à terre. Je me relève. Autour de moi, c’est le chaos. Ils sont tous morts. Entretués ? Je ne sais pas. J’aurais fait ça, moi ? Je m’en fou. Tout ce que je veux, c’est partir. Je vais vers les portes de sortie. Elles s’ouvrent devant moi. Je m’avance. Enfin libre.

C’est ainsi que fut relâchée la plus grande psychopathe des années 2040, désormais plus à même de ressentir le plaisir. Maintenant plus dangereuse que jamais…
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