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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

Ambiance Blade Runer, The Island, Total Recall, et tant d'autres où les libertés sont étranglées...
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 Livrée à l'inconnu pratique, mais pas théorique [~Mad Hatter]

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N.O.D
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MessageSujet: Livrée à l'inconnu pratique, mais pas théorique [~Mad Hatter]   Livrée à l'inconnu pratique, mais pas théorique [~Mad Hatter] Icon_minitimeJeu 21 Avr 2011 - 1:09

*L'extérieur...*


Pas de fioritures, pas de préparatifs particuliers, pas d'exclamations de joie, pas même un sourire. Et pourtant, c'était ce qu'ils attendaient tous: le moment où leur création allait se confronter à la réalité de la ville, à Novlangue. Après 2 ans de conditionnement et de préparation, deux ans d'apprentissages intensifs, la cyborg connaissait parfaitement les lieux, même si elle n'y avait jamais mis les pieds.. Maintenant que la théorie rejoignait la pratique, maintenant que la créature dressée qu'elle était s'avançait dans ces lieux, ces ruelles, ces magasins, c'était probablement une forme d'aboutissement pour ses géniteurs. Probablement...

Car en vérité, elle n'en savait rien, et s'en fichait pas mal. A son départ du laboratoire, elle avait reçu les ultimes consignes, les dernières recommandations, mais rien de plus: tout était déjà assimilé de toute façon. Lâchée dans la jungle urbaine de Novlangue, dans cette ville où les citoyens aux traits mornes vivaient entre les affiches et enseignes lumineuses des échoppes et magasins divers, dans une société de consommation sans égal, L-014 alias Lyly prenait maintenant ses fonctions. En bon drone, elle enregistrait déjà, de façon tout à fait automatique, et les données étaient sauvegardées petit à petit dans sa mémoire vive, pour être encodées et stockées au fil des heures.

Ce n'était pas comme si elle voyait quelque chose de particulier... des véhicules, des trottoirs bondés, des passants entre lesquels elle traçait sa route.. Marchant pour le moment sans vraiment décider de son trajet, mais sachant pertinemment où elle était à chaque seconde qui passait.. Elle connaissait les lieux comme sa poche, et c'était une sensation assez étrange pour elle... Tout savoir de l'endroit sans y avoir vécu, sans y avoir mis une seule fois les pieds. Par exemple, cette ruelle sombre où s'échappait depuis des années un gaz corrosif... Oubliée de tous et en attente de réparations, les ignorants qui s'y risquaient pouvaient être brulés, voir pire. Mais connaissant parfaitement le danger à l'avance, Lyly avait pris une autre route.

Que cela soit les véhicules, les vêtements, les objets, les marques, les habitants... Tout était assimilé. Tout était là, dans sa mémoire. Et si par un coup du sort joué par sa dernière partie humaine, elle oubliait un détail, des données étaient stockées dans sa mémoire de secours.. Plans, fiches techniques, et même fiches identitaires de certains criminels. Elles étaient peu nombreuses, alors qu'elle savait qu'il en existait des milliers, mais Lyly ne s'y attardait pas. A vrai dire, elle ne s'intéressait à rien de ce qui la concernait directement. Sa seule préoccupation, c'était d'obéir, d'être un bon outil, et de concrétiser le rêve des scientifiques.. ... Non, ça elle s'en foutait un peu en fait.

Cette ville était immense. Ce n'était pas une surprise, mais... si, dans un sens. C'était à cause de sa petite taille, peut être. Avait-elle été plus grande dans une vie antérieure? Question synonyme d'impasse, elle n'avait pas à y réfléchir d'avantage. Si la ville lui paraissait grande, c'était probablement parce qu'elle n'avait vu ces derniers mois que les cellules grises ou les petites salles blanches du laboratoire... Le contraste entre l'intérieur aseptisé du labo et l'environnement ouvert et sombre de la ville était saisissant. Et toutes ces enseignes publicitaires... De quoi finir par acheter quelque chose, tôt ou tard. Même sans le faire exprès.

Vêtue de sa robe noire prédéterminée et habituelle, de petites chaussures simples, elle se fondait dans la masse, sans que l'on fasse attention à elle. Aucun comportement inhabituel, aucun signe particulier, si ce n'était qu'elle marchait calmement vers une destination inconnue, non sans scruter les alentours par simple curiosité.. Une curiosité qui n'avait pas sa place parce qu'elle connaissait déjà les lieux. C'était presque frustrant, en un sens. Mais c'était pas comme si elle était là pour prendre plaisir à découvrir des choses. Le plaisir était une sensation exclue, sauf dans le cadre du travail. Tout une ribambelle de règles concrétisait la chose, et en faire la liste serait sans doute trop long..

Après cette petite marche sans histoires, un banc salvateur vînt soulager ses jambes... Elle n'avait jamais autant marché de sa vie. Enfin, de sa nouvelle vie du moins.

Un frisson.

La température extérieure était un peu différente de ce qu'elle connaissait au laboratoire. Elle le savait, encore une fois, mais lier le théorique et le pratique était toujours délicat, surtout au premier jour. Ses yeux marrons dirigés vers le flot humain et mécanique qui s'écoulait lentement, elle observait, elle attendait, elle se reposait. Ainsi débutait son vrai travail, sa vraie fonction. Espionner, collecter, enregistrer.

Observer.

Comme une sorte de spectatrice, sans jamais interférer. Ou alors... très peu.


Dernière édition par Lyly le Sam 23 Avr 2011 - 0:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Livrée à l'inconnu pratique, mais pas théorique [~Mad Hatter]   Livrée à l'inconnu pratique, mais pas théorique [~Mad Hatter] Icon_minitimeJeu 21 Avr 2011 - 23:30

C’est là que vais quand je suis pas dans mon assiette, là où il y a pire que moi. Eux, les moutons silencieux. Au moins, il me reste un bon morceau de cervelle encore intacte.
Je sais pas pourquoi je suis comme ça, si mal, si anesthésié de l’intérieur. Dans les tripes et la gorge, c’est pas le même train-train, j’étouffe, je respire mal, et si je regarde là haut, dans le ciel enfermé, je vois rien. Trouble, et j’ai mal au cœur, au ventre, et j’ai la haine qui grandit dans mes poings. L’envie de casser, dépecer, arracher des vies qui servent à rien, des meurtres à tire-larigot, et puis après ? Juste un défouloir. Du meurtre dans le garde-manger d’un pays qui m’a fait méchant.

J’ai du être gentil, je crois. Je sais plus, j’ai la mémoire qui flanche, et les yeux qui voient plus aussi beau qu’avant, avant… avant quoi ? L’enfance ? C’est un mythe, un rêve que j’ai fait.
J’ai pas été petit. Je l’ai cru surement. Ou alors pas longtemps. Juste le temps… rien.
Il y a eu le Centre, et puis maintenant. Avant, c’est rien. Juste rien. L’inutile.

Comme eux, inutiles. Des moutons pour les loups qu’on livre à coup dans les cotes.
Je marche parmi eux, je sais pas où je vais, je bosse même pas. J’ai mal partout. Je traine des pieds comme un vieux, l’ancêtre du coin, ce vieux que tout le monde voit, tellement qu’à force, plus personne le remarque. A force de l’habitude. On a oublié qu’il y avait toujours un vieux qui traine sa patte écrasée dans une risk.
Tout le monde s’en fout de tout le monde. C’est comme ça que ça marche. Plus simple pour tout le monde.
Personne ne remarquera que je ressemble à rien, que je suis en miettes, ventilé de tous les cotés, une ruine dans un costume sur mesure, celui d’un homme sans cœur, à qui on a volé son âme. Je vis la dedans, je sais de quoi je parle.

Je marche à reculons. J’ai deux tonnes de boue dans les bottes, les pieds qui saignent sur la chaussée, et la tête dans un nuage nommé belle inconnue, l’ingratitude aux mains d’argent.
Je crois que ma cervelle va imploser. Je vais crever là, étendu, une loque que tout le monde évitera soigneusement. Sans voir, sans tourner le regard, sans le baisser sur ce qui git par terre.
J’ai du prendre un peu trop de dope, je suis pas dans mon assiette, pire que d’habitude.
Mais, ça va aller. C’est une vieille histoire le mal aux tripes et l’impression de crever à chaque pas, chaque fois que je dérape, que je m’enfile le paquet dans les veines, un tas de drogues en tous genres, de quoi défoncer cent kilo de viande. C’est pas mon poids, alors ça fait bizarre dans la montée. La descente, c’est pire.

Un jour, je trouverai une raison de ne plus m’enfiler toute cette merde dans le corps.
Ou je la perdrai définitivement.


Là, je l’ai vu. Je crois, parce que je voyais pas grand-chose. Là, je me suis dit qu’il fallait que je passe à une phase d’approche directe, sinon j’allais terminer sur le trottoir.
J’ai pas perdu de temps, je me suis affalé sur le banc, près d’elle. J’ai du la bousculer sans le vouloir. J’ai du passer pour un mal poli, un type bourré, ivre et pas très attirant. Ce que je suis, sans l’alcool, mais la peau farci de dopants.
Plutôt jolie, je crois. Pas nette, la vision. Les yeux embuées. Pas des larmes, je sais pas pleurer, je sais plus, j’ai oublié.

C’est quoi pleurer ?

Je l’ai dit à voix haute. C’est con, c’est pas ce que je voulais. Je voulais… M’asseoir. Juste m’assoir pour pas m’écrouler.

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MessageSujet: Re: Livrée à l'inconnu pratique, mais pas théorique [~Mad Hatter]   Livrée à l'inconnu pratique, mais pas théorique [~Mad Hatter] Icon_minitimeVen 22 Avr 2011 - 2:44

Des gens qui allaient au travail, des gens qui en revenaient, des gens qui se promenaient, d'autres qui faisaient leurs courses.. Chacun avait une occupation, une activité, quelque chose à faire. Et elle? Elle était à la fois comme eux et à la fois tout leur contraire. D'un regard extérieur, elle n'était rien, ne faisait rien, ne servait à rien. Juste une adolescente de plus qui avait probablement déjà un implant et qui ne gênait personne, c'était déjà ça. De façon plus personnelle, elle travaillait à temps plein, le dernier travail de sa vie, sûrement.. Mais ce travail, personne ne pouvait le savoir et personne n'avait à savoir. A part...

A part peut être les agents du NOD. Ceux avec qui elle risquait de collaborer tôt ou tard.

Ces agents étaient là pour assurer l'ordre, et châtier et/ou ramener le contrevenant dans le droit chemin. Car comme elle, ils faisaient tout pour que la loi soit respectée. Enfin, 'comme elle', c'était vite dit. Elle n'allait rien faire de véritablement concret pour sa part... Juste enregistrer en permanence quelques petites choses par ci et par là. En bon drone, elle observait, et les données transmises toutes les 48 heures au laboratoire ne la concernait plus.. C'était aux scientifiques de savoir ce qu'ils allaient faire de ces précieuses -et parfois compromettantes- données. Lyly savait que ces derniers étaient plus intéressés par le succès de leur expérience, à savoir l'infiltration d'un 'œil' dans les lieux les plus inaccessibles de la ville, que par le fait de confondre un maximum d'insurgés.

Cependant, tout le programme avait un coût. Et peu importait l'identité du commanditaire, que ce soit un automate, le gouvernement ou le NOD lui-même, les choses étaient ainsi: la collaboration avec le service en gage de l'ordre, et donc la divulgation des informations collectées était quasi-obligatoire. Mais là encore, cela ne concernait pas Lyly. Ses géniteurs avaient leur part de travail, et elle avait la sienne, c'était tout.

Pour son premier jour perdue dans la masse, elle ne s'attendait à rien de particulier. Ou elle s'attendait à tout. Là aussi, elle ne savait pas. L'imprévu faisait partie maintenant de son quotidien, et elle pouvait tout aussi bien passer des jours et des jours à ne rien voir, et au contraire enregistrer beaucoup de choses 'intéressantes' en quelques minutes. Elle ne choisissait pas ses enregistrements, elle était en permanence en train de collecter des données. Comme un véritable drone, comme si on voyait à travers ses yeux. Non, elle était un drone, nuance. Un objet dont on se servait, une expérience, un cobaye.

Mais en tant que cobaye, en tant que pure fabrication de A à Z, ils auraient au moins pu lui retirer ces sensations désagréables qu'étaient le froid et la faim. L'une plus importante que l'autre sur le moment, laissant ainsi un inconfort certain. Sa robe noire qui s'arrêtait à ses genoux ne l'aidait pas, elle semblait trop courte sur le moment, mais.... Mais elle s'habituerait à cette température, peu à peu, elle le savait.Cela ne faisait que quelques heures après tout. De toute façon, ce n'était pas comme si elle allait tomber malade.

Un choc. Une de ses mèches noires lui obscurcissant la vue pendant un dixième de seconde. Le parfaite drone qu'elle était ne l'avait vu arriver que trop tardivement. Imprécision des gestes? Mouvements imprévisibles? Incohérents? C'était peut être tout cela à la fois. Son visage se tourna vers le nouveau venu, son regard partagé entre l'interrogation et l'indifférence allant vers le sien.. Pour ne rien y voir. Pas un trait d'humanité ou de caractère, seulement... du vide. C'était l'impression qu'elle ressentait en le regardant, et cette impression n'avait rien à voir avec un quelconque conditionnement au laboratoire ou un apprentissage du même acabit. Non, là c'était son cerveau qui parlait, qui s'exprimait, qui ressentait. Était-ce pour ce genre d'évènement qu'elle n'était pas qu'une simple A.I? Était-ce pour ressentir les êtres différents des autres qu'elle avait encore son reste d'humanité?

Si une description simplifiée de cet homme devait être donnée par Lyly, elle dirait qu'il s'agit d'un 'ivrogne qui boit pour oublier ce qu'il a déjà oublié, sans âme'. Même si les humains alentours étaient pratiquement 'robotisés' par les implants, cet être, là, était différent à un tout autre stade. c'est ce qu'elle ressentait, en tout cas. D'ailleurs, la question posée, aussi étrange paraissait-elle, ne pouvait avoir qu'une réponse du même genre.. Il n'y avait pas de jeu à jouer, pas de rôle particulier à prendre, juste se contenter de répondre à cet homme qui semblait l'ombre de lui-même...


"Cela fait longtemps que je n'ai pas pleuré. Mais cela doit être quelque chose comme exprimer du chagrin, de la douleur, une émotion particulière... Voir la perte de quelque chose."

Elle avait hésité à dire 'la joie', car c'était un sentiment qui rejoignait le plaisir, ou qui entretenait un lien assez particulier avec lui. Quoi qu'il en était, elle avait répondu quelque chose d'assez bizarre pour une adolescente, pas vraiment de son âge ou plutôt par vraiment logique. Qu'est-ce qui était logique dans cette ville de toute façon? L'ordre. La loi. Deux réponses toute trouvées qui répondaient parfaitement à la question. Elle reprit sur un air plus simple et plus adapté, de la même voix fluette cependant:

"Vous n'avez pas l'air de vous sentir bien.."

Un simple constat, une simple remarque. Dans ses mots se trahissait un semblant très infime d'inquiétude, zeste presque audible d'un rôle qui prenait peu à peu place. Ou qui était déjà installé à présent, qui sait. Manifester de l’intérêt à son égard, mais sans trop en faire car dans cette ville où les habitants se moquent des autres habitants, ce serait déplacé... Et donc pas naturel.

Qui était donc cet homme? -- Non... -- Cette ombre à l'apparence humaine?
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MessageSujet: Re: Livrée à l'inconnu pratique, mais pas théorique [~Mad Hatter]   Livrée à l'inconnu pratique, mais pas théorique [~Mad Hatter] Icon_minitimeVen 22 Avr 2011 - 23:05


Je me sens pas très bien, non.
Ça se voit tant que ça ?
Vous, vous avez l’air étrange.

J’ai dit ça pour l’ennuyer. De toute façon, elle est étrange. Je sais pas qui elle est mais elle ressemble pas aux autres. Un petit air soumis dans l’attitude, et…
Si je me penche comme ça pour voir ses yeux… mouais, ça fait pas très élégant, mais je le suis pas. Je disais quoi ? Ah oui, son regard. Lui, il raconte bien des choses et pas les mêmes que son attitude. Elle est…

Mais qui êtes-vous ?

Chassez le naturel… le boulot dans le sang, toujours prêt.

Qu’est-ce que vous faites ici ? Ce quartier, c’est pas le vôtre. Vous n’êtes pas d’ici.

Je me suis redressé pour mieux la voir, mieux observer son allure et ses attitudes… comment dire… coincée ? Ça le fait, c’est le mot juste. Je gagne un lot ?

Raaaa putain, j’ai la tête qui tourne. Manquait plus que ça. Que je me vautre là, sur elle ou à coté du banc comme un putain de poivrot.
Je vacille un peu, je suis vraiment pas en forme.
J’ai le tournis, mais je le montre pas… j’essaye. Pas évident de tenir la route avec cette saleté dans les veines.
Si je vomis, elle va pas m’aimer plus qu’avant ?

Il me faut… un désintoxiquant.
Sinon, je vais crever.
Vous pouvez m’aider ?

On parlera pleure et chiffon en chemin.

Là, plus loin, au coin de la route, vous trouverez un taxi. Un vol en plein ciel de Novlangue, ça vous tente ? Moi, j’ai pas le choix, on trouve du désintoxiquant que dans les Bas-fonds. Faut voler ou je crève d’ici deux heures, peut-être trois si j’ai de la chance.


Pas sur que ce soit une bonne idée de la trimballer dans ces quartiers coupe gorge. Elle a l’air un peu fragile, moelleuse sur la cuisse, et un air de bébé pas trop gâté.
En l’occurrence, c’est elle qui va jouer le guide, et qui va trimballer ma carcasse pourrie de came, à l’agonie.
Je joue trop avec le feu, un jour, ça me perdra. Ou d’ici trois heures.

Alors, partante ? J’ai l’huile sur le feu, et je sens que ça va me cramer un tas de neurones si on n’active pas le départ.

Je me lève en prenant les devants, à moitié à l’ouest, je sais pas lequel, mais j’y suis, ça c’est sur. Pour ça que je titube en essayant de me tenir debout et de retomber presque sur elle, presqu’un peu dans le coaltar. Va falloir me trainer jusqu’au taxi. Je vais jouer les vieilles savates et elle, ma princesse charmante. Avec un peu d’idée, à la fin, j’aurai droit au baisé enflammé à l’arrière du taxi. Ça va me rappeler mes années lycées, celles que je me suis imaginé surement un jour, dans le fond d’un rêve.

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MessageSujet: Re: Livrée à l'inconnu pratique, mais pas théorique [~Mad Hatter]   Livrée à l'inconnu pratique, mais pas théorique [~Mad Hatter] Icon_minitimeSam 23 Avr 2011 - 2:03

Décidément, elle n'arrivait pas à lire dans son regard, comme si les données étaient hors de portée, ou comme s'il n'y avait rien. Pourtant, elle percevait quelque chose, quelque chose d'infime, mais quoi? Cette drôle de sensation, d'impression, qui n'avait pas disparue depuis qu'il s'était assis sur le banc à ses côtés. Oui, il ne semblait pas comme les autres, mais pas seulement parce qu'il était ivre -ou malade, elle ne savait guère trop-, plutôt par ce manque de lueur dans ses pupilles. Un peu comme quelqu'un de conditionné en phase terminale de traitement, mais en plus instable, en pire.

Ce n'étaient sans doute que des signaux d'alarmes inutiles ou superflus, mais elle ne voulait pas remettre ses jugements et ressentis humains en cause, après tout cela faisait partie intégrante de l'expérience: plus qu'un drone, elle devait se servir de son cerveau de manière appropriée et efficace. Percevoir correctement les choses, évènements, avec des sensations, des émotions, et utiliser à bon escient sa conscience, sa logique, son instinct. Voila pourquoi elle n'était pas une simple I.A autonome embarquée dans un corps mécanique. Pourtant, le programme coûtait vraiment cher, que ce soit un cerveau ou une I.A.. Bien sûr, un morceau de chair conséquent dans la boîte crânienne demandait une tout autre mécanique, il fallait nourrir et entretenir l'organe, mais rien de très complexe..


"Oui..."

Une voix faible et un brin hésitante, comme une faible jeune fille prise au dépourvu. Oui, cela se voyait qu'il n'allait pas très bien, on aurait dit qu'il était prêt à s'évanouir à tout instant. Par contre.. pourquoi étrange? Pourquoi disait-il qu'elle était étrange? Non, qu'elle avait l'air étrange? Elle ne l'avait pas souligné dans sa réponse pour ne pas paraître encore plus bizarre, et s'était contenté d'un air peu assuré comme elle savait si bien les faire.. C'était lui qui était étrange, ivre mort qu'il était! Mais...

...Il n'avait pas totalement tort. Assise là, toute seule, elle pouvait avoir l'air bizarre, dans un sens.. Comme tous les gens de cette ville. Tout le monde était étrange en réalité, lui, et elle les premiers. Mais la notion 'd'étrangeté' s'appliquait à partir d'un exemple qui incarnait la 'normalité', et à Novlangue.. La normalité, c'était le lobotomisé de base avec le cerveau grillé, qui n'avait envie de rien et se contentait de travailler du matin au soir jusqu'à la fin de sa vie. Ainsi, c'était plutôt ceux qui ressemblaient plus à des humains qu'à des machines qui sortaient du lot, et donc, qui étaient étranges.

Ses yeux. Il la fixait, d'un peu trop près sans doute, mais là aussi la notion de 'trop près' était ambigüe. Il n'y avait pas de 'trop près' ou de 'trop loin' dans une cité de fer et d'acier comme celle où ils vivaient. Qui était-elle? Ce qu'elle faisait ici, dans ce quartier qui ne semblait pas le sien? Bonne question.

Du stade d'ivrogne il passait à celui d'inquisiteur, pour la plus grande surprise de la cyborg. Qu'était-il réellement? Une sorte de résidu sociétaire qui traînait dans un coin particulier de son quartier, en clamant la fin du monde et connaissant tous les visages alentours? Ça, c'était la supposition simple et facile, et Lyly se doutait que la réalité était à peine plus complexe. Le coin était trop bien fréquenté pour qu'il soit une sorte de voleur, un hors-la-loi ou même un insurgé, ces espèces de terroristes... Il pouvait donc très bien être un agent du NOD, mais... le doute persistait. En tout cas, la reconnaissance visuelle de son visage et de ses traits ne donnait rien dans sa base de données. Peut être avec un nom..


"A vrai dire... je suis un peu perdue..."

Totalement faux. Mais pas l'ombre d'un mensonge dans sa façon de parler, dans son comportement. Elle avait tout l'air de l'adolescente perdue et paumée dans un quartier, loin de ses parents ou de ses amis.. En tout cas, il était difficile de l'imaginer en menace quelconque. Une jeune fille perdue serait-elle détendue? Peut être, peut être pas. Lyly oscillait entre les deux, sans pencher plus d'un côté de la balance que de l'autre. Le 'peut être que vous pouvez m'aider' passa à la trappe lorsque l'homme vacillant de toute sa hauteur manqua de chuter, pour mieux se rétablir -avec un équilibre précaire, entendons-nous-... Le tout fut suivit d'explications un peu hasardeuses, l'homme expliquant qu'il lui fallait un désintoxiquant... Est-ce qu'il était empoisonné? Ou juste sous l'effet de substances illicites?

Si c'était du poison, c'était simple, mais si c'était de la drogue, plus complexe. Des drogues pouvant causer un état semblable à de l'ébriété, il y en avait une certaine quantité. Lyly se questionnait quant à savoir si cette proposition étrange était véritable, et une humaine normale aurait préféré refuser pour le laisser là, à son sort. Mais la jeune fille avait été créée pour plonger la tête la première dans la tanière du loup, avec de la viande fraîche plein les bras et de l'assaisonnement dans son petit panier d'oseille: une parfaite proie que l'on envoyait à la mort, une parfaite petite expérience. Autant dire qu'elle était plus qu'obligée d'accepter.

L’incompréhension se lisait dans ses yeux, avec une justesse parfaite, mais elle était jouée. Fausse. Quelques hésitations audibles, une voix qui n'arrivait apparemment pas à sortir une réponse correcte à la proposition du monsieur ivre -ou drogué-, comme si c'était... soudain, trop soudain.

Mensonge. Rôle. Faux-semblant.

Quittant le banc précipitamment pour l'aider à tenir un peu plus droit, elle reprit:


"Attendez, vous allez vous faire mal! Je vais d'abord vous emmener au taxi, d'accord? Sans tomber..."

Boum. Tout le poids d'un corps soudainement contre le sien. C'était, comment dire? Lourd. Tellement qu'elle faillit perdre l'équilibre et tomber à la renverse.. Mais mourir écrasée sous un junkie n'était peut être pas la meilleure des fins pour une expérience dans son genre. Vraiment pas acceptable, aussi, elle ne devait pas le laisser chuter! Poussant ses muscles à 110% de leurs capacités, approvisionnement de nanomachines plus élevé, mise en route de la respiration accélérée pour une absorption d'oxygène plus rapide que la normale, elle rétablit l'équilibre précaire, commençant à marcher à ses côtés en le surveillant... Contraste, elle faisait petite par rapport à lui, à moins que ce n'était qu'une impression, que toute la ville était grande face à elle..

Tantôt à droite, tantôt à gauche... Il vacillait sans arrêt, et c'était très éprouvant pour Lyly. Son système nerveux ne manquait pas de lui faire ressentir ô combien le moment présent était désagréable, par de la douleur et des sensations aussi pénibles.. Chaque fois qu'il s'appuyait contre elle, l'impression de s'écrouler se faisait sentir, et c'était de justesse qu'elle rétablissait les choses. Essoufflée, elle se demandait au bout d'un moment si elle allait vraiment réussir à l'amener à ce taxi, même si théoriquement elle en était capable.. Mais là encore, entre la pratique et la théorique, il y avait un immense fossé.. Et c'était normal, car la théorique ne concernait qu'un corps purement mécanique, or, elle avait un cerveau à nourrir, en plus des muscles artificiels..

Une goutte de sueur, une respiration délicate, et ils y étaient. Demandant de l'aide au chauffeur qui se contenta d'ouvrir la porte d'un air morne et complètement désintéressé, elle parvint à faire entrer l'homme qui était toujours aussi mal en point, allant ensuite prendre place à ses côtés... D'abord, reprendre son souffle, calmement. Les humains étaient vraiment faibles, elle en particulier. A croire que ses créateurs avaient fait exprès, pour accentuer son côté vulnérable.. Ce n'était pas vraiment nécessaire, pourtant. Quoi qu'il en était, ils étaient dans le taxi, le chauffeur attendant les directives et la route à prendre...

Quant à elle... Elle s'était approchée de lui, pour voir s'il allait bien, par pure inquiétude, selon toute apparence.

En apparence seulement. Car pratiquement, elle relançait une analyse de ses traits caractéristiques, de son visage, voir si une description similaire ne figurait pas dans sa base de recherche.. Agents du NOD, personnes disparues, personnes recherchées, criminels notoires... Les bases de données étaient immenses mais la recherche ne prendrait pas plus d'une minute. Cependant, elle ne savait pas tout, et à l'occasion du transfert de ses sauvegardes, 48 heures après, elle se mettrait à jour, petit à petit. Non seulement ses programmes, mais aussi sa base de données, car c'était le genre de chose à changer fréquemment.. Mais repérer une personne par ses traits était assez difficile, la fonction première de Lyly n'étant pas d'identifier mais d'enregistrer. L'analyse était donc assez réduite, ce qui pouvait impliquer des temps de recherches plus longs, ou des erreurs d'identifications. Elle était là pour surveiller et enregistrer après tout, non?
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