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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

Ambiance Blade Runer, The Island, Total Recall, et tant d'autres où les libertés sont étranglées...
Chut! Big Brother... La délation est l'arme des cafards...
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 Warren Morgan

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Insurgé
Libre, même dans l'esclavage

Warren Morgan
Warren Morgan

Masculin
Age : 37
Présentation du Personnage : Warren "Wamo" Morgan
Fan Club RP : 14

Fichier Edvige ♫ ♪♪
<b>Particularité </b> Particularité :
Un peu d'histoire :

Warren Morgan Vide
MessageSujet: Warren Morgan   Warren Morgan Icon_minitimeMar 3 Nov 2015 - 12:06

Finalement, c'était plus compliqué que prévu. Mais qui c'est le boss des bricoleurs ? Hein ? Eh ouais, c'est toujours Wamo. Je finis de revisser le carter, et mon pouce enfonce un large bouton. La pompe hoquette, je fronce les sourcils... puis elle démarre, et son ronronnement paisible me tire un maigre sourire. Réparée, nettoyée, révisée, lubrifiée, elle est partie pour quelques mois.

C'est presque miraculeux que l'échafaudage ait tenu aussi longtemps. Plus qu'à redescendre de cette merde avant que tout se casse la gueule.

Je les vois, là, en bas, qui vont et viennent, s'agitent comme des fourmis. J'aurais presque envie de cracher, comme ça, au hasard, en espérant que ça tombe sur la tête de quelqu'un. Mais je suis coincé derrière ce foutu masque.
Rien à foutre. C'est l'heure de la récré. Je descends jusqu'à un endroit plus solide, je m'assois sur une poutre, puis je relève la visière. Je tire une bouffée sur mon inhalateur antiseptique, puis je m'allume une tige. L'âcreté du tabac synthétique me ferait presque oublier que mes narines sont assaillies par l'odeur de pourriture de cette zone.
Et je l'envoie, ce glaviot. Au hasard. Peut-être que ça fera chier quelqu'un. Il aura qu'à monter lui-même la prochaine fois.

Je les hais. Et en même temps, ils me font de la peine. On peut dire que je n'ai pas renoué avec les sentiments les plus positifs depuis qu'ils ont fait de moi l'un des leurs.

C'était il y a quoi, six mois ? Peut-être huit. Pour ce que ça change.

Avant ça, j'étais tranquille. Technicien de maintenance, bon élément, gars paisible, plaisirs virtuels, rien à me reprocher, une petite vie qui se déroulait sans accroc et sans poser de questions. Il suffisait de se laisser porter.

Mais ces cons-là en ont décidé autrement.

Ils ont cru que mes bras cybernétiques étaient des armes, que ma combinaison de maintenance était une armure. Ils m'ont pris pour un genre de guerrier, un prototype de combattant augmenté. Et hop, implant grillé. Je me souviens encore de la première émotion que j'ai retrouvé : la colère. Le type qui a pris mon poing dans la mâchoire doit s'en souvenir aussi.
Et quand je leur ai expliqué, fou de rage, que mes améliorations n'étaient que des outils, quand ils ont compris que ce que j'avais à la place des mains tenait plus de la perceuse que du lance-missiles, ils ont tiré une sacrée tronche. J'en aurais presque ri. Je faisais de la maintenance, et ces cons m'ont pris pour un commando d'élite. Faut quand même être sacrément arraché.


« Maintenant que t'es des nôtres, va falloir te rendre utile », qu'il m'a dit, cet enfoiré de Roney. J'ai failli charger la lame de disqueuse, pour rendre service à l'humanité en le débarrassant d'un de ses pire représentants. C'est qu'entre lui et un fer à souder, je me demande vraiment lequel a le meilleur quotient intellectuel.

Me rendre utile a été facile. Ah, ça veut faire la révolution, ça veut changer le monde, et c'est même pas foutu de changer un filtre à air. Moi j'ai vu défiler tant de machines, j'ai lu tant de schémas, j'ai bidouillé tant de trucs et de machins que je serais capable de bricoler n'importe quoi.

Quinte de toux. J'écrase mon mégot et referme ma visière en vitesse avant d'augmenter le flux de mon régulateur d'air.

La vraie merde a commencé quand j'ai développé les symptômes. De toutes les mutations génétiques possibles et imaginables, il a fallu que je tombe sur une récession chromosomique. Enfin bon, ça je l'ai pas deviné, hein, j'y connais rien, je suis allé trouver un toubib passé du côté des insurgés. Chacun sa spécialité. D'ailleurs ça l'a bien aidé que je lui bricole une ou deux machines de labo, ses vieilles bécanes avaient bien besoin de réparations.
C'est mon chromosome X qui a été touché. On appelle ça un syndrome de Wiskott-Aldrich. En clair, mon système immunitaire a foutu le camp et ma peau s'est asséchée. D'après le doc j'ai évité le pire, j'aurais aussi pu saigner de partout et crever d'un hématome sous-dural ou d'une chiasse hémorragique.
Me voilà condamné à passer le reste de ma vie enfermé dans ce qui était au départ ma combinaison de sécurité pour les opérations de maintenance, et qui est aujourd'hui une combinaison de survie. D'où l'inhalateur antiseptique quand j'ai besoin d'ouvrir la visière. Un jour, cette foutue combi sera mon linceul.

Je lève la tête, jette un œil aux teintes vertes et grises de la pollution qui s'entasse. Avant, quand je crapahutais en hauteur, j'avais le luxe de contempler la nuit, le ciel et ses étoiles. Tout ça ne m'évoquait rien, évidemment, à cause de l'implant. Et maintenant que je pourrais y reprendre plaisir, m'absorber dans la contemplation d'un ailleurs, je me retrouve enterré là-dessous.

Bon, c'est pas tout ça, va falloir redescendre.
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Warren Morgan
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