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 Les plaisirs de la nuit

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Golgoth
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MessageSujet: Les plaisirs de la nuit   Les plaisirs de la nuit Icon_minitimeLun 12 Avr 2010 - 17:33

Une garrot collée au bec, callé sur le plumard, un bras replié derrière la tête, l’autre lâché sur le matelas, j’attend que l’ombre ai fini d’envahir les rues pour ma petite sortie nocturne. A la télé repassent en boucle les images des différents attentats. Le bloc d’usine détruit ne me fait ni chaud ni froid. Détruire quelques moutons ne changera pas la face du monde. Mais l’attaque contre les putes me colle en rogne.

La garrot canalise cette rage au creux de mon estomac, la met de côté pour plus tard, histoire que si un débile vient chercher la merde, j’y cogne dessus avec tout le plaisir permis, sans que ça se sache bien sûr. Le plaisir, quelle honte !

Il est pourtant bien plaisant d’entendre un os craquer sous les coups, de voir le sang couler là où le crâne aura frappé le béton froid et terne d’un coin de rue.

Une fois la nuit installé, j’enfile mes vêtements, passe ma veste et cale mon chapeau. Prêt à sortir, prêt à cogner, j’aime cette idée.

Porte verrouillée, à moi les quartiers populaires, les commerces laids, mal entretenus, parfois pas déclarés, petits commerces de rues, petits commerces de ruelles, même, qui vendent leurs plaisirs à ceux qui peuvent en avoir, et même aux autres, qui pensent que planer sans comprendre égaillera leur soirée.

Je marche tranquillement dans les ruelles tristes, mornes, bien à mon goût. Je préfère ça que de me taper la gueule béate de dizaines de légumes répondant à leur laïus sur la place du temple. Je savoure ce silence, j’aime croiser ces gens, qui rentrent chez eux, les yeux collés à leurs pompes.

J’aperçois une ruelle qui devrait faire l’affaire.

Quand je m’y engouffre, l’odeur acre qui s’en dégage confirme ce je pensais. Peu fréquentée, voire même évitée, fond de commerce idéal pour un vendeur de rêve.

Effectivement, vingt pas plus loin, une voix m’interpelle de sous un porche.

On cherche la liberté ?
Au courant que t’as pas le droit ?
Et toi connard, au courant que j’ai pas non plus le droit de te foutre le couteau que j’ai dans la poche au fond du bide et que j’vais pas me gêner ?

Je m’arrête. Je me retourne. J’ai trouvé.

J’aimerai voir ça.

Il sort son couteau, plein d’assurance.

T’es sûr que c’est ce que tu veux, mon con ?

Je jubile, bientôt il découvrira qui est le plus con de nous deux.

Plus que jamais.

Il se jette sur moi, je l’esquive, sans même devoir faire appel à la psy, comme je l’appelle. Celui-là n’a jamais appris à se battre. Il se retourne, et je reconnais cette lumière dans ses yeux, la rage d’avoir frappé dans le vide, pour peu, je pourrais voir l’écume au coin de ses lèvres. Il revient à la charge, un peu plus lentement, plus sur ses appuis, il apprend.

J’attend.

Il tente un direct, tendant son bras, le couteau en avant, vers mon cœur. Un pas de côté, et son bras se retrouve tendu sous mon menton. Avant qu’il ne le retire, j’attrape son poignet de la main droite, remonte la gauche et vient frapper son coude, qui émet un léger bruit sourd en se déboitant. Le bonhomme hurle. Un cri de chien battu, qui rebondis contre les murs de la ruelle. Dans la rue adjacente, les bruits de pas s’accélèrent.

Ta gueule.

Tenant toujours son bras devenu mou, je lui attrape les cheveux et lui fait embrasser l’angle du porche sous lequel il se tenait deux minutes plus tôt. Cette fois, il ne cri plus. Le bruit mat de son front faisant hommage au béton n’a été accompagné que d’un léger jappement. Le gars s’écroule. Il n’est plus qu’une masse plus ou moins inerte au sol, son avant-bras formant un angle pour le moins comique avec le corps. Les bruits de pas ont retrouvé le rythme normal de ceux qui ne fuient que l’ombre qui les suit.

Je me penche et le fouille, quelques pilules au fond d’une poche sauront sûrement égayer la fin de ma nuit.

Enfin je repars dans la ruelle, ma bonne action faite. L’homme se relèvera dans la nuit, les poches vides, bien obligé de trouver du travail pour payer ses fournisseurs. Le gouvernement ne me reprocherait pas de nettoyer les rues, tout de même ?

Avant de sortir de l’ombre de cette ruelle, je vérifie mon butin, un petit sachet de poudre attire mon attention. Pourquoi pas ? Je m’en colle un pincé dans le pif, effet immédiat. Les couleurs, les lumières sont plus vives, les bruits plus forts, je me rends compte alors que certains jettent encore un œil suspect à la ruelle, tentent de voir le visage caché sous mon chapeau. Merde à eux.


Note : Ouvert à qui veut.
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MessageSujet: Re: Les plaisirs de la nuit   Les plaisirs de la nuit Icon_minitimeLun 12 Avr 2010 - 19:26




Je connais ces ruelles par cœur. Ne me demandez pas pourquoi, ça ne vous regarde pas.
Ici tout est histoire d'odeur. Si le type au coin de la rue ne vous sent pas... Il vous fait la tête au carré sans se poser de question.
Il y a aussi cette odeur de sueur et de testostérone. Le musc salé de ce même type qui, de truand la nuit, se transforme en contremaitre le jour. Contremaitre de quoi, je n'en sais rien. Je me suis toujours demandé comment des hommes pouvaient encore trouver une place au milieu de ses tonnes de tôles ondulées, de béton et de ferraille.
Presque entièrement masqué par ce relent masculin, je renifle le parfum délicat de l'eau stagnante. A vrai dire, quoi de plus humide qu'une zone portuaire. Même sous un soleil de plomb, l'odeur persistera. Et c'est tant mieux; j'aime ce parfum. Il va d'ailleurs de paire avec un autre que j'apprécie tout autant. Celui de la peur. Car ce type qui a voulu vous refaire le portrait, lui aussi, a peur. Peur d'un prédateur beaucoup plus effrayant. Aux méthodes plus radicales.

J'aimerais connaître le goût de la peur. Est-il acre? Acide ou sucré?
On m'a dit que la bouche s'asséchait, que la salive se faisait rare et à défaut de disparaître devenait plus amère que l'idée même d'avoir peur. Si on me l'a dit c'est que ce doit être vrai. Je vérifierais plus tard, pour l'instant je regarde ce type. Tapie dans l'ombre de la ruelle, j'attends. De rapace, il deviendra la proie. J'attends cet instant. Lorsque dans ses yeux je lirai la peur. Je veux tout connaître de la peur. Sans doute est-ce de la curiosité malsaine, mais je veux la ressentir. Même par procuration.

Ce n'est pas de la compassion que j'éprouve, ni de la pitié pour celui qui va mourir.
Après tout, j'aurais pu m'y trompé moi aussi l'autre soir lorsque je l'ai croisé. Mais on ne part pas à la chasse aux sensations à visage découvert. J'ai coulé un regard vers lui, et sagement j'ai rasé le mur sans me poser davantage de question. Mauvais client, un point c'est tout. Ce n'est que lorsque je suis revenu de mon escapade nocturne que je l'ai reconnu. Autour de lui, quelques badauds qui se sont violemment écartés sur son passage. J'ai ainsi pu apercevoir le tas de chair derrière lui. Et j'en ai tiré les conclusions que vous connaissez. A savoir que pour comprendre la Peur, quoi de mieux que de suivre sa réincarnation.

Aussi ce soir, j'ai cherché la proie, certaine que le prédateur entrerait bientôt dans la danse. Ni l'un, ni l'autre ne m'intéresse en tant que tel, je veux la Peur. Rien d'autre, ni celui qui l'incarne, ni celui qui la subit. Simplement la Peur.

Et elle est venue. Ce type, un simple dealer a les yeux qui s'illuminent de la lueur tant attendue, quand soudain, il comprend à qui il a à faire. Le regard impassible, je m'imprègne de la Peur, je la bois comme un homme assoiffé boirait le verre d'eau qu'on lui tend. Je la bois et je ferme les yeux. Je ne suis venue que pour la Peur, pas pour voir le type se faire désarticuler. J'entends le craquement et le cri qui s'en suit. Je plaque alors mes paumes sur mes oreilles, mais le son sourd de l'os contre la pierre me parvient malgré tout.
N'importe qui éprouverait du dégoût à la vue de ce type étalé par terre, pas moi. J'aurais préféré qu'il n'en soit pas ainsi, je n'aime pas la violence gratuite. Enfin... Tant pis. Ce soir je me suis délectée de la Peur. Par procuration certes, mais tout de même. La sensation aura été tout aussi intense que je l'espérais.

D'un mouvement ample, je me relève et remet l'imperméable sur mes épaules, la capuche sur mes cheveux. Il se fait tard, je dois être rentrée avant que "Papa" et "Maman" ne s'aperçoivent de mon absence. Comment leur expliquerais-je ce que je faisais dehors à une heure aussi indue?
Je traverse la ruelle, enjambe ce type et passe à côté de l'autre, debout, qui vient de s'envoyer un peu de "liberté". Il sent la clope. Encore une odeur que j'aime. Loin de l'antisepsie générale.
Je ne souris pas. Je ne souris jamais. Mais je lui adresse quand même un "merci", dans un souffle.



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MessageSujet: Re: Les plaisirs de la nuit   Les plaisirs de la nuit Icon_minitimeMar 13 Avr 2010 - 19:15

Je claque les doigts pour faire disparaitre la poudre à rêves dans un petit nuage et remet mon gant, noir, comme le reste. Comme cette ville qui pu la merde, ou autre chose, mais le mot merde a un don tout particulier pour caractériser tout ce qui grouille mais reste sans vie, chaud comme le doux nid d’une putain mais pas accueillant pour autant. Et puant, comme cette putain de ville. Et oui, finalement, cette ville est bien la plus grande pute du monde, on y douille un max, pour une satisfaction moindre, et à trop fouiner dedans, on y attrape que des saloperies.

Perdu dans mes pensées, je ne remarque plus à peine les passants qui m’évitent, et, un instant, je laisse le flot m’assaillir, maintenant que ma rogne est passée. Passée sur pauvre gars qui a voulu se battre alors qu’il n’a jamais appris que par nécessité. Passée sur un rebus de cette cité. Mais des gars comme lui, il y en a encore des centaines, sûrement, sous nos pieds. Des milliers, peut-être, de rats qui grouille dans le ventre de cette ville, et qui attendent leur heure comme une garrot encore éteinte. Mais des rats qui un jour sortiront au grand jour, et il sera trop tard, car quand les rats viennent mourir sur le trottoir, c’est que le fléau est déjà là.

Je glisse la main dans la poche de ma veste, et sors mon paquet, prends une clope et commence à la griller, là, au coin de cette ruelle dans laquelle gis un rat agonisant. Finalement, je n’ai rien contre ces rats. Leur cause est juste. Plus juste sûrement, que la mienne, qui n’en est pas vraiment une.

Moi, ma cause, c’est de faire ce qu’on m’a appris à faire, taper, plus vite, plus fort, que mon ennemi. J’ai jamais vraiment joué au berger comme mes comparses. Ils ont assez vite vu que j’aimais pas trop ouvrir ma gueule. D’ailleurs je crois qu’ils me prennent pour un demeuré, grand bien leur en fasse, comme ça ils évitent de fouiner dans mes pensées, sait-on jamais. Quand je suis rentré là dedans, on m’a pas vraiment demandé mon avis. J’veux dire, le bonhomme qui me dis, juste après m’être débarrassé du père, qu’il va m’apprendre à me battre, il aurait aussi bien pu proposer à un aveugle de voir pour le même résultat. Parait qu’on a toujours le choix, juste que des fois, on est trop con, ou trop bon, trop innocent, pour être en mesure de jauger ce choix. Avec du recul, c’est vrai que j’avais le choix, apprendre à me battre ou sûrement payer mon cul dans une ruelle sombre pour quelques tocards mal implantés.

Mais je divague. La clope me fait du bien, me relaxe, et libère tout le flux de conneries qui veut parfois traverser mon esprit. J’aime cet instant où, après un petit accès de violence, tous les témoins vous évitent comme la peste. Tous.

Sauf elle.

Un merci s’échappe, lorsqu’elle me frôle, a peine libéré du bruissement de son imperméable, comme le léger miaulement de plaisir mal retenu d’une femme en ébats. Quelque chose me dérange, me titille. Elle n’a pas d’odeur. Son passage n’a fait que brasser les reflux, laissant dans son sillon une sorte d’air pur au milieu de la décharge. Pas d’odeur. Voila bien la meilleure odeur qui puisse exister dans ces rues où la majorité essaye vainement de camoufler les effluves suées d’une journée de labeur.

Je ne sais si c’est son merci, si c’est son
‘odeur’, mais ma soirée n’est pas terminée, alors je décide de la suivre, sans même savoir pourquoi. Cette gratitude me dépasse, j’ai besoin de la comprendre.
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MessageSujet: Re: Les plaisirs de la nuit   Les plaisirs de la nuit Icon_minitimeMar 13 Avr 2010 - 20:11




Je ne l'ai pas regardé, à peine effleuré. Je n'attendais pas de réponse. Les êtres humains m'indiffèrent, ceux qui se targuent de ne plus l'être, humain, encore plus. J'emporte avec moi le goût de la peur, l'odeur de l'humidité et celle flottante, de la clope, cela me suffit.

J'ai mis des bottes de pluie, passe-partout qui me donnent l'air d'appartenir à ce monde. Dans l'une des larges poches de mon imper, il y a un parapluie. Juste au cas où. Autant j'aime l'odeur de la pluie, autant je déteste être mouillée. Peut-être simplement parce que moi, contrairement à vous, je n'aurais pas cette odeur de chien mouillé, après l'averse. Je n'aurais pas d'odeur du tout.

Alors, je marche.
Oui, bien sûr, je dois rentrer, mais rien ne m'empêche d'empreinter le chemin des écoliers. Il y a des ruelles qui sentent le poisson, aussi bien celui qui fraîchement pêché, finira dans votre assiette, que celui qui stagne ici depuis une semaine. Certaines encoignures de portes suintent le sexe. Le sexe à proprement parler, n'a pas d'odeur, mais l'acte sexuel lui en a une, et une bien particulière. Aussi, il est facile de repérer les coins où officient les prostitués de bas étages. Là, par exemple, voyez cette porte marquée d'une croix à peine entrebâillée... C'est le "baisodrome" le plus réputé de ce coin-ci des Harbours. Allez-y si ça vous tente. Et demandez Suzie de ma part. C'est la meilleure.

Je traîne mes groles dans les flaques d'eau, sans état d'âme.
Il y a comme un relent de clope qui colle à mes pas. Le clodo de l'angle de la rue ne le sentira pas, moi si. Le vent, bien que léger souffle dans mon dos. Je lève la tête. Il y a bien longtemps qu'on ne voit plus les étoiles à Novlangue. A croire qu'une chape de plomb s'est étendue sur la ville, qu'enfermer sous une cloche opaque chacun d'entre nous ne fait qu'emboîter le pas de celui qui précède. Sans doute ont-ils raison. Il s'agit de survivre. Vivre? C'est pour les fous!

Un tas de caisses estampillées "FRAGILE" attire mon attention. On dirait qu'elles ont été agencées pour nous inviter à y grimper. J'aurais voulu être un chat, dans une autre vie. Avec le corps de marionnette articulée que je me trimballe, il n'y a pas moins souple que moi. C'est pour ça qu'un chat... Ça m'a toujours laissé admirative. Cette propension à toujours retomber sur ses pattes, à courir, sauter de gouttières en gouttières, de toitures en toitures. Et puis, certains disent que les chats ont plusieurs vies. J'aurais aimé avoir plusieurs vies. Mais dans d'autres mondes que celui-ci.

Je divague, je sais. A chacun le droit de penser à ce qu'il souhaite, non? Vous vous hâteriez de rejoindre votre nid douillet, moi je préfère laisser libre cours à mes délires. Ici, je ne dérange personne, si ce n'est le rat qui s'enfuit à mon approche.
"Papa" et "Maman" ne s'éveilleront que dans quelques heures. Avec un peu de chance ils se souviendront que j'ai pris quelques jours de congés et ne viendront pas me réveiller avant de partir.

Un angle de rue un peu plus marqué que les autres. Derrière ce pan de mur, la rue s'élargit et forme une patte d'oie. Je m'appuie contre l'angle de l'entrepôt, passe une main dans mon cou, y gratte un bouton imaginaire et me retourne.
Il n'est pas loin. Lui et son odeur de clope qui lui colle à la peau.
Que veut-il?



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MessageSujet: Re: Les plaisirs de la nuit   Les plaisirs de la nuit Icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 11:13

De détours en détours, de rues en rues, mes pensées s’enchainent comme les pas qui nous font avancer. Je ne sais pas où elle va, je ne sais pas si elle m’a vu, je ne sais même pas pourquoi je la suis, mais je le fais, tant pis. C’est bien la première fois qu’il m’arrive de suivre quelqu’un sans aucune envie de violence. Etonnant.

Je marche juste calmement, au rythme des flic-flocs que font ses botes sur les pavés noyés. L’odeur du port se fait plus forte, à mesure qu’on avance, mais je ne saurais dire où l’on va. J’ai perdu le fil.

Je pourrais l’appeler, mais pour lui dire quoi ?

Je pourrais l’arrêter, mais pour lui faire quoi ?

Elle n’a rien fait d’illégal…même si dans le fond, en cherchant bien, on trouve toujours un squelette dans le placard du plus honnête des citoyens.

Elle s’arrête. Se gratte. Son corps, dans cette posture est à la limite du sensuel, la barrière ténue étant cet imperméable qui ne laisse que vaguement deviner ce qu’il y a dessous. Elle m’a vu.

Je me ramolli, putain. J’aurais pu me cacher avant qu’elle ne se retourne, je pourrais déjà être sur elle, l’immobiliser et lui demander qui elle est et pourquoi ce merci ! Au lieu de quoi, je continu de marcher pour m’arrêter à trois pas d’elle, et attendre sa réaction. Encore une fois, un choix, être une marionnette. Quand à savoir si c’est volontairement ou non, c’est là que réside le choix.

Ce soir, je lui tends les guides de mes actes, et je mesure les risques.

Le sourire que cette pensée m’arrache se traduit sur mon visage par une sorte de grimace de douleur. Je crois que je n’ai jamais souris, ou si peu que mes muscles ne s’en souviennent pas.
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MessageSujet: Re: Les plaisirs de la nuit   Les plaisirs de la nuit Icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 11:55




Je le regarde s'approcher. Je sais qu'il me suit, je sais qu'il va s'arrêter à ma hauteur. S'il veut ainsi me faire peur... Il perd son temps, il le comprendra bien vite. Je ne distingue pas son visage. En fait la seule chose que je distingue, c'est cette odeur de clope. J'inspire à plein poumons pour m'en imprégner. J'expire presque à regret. Et ainsi de suite.

Jusqu'à ce qu'il s'arrête. A quelques pas de moi.
Il aurait pu passer son chemin, ou m'administrer la même correction qu'au type de tout à l'heure. Mais après tout pourquoi? Je n'ai rien fait de mal. Orthodoxe jusqu'au bout des ongles. Grise, morne, emmitouflée dans mon imper. Rien ne m'empêche de traîner ici la nuit. Rien, et il le sait aussi bien que moi.
D'ailleurs je me demande ce qu'il est au juste. Un gardien des bonnes mœurs, un justicier morbide, un orthodoxe dont on aurait grillé les trois neurones restantes, un flic ripou? Ou pas. Mouais. Tout ça ne m'inspire pas vraiment. Un insurgé? Encore moins. Ou alors il serait bien différent de ceux que j'ai connu. Un insurgé qui n'en serait pas un? Un mentaliste...
Trouvé.

Certains disent qu'ils peuvent lire dans les pensées. Le pauvre. S'il essayait seulement... Il finirait par se perdre dans le dédale de mes excentricités. Je ne le lui souhaite pas. Vraiment pas. C'est un vrai foutoir là-dessous, même moi des fois je m'y égare, alors un intrus...

Je l'observe. L'intrus en question.
Il n'a pas vraiment l'air décidé à lâcher trois mots. Peut-être que c'est mieux ainsi. Je ne suis pas du genre bavarde. Je peux toujours me faire passer pour muette si jamais il se met à m'assaillir de questions tordues. Et puis, au pire... Je prends mes jambes à mon cou. Disons que c'est le joker. La solution de secours que je garde sous le coude.
Pour l'instant, on n'en est pas encore là.
Pour l'instant, il y a cette odeur de clope qui me titille les sinus.
Pour l'instant, il y a cette odeur de clope que je veux pour moi.
Alors, je gratte à nouveau ce bouton imaginaire, comme le marin qui, ayant perdu sa jambe, aurait le gros orteil qui le démange. Et je m'avance. Un peu.

" Vous auriez pas une clope? "

Réponds "non" et je m'en vais.
Réponds "oui" et je finirais bien par m'en aller. Mais avec l'odeur de ta clope.

Je lève les yeux vers son visage. Je n'en distingue pas tous les traits. Mais on dirait qu'il sourit. Enfin c'est étrange. Ça n'y ressemble pas. Sur n'importe quel visage ça aurait été une grimace. Mais sur le sien, moi, j'y vois un sourire.



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MessageSujet: Re: Les plaisirs de la nuit   Les plaisirs de la nuit Icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 12:32

J’ai pas vraiment compris comment ça s’est passé. Faut dire que je suis pas très malin pour ce qui est des comportements et des personnes. Elle s’est juste retourné, m’a jaugé, comme un connaisseur reluquerait de la came pour déterminer si c’est de la bonne ou non.

Finalement, elle a trouvé, ça se voit à son regard. Oui, oui, ma belle, ce que je peux dire maintenant que j’aperçois son visage, mentaliste c’est bien ça, mais va pas t’imaginer que je vais te triturer les neurones pour autant, parce que c’est ce que font la plupart, certes, alors on nous colle à tous une étiquette de pervers neuro.

Les étiquettes, en même temps, c’est que le grand talent de ce gigantesque taudis, coller une étiquette. Regardez, c’te p’tite dame, orthodoxe, tamponné sur sa gueule, là bas, au bout de la rue, un NOD qui traverse et s’engouffre dans une autre rue, gravé dans sa matraque, on reconnaitrait une valkyrie dans le noir, estampillé AOC sur son cul. Et finalement, même les insurgés, qui fuient l’étiquette, se retrouve avec un REBEL agrafé au dossier.

Cette ville est passée reine dans l’art de répertorier. Elle doit même savoir, dans le fond d’un tiroir, combien de rats pullulent dans les égouts, combien de passes enquillent les putes, même les clandestines. Mais on sait tous ce qui est arrivé aux derniers rois. Ils ne sont rien de plus, après tout, qu’une fragile poupée de son, dont la tête, accrochée par un fil ténu, pourrait bien se décrocher d’un coup un peu vigoureux.

Son regard insistant me sors de ma divagation. Elle se regratte. De face, oui, elle est sensuelle. Rien à gratter, ça se voit, mais tant mieux, la voir, là, la tête légèrement penchée, la bras replié derrière la nuque, une belle image qui reste gravée sur ma rétine. Probablement un effet de la poudre. Sa silhouette agréable se détache parfaitement de l’éclairage alentour, comme si elle était irréelle.

Elle me demande une cigarette. J’enlève mon gant que je glisse dans ma poche avant de lui tendre mon paquet, ouvert d’une pichenette, duquel dépassent deux cigarettes, parce que ma foi, j’en reprendrais bien une pour l’accompagner moi.

Je sors mon briquet et en fais jaillir la flamme, chaleur insignifiante dans la noirceur de cette ville, et fais mine de lui allumer sa cigarette, en restant en arrêt, pour ne pas paraitre menaçant, et lui demande en même temps :


– Pourquoi merci ?

Je sers les mâchoires, putain, c’est pas croyable d’être aussi con. Tu peux pas faire des vraies phrases ? Un truc un peu plus courtois ? Pauvre con !

Pour ma décharge, c’est la première fois que je fais cosette, et je me sens terriblement con, là, devant elle, avec ma phrase débile et mon briquet allumé, me demandant si elle va profiter de cette flamme ou sortir le sien.
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MessageSujet: Re: Les plaisirs de la nuit   Les plaisirs de la nuit Icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 14:10




J'ai presque failli sursauter.
Pas quand il a farfouillé dans sa poche pour en sortir... un paquet de clopes. Ni quand il a ouvert le clapet d'un coup de pouce, ou quand il a allumé son briquet. Non, j'ai failli sursauter lorsqu'il a ouvert la bouche. Ça me fait bizarre de penser que ce type, qui quelques minutes plus tôt m'a fait ressentir la Peur, a une langue. Avoir une langue et s'en servir, c'est être un peu humain. J'aurais préféré que tout cela en reste au stade des idées et n'entre pas dans la phase "dialogue"; celle que je déteste tant, celle que les êtres humains ont tendance à trop aduler. Car lorsqu'il s'agit de faire des phrases avec un sens, enfin un sens pour mon interlocuteur... Ça devient tout de suite beaucoup plus compliqué.

Je prends la clope qu'il me tend, la passe distraitement sous mon nez pour humer le parfum délicat du tabac tout frais sorti de son paquet, et finit par approcher le tout de la flamme. J'aspire. Le tabac s'illumine de minuscules pépites rouges. Coincée entre l'index et le majeur, je retire la clope d'entre mes lèvres et la fumée s'échappe en volutes lentes.
Ça me picote la gorge, ça réveille des souvenirs. Je tousse. Pas très élégant d'accord. Mais après tout, je ne le connais pas ce type; qu'est-ce que j'en ai à faire s'il me prend pour ce que je ne suis pas? Une gamine qui jouerait à être grande? S'il veut. Je m'en fiche. Je sais qui je suis, le reste, m'en fiche.

Je laisse planer un silence pesant. Je n'ai pas envie de répondre à sa question. Elle me dérange, il ne comprendrait pas. Et puis, pourquoi est-ce que je devrais lui expliquer? Pour qui il me prendrait? Entre la gamine et la folle, je préfère la gamine.

Je tire à nouveau sur ma clope. Quelque part, ça me déstresse. Non pas que ça me stresse hein, de le voir là, planter avec une clope entre ses doigts à attendre une réponse. Mais ça devrait. En tant qu'être humain ça devrait me stresser. Alors vous voyez, c'est comme avec cette histoire de bouton imaginaire... La clope calme mon stress imaginaire, celui qui m'a quitté peu avant ce bouton.

Je ferme les yeux. Je les rouvre. Non. Son image se détache encore sur ma rétine, pas de doute, je ne rêve pas. Tant mieux, je commence à apprécier cette rencontre.

" Pourquoi pas merci, après tout? "

Ce n'est pas de la provoc'. J'ai bien vu ce qu'on risquait en énervant le bonhomme. C'est juste un constat.
Peut-être que je suis la première à le remercier, qui sait?...



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MessageSujet: Re: Les plaisirs de la nuit   Les plaisirs de la nuit Icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 14:55

Je tire sur ma clope, et là, ça me fait un bien fou. Plus encore qu’à l’accoutumée, là, ça m’empêche de na pas tourner les talons et partir. Parce que c’est ma première palabre, parce qu’elle m’intrigue.

*M’attire ?*

Sais pas. Mais dans l’immédiat, comme une sorte de malaise qui me tors les boyaux, me dis « t’as rien a foutre là » ou « cogne la » , peut-être, mais qu’importe. Le râpement de la fumée le long de ma gorge m’évite de l’écouter. C’est comme si je la sentais s’insinuer rapidement dans mes poumons, se faufiler dans les plus petites alvéoles pour y déposer son petit cadeau avant de repartir dans un nuage disparate qui finira par se mélanger à d’autres nuages tous aussi nocifs.

Et la voir, là, fumer avec moi, me rend tendu. Elle semble partagée entre l’aise et son inverse, elle tire sur sa cigarette, sensuelle, pour tousser juste après, innocente. Erreur.

Comme une alarme, une petite voix au fond du crâne me dit d’oublier cette dernière pensée. Soit. Tant mieux. J’ai toujours trouvé attirante une femme tirant délicatement sur ce bâtonnet de mort.

Elle cligne des yeux, puis me réponds. Je met quelques secondes à saisir sa réponse, et même encore, je ne suis pas sûr de comprendre, mais bon. Pourquoi pas en effet, cette ville, ces gens, voila pourquoi pas de merci. Mais pour Quoi ?


– Pas beaucoup de merci dans cette ville. Y’a forcément une raison, non ?
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MessageSujet: Re: Les plaisirs de la nuit   Les plaisirs de la nuit Icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 19:30




Silence.
Mon précieux sésame s'amenuise, à force de tirer dessus, forcément, il se consume. Je ne m'attarderai pas longtemps, c'est la clope que je voulais. Pas le bonhomme. Je l'ai déjà dit, la chaleur humaine ça ne m'intéresse pas. Je préfère la froideur des visages à peine esquissés. Comme le sien, un peu. Ça doit être la raison pour laquelle je suis encore là, finalement. Outre le clope, j'entends.

Un haussement de sourcil m'échappe à l'écoute de la dizaine de mots qu'il me renvoie au visage.
Blasé ce type. Mais, à raison. On est à l'ère de l'hyper-activité, de l'hyper-normalité, de l'hyper-tout en fait. Et à cette ère là, un "merci" c'est une perte de temps, presque une insulte, une impolitesse que l'on évite à tout prix de dire. C'est un éléphant dans un magasin de porcelaine, une bombe à retardement, un agent double à la sécurité intérieure, un je ne sais quoi qui pourrait tout foutre en l'air. "Big brother is watching you", merde alors! Les amabilités, les convenances, la gentillesse, l'amitié, enfin voyons, tout ça c'est des conneries. Tout ça n'existe plus. Regagne tes pénates l'artiste et suit le chemin des tes pairs, sans moufeter.

Voilà pourquoi je dis merci à celui qui m'apporte une chose que jusqu'alors je ne possédais pas.

Ce ne sont pourtant pas les arguments qu'il faut donner à un mentaliste. Autant je sais déjà que j'irais grillé en enfer, autant ça me ferait mal qu'on y envoie par ma faute mes "presque-parents". Dans le genre archétype de l'orthodoxe de base, on ne fait pas mieux. Alors bon, faudra bien que je trouve une autre explication. Plus soft, pas un mensonge pour autant. Ça sert à rien de mentir à ce type, ni à aucun autre d'ailleurs, même au pauvre con du coin de la rue. Ça sert à rien et puis c'est moche. C'est tellement moche de ne pas pouvoir faire mieux qu'un simple petit et ridicule mensonge.

" Vous m'avez apporté un peu de ce qui me manquait ce soir. C'était une démarche purement égoïste, mais sans le savoir vous y avez mis un peu du vôtre. Ça ne suffit pas pour un merci? "

En règle générale, non, c'est vrai. Mais faudra te satisfaire de ça. Je vais pas me perdre dans les explications du pourquoi du comment du fait que j'ai besoin de toi pour pouvoir ressentir la peur dans les yeux de l'intrus que tu vas cogner tout ça parce que moi la peur je connais pas. Tu vois, t'y comprendrais rien.

Je tire une dernière fois sur ma clope, la laisse tomber sur le bitume humide, et écrase ma botte dessus. Je fixe le sol et ce mégot qui ne ressemble à rien. Tout ça me dépasse, et ça me donne envie de rire. Mais rire non plus, je sais pas faire.
Alors, je plante mes mains dans les poches de mon imperméable et... Et quoi au juste?



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MessageSujet: Re: Les plaisirs de la nuit   Les plaisirs de la nuit Icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 20:12

Elle hausse le sourcil quand je lui parle. M’est avis qu’elle me pense débile. Et alors ? Je le suis peut-être bien plus que je le pense, qu’elle-même le pense, d’ailleurs. C’est pas la maigre éducation qu’on nous a refilé au centre qui m’aurait rendu intelligent. Je parle à peine. J’ai peut-être plus appris ce soir que pendant toutes ces années au centre.

Je sais pas. Je sais plus. Bordel, pourquoi j’ai suivi cette tarée ! En deux phrases, elle me vrille. Ca vaut le coup de savoir se battre, putain.

L’effet de la poudre s’estompe, pile au moment ou certains préceptes s’effondrent, pile au moment où, en fait, j’apprends que les moutons de la Grande Bergerie peuvent penser, et même mieux que nous. On nous avait dit de les surveiller, de les mater, mais jamais j’aurais cru les cours de psy utile à autre chose que le combat. Ils m’avaient bien dit, que j’étais pas une lumière.

Mais merde, je suis ce que je suis, le choix est fait depuis tant d’années que je les comptes même plus, autant oublier ça, et j’ai de quoi m’éloigner bien loin de toutes ces pensées merdiques au fond des poches.

Je sens mes mâchoires crispées. Je les desserre un peu :


– Z’êtes une lumière dans c’brouillard. Comme un putain de fantôme qui passe à travers toutes cette foutue merde. Changez pas, et évitez les problèmes, tant qu’à f’.


Jolie la phrase, respect l’moufflet, plus longue que jamais t’en as fais ! Puis comme tu l’a termine, bravo ! Pourquoi faudrait qu’elle évite les problèmes mon grand ? Pour pas que t’ai à taper dessus ?

Bingo ! T’es bien baisé là hein ! Finalement, t’es aussi humain et mouton qu’eux mon grand, maintenant que t’en as conscience, va falloir t’y faire !

Foutu dialogue intérieur, j’ai l’impression d’être dingue quand je me perds dans des conneries pareils. Maintenant que j’ai dis tout ça, autant me casser avant de me prendre une vraie tôle.

Je me retourne, fais quelques pas et m’arrête, glisse la main dans la poche et me poudre le nez pour ne plus penser. Et je repars, perdant.
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MessageSujet: Re: Les plaisirs de la nuit   Les plaisirs de la nuit Icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 22:18




Je le regarde partir.
Je ne le retiendrais pas, je n'en ai pas le droit.
Je passe un bout de langue sur mes lèvres sèches.

S'il savait.
S'il savait ce que j'aurais aimé ne pas changer. Ce que j'aurais aimé rester moi, pour moi et pour les autres. Je n'ai pas décidé, on l'a fait pour moi, et j'ai du m'adapter, j'ai du changer. Jusqu'à maintenant. Maintenant, je ne suis plus ni moi, ni personne. Je suis une parmi tous.
S'il savait le nombre de problèmes dans lesquels j'ai plongé, tête baissée. Le nombre d'emmerdes dans lesquelles je me suis fourrée. Le nombre de casseroles que je traîne derrière moi.
S'il savait...

Comme ce mot: "fantôme", est ce qui me décrit le mieux.
On ne me l'avait jamais faite celle-là. Et pourtant, je crois que de tous les comparatifs dont on m'a affublé, c'est celui-là que je préfère.
Fantôme.
Fantôme.
Fantôme...

Mes lèvres s'étirent. Mes pommettes, récalcitrantes d'abord, s'arrondissent. Mes yeux se fendent d'une patte d'oie, mon nez se froncent légèrement.
Et je souris.

Ce soir, ce type m'aura apporté plus que la Peur.
Autre chose. Quelque chose que je ne saurais décrire mais qui vient se loger là. A l'intérieur. Quelque chose de chaud que je ne connaissais pas non plus.

D'un mouvement ample, je ramène les pans de mon imper à leur place, et je pars dans l'autre sens. "Papa" et "Maman" ne vont plus tarder, je dois me dépêcher.
Mais j'allais oublier...

" Merci. "



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