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 L'odeur du sang

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Meriel
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L'odeur du sang Vide
MessageSujet: L'odeur du sang   L'odeur du sang Icon_minitimeDim 23 Nov 2014 - 19:04

Le temps s'étire et je me retire. Longtemps j'ai humé l'air, longtemps j'ai écouté les cris d'agonie, la mort qui vient. Le vent me porte le malheur et je ne peux pas fermer les yeux. Derrière mes paupières ouvertes sur la nuit, il y a les cris qui se répètent dans ma tête.

Des hommes meurent, maladie ou carnage, ils meurent par centaine et tout leur sang se déverse à ma porte. Je tends les mains et la poisseur de l'air me fait reculer vers la forêt, je me suis approchée cette fois ci trop près du dôme et de la mort.

Je n'ai rien vu, tout entendu. Les cris me hantent, j'entends leur supplique. Ils crient à l'aide et la mort les enlève. Je ne peux pas courir vers eux, ne peux pas voir le carnage qui s'opère et le sol se teinter de tout le sang versé.

Que voulaient-ils. Pourquoi étaient-ils tous entassés devant les portes de la ville. Que cherchaient-ils qui ne soit pas la mort. Ne savent-ils pas que cette cité est pire que l'enfer personnifié.

Je me retire loin de tout ceci, à reculons, derrière les arbres, mais ma peau a frémi. Je m'éloigne, loin derrière les murs végétaux qui me protégeront de la mort qui rode, mais mon coeur n'oublie pas que le ciel s'est noirci.

Je n'ai pas compris.

J'essaye d'oublier, de m'exposer à d'autres senteurs, je cherche le vent, la pluie, l'odeur de la rosée. Je veux m'énivrer de ses odeurs, les renifler à plein nez, me dégager de cette horreur que je n'ai pas compris.

Mais ses cris qui me reviennent dans la tête, cette agonie lente qui s'est collée à ma peau, je n'arrive pas à la chasser. Alors je cours, je fuis ce que mes yeux n'ont pas vu, ce que mon corps continue à trimbaler comme un message funeste, je cours plus vite que la mort à en être essoufflée, à devoir m'arrêter.

Il me faut m'éloigner un temps de cette pourriture qui imprégne l'air, m'enfoncer loin dans les profondeurs de la forêt, écouter à nouveau les arbres et la brise du matin qui porte la douceur.

J'ai besoin de me couler dans l'eau, dans cette eau salvatrice qui comme une coquille viendra enrober mon corps d'une chappe invisible. Alors je pourrais enfin soupirer, enfin m'adonner à la joie retrouvée, au plaisir d'exister.

Il me tarde d'arriver au lac que je connais. Loin de tout, loin des cris, loin du sang, de la mort. Mort affreuse que je rejette, même si ces cris m'attirent, même si ce sang m'intrigue, je dois revenir à la source, y renaître à nouveau.

Je pars, oui je pars, loin de tout, loin des hommes, de ceux qui restent enfermés, de ceux qui pleurent en silence, de ceux qui crient sans espoir d'être écouté. Je pars, oui je pars, me ressourcer, dans cette eau vivifiante, cette eau qui m'a accueillie alors qu'on me jetait.

J'étais morte.

Seul mon pouls continuait à battre. Si faible qu'ils ne l'ont pas entendu. Et je me suis accrochée, accrochée à cette vie qui partait. Et j'ai lutté, jusqu'à ce que mes yeux sans vie s'ouvrent sur la nuit. Jusqu'à ce que mon corps réapprenne tout ce qu'ils lui ont arraché, jusqu'à me relever.

Le vent ! Le vent du soir me couvrira, il éteindra mes plaintes et les changera en soupir, il transformera mes cauchemars en rêves erotiques. Il me protégera de tout, pour faire renaître en moi toutes les senteurs de la terre.

Je pars, oui je pars...

[ Direction le lac d'Iseult]
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L'odeur du sang Vide
MessageSujet: Re: L'odeur du sang   L'odeur du sang Icon_minitimeVen 12 Déc 2014 - 14:10

Felisque huma l'air : l'odeur du sang imprégnait celui-ci, jusqu'à la nausée. Une odeur étrangement familière. Le félanthrope ouvrit grand ses yeux, dilatant ses pupilles à l'extrême pour mieux y voir à la clarté des étoiles. Des corps de bipèdes, qui s'entassaient en charriant des flots de sang. Au-delà, une coupole avec une multitude de lumières.

L'odeur était pestilentielle. Son instinct comprit vite que quelque chose n'allait pas. Même le plus stupide des gibiers ne venait pas se jeter par troupeaux entiers dans la gueule de ses prédateurs. Et cette puanteur ! Les charognes ne sentaient pas aussi mauvais, ni aussi bizarre, d'habitude.
Felisque feula. Tout ceci n'était pas normal, mais cela le concernait-il ? Sans doute pas. Il lui semblait qu'il avait été l'un de ces bipèdes, dans une autre vie, mais ce n'était plus le cas. Il se détourna et s'apprêta à retourner en forêt lorsque quelque chose l'alerta. C'était faible, presque indistinct et pourtant... Une odeur vivante...

Il se jeta au sol, humant çà et là en avançant précautionneusement. Finalement, il flaira la piste. Aucun doute, c'était bien une odeur vivante. Felisque releva la tête, suivant la direction : la piste s'éloignait du charnier et de la mare de sang. Se redressant de toute sa hauteur, il distingua des traces de passage. Il grimpa dans un arbre, s'élançant à la poursuite de la créature qui avait laissé ces traces qu'il suivait du regard. De temps à autre, la piste semblait d'interrompre ; il redescendait à terre, le temps de la retrouver, puis repartait.

Lentement mais sûrement, la piste le mena au Lac d'Iseut.
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