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 La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]

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MessageSujet: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeDim 31 Juil 2011 - 10:57

On me poursuit on me traque, on veut me réimplanter… est-ce possible ? Je cours à en perdre haleine, mes talons claquent contre les pavés de la rue, une ruelle sombre et sale. Des rats fouillent les poubelles, des dealers revendent de la drogue à une intersection. Je cours aussi vite que je peux, me réfugiant dans une impasse. La nuit est sombre il n’y a pas d’issue, je les entends arriver, ils veulent me réimplanter, ils veulent que je paye pour ces instants de plaisirs dérobés, ils veulent lire dans mes yeux, la peur, oui la peur de perdre une seconde fois la possibilité de choisir mes plaisirs. Ils arrivent et je vois dans leurs regards la vengeance, la satisfaction… ils ont trouvé leur proie, ils m’ont trouvée. Je m’adosse contre ce mur poisseux, attendant mon sort comme un rat en cage. Ils s’approchent, faisant durer leur plaisir, faisant grandir ma peur…

J’ouvre les yeux prise de panique, le souffle court… Un cauchemar ? Peu importe …Il y a des jours où les matins sont gris…

Je me relève doucement, coup d’œil par la fenêtre, le ciel aussi est gris. Humeur maussade, je soupire. Je fais chauffer de l’eau et en déverse une partie dans une tasse afin de me faire un thé, l’autre partie dans une bassine grise afin de prendre ma douche, enfin je trouverais bien un moyen d’arranger ça par la suite et de me créer une vraie salle de douche. Mon thé a un gout d’herbe, étrange mélange acheté dans un Boui Boui de Chinatown… je me suis faite arnaquer et ce goût de verdure flétrie me répugne. Je m’habille sans savoir quoi mettre, j’opte pour un jean, un haut blanc laissant mes épaules apparentes et une paire de talon rouge, seule note de couleur pour un jour aussi triste. Je m’installe devant un miroir afin de me coiffer, je décide d’attacher mes longs cheveux blonds dans lesquels je glisse une plume. Autre petite fantaisie de la journée. Je maquille mes yeux, mascara et trait de crayon noir afin de mettre en valeur le vert de mes iris. Un peu de poudre, maquillage naturel et sexy…

En revanche rien ne me permet de cacher le contour de ces yeux… cette peau brulée, cette peau qui me donne encore des hauts de cœur à chaque fois que je la regarde… Sacrifice que je ne regrette pas pour autant. Malgré tout, je n’assume pas, du moins pas encore. Je n’assume pas le regard des gens, celui de ma voisine lorsque je la croise, celui des hommes qui ne voient plus que ça, ça ce morceau de peau brulé, cette peau abimée, répugnante… Je devais mettre fin à ces regards de dégout, ces regards dérangeants, je suis une bête curieuse… Je préférais avoir des regards interrogateurs, des regards curieux, ces types de regards que je pourrais obtenir si je dissimulais l’objet de toutes les attentions derrière un masque. J’étais donc décidée à trouver le masque, qui ferait de moi une femme comblée…

J’attendais donc la fin de soirée, que le soleil se couche, préférant de loin l’obscurité à la lumière. Des heures à attendre, j’avais l’impression que les minutes duraient des heures, j’observais en détails chaque recoin de mon squat, je détaillais tout de A à Z, et dehors le jour ne daignait pas se coucher, de petites pluies s’abattaient sur la ville, temps gris pour une journée grise…

Lorsque le jour décidait enfin à se coucher, j’attrapais mon sac, croisant la voisine, toujours fourrée sur le pallier, et dévalais les marches. J’errais dans les rues de ChinaTown et je respirais enfin, balayant l’ennuie pout laisser place à une ville animée, bercée de spots publicitaires, de lumières vives, d’une circulation intense, klaxon, discussions, engueulades, j’aimais vraiment ChinaTown.

Pendant près d’une heure, je parcourais les boutiques, jusqu’à trouver la perle rare…Broderies magnifiques, découpent parfaites et couleurs harmonieuses… Je l’essayais et il m’allait parfaitement, cachant au millimètre près l’horreur qui encadrait mes yeux. Il était fait pour moi. Je l’achetais avec ce qu’il me restait d’argent…

Je souriais, plaisir immense que de traverser les rues de ChinaTown avec ce joli masque. Ici les gens n’y prêtaient pas vraiment attention, où je voyais de la curiosité dans leur regard mais en aucun cas du dégout. J’étais heureuse… fin de la journée grise…

Je parcourrais une ruelle sombre afin de rejoindre l’autre avenue, ruelle peu rassurante mais je ne risquais rien, j’avais l’impression d’être protégée, que plus rien ne pouvait m’arriver…
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeDim 31 Juil 2011 - 23:34

Putain, j’ai mal partout… WoW… WooooW !

C’est la que je me suis redressé d’un coup sur le brancard avec le dernier souvenir en tête, un piqué en avant toute, 30 mètres de bascule dans les dents. Le pied intégral. Assis à 90° presque parfait et les mains sur la poitrine. Un reflex ? Stupide, j’ai pas de nibards, pourtant j’ai plaqué les mains sur ma poitrine. Et comme j’ai pas de cœur, j’en ai déduit que j’ai du prendre un sacré coup sur la tête.
J’ai fait quelques mouvements rotatoires avec la tête, un coup à droite, un autre à gauche. Ça a avait l’air ok, je m’étais pas brisé la nuque. Mais putain, j’avais la migraine. Et ça tournait méchamment, mais ça va, ça va aller. Pas de quoi en faire un roman.

Je suis descendu du brancard, j’ai marché deux mètres et manquais de me péter la gueule sous le nez des infirmiers, mais j’ai dis que ça va. Hein, les gars que ça va ?
Pas sur de les avoir convaincu, surtout quand un filet de sang s’est mis à couler sur mon front.
Saloperie, trahie par son crane. J’ai du prendre un coup de soleil, pas de problème tout va bien les gars…

Mais, putain, y vont pas me faire chier ces deux cons…

Ok ok… bras tendu devant moi, la main en signe de stop… faut pas vous énervez les gars, tout va bien, je suis en pleine forme et… je vous suis, je suis sage comme un putain de toutou à sa mémère. Pas de problème….

Et c’est là que je me suis tiré.
Comme un dératé, rue après rue, j’ai fini par les semer. Sauf que j’étais pas en état de me farcir un marathon à dix heures du soir, et surement pas après une chute de 30 mètres de haut.
J’ai commencé à avoir les semelles plus lourdes que du plomb, et les jambes flageolantes. La vue en vrac, je crois qu’y a un reliquat de dope qui m’empêchait de voir clairement la rue. Ou j’ai pris un trop gros coup sur la tête ? Les deux, c’est un joli duo de saloperie, je voyais plus grand chose mais j’en n’avais rien à carrer, je fonçais tête baissée, droit devant comme un malade en fin de vie. En plein milieu d’une rue, j’ai stoppé net, le temps de cracher mes poumons sur le bitume tiède. Putain, je tousse comme un cancéreux, les mains posées sur les genoux, à deux doigts dans la gorge de vomir. Mais, je vomis pas. C’est pas classe.

J’ai respiré à grands coups de gorge, juste le temps récupérer un peu et entendre les fillettes me coller au train, alors j’ai repris ma course effrénée, et putain j’en ai chié, c’est que j’ai pas pris mes vitamines aujourd’hui.
On va dire que j’ai connu mieux et meilleure forme.

A force de penser et de foutre le camp avec les infirmiers au cul, j’ai pas vu la minette qui se contemplait le nombril dans une vitrine.
Et là, si c’est pas le coup de foudre, ça ressemble à un méchant choc frontal.

Bonjour les dégâts collatéraux. Je me suis vautré sur elle en l’écrasant de tout mon poids.
Je me suis redressé sur les mains en lui écrasant quelque chose, je sais pas quoi, à ce niveau de jeu, je voyais que dalle.
Pardon ? Manquerait plus que je m’excuse. Par contre, je l’ai engueulé.
Y a pas idée de trainer sur un trottoir sans regarder devant et derrière.

Je lui ai balancé ça comme ça, sans prendre de gants. Pas l’habitude.
Et puis, arrivé debout. Je sais pas ce qui c’est passé, mais les jambes m’ont lâché.
Je me suis foutu par terre, le nez dans le caniveau. Putain de flotte dégueu.

Sur le coup, je me suis dit que c’est pas terrible comme mort, pas très glorieux et vu mon matricule et mon grade, j’aurai pu espérer une fin plus digne.
J’ai éclaté de rire… un rire étouffé par une douleur limite supportable aux cotes. Je crois que c’est l’idée de ma dignité qui m’a fait marrer.

Et voila où j’en suis. Allongé sur le trottoir, la cervelle en compote, et vu la petite flaque rouge qui se mêle à la flotte du caniveau, j'ai un trou dans le crane, et des cotes fêlées, à bout de souffle, sans force, à l’agonie. Non, faut pas déconner, mais pas en état de continuer, c’est sur.
Je joue ma dernière carte…

Help…


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeLun 1 Aoû 2011 - 16:37

J’ai cru que j’allais mourir d’une crise cardiaque… J’ai même pas crié, le souffle me manquait… Je me doutais que je n’aurais jamais du passer dans cette ruelle. Merde c’est vrai quoi, si je me fais casser la gueule ou pire violer par un psychopathe je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même… Il est tard, il fait nuit, on y voit comme à travers une pelle dans cette ruelle… un raccourcie tu parles… je sens encore mon cœur battre la chamade.

Je reprends peu à peu mes esprits et tourne le visage en direction de cette voix qui m’a interpellée quelques secondes plus tôt.

Sur le bas côté, un mec, le visage à même le sol, du sang ruisselle dans le caniveau… La vache il n’a pas l’air en forme. Je fais un pas dans sa direction et je m’arrête… Qui est-il ?

J’hésite, et je repense à mon rêve, celui de ce matin, on voulait me réimplanter, on voulait me faire payer ces instants de plaisirs dérobés… rêve prémonitoire ? Est-ce un piège ? Je tourne les talons, fais quelques pas… je deviens parano…

Et Merde, je ne peux pas le laisser là, je n’ai pas envie d’avoir sa mort sur la conscience. Je ne sais pas qui il est, ni ce qu’il a fait pour être dans cet état, mais je ne peux pas le laisser là. De toute façon, il ne sera pas en état de faire quoi que ce soit …

Je reviens vers lui, m’agenouille. De près la situation est encore plus critique. Il a peut être bien le nez cassé et s’il n’y avait que ça …

Ses yeux s’ouvrent se referment, il est encore vivant.

Monsieur vous m’entendez ?

Monsieur ? Bon on va essayer d’y aller doucement…


Je fais délicatement pivoter son corps, pour qu’il se retrouve dos contre le sol, lui évitant ainsi d’avoir le visage dans la flotte du caniveau. Je sors un pull de mon sac et lui glisse sous le crâne. Je m’installe à ses côtés.

Monsieur est ce que vous m’entendez ?
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeLun 1 Aoû 2011 - 23:03

Doucement, je suis pas un steak dans une poêle…

Le plus dur finalement, c’est l’atterrissage après m’avoir roulé comme une crêpe sur le trottoir. Terrible le retournement. Mal partout. Je crois que je vais commencer par énumérer ce qui fait pas mal. Ah ! Le petit doigt ! Non, je déconne, lui il est cassé.
Enfin, là, je vais pas me plaindre, je vois le plafond de verre qui nous sert de ciel. Je sais pas vous, mais moi, quand je regarde le ciel, j’en profite pour mater les étoiles. Je m’imagine un billard géant, et je casse le jeu avec ma… disons queue, enfin une virtuelle et tout aussi géante que les boules qui s’éparpillent dans un foutoir géant et qui forment une constellation.

Non… de…. Dieu ! Mad, réveille-toi t’as viré ta cuti ou quoi ??? Lève les paupières, y a pas une seule étoile, c’est un putain de ciel de verre et de ferraille !!!

Je… vous avez surement de jolis yeux, mais… vous portez de grosses lunettes. Bordel, mais vous devez être sacrément mirot pour avoir des trucs pareils !!

Aïieeee… tout doux… doucement…. Là… tout doux avec la tête… ouch… ouais, c’est mieux là…

Ah non… surtout pas… criez pas… Je vous entends super bien… un peu trop peut-être…

C’est moi qui grince ou on est plus seul au monde ? Et c’est là que notre rêve à deux prend fin ?


Je crois que j’ai plus une seule idée qui soutienne l’autre.

Dites, pourquoi vous m’avez agressé ?

C’est à peu près là, que j’ai eu un trou noir. Tout oublié. Je crois que je lui ai dit de me jeter dans un taxi. Pourvu qu’elle m’ait pas pris au mot… Doit bien rester des petites choses en états de fonctionner, faudrait pas tout foutre en l’air quand même.
Enfin là, je vois que dalle, je suis dans les vapes, je fais un rêve ? J’entends un moteur ?
Pourvu qu’elle conduise mieux que l’autre malade…

Pile, j’ouvre un œil
Face…


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeMar 2 Aoû 2011 - 19:39

Il est complètement dans le gaz et j’avoue que ça me fait un peu marrer en revanche son état physique me fait beaucoup moins rigoler. Lorsqu’il me parle de mes lunettes je n’ai pu m’empêcher de sourire. Il est peut être à l’ouest mais j’étais soulagée qu’il ne soit pas confronté à ce que je dissimulais derrière mon masque et que plus personne n’y soit confronté d’ailleurs. Adieux les regards méfiants, les regards de dégouts, il peut bien courir celui qui voudra m’arracher mon masque… je l’avais trouvé, il faisait désormais partie de moi.

Ce ne sont pas des lunettes mais un masque…

Il me parlait, il divaguait, il m’entendait, c’était déjà ça, même si ses réponses étaient loin d’être cohérentes. Le principal était de maintenir la conversation, qu’il ne s’endorme pas le temps d’analyser son état.

Nous ne sommes pas dans un rêve, malheureusement pour vous, la douleur est bien présente.

J’attrapais un petit mouchoir dans mon sac et essuyais le plus délicatement possible, les plaies sur son visage.

Il me parle d’agression… je levais les yeux au ciel. Ne se souvenait-il vraiment de rien ?

Je ne vous ai pas agressé, vous avez vu à quoi je ressemble, vous pensez vraiment que j’aurais pu vous mettre dans cet état ? Et puis pour qu’elle raison, vous volez un truc ? Je ne vous connais même pas. Vous m’avez interpellez alors que je passais dans cette rue.

Le nez était cassé, il avait la lèvre abimée, l’arcade ouverte. Il devait voir un médecin, mais trouver un médecin de garde n’allait pas être évident… le conduire à l’hôpital, hors de question de m’y rendre…

Quel est votre nom ?

Je regardais derrière moi, histoire de trouver quelque chose sur lequel il pourrait s’adosser. Il y avait cette caisse un peu plus loin. Je le laissais quelques secondes trainant comme je pouvais cette caisse.

Monsieur, on va essayait de vous adosser à cette caisse ok ?

Il n’avait pas le choix, j’allais pas le laisser là et personne n’était dans cette ruelle pour m’aider. Lui continuait à divaguer, il voulait que je le laisse, que je le mette dans un taxi. Et pour aller où hein ? Chez lui ? Il était pas en état… pas en état du tout de rester seul.
J’avais plus une tune pour prendre un taxi et l’amener dans un endroit sur. J’avais tour claqué pour acheter mon masque. J’avais pas de portable, la vache je réalisais que je connaissais personne, que j’avais plus rien mais vraiment plus rien… Je n’étais jamais retournée dans mon ancien chez moi, trop dangereux…

Par contre j’avais un nouveau chez moi, moins glorieux mais au moins j’avais un toit, un endroit où je pourrai soigner ses plaies les plus superficielles et surtout prévenir un médecin au petit matin…

Je fouillais sa veste à la recherche de son porte feuille… ni une ni deux je le trouvais. Plus une tunes, soit les mecs qui lui avaient fait ça lui avaient déjà fait les poches, soit il avait déjà tout claqué...Je refermais immédiatement son porte feuille. Je ne cherchais pas à connaître autre chose que son nom. Je ne voulais pas tomber sur une quelconque information qui m’obligerait à le laisser là, et le savoir mourant je ne voulais pas savoir qui il était, ce qu’il faisait, ce qu’il voulait… j’avais trop peur de découvrir un truc qui me plairait moyen. Je ne cherchais pas non plus à fouiller le reste de ses poches.

Il était adossé à cette caisse, plus ou moins dans les vapes.

Bon vous allez devoir essayer de vous lever... On a pas de tunes pour un taxi. J'habite pas loin je vous emmène chez moi, vous pourrez vous reposer.

J'attrapais son bras, lui grimaçait...

Appuyez vous sur moi, on va y aller doucement ok...
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeMar 2 Aoû 2011 - 23:28

J’avais pas remarqué mais elle a deux beaux cheveux. Pourquoi, je pense à ça moi ?

Pourquoi faire le masque ?

Ça, je l’ai dit entre deux envie de cracher le sang qui coule dans ma gorge. C’est sur, j’ai le nez pété.
Étrangement, ses gestes m’apaisent. Peut-être que ça fait ça la douceur ? Qu’est-ce que j’en sais ? Je connais les coups et les blessures. Mais ça… ça a un autre gout… Autant, y a deux minutes, je lui aurai enfoncé son mouchoir dans la gorge juste pour qu’elle la ferme, autant maintenant… je me sens détendu. Tout sucré… et tarlouze aussi non ? Bouge pas Charlie tango, j’enfile mes collants et mes ballerines.
Putain, je déraille à fond, moi…

Elle m’explique qu’elle m’a pas agressé. Pas de doute la dessus, elle est… spéciale. Elle parle doucement alors qu’elle devrait me coller un coup de talon bien placé sur la tempe, et me piquer mon blé.
C’est ce que je ferais. Et pire que ça… Elle a l’air bien foutu…

Mais d’où tu sors toi ?

Pourquoi elle m’appelle « monsieur ». C’est à ça que je ressemble ? Un monsieur ? Je crois pas non. Une merde, ça oui, pas de doute, mais surement pas un Monsieur. Alors, t’évite, je suis pas encore fâché contre toi, mais ça se pourrait que ça change.
Je sais être méchant quand je vois pas des étoiles sur un putain de plafond de verre.

Je l’écrase. Je dis rien. Autant qu’elle sache plus tard que je suis pas un gentil.

Ok, je suis prêt. Adosse-moi… Elle fouille mes poches ? Mon porte feuilles ? Continue et tu perds une main ou un bras au choix. L’un dans l’autre, je sais pas si tu y gagneras au change.

Mais putain, pourquoi elle le remet à sa place ! Elle fouille même pas ! Mais fouille, regarde ma gueule d’enculé, là sur la petite carte ! Tu vois pas ? Je suis un putain de maton, une sous-merde payée pour te casser les reins !!! Mais, regarde mieux, ouvre le ce putain de porte feuilles et sors là cette carte, regarde ce qui a écrit dessus, mais regarde !!!

Je vais exploser… ou c’est ma tête, j’arrive pas à les aligner ces mots, juste un charabia informe qui glisse entre mes lèvres avec un filet de sang. Je tousse et je crache rouge, si elle a pas compris le message.

Et maintenant, elle me relève… Je ferme les yeux et j’attends qu’elle me casse en deux avec son genou. Rien ? On va chez elle ? Ben tien, pourquoi pas, et elle va me faire couler un bain chaud et me refiler la robe de chambre de son mari crevé à la tache dans une usine ?
J’en reviens pas…

Je lui prends la main brutalement, je la serre avec toute la force qu’il me reste, et c’est toujours plus qu’elle. J’enfonce sa main et la mienne dans mon froc, là dans la poche de devant. Je dois faire vicelard, pas grave, je le suis. Et elle en ressort avec un billet.

Taxi…

C’est tout que j’ai pu lui dire.

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeMer 3 Aoû 2011 - 15:00

Il divaguait et par moment avait des instants de lucidité. Je ne pouvais lui parler en toute franchise, par peur qu’il ne se souvienne de ces brides de conversations, de ces instants de lucidité. J’aurais pu lui dire que ce masque dissimulait une chose ignoble, qui lui aurait donné la nausée pendant plusieurs jours. Au lieu de ça je lui ai dit que c’était un accessoire de mode… Tu parles d’une nouvelle tendance…

J’aurais à sa seconde question pu lui répondre que j’étais une ancienne orthodoxe fraichement désimplantée pour mon plus grand bonheur au lieu de ça, je lui ai répondu que j’étais juste une femme banale qui avait passé la soirée à flâner sur ChinaTown, rien de bien palpitant, rien de bien véridique non plus. Ha j’aurais pu le fouiller, savoir qui il était… Je ne voulais pas savoir…

On fait un pas, puis deux lorsqu’il m’attrape la main violemment, il la dirige vers son pantalon. Et comme une conne je reste bouge bais, stupéfaite par cet élan qu'il venait d’avoir et qui lui avait demandé je suppose pas mal de force, pas mal d’effort et tout ça pour quoi ? Un pervers sexuel mal en point ? Dualité de sentiments, je me sens à la fois effrayée à l’idée d’être face à un détraqué sexuel et de l’autre je me sens en colère parce que ce mec pervers ou pas je lui viens en aide, il est dans un état qui me fait me demander s’il ne va pas me claquer dans les bras, et il me manque de respect. Dis mon gars, si tu m’as pris pour une bimbo qui va satisfaire ton dernier quart d’heure tu peux toujours courir…

Et soudain j’ai honte, c’est dans sa poche qu’il plonge nos mains, il y a quelque chose dans cette poche, un truc qu’il veut me montrer, qu’il lui a demandé un effort surhumain dans son état actuel. Un billet….

Il me lance un regard et dans un murmure me fait comprendre que c’est pour un taxi…

Profond sentiment de culpabilité. Comment j’ai pu une seconde penser qu’il pouvait être un pervers, et puis j’en sais rien après tout, qu’il le soit où non il ne méritait pas d’être jugé, pas ce soir, pas dans son état et surtout pas de moi…

Ok je vais appeler un taxi… je vous demande juste un dernier petit effort ok ? Encore quelques pas, juste quelques pas pour vous asseoir la-bas… vous ne semblez pas avoir assez de force dans les jambes pour rester debout quelques minutes…

Il n’avait pas le choix, content où non il devrait les faire ces quelques pas. Je fis glisser son bras autour de mes épaules et l’attrapais par la taille. Avec mes talons j’étais à peu prêt de sa taille, il n’aurait donc pas de mal à se soutenir sur moi… Par contre j’avais pas la force d’hercule et j’étais plutôt satisfaite de savoir qu’on prendrait un taxi, je nous voyais mal traverser comme ça, les quelques rues qui restaient jusqu’à chez moi.

Je vous demande un dernier effort ok ? Concentrez-vous quelques instants on y est presque.

Il grimaçait vraiment mais on réussi à regagner cette caisse sur laquelle il pu s’asseoir. Je lui fis face prenant soin de capter son regard quelques instants…

Bon je vais chercher un taxi je devrais revenir très rapidement d’accord… ayez confiance en moi… Je ne vous laisse pas tomber…

Une main posait sur la sienne comme pour lui témoigner qu’il pouvait sincèrement avoir confiance.

Je parcourais en courant l’avenue sombre qui m’avait conduite à lui. Mes talons résonnaient sur les pavés de la ruelle. J’arrivais rapidement dans l’avenue principale. L’avantage de ChinaTown c’est que des taxis, il y en a un à tous les coins de rues… je m’expliquais rapidement avec le chauffeur, un mec balèze au crâne rasé, un tatouage sur le bras, il me donnait l’impression d’être sorti de taule y’a pas si longtemps. Il acceptait de nous conduire jusqu’à chez moi… Parfait… nous l’avons rejoint dans la ruelle…

Je suis de retour, vous voyez je ne vous laisse pas tomber.

A nouveau j’attrapais délicatement son bras pour le passer autour de mon épaule, et je l’aidais à monter dans le taxi… Exercice périlleux mais nous y étions arrivés.

J’attrapais doucement sa main, simple réflexe, comme par instinct maternel.

Tout ira bien…
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeMer 3 Aoû 2011 - 23:36


Elle s’occupe de moi, pourquoi ? Pourquoi… pourquoi… pourquoi…. je répète inlassablement, ce mot, cette interrogation, pourquoi… pourquoi… pourquoi…
Elle me parle, fait de moi ce qu’elle veut, et moi je reste avec ce pourquoi, tous les pourquois qui s’amoncellent sans aucune réponse, sans rien au bout, pas de phare dans la nuit, pas d’étincelle pour éclairer ma lanterne morte au fond d’une chambre noire.

J’ai mal partout, et je m’en fous. J’ai tous ces pourquois pour occuper mon esprit délirant et oublier ce qui fait mal. Mais, peut-être qu’au fond, ce sont les réponses aux pourquois qui feront le plus mal.

J’ai un dernier pourquoi, le pire de tous : pourquoi tous ces pourquois me font-ils du bien ?
En tout cas, j’ai moins mal et moins froid. Des pourquois plein la tête, moins mal et moins froid. Moins mal… et moins froid…
Je comprends rien. Je ressens ces choses… que … je ….. ne …. Comprends…. Pas…..
Je perds la tête…
J’ai pris de trucs… trop de cachet… trop de coups….

Maman ? Pourquoi maman ?

Oh mais oui, tu es une maman… c’est toi ma maman ?
Et tu vas me faire mal après ?
C’est ce que font les mamans, elle font ça, mal… mal… j’ai mal…
Pourquoi il fait noir ?
Il pleut dehors
Plic plic…
J’entends la gouttière qui recrache la flotte, la pluie, là haut qui se déverse sur le toit, au dessus de ma chambre, il y a le toit et ça pisse la flotte. Je crois, j’ai jamais su, il y a des barreaux à la fenêtre.
... Plic plic

Tout’façon j’sui trop p’tit hein, j’peux pas atteindre la fenêtre là haut, trop haute, et regarder le dehors, j’peux pas, trop p’tit... j’suis trop p’tit ! J’suis… trop petit !
C’est toujours méchant les mamans ? Et les papas, c’est comment les papas ?
J’ai eu un père, une mère, ils m’ont tué.
Entre ces murs, ils m'ont abandonné, meurt leur fils. Je suis un fils, vous savez ?

Je vous parle… vous m’entendez ? Je suis plus seul ? Qui est là ?
Maman… c’est toi ? Tu existes alors ? Tu es venue me chercher ? J’ai froid dans ma chambre, la nuit dans le noir, au fond de ma chambre, caché sous le lit, roulé en boule, j’ai froid, je t’entends, je rêve de toi, tu es un rêve ?

J’ai froid

Il fait froid, si froid, trop froid…

Tu es belle, trop belle, je dois rêver. En vrai, tu es laide et mauvaise, tu m’as laissé crever comme une merde. Regarde ce que tu as fait de moi, regarde ce que je suis devenu ! Merci maman, merci. Tu aurais pu faire mieux ! Je suis un salaud, une pourriture, la pire de toute. Non vraiment, maman, t’es pas à la hauteur. Je suis devenu pire que toi.



Mad, lui parle. Il gigote, il crie, il pleure et l’implore, s’il le pouvait, il serait à genoux et la supplierait, elle qui l’aide. Contre toute attente.
Il fait des gestes étranges, des mimes, parfois s’agrippe à elle, à ses vêtements, et il y a son visage qu’il caresse presque tendre, ce qu’il ignore, et puis il recule pour s’enfoncer dans le fauteuil. Il se recroqueville, s’enroule et se tasse, se fait petit, tout petit, malgré la douleur qu’il ressent. Ça ne compte pas, pas la douleur physique, ça c’est ce qu’il connaît le mieux. L’autre est au-delà, supérieure à ce qu’il pouvait supporter, qu’un être humain pourrait supporter. Et pourtant…


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeJeu 4 Aoû 2011 - 1:49

Le taxi parcours les rues de ChinaTown, la circulation est dense, visiblement on mettra plus longtemps que prévu pour arriver.

A côté de moi, il ne tient pas en place. Je pensais qu’il se tiendrait tranquille mais il n’en ai rien. Il me regarde, semble complètement lucide et pourtant parle de choses étranges… Moi ça mère ? Au début j’esquisse un sourire, je trouve ça touchant jusqu’au moment où il associe la douleur à l’aspect maternel.

Pourquoi tu me dis ça hein…
Tu me parles de tes parents… étaient ils vraiment comme tu me les décris ?
Réel souvenir d’enfance ou délire ? Où est la part de vérité ? Ta souffrance à pourtant l’air si réelle…


Tu gigotes et tu me fais peur, j’ai peur que tu ne te fasses encore plus mal. Tu hurles… La souffrance n’est pas que physique…

Le Chauffeur se retourne, me demande si tout va bien, et toi qui m’attrape le poignet comment veux tu que je lui dise que tout aille bien… Pourtant je lui fais un signe de tête…

Tout ira bien…

Jolie mensonge. Je te regarde, une larme coule sur ton visage et je l’efface délicatement. Je te regarde droit dans les yeux.

Tout ira bien…

Cette fois j’y crois.

Ton regard me quitte, tu t’affoles, et je vois cette haine dans tes gestes, cette haine qui semble t’habiter, ce que tu éprouves pour ta mère… pourquoi tant de rancune. Visage angélique d’une mère sous lequel se cache la pire des traitresses… Tu la détestes, tu détestes ce que tu es ? Moi je vois un homme, juste un homme pas un monstre.

Tu t’isoles, dans ce coin du taxi… Tu trembles…

Je me rapproche et attrape ta main. Tu te détends ? Je te guide, doucement, t’invitant à t’allonger. Là doucement, ta tête sur mes genoux, je caresse tes cheveux… Ton front est brûlant. Il faut faire tomber la fièvre.

Je regarde tes prunelles sans un mot. Je n’oserais perturber ce petit instant de calme dans lequel tu sembles être. Qui es tu ? Cette question me taraude …

On approche et cette fois c’est moi qui prends peur. Je te ramène chez moi sans savoir quoi que ce soit sur toi. Quelque chose me dit que je ne dois pas t’abandonner. Je suis inconsciente, peut-être mais je m’en fiche…

Le cliquetis de la pluie s’abattant sur le pare brise me sort soudain de mes songes. Sombre journée… cette nuit la pluie n’est pas qu’un songe.

Nous passons une boutique que j’avais repérée à une rue de chez moi. On approche.

Je caresse ta joue afin de t’interpeller et je tâche de prendre la voix la plus rassurante possible.

On arrive chez moi. Si tu veux bien tu vas t’y reposer un petit peu, je m’occuperai de toi jusqu’au matin où je pourrai appeler un médecin. Tu ne peux pas rester seul cette nuit et je ne sais pas où tu habites, ni qui contacter.

Je soupire, bien sûre que j’aurais pu regarder ta carte et connaître ton lieu de résidence, mais je préfère passer pour une idiote sur ce point plutôt que de savoir qui tu es. Affligeant… sûrement… peureuse… sans nul doute.

Dans quelques minutes tu seras au calme, au chaud et tu pourras dire que le plus dur est derrière toi… Je te demande un dernier effort… et puis notre gentil conducteur va nous filer un coup de main pour monter l’étage qui nous sépare de mon appart. N’est-ce pas Monsieur ?

Il me regarde dans son rétroviseur en affichant un air furax. Je ne lui en avais pas parlé et devait se sentir piégé bien que je ne l’avais pas choisi par hasard.

Vous êtes super…

C’était le coup de grâce il ne peut pas refuser…

Mon regard ce porte à nouveau sur toi.

Tu as confiance en moi ?

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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeJeu 4 Aoû 2011 - 23:26


Maman fait mal… maman fait mal… elle est partie, loin, partie loin, pourquoi maman ?
J’veux pas rester là… viens m’chercher !! J’veux pas rester là, oh non, pas rester là, ils sont méchants, très méchants, les monsieurs, très méchants, mais je pleure pas, je dis rien, je serre les poing, et je dis rien, j’pleure pas maman, je fais tout comme papa l’a dit, je pleure pas, jamais… si, un peu, mais pas d’vant eux, jamais d’vant eux, papa l’a dit, dit, faut pas être faible, jamais leur montrer, être fort, toujours fort, et moi j’suis fort, plus fort qu’eux au jeu du cacher, j’cache tout maman, tout dans ma tête, là tu vois, regarde par les oreilles, y a tout ce que je cache dedans, tout c’qu’ils auront jamais de moi, tout ce que je veux pas qu’ils prennent, tout ce que je leur dis pas, tout ce que j’cache et c’est à moi !!! Maman, c’est à moi dis, hein, c’est à moi, rien qu’à moi… à moi… tout à moi dedans, tout…

J’ai tout caché la, dans ma tête tout comme papa l’a dit, et tu sais… chut… faut l’dire à personne !
Des fois j’pleure, tu sais. Mais juste un peu,… sauf des fois, c’est plus… c’est pas ma faute maman !
Tu vas crier ? Tu vas me faire mal ? C’est pour ça que t’es là ? Parce que j’pleure le soir, dans ma chambre, sous les toits qu’on voit pas dehors ? T’es là pour ça ? Faire mal comme font les mamans ? T’es comme elles, les autres, eux, ceux qui font mal ?

Pourquoi t’es pas là, quand je pleure ?
Pourquoi tu les as laissé m’emmener ?
Pourquoi t’es pas venue me chercher ?

T’es où ? Chienne !!! La chienne à fait un joli cabot ouaf ! Je sais même faire le beau. Je tue des gens aussi, c’est facile, je suis doué, je suis le meilleur, meilleur que les robots, meilleur que n’importe qui… Dis maman, ça fait quel effet d’avoir créé un monstre ?

Maman, c’est tout cassé dans ma tête.


Je la regarde et je me dis que tout ça c’est des foutaises. J’entends ma voix et c’est pas la mienne, c’était il y a trop longtemps. C’est pas aujourd’hui, ça peut pas être aujourd’hui.
Je suis bien sur ses genoux, bien contre elle, bien… foutaise, personne n’est comme ça dans ce monde. Tout à l’heure, elle fera rouler ses jetons sur la table, et je verrai son jeu, le coup fourré dans lequel je me suis foutu.
Personne n’est gentil, non personne. Elle fait semblant c’est sur.

Tricheuse, t’es une tricheuse !

J’ai dis ans. Dehors, il pleut. D’ailleurs, il pleut tous les jours depuis que j’ai été enfermé dans le Centre de conditionnement. Je me laisse pas faire.
« C’est une teigne le gosse… obéis petite merde !! »
Rien à foutre, bande d’enculés !!
« On va te casser petite pourriture, on va te briser comme on écrase les cafards, et tu vas ramper, tu nous finiras par nous lécher les bottes ! »
Je leur ai pas léché les bottes. A lui, le gros, j’ai craché sur ses putains de bottes et à l’autre, je lui ai arraché un bout de mollet à pleine dents. Il a hurler ce gros porc et j’ai craché par terre sa chair et son sang, j’’en avais plein la gueule de mes dis ans et j’ai pas léché leurs bottes.
C’est après que je suis mort.


Je suis bien… maman, c’est toi ? C’est tes genoux ? C’est ta main ? J’ai oublié maman, j’ai oublié… c’est ça la douceur.
C’était avant que je sois mort.


J’ai mal. Mal à la tête, mal au cœur, mal aux cotes, mal au ventre, mal au nez. C’est pas le pire, non c’est pas le pire. Je suis trop bien. Si bien que…

Non

J’ai pas confiance.

J’ai froid…

Dehors, je vais partir, marcher, m’en aller, aller voir ailleurs, m’enfuir loin.


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeVen 5 Aoû 2011 - 14:43

...

Tu me parles, tu ne cesses de dire ces choses, ces choses qui me font mal, ces choses que je ne veux pas entendre. Ne dis rien de tout ça, s’il te plait tais toi… Et ça me fait mal, mal d’entendre la façon dont vous êtes traités si jeune, la façon dont vous êtes formatés, ta jeunesse dérobée… Ta détresse me fait mal parce que je ne comprends pas comme on peut laisser un enfant, comment on peut assister à ça…

Tu es l’un de ceux là… pourquoi a t-il fallu que tu me dises que tu es le meilleur dans ton domaine, ce domaine… J’avais fait le choix de ne pas connaître ton identité, et toi tu me la dévoiles avec les souvenirs d’un môme … Et ce môme là, j’ai mal, mal pour lui, mal de savoir ce qu’il a vécu.

Je te regarde et je ne cesse pourtant de caresser tes cheveux, au fond est ce que je ne m’en doutais pas depuis la premier instant où je t’ai vu…

Je devrais te fuir, te laisser là, tu es dans un taxi, il peut bien t’emmener où tu souhaites… Mais je ne peux pas. Tu m’as touchée, tes mots m’ont touchée. Je ne peux pas te laisser ce soir. Je ne veux pas te laisser ce soir. Au petit matin, je me doute que je le regretterai, mais ce soir, tu es un homme comme les autres… Ce soir tu peux bien avoir toutes les identités que tu veux, ce soir tu es juste ce mec trouvé dans la rue, ce mec que je dois aider…

J’ai le malheur de te demander si tu as confiance en moi… évidemment que non. Tu le dis toi-même tu penses que je triche, que je mens… A ta place je penserai sûrement la même chose alors je ne t’en veux pas. On se connaît pas après tout… je devrais aussi me méfier… partir… Je ne le ferai pas…

Le taxi arrive au pied de l’immeuble et laisse le moteur tourner. Tout est calme dans le quartier, personne ne squat les rues, personne ne gueule, personne de deal… Etonnement calme… La pluie continue de tomber…

Je caresse ta joue une dernière fois et prend une profonde inspiration.

On est arrivé chez moi. Il y a deux alternatives… soit tu décides de monter avec l’aide de notre chauffeur, tu te reposes et je veille sur toi jusqu’au petit matin où tu seras libre de partir…

Soit nos chemins se séparent, tu prends le taxi pour aller où tu souhaites. Jure moi simplement que tu ne feras pas de conneries ce soir …

Je me doute que tu ne peux accorder ta confiance à une inconnue, alors je te laisse libre de ton destin.
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeVen 5 Aoû 2011 - 23:43


La réalité, le mensonge, le passé, mon histoire, tout se mélange, tout se confond, s’imbrique, indissociable et troublant. Je vois dans la nausée de mon délire des ombres et des visages qui se dévoilent, des pas, parfois lourds comme les bottes qui claquent, celles des bourreaux, parfois légers comme les escarpins d’elle, ma mère. Je distingue des silhouettes, des voix, des mots, mais tout reste confus. Parfois un geste ou une odeur revient m’égratigner et les souvenirs s’envolent chassés par le présent, cet instant précis où quelqu’un ne me frappe pas, où quelqu’un prend soin de moi sans rien demander, sans qu’il y ait un deal, un marché, un donnant-donnant. Non, rien de tout ça, rien que du gratuit. Gratuit… comme une main sur la peau, sur ma joue, sur mon visage abimé qui a oublié ce qu’est le sourire, le vrai, celui qui vient de l’envie, celui qui vient de l’émotion.

Les émotions… toutes celles qui se mêlent au délire pour former ces ciments étranges. Je m’y perds, je perds le fil de l’histoire, mon histoire à coups de talons dans le ventre et les dents, le sang craché sur la crasse des dalles uniformes. Tout est pareil ici, tout se ressemble, tout à le même gout, la même odeur. C’est ça qu’on veut de nous, de moi, de lui, de toi, de l’autre qui vient d’arriver. Etre tous les mêmes, tous des chiens qui aboient et mordent sur commande. Rien que des putains de clébards.

Je sens sa main sur mon visage, j’ouvre les yeux et c’est son visage que je vois. C’était il y a si longtemps.
Et puis, l’instant d’après, la réalité me griffe, j’ai mal et la nausée m’attrape à la gorge, c’est une autre qui penche son visage au dessus du mien, une autre main qui caresse mes cheveux, un autre regard, une autre vie, la vraie, celle qui fait me retourner et vomir dans le fond du taxi, devant le siège et la gueule du chauffeur qui râle, hurle presque…

Ta gueule… je m’essuie avec le tissu de son taxi de merde.

Ta gueule !

Je gueule plus fort que toi, tu vois, j’ai encore des tripes à dégueuler dans ton taxi qui pue la pourriture.

La réalité… glauque et infecte. Je viens de la vomir. Elle m’arrache à mon délire. J’en profite pour me redresser, ouvrir cette putain de porte qui fait chier à me résister quand j’ai qu’un envie c’est qu’elle me laisse m’écrouler dehors, sur la chaussée encore plus dégueulasse que ce qui est sorti de mon estomac.

J’y arrive. Ouais, j’y arrive à coups de haine et de rage, tout ce qui m’anime, tout ce qu’ils ont fait de moi, un surhomme, ça veut dire plus un homme. Ça veut dire, être rien, plus rien.
J’y arrive parce que c’est ce que je fais de mieux, casser, pousser, briser, et sans les mains s’il vous plait ! Et je crève pas, putain j’arrive pas à crever… je suis un immortel !
J’y arrive parce que je suis un animal sauvage.
En tout cas, la porte cède et je me vautre, je m’extirpe comme une larve hors du taxi.
Comme je peux, mal fichu. Je m’assois sur la chaussée, les bras abattus sur mes genoux et la tête tournée vers mon nombril.

J’eclate de rire. Pas un rire drole. Celui là, il fera rire personne.
Je suis pathétique…

Je ris, et je réclame son aide. Parce que je pourrais pas aller plus loin. J’ai le délire lucide. Applaudissez l’artiste.

Je relève le visage et je contemple mes mains esquintées, pendues au bout de mes bras. Elles sont sales, écorchées, qui en voudrait, qui voudrait de ça... Je suis vraiment une merde.
Comme ça, je les soulève et les fais rouler paumes ouvertes comme pour l’implorer mais avec cet air d’arrogance, l’air des cancres, des derniers de la classe. Mon air.


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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitimeSam 6 Aoû 2011 - 23:26

...

En quelques secondes tout a changé, un raz de marré d’émotions se déversant sur mon âme. Arrêt sur image… je te caresse le visage et tu me regardes dans les yeux sauf que je vois bien que ton regard est dans le vague, ton esprit vagabonde dans tes souvenirs et d’un coup je peux apercevoir un éclair de colère dans tes yeux ? Nervosité ? Lucidité ? Quelle est donc cette émotion qui te transperce, qui te fait te relever si violement pour vomir tes tripes dans le taxi. L’autre te hurle dessus, j’ai bien cru qu’il allait t’en décoller une. Son teint blafard est passé au rouge vif. Tu cris, hurles à ton tour, d’où te viens cette colère, cette rage qui t’anime…

Je reste passive observant les moindres détails de la scène. Tragédie, burlesque je ne sais à quel genre de spectacle j’assiste. Ton regard est si dur ton regard est sincère, ton regard lui donne un de ces frissons, le chauffeur ne dit plus rien et je souris connement. A mon tour je regarde le chauffeur dans le taxi, je lui lance un « je suis vraiment navrée pour le taxi » alors que ce ne sont pas ces mots qui me viennent en premiers, regarde moi bien, tu ne vois pas ce qui le ronge, tu ne vois pas que sa colère a besoin de s’extirper de ce corps. Il va exploser, il va imploser, casse toi mon gars, seul lui peut comprendre cette rage qui le ronge, qui le retient prisonnier, laisse le, il a besoin de souffler…

Et la tu craques, tu trouves cette énergie de je ne sais où… Putain mais d’où tu la sort cette colère… tu t’extirpes de ce taxi avec une violence incroyable. Coup d’œil dans le rétro, le chauffeur est redevenu blafard… tu t’es sorti de cette cage de taule, prison temporaire, tu ne portes pas de joli costume orange mais pourtant tu es bien prisonnier de ce corps, prisonnier de tes émotions, tu essayes de t’échapper mais tu ne peux pas, dès que tu essayes tu te prends une décharge, joli clôture électrifiée, voilà ce que je ressens lorsque je te vois et ça me touche merde je devrais avoir peur, peur de la façon dont tu t’enflammes, dont tu agis, je devrais avoir peur de toi, toute personne censée te laisserai là, rongée par la peur merde j’ai pas peur, j’ai de la peine, pas de la pitié attention mais ce que tu as raconté plus tôt putain ça m’a touché !

A nouveau sur le trottoir je te regarde du fond du taxi et tu te replies à nouveau sur toi-même. Ton rire est nerveux. Ton regard croise le miens ce n’est plus ta voix qui m’appelle comme lors de notre première rencontre, mais tes mains. Je ne quitte pas tes yeux et je sors du taxi. L’autre hurle à nouveau, je ne lui prête pas attention. Il s’éclipse.

Debout devant toi, je ne lâche pas ton regard. Je m’accroupie face à toi et attrape tes mains. Je ne les lâcherai pas. Ton regard me fait rire, c’est con j’ai l’impression de voir un môme, une tête à claque assumant pleinement ses conneries.

T’as déconné avec le taxi hein… enfin avec la porte surtout…
Tu sais quoi on s’en fou, ce que tu as au fond de toi, faut que ça sorte… Je ne suis pas là pour te juger ok ?


La pluie continue de s’abattre, l’eau ruissèle sur nos visages, effaçant la trace d’une goutte de sang sur ton visage. Elle n’effacera pas le reste… tu es trop marqué. Je sers tes mains, t’invitant à te relever. A nouveau ton bras entoure mon cou, la mienne entoure ta taille.

15… c’est le nombre de marches que tu vas devoir franchir. Tu en es capable, tu auras la force, je te fais confiance. Tu as même le droit d’hurler, mes voisins sont des cons…

Je lui adresse un sourire complice nous avançons vers mon appart...
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MessageSujet: Re: La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter]   La nuit, tous les chats sont gris [Mad Hatter] Icon_minitime

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