La salle était blindée de monde. Des inconnus.
Le verre à la main.
Riant, jouant des coudes.
Inconscient des autres en dehors de leur groupe.
une foule muées par un même mouvement, comme une vague.
Elle était là, sans trop savoir pourquoi.
un festival, une projection, un concert. Tout ça le même soir.
Dans quelques minutes tous seraient plongés dans l'obscurité.
C'est à ce moment là qu'elle l'aperçut. Accoudé au bar, riant aux éclats.
Elle commençât à fendre la foule pour le rejoindre.
Appelant de toute sa pensée son regard, le cœur battant.
Pourvu qu'il l'aperçoive aussi.
Cet homme était tout pour elle, en tout cas beaucoup. Si il entendait ses pensées, il lui dirait qu'elle avait toujours eu tendance à l’exagération.
Et pourtant...
Il était le meilleur ami qu'elle ai jamais eu.
Même si elle ne l'avait jamais touché, jamais croisé dans la vie réelle.
Il n'était qu'une photo et des mots sur un écran. Depuis des années, un confident au fil des conversations.
Jamais elle n'aurait pensé le croiser un jour.
Mais cette foule semblait impossible à fendre, et elle sentait son estomac se serrer de frustration. Est-ce qu'elle cria son nom au dessus des têtes et du brouhaha général? Quoi qu'il en soit il tourna la tête, il eu ce beau sourire, mystérieux, comme un filet de bonheur.
Elle pu lire sur ses lèvres le surnom qu'il lui donnait depuis 5 ans déjà. Et il indiqua de la tête le fond de la salle.
Chacun fit la moitié du chemin.
Au moment où elle pu plonger les yeux dans les siens, la lumière s’éteignit et les cris du publique empli tout l'espace autour d'eux. Dans la pénombre elle ne distinguait que ses yeux rieurs et à la fois si triste. Et elle découvrait son odeur, sa présence.
Dans ce petit coin de salle, au milieu des sons électroniques et des phrases scandées une bulle de bonheur l'entourait... une bulle autour d'elle et de son ami.
Elle posa son front sur son torse.
Il posa la main sur son dos.
Le torse était brûlant.
La main tout autant.
Elle sentit Le frisson.
Elle entendit son cœur.
Il saisi son menton d'une main, et lui releva la tête avec la tendresse infini d'un amour qui ne dit pas son nom.

Ses lèvres étaient douces, et moelleuses.
Si réelles.
ils glissèrent lentement sur le sol. Sans que personne ne leur prête attention.
Serré l'un contre l'autre. cœur à cœur.
Rien de compliqué.
Rien de programmé ou réfléchit.
Cela pourrait n'être qu'un rêve.
D'ailleurs peut être en est-ce un.