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Novlangue est un univers totalitaire inspiré de 1984 (G Orwell)

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 Seconde attaque [TERMINE]

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Corben Dallas
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MessageSujet: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeJeu 8 Avr 2010 - 11:06

Frapper fort, n’importe où, n’importe quand. Y aura des morts, ça fait parti du jeu, parce que s’en est un. Un jeu d’échec, les gentils sont parfois en blanc même si on leur attribue souvent le noir. Noir comme la mort, comme la nuit, comme l’angoisse qui née d’elle, de la couleur, de la nuit, de la mort.
La mort…

En d’autres temps, un certain a dit : « on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ». 10 morts, c’est une omelette, pas de la dentelle, pas du détail. Chacun sa vocation, ses méthodes et peu importe le déchet, seul le résultat compte.

Ce jour là, ils décidèrent de frapper plus fort qu’une simple attaque dans un bar à putes.
Le Bagdad, c’est juste une mise en forme, un coup d’essai pour une mise en garde, histoire d'un soir pour ouvrir les yeux au bon peuple, celui plus fortuné sans doute que les Orthodoxes de la zone.
Mais, on ne fait pas d’omelette…

Les usines. Un jeu de massacre. Y a du monde, de l’implanté qui s’évertue à bosser pour la cause, pour nourrir les ventres des dirigeants et de leur clique. La plèbe. La plaie de ce monde qui a déraillé. Faut s’attaquer à leur garde-manger. Vider de sa substance, le ventre gargouille, il a faim, il pense mal, il fait des erreurs.

7h45 du mat. Juste avant l’heure d’affluence. Le bloc A explose. Rayé de la carte, c’est du travail de pro, propre…

Manque de bol, horaires décalés. Y a du cadavre empilé et de la chair sur tout ce qui tient encore debout. La poussière des décombres recouvre le sang. On dirait qu’il a neigé. Sauf que c’est crade et que l’odeur de chair et de sang, donne envie de vomir son petit dej sur l’asphalte. La chair cramée c’est pire qu’à vif, ça retourne un même estomac qui a fait le Golf.

Si la détonation n’atteint pas l’oreille du sourd, l’odeur de cramée y parviendra.
La ville s’est embrasée le temps de voir s’écrouler l’immense bâtiment. La poussière laisse filer l’odeur jusque dans les bas fonds. Pour une fois, c’est pas l’odeur de chien évidé ou du chat sauce barbecue, qui viendra déranger les rues de Chinatown.

Bon appétit.


Dernière édition par Corben Dallas le Lun 14 Juin 2010 - 18:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 0:49

Déjà au Bagdad c'était un beau merdier. Mais alors là, c'est carrément le bordel. De la soupe de parpaings dans du jus d'orthodoxes, le tout un peu trop cuit. C'est... dégueulasse. Je réajuste mon masque pour pas laisser passer l'odeur. Le morceau, là, qui traine c'était vraiment humain avant ?

A première vu, il n'y a plus grand chose d'identifiable. C'est moche. C'est juste répugnant. Et ça m'ennuie. J'aurais bien soupiré mais j'ose pas trop respirer. Ce genre de barbecue au petit matin, il faut avoir la force de le supporter sans vomir ses tripes.
Je me sent pas très bien. J'étais déjà pas en forme avant d'arriver, avec le calmant qui me fout dans le coltard.

Mais comme l'a dit mon collègue, il ne faut pas montrer ses faiblesses. Je me demande si monsieur Mad supporte aussi bien le spectacle.
Je desserre les dents juste le temps de lui adresser quelques mots :

-On fait quoi maintenant ?


M'étonnerais qu'on trouve grand chose d'intéressant dans cette bouilli.
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N.O.D
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeMer 14 Avr 2010 - 17:26

8H03
C'était bien l'Enfer.
Tout du moins de ce qu'il avait pu voir en illustration dans un livre. Un jour.
Haakon était arrivé très vite après que l'appel soit retransmit par le Centre.
C'était tôt pour faire péter un bloc entier d'immeuble, pensa-t'il.

Il marchait en se frayant un chemin entre les morceaux d'édifice et les cadavres amoncelés. Un pied devant l'autre, parfois de côté, pour éviter de le poser sur une tête calcinée, déjà bien abîmée par les débris.
Il avait sorti un mouchoir de sa poche et le portait sur sa bouche et son nez. L'odeur de sang bouillit mélangé au béton poussiéreux était loin d'être ce qui l'enchantait...
Il se souvient; Pas comme son parfum à elle.

Après avoir tourné quelques minutes il entendit une voix de l'autre côté d'un tas de gravas. Il s'avança en tenant fermement son arme en main et sans faire de bruit se présenta face à deux silhouettes. Une femme avec un bandeau rouge autour de la bouche et un homme plus grand, couvert d'un chapeau haut de forme.
Il avait déjà vu ces visages, même cachés, quelque part...
Au Centre !
Il ne les connaissait que de vue, croisé probablement au détour d'un couloir menant au réfectoire. Sa mémoire ne le trompait que très rarement, aussi il s'avança sans crainte, baissa son bras armé et les salua.

J'ai cru que j'étais le seul NOD dans le coin...
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeJeu 15 Avr 2010 - 18:39

Encore un NOD. En même temps, c'est normal d'en trouver ici, je suis même étonnée qu'il n'y en ai pas plus. Qu'est-ce qu'ils foutent les autres ? Peut-être affairés plus loin à l'autre bout des ruines. Tant mieux, qu'ils y restent. On est déjà une foule de trois, c'est bien suffisant.
En général je préfère travailler seule.

Il y a le fait que certains puissent avoir des pouvoirs mentaux assez dérangeants et peut-être aussi les quelques souvenirs que j'ai du centre. Comme ce jour où ils m'ont tabassé au réfectoire parce que j'avais eu une crise. Est-ce que c'était pour appliquer le cours ? "sourire et rire sont des expressions du plaisir et le plaisir est interdit". Ou est-ce que mon rire les énervait au point de vouloir me faire taire sous les coups ? Ou peut-être de la jalousie parce que je réussissais mieux certaines épreuves malgré ce "petit vice de fabrication" ? J'ai encore fini en salle d'isolation tant pour me calmer que pour me sauver des autres recrues.

Et lui, serait-il un de ceux là ? Va savoir. Je ne me rappelle pas de leurs visages. Aurait-on eu la délicatesse de me les faire oublier pour éviter d'éventuelles représailles de la part de la cinglée sadique, celle qui rie quand d'autres souffrent ? Mais leur serait-il venu à l'idée que le rire pouvait être une souffrance ?

Ou est-ce que ça me fait vraiment plaisir ?
Je me souvient des euphories qui venaient gâcher un bon travail accompli, un coup porté avec précision, la lame traçant une ligne parfaite lors des entrainements à arme blanche, la cible fendu en deux morceaux symétriques...
Foutaise.
Ce n'était pas plaisant. J'aime le travail bien fait mais certainement pas au point de m'étouffer de rire. Il faudrait que je sois folle... mais je suis peut-être folle... surement sinon je n'aurais pas besoin de neuroleptiques.

Je regarde ce décors apocalyptique de chair brulée et écrasée par les débris de l'explosion. Comment ne pas être fou dans un monde pareil ?
Et je vois Mad, son drôle de surnom et son allure excentrique. Je me demande d'ailleurs ce qui lui vaut ce nom.
La folie reste pardonnable. Il n'en est pas de même pour le plaisir.

Mais je me souviens aussi avoir eu ces crises dans des situations de détresse. Ce n'est donc pas par plaisir... pas toujours ? Non ! jamais !

Ça suffit ! Je me pose beaucoup trop de questions. J'ai l'esprit embrouillé entre ce que cette valkyrie m'a raconté comme conneries, la dose de calmant qui me grille les neurones et cette odeur de mort qui règne en ces lieux et vous monte à la tête.
Je dois avoir l'air d'une droguée. Allez ! On se réveille.

Ce monsieur a dit qu'il croyait être le seul NOD. Qu'est-ce qui lui fait dire ça ?

-Vous venez d'arriver ou vous avez déjà fait le tour des ruines ?


Peut-être qu'il l'a fait et qu'il n'a vu personne. Autrement ça ne m'intéresse pas de savoir ce qu'il a cru. Pas plus que de savoir ce qu'il a mangé à midi.
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeJeu 15 Avr 2010 - 23:49

C'est la fille qui s'adressa à lui en premier. Elle portait un masque en cuir rouge, reconnaissable entre tous. Il fronça un sourcil en s'avançant vers elle, comme s'il venait de se rappeler exactement de qui elle était.
Hyena, la hyène !
Il mit la main devant sa bouche pour tousser. Soit c'est l'odeur qu'il percevait qui était trop forte, soit il avait été prit d'une toux aiguë en se rappelant du jour ou il l'avait croisé.
Un rire perçant s'était élevé d'une des tables alignées les unes derrière les autres au réfectoire. Immédiatement les yeux des NOD et Mentalistes présents avaient fondus sur elle.

S'ils avaient pu ressentir une émotion ça aurait été l'étonnement ou l'angoisse ? Mais ils ne savaient qu'une chose que ce rire était de trop. Ils avaient dont jetés sur elle toute sorte d'objet, tout ce qui leur passaient dans les mains. Bouteilles, couteaux, plateaux, verres...
Et Haakon faisait parti de ceux-là. Il s'en souvenait maintenant en voyant son foulard rouge, qu'elle mettait pour qu'on ne voit pas les prémices d'un sourire qui lui coûterait cher.

C'est peut-être s'avancer un peu trop de dire que j'ai déjà fait le tour, mais j'ai couvert une bonne partie à l'est du bâtiment
Pas une âme qui vive !


D'un côté cela ne l'étonnait pas. Les décombres étaient répandus à des centaines de mètres à la ronde, et bien heureux.. ou pas, aurait été ceux qui avaient survécus à l'explosion.

Il fixa longuement sa collègue. Elle avait les yeux groggy comme si elle n'avait pas dormi depuis plusieurs jours, une semaine peut-être même ! Il mit la main dans la poche de sa ceinture et en sortit un tube de paracétamol avant de lui tendre.

On pourrait faire le tour par l'autre côté, pour s'assurer qu'il n'y ait aucun survivants à interroger, mais nos chances sont minces.
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeDim 18 Avr 2010 - 1:27

C'est quoi ce regard ?
Et comme par hasard il se met à tousser dans la foulé. C'est louche !
Il y a quelque chose chez moi qui le dérange ?
C'est ça tousse, étouffe toi tant que t'y es. Tu veux que je t'aide ?! J'aurais bien envie de lui faire avaler une poignet de gravats cul sec pour lui faire passer sa toux.

Enfin il répond à ma question. Bon, il a déjà bien bosser, ça au moins je ne peux pas le lui reprocher. Mais qu'est-ce qu'il a à me fixer comme ça ? C'est quoi son problème ?! Ma tête ne lui revient pas ? C'est le fait que je soit une femme ? C'est vrai qu'on n'en voit pas beaucoup chez les NOD, soit disant qu'elles seraient trop sensibles. Et mon pied dans leurs grelots à ces misogynes, c'est pas sensible peut-être ?! Je suis pas une chochotte !
Même si j'ai peut-être pas l'air au mieux de ma forme. Mais qu'est-ce que ça peut foutre de quoi j'ai l'air, du moment que je fais ce que j'ai à faire.

Il me tend un tube de médoc. Alors j'ai vraiment l'air malade ? A ce point là ?
Du paracétamol. C'est... une délicate attention ? C'est pas indispensable et c'est pas vraiment ça qui va me remettre d'aplomb. De toute façon je ne pourrais pas l'avaler. Pour ça il faudrait que je soulève mon masque et si je fait ça l'odeur risque de me faire recracher l'autre comprimé que j'ai déjà avaler.

Pendant ce temps, j'ai quand même pris le tube qu'il m'a tendu et suis restée un moment à le regarder sans trop savoir quoi en faire. Mouais, on peut pas dire que je sois très réactive. Ensuite j'ai juste lever un œil sur le collègue qui aurait peut-être mieux à faire que de se préoccuper de mon confort.
Je ne sais pas comment le prendre... et moi qui voulait lui faire bouffer des gravats... c'est un peu gênant... peut-être que je devrais lui dire merci...

Le temps que j'y réfléchisse et il propose de continuer les fouilles.

-Faisons ça.

Joignant le geste à la parole, je range machinalement le tube dans ma poche et commence à marcher dans la direction opposée à celle d'où il est venu.

L'atrocité du décors semble être passée au second plan. Mon regard se pose sur les décombres avec une sensation de vide. Juste du désordre, le chaos à la place de ce qui était une usine avec tous ses employés qui n'avaient rien demandé et faisaient juste leur travail. Quel gâchis. Maintenant ce n'est plus rien.

... presque plus rien. Quelques pas plus loin un son glauque me ramène à la réalité des choses. Un bruit visqueux sous ma chaussure. Je ne l'avais pas vu, cette chair à vif recouverte d'une nappe de poussière engluée par le sang. Ça a roulé sous mon talon, peut-être une phalange ou un morceau d'os. D'avoir juste posé le pied dessus, une sensation répugnante me remonte de la cheville jusqu'à la nuque. J'ai la tête qui tourne. En fermant les yeux il me semble voir encore ce tas de viande humaine broyé, suintant un mélange poisseux de sang bouilli et de mortier. Alors je rouvre les yeux et regarde le ciel, le temps de chasser cette image.
Ce n'est rien. Juste une horreur de plus.

Une fois rentrée, il faudra tout laver. L'odeur aura sans doute imprégné les vêtements, les cheveux, la peau...
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeLun 19 Avr 2010 - 16:07

En cette nouvelle matinée, au-dessus de Novlangue, le jour s’est levé sur un nuage de poussière, de mort et de confusion. Une explosion secoua l’aube jusque dans ses tréfonds tamisés, et l’espace d’un instant, il sembla qu’un second soleil voulut évincer la majesté du premier, s’élever vers les cieux dans un grondement démoniaque, avant de ployer sous sa propre fureur et s’évanouir aussitôt. Après lui, un bloc entier d’usines mis à bas en une fraction de seconde. Des millions de tonnes de béton, de métal, de verre et de plastique façonnés à la sueur houilleuse d’énormes et taciturnes machines de chantier et autres austères robot-maçons, le travail d’années et de milliards en devises venues des quatre coins de l’Europe Nouvelle, tout cela soudainement redevenu poussière sous l’action vindicative d’un concentré d’entropie. Quelques bien humbles kilogrammes d’une matière à la structure moléculaire instable, disposés ici et là, où se rejoignent pour s’apaiser les tensions sous-tendant l’édifice, délicatement chatouillés d’une volatile étincelle de vie et voilà que se déploie soudainement la marée vengeresse, mêlant en son sein liquides, solides et gaz dans une irrésistible impulsion fusionnelle.
De ce moment d’intense passion subsiste une atmosphère figée, étouffée sous le poids de son effort brutal, abasourdis par la violence d’une fougue qu’elle ne se savait pas. Partout où le regard se porte ne sont que silhouettes de murs effondrés, piliers pliés, couchés ou arrachés, poutres abattus, monceaux de gravats et débris aux origines indiscernables entassés là par un souffle divin… Puis, consciencieusement déposés, comme par l’attention experte d’un peintre sinistre, les décombres se parent abondamment de colliers de membres sectionnés, écrasés, d’organes déchirés, étalés, de longues traînées sanglantes, le tout ajoutant une palette de teintes cramoisies jurant ostensiblement sur un fond de deuil minéral. La scène est un maelström mi-granitique mi-organique, une vision de chaos primordial, qui s’incruste sur une toile cendrée, se dévoile sous le linceul tiède d’un fond d’air matinal saturé de particules en suspension.

Parmi le décor de cette représentation de l’Apocalypse pétrifiée se détachent déjà une mince poignée de spectres errants, vêtues de sombre et de sang, insignifiants agents dépassés par l’ampleur du carnage qui les englobe et s’offre cœur sur la main à leurs esprits trop étroits, calculateurs et froids, de pauvres chasseurs d’indices. Si la plupart ne parviendront jamais à s’imprégner de la saveur tragique, de la dimension lyrique de la situation, en revanche, c’est pour toujours que sur chaque rétine resteront gravés les scories du désastre.

Mais si l’évènement ameute quantité et majorité de profanes, d’âmes insensibles, tristement terre-à-terre, curieux chagrins, amers désespoirs et aigres inspections, il reste rassurant de savoir que jamais tel spectacle, aussi précieux, ne puisse tout à fait se perdre loin des yeux d’une véritable sensibilité artistique. L’esthétisme du cataclysme, voilà une délicatesse que trop peu nombreux sont ceux capables de véritablement contempler sur le mode qui convient. Heureusement, telle âme possède de la même façon une intuition particulière. L’intuition du drame, un sens supplémentaire, l’attrait viscéral au malheur. Notre cas présent ne fait pas exception.


Il s’est mis en route peu avant l’aurore, instinctivement avertis. Charognard charogne, ses intestins se trémoussent avec délectation à l’odeur fade du malheur imminent. Il fait partie des rares créatures sensibles au spasme pré-mortem qui précède chaque grand bouleversement. C’est une atmosphère de tension avant rupture, une subtile et profonde expectative qui imprègne chaque frémissement aérien et que seule une poignée d’élues parmi les bêtes sont à même de capter. Il s’est dirigé au jugé, à tâtons, en suivant ses sens exacerbés, savourant ce qu’il pouvait déjà goûter du bout de la langue comme le banquet du diable en personne. Palpitant d’excitation, toujours renforcé dans sa conviction à chaque nouvelle minute envolée, le rapprochant sans cesse d’une détresse certaine, il était à mi chemin lorsqu’il sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Il eut juste le temps de se précipiter via une vieille échelle de service à moitié branlante sur le toit d’un immeuble crasseux pour apercevoir l’objet de son intuition.
Devant lui s’était alors déployée toute la splendeur, la puissance pure et phénoménale de la fureur de l’homme. Dans le grondement terrifiant d’un bout de monde qui s’écroule, il avait pu entendre les hurlements de centaines de milliers d’âmes brandissant leur pitoyable volonté de liberté comme un cri de guerre lancé à la face du ciel. Saisi par l’émotion, il en avait tressailli de jouissance jusque dans les plus obscures fondations de son être. Et comme le souffle du choc, souffle d’angoisse, en vint à caresser sa peau, impétueux, au sommet de la vague il se sentit pris d’une plénitude vivifiante qui passa pour s’achever en frisson de plaisir. Grisé par cette expérience exceptionnelle, il s’était aussitôt remis en chemin, redoublant d’ardeur pour atteindre au plus vite le lieu de l’impact, y trouver de quoi persévérer dans ce bien-être macabre qu’il affectionne par-dessus tout.

Et le voilà arrivé. Il y est à présent, à l’endroit de la catastrophe, environné de cendres souillées, tapi à l’ombre d’un tas de décombres informes, où l’on devine ce qui pourrait être les restes désarticulés d’une usine de montage. Il en entame l’ascension avec dans le mouvement un savant mélange de prudence et d’impatience, ainsi qu’une remarquable agilité, presque féline. Parvenu au sommet, il s’assied sur un cube de béton, ravi, et embrasse toute l’étendue du carnage. La poussière soulevée par la détonation commence à retomber. Tout là-haut, entre deux morceaux de grisaille, le soleil se permet une apparition ironique, darde quelques timides rayons pour apporter à l’ensemble une touche de gaieté malvenue. Et au sol, à perte de vue la désolation, omniprésente, palpable. Un abîme béant en plein cœur des blocs usine, voilà une cicatrice qui marquera durablement et profondément tout Novlangue.
Cette vision réjouit notre Roi charognard, le comble. Sa terrible face se fend d’un sourire extasié. Il est envahi par une joie de vivre des plus morbides, l’envie de s’imprégner pour l’éternité de cet instant, perpétuer l’exploit en pensée, en faire résonner le firmament, pour les siècles des siècles. Alors il ferme les yeux, étire ses deux bras vers les cieux grisonnants, ouvre grand la gueule et ses narines et aspire, affamé, de gigantesques bouffées d’air vicié. Sa gorge tressaute sous l’effort, ses poumons s’irritent, mais il persiste, il tient bon son attitude grotesque, émet un ronflement sourd. Dans sa cavité nasale déferlent mille nuances d’exhalaisons cadavériques. Litres de sang séchant tendrement contre la roche encore chaude, chair brûlée ou en putréfaction précoce, divers contenus d’intestins évidés au grand air, bile répandue et toute une collection de saveurs issues d’organes variés… Un véritable cocktail pétillant de bonheur.

Et puis, rassasié, il se relève, les yeux toujours fermés, lentement, laisse retomber ses bras le long de ses flancs. Tout à fait détendu, sa tête bascule violement en arrière. Il écoute, se donne tout entier à son ouïe, devient une unique oreille avide de tout entendre. Et il entend. Lui parviennent les gémissements du vent à travers les ruines, les échos de petits éboulements, qui font suite à l’écho de pas malhabiles, piétinement proches ou plus lointain des agents du NOD rôdant ici et là plus en désespoir de cause qu’à la recherche de quoi que ce soit. Ils murmurent, dépités, s’interpellent, désemparés, s’interrogent, impuissants. Leur effarement est succulent. Au loin, on peut saisir les sifflements affolés des premières sirènes. Bientôt, elles empliront tout l’espace, noieront la place dans un tumulte frénétique. Mais lui ne sera déjà plus là. Il ne peut pas se le permettre. Tant que sa propre odeur nauséabonde se fond dans le décor de la boucherie encore inviolée, il ne risque rien. Mais lorsque la puanteur hospitalière déferlera avec son zèle caractéristique, entrecoupant l’espace d’immondes zones stériles, la charogne deviendra une proie de choix. Il a encore quelques minutes pour profiter.

Il ne serait de toute façon pas correct de s’en aller ainsi, quitter les lieux sans les avoir préalablement bénis, sans avoir remercié l’auteur de l’œuvre par une singulière marque de reconnaissance. Jack, la charogne, ne peut s’y résoudre. Alors d’un coup, comme il se suspend aux cimes de sa joie, son sourire malsain explose avec fracas. Sa gueule s’élargit brutalement, prête à engloutir l’univers entier, mais elle éructe plutôt. C’est sa gorge qui se déploie toute entière et le voici soudainement secoué d’un rire puissant. Un rire rauque qui résonne et se brise à la manière d’une avalanche rocailleuse, le fracas d’une montagne décapitée dont le chef s’en va rouler et se fracasser dans la vallée, se répercutant en échos funestes sur des lieux à la ronde. Un rire qui se fait prophète et s’en va annoncer partout alentour la venue de calamité plus terribles encore.

Un rire mortel.

Un rire qui n’a pu passer inaperçu…
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeLun 19 Avr 2010 - 18:18

C'était quoi ce bruit ? Ça ne ressemblait pas à des lamentations. Pas un cris de douleur qui aurait pu venir d'une des victimes. Pas non plus un hurlement d'horreur de quelques âmes sensibles qui auraient constaté le massacre.
C'était fort, saccadé comme... un rire ?

Les seuls rires dont je me souviens, aussi loin que remonte ce qu'il reste de ma mémoire, sont ceux sortis de ma propre gorge pour me pourrir la vie.

Il y a encore des gens qui rient dans ce monde ? Et aussi fort. Un rire sans retenu.
Ou bien j'entends des voix ?
Je me tourne vers mon collègue. Vu sa tête lui aussi l'a entendu. Je ne suis donc pas folle... presque pas.

Qui a osé ?
Ça résonne encore. Ce rire de fou me glace le sang. Puis je me sent bouillir. Il me nargue. C'est forcément de la provocation. Ou de la démence ? Sans doute les deux.

Mais non voyons. Il ne peut pas savoir. Je ne dois pas en faire une affaire personnelle. Reprend un cacheton et calme toi. Fait pas ta sale bête.
Et merde, ça tire.
L'œil qui s'écarquille, braqué dans la direction d'où vient le son, le coin des lèvres qui se barre comme pour aller dire bonjour à mon oreille, les dents serrées qui prennent l'air.
Je me met à courir droit devant. Il faut que je l'attrape. J'en oubli le reste, l'odeur ignoble, les corps que je piétine, la fatigue, les collègues derrière moi... rien à foutre, il faut que je le choppe ! Rire est une expression de plaisir et le plaisir est interdit.

Je veux voir ça tronche hilare. Quelle tête peut bien avoir quelqu'un qui fait un bruit pareil ? Et pourquoi il le fait, ce bruit ? C'est pas humain de rire comme ça, surtout de nos jours.
Alors je cours aussi vite que me le permettent mes jambes. Je dois rattraper ce monstre avant qu'il ne s'échappe.

J'aperçois une silhouette au loin. Est-ce que c'est lui ? J'y suis presque ! Bouge pas ! Je te tient !!
Merde ! je glisse. Foutue charogne de merde !!
Pas le temps de lui dire de rester où il est et encore moins de lever les mains en l'air. J'attrape mon flingue et je tire dans sa direction espérant toucher une jambe ou au moins retenir son attention.
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeLun 19 Avr 2010 - 23:02

Un claquement bref et soudain, une bruyante détonation, un projectile métallique s'envole. Une trajectoire inespérée, un coup chanceux, à la fois finalement pour le tireur et sa cible. Une réalisation fantastique, compte tenu du calibre, de la distance et de la position du tir. C'est un bout d'oreille, de la gauche, qui éclate, arraché au passage. Et comme d'épais grumeaux d'un liquide écarlate s'écoulent abondamment sur son visage, son cou et sur les vestiges élimés d'une chemise noire que l'on devine anciennement d'un luxe et d'une tenue inouïes, le rire de la charogne s'étouffe promptement en un jappement suraigüe mêlant la surprise au plaisir.
Stupéfaite, la voici qui ouvre les yeux. Juste tirée sans ménagement d'un rêve agréable, elle arbore un air d'hébétude parfaitement comique, et ce malgré son faciès tout à fait inamical, tandis qu'elle se met à scruter méthodiquement les alentours.

Droit devant s'ébattent parmi les décombres une douzaine de silhouettes fiévreuses et mal assurées qui se précipitent tant bien que mal en sa direction, progressant aussi vite que leurs permettent leurs courtes jambes. Malgré leur gaucherie révoltante, ces pitoyables énergumènes se rapprochent inexorablement. Une lueur d'intellect efface toute trace de torpeur du visage de Jack lorsqu'il saisit la situation, qu'il lui faudra penser à décamper incessamment sous peu. Brusquement, sa tempe gauche le lance, une douleur lancinante y résonne sourdement. Incrédule, il porte la main à son oreille et constate par le vide laissé et un flot gargouillant de sang la disparition de toute la partie inférieure de celle-ci.
Alors il sent monter en lui une sensation nouvelle, une sensation composite, au carrefour de la colère et de la joie, entre consternation et émerveillement. Il marque l'événement en se piquant d'un petit rire nerveux. Oh oui, cela presse, il doit partir, mais certainement pas avant d'avoir identifié le responsable de cette merveilleuse profanation de sa personne.

C'est elle, il en est certain. Elle se tient avec une longueur d'avance en tête du groupe, son arme à la main, toujours fumante. Elle a dans son attitude un semblant de fureur, dans ses mouvement se lisent une détermination brûlante. Elle le veut, de toutes ses forces. Et pourquoi exactement ? Qu'importe ! Celle-ci a envie de jouer, et elle n'aurait pu tomber sur plus joueur que Jack. Ce dernier frétille d'excitation, toutes sortes de perspectives toutes plus alléchantes les unes que les autres traversent son esprit comme autant de javelots fendant impétueusement l'air pour venir se ficher dans une terre molle et tiède. La salive lui monte jusqu'aux dents, il goûte à la tentation du prédateur, hésite alors que sa proie reprend la chasse. Elle s'approche à nouveau, et que va-t-elle faire ? S'approcher encore ? S'approcher pour l'abattre avec plus d'aisance ? Désire-t-elle le neutraliser seulement ? De quoi est-elle faite ? Quelle est la mélodie de son cœur ? Quelles monstruosités dissimule-t-elle dans les tréfonds visqueux de son âme ?

Il doit le savoir, il le veut.

Si seulement cette rencontre s'était faite dans plus d'intimité... il ne peut pas rester. Mais il doit la voir. Au moins savoir la reconnaître, s'imprégner d'un visage, il n'aurait plus qu'à se débrouiller ensuite. Alors il pourrait réengager la partie, et la remercier pour son audace, reprendre son bien perdu, aux dépends de celle-là. Vivre pour prendre, c'est ainsi que lui est fait. Et elle ?

Elle, elle est encore trop loin, il ne peut discerner ses traits, juste son allure, une chevelure sombre et soignée, un masque de cuir vermeil... Ses yeux, ce sont ses yeux qu'il lui faut voir, son regard qu'il lui faut lire. Jamais il n'oublie un regard. Ou bien juste une odeur, rien qu'un extrait de sa fragrance charnelle, voilà qui lui suffirait à discriminer une unique créature même compressée parmi une foule compacte et suintante dans l'atmosphère étouffante d'une boîte de nuit clandestine. Mais impossible de se fier à son nez environné d'une telle bouillie organique en décomposition. Il lui faudra se contenter d'un regard...

Pas question pour autant de se laisser approcher dans une position aussi vulnérable. Après tout, il pourrait venir à l'idée de sa cohorte de collègues de tenter à leur tour un exploit quelconque. Il pourrait bien se retrouver d'ici peu sous un déluge mortifère de métal et de plomb. Mais elle est plus vive, plus habile peut-être, il doit l'isoler, l'attirer, la pousser à creuser l'écart avec les autres. Il lui faut la pousser à bout, lui saturer la tête d'idées sanguinaires, qu'elle en abandonne toute notion de prudence... Pas besoin d'être subtil.

Jack se plie délicatement en deux, paumes contre sol, croupe relevée, jambe tendue, prêt à bondir, offrant surtout bien moins de surface aux éventuels tirs ennemis. Sans prêter plus attention à son oreille meurtrie et aux ondes douloureuses qui en émanent, lui embrumant légèrement l'esprit, il fixe sa proie du regard, et prend une attitude de défi. Puis il hurle à son adresse un long cri funeste, un chant de mort qui déchire l'air matinal à la manière d'une lame déchirant une toile, et se poursuit pour se conclure en un rire maniaque.

"Haaaaaaaaouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !!! Ha ha ! Ha ! Ha ha ha ha ha ! Haaaaaaaa ha ha ! Mais qu'est-ce là donc ! La brebis qui s'égare ! La brebis qui s'échappe ? La brebis n'a pas peur du loup ! La brebis aurait-elle des crocs ? Carnassier sous une peau d'agnelle ? Viens, viens donc ! Viens me montrer cela ! Montres-moi tes crocs ! Cours, galope, vole ! Poursuis-moi, attrapes-moi et mords-moi si c'est là ton désir ! Je t'attends, je n'attends que toi ! Petite chose, tendre brebis, brebis affamée, suis-moi si tu l'oses !"


A peine sa cynique tirade conclue, le voilà qui glisse sur le côté, puis quelques pas en arrière. Toujours plié, avec une dextérité arachnéenne, il contourne les débris, s'éloigne doucement, en prenant garde de conserver sa proie en vue, de lui laisser toujours un léger avantage, fictif. Avec l'idée de lui laisser la possibilité de gagner du terrain, en se gardant de s'exposer, il espère, attend qu'elle se rapproche assez pour avoir un aperçu de ses prunelles. Ensuite seulement, il se retirera, parfaitement confiant en son agilité supérieure pour semer aisément n'importe quel poursuivant en terrain accidenté. Quitte à prendre quelques balles supplémentaires dans le cuir, son petit doigt lui murmure que le jeu en vaut la chandelle... Et comment, pourquoi même résister lorsqu'il s'agit de jouer un peu ?

"Viens ma petite, ma douce, ma brebis... n'aie pas peur, approche, encore un peu, viens voir le loup..."


Dernière édition par Black Jack le Mar 20 Avr 2010 - 1:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeMar 20 Avr 2010 - 0:20

Touché ! Un peu plus haut que ce que je visais. Vu le glapissement et la posture, ça doit être l'oreille. Je dois avoir un truc avec les oreilles en ce moment. Mais je l'ai quand même moins raté que Santy. Le rouge se voit de loin, comme la tache qui marque le centre de la cible.
Je pourrais retenté l'exploit, peut-être que je toucherais son crâne. Mais c'est pas ça que je veux. Il faut que je le choppe. Il faut qu'il parle, ou qu'il cri, qu'il couine, qu'il pleure, peu importe mais je veux voir sa tronche vivante !

Mais pourquoi il rit encore ?!!!
C'est quoi cet animal qui se fout à quatre patte, qui braille, qui se marre et me nargue ?
Putain, j'aime pas ça ! C'est pas normal. Ça sent mauvais, et c'est pas que les corps en décomposition. Cet espèce de timbré a quelque chose de terriblement malsain dans la voix.
Ses fables sont faites pour me déstabiliser ? Elles m'énervent plus qu'elles ne m'effraient.

Une brebis... c'est pas comme ça qu'on m'appelle d'habitude. Je suis pas une proie ! C'est toi la proie.
Je suis pas petite ! Je suis pas douce ! Je suis pas un stupide mouton, je suis une chienne ! Et si t'es un loup il faut que je te flingue avant que tu ne touches au troupeau.

Bouge pas. Reste là !

Je retiens le juron que je lui aurait hurlé à la face en réponse à ses conneries. Ne pas gaspiller mon énergie avant d'être sur lui. Garder la colère dans le bide et mon souffle pour courir.
Ça fait longtemps que je n'ai pas eu de vraie cible à chasser. Celui-là il est à moi. Il va prendre cher. Tu veux voir des crocs ? Alors viens là ! Reste là. Attend-moi j'arrive.

La distance qui nous sépare semble ne jamais se réduire tant l'impatience est cuisante, attisée par ses sournoises petites provocations. Je dois pas le lâcher. Ne pas le perdre de vu.

J'arrive au tas de débris sur lequel il se tenait il y a un instant. Où est-il maintenant ?
Je regarde autour de moi à l'affut du moindre mouvement, cherchant le son de sa voix. Ça me laisse le temps de reprendre un peu mon souffle.
Des taches de sang par terre, voilà une piste bien pratique tant qu'elle ne va pas se perdre dans les flaques des victimes incrustées dans les décombres.

Où te caches-tu, petite charogne ? Tu as réveillé la hyène. Où es-tu que je dépèce ta carcasse tout bien comme il faut ?
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeMar 20 Avr 2010 - 2:24

"Tout homme digne de ce nom désir par-dessus tout le danger et le jeux.
C'est pourquoi tout homme désir la femme :
le plus dangereux des jouets."


- Friedrich Nietzsche



Tapi dans les gravats, à l'abri des regards indiscrets, entre les restes massifs de deux pans de mur écroulés, Jack jubile de tout son être. Elle a mordue à l'hameçon, à pleine dent, avec un acharnement enragé. Dans sa démence, il reconnaît alors s'être fourvoyé. Voilà qui n'a rien d'une brebis. Elle est gardienne du troupeau, il est le loup, les rôles sont bien campés, les acteurs entièrement investis. Elle est là, toute proche, qui le cherche, le traque sans relâche. Elle aurait pu se remettre à tirer coup sur coup, elle a préféré s'approcher, constater avant d'arroser. Elle le veut donc vivant, du moins pour un temps. Compassion non assumée ou bien sadisme inassouvi ? Cela il le saura bientôt, mais pas encore... Chaque révélation a son heure. Le temps n'est pas encore venu pour les confessions intimes. Pour le moment, un seul regard suffit. C'est bien assez d'émotions pour un premier contact.

Elle s'approche toujours, prudemment, ses sens sont aiguisés, son instinct bien rôdé. Lorsque deux grands prédateurs se font face, c'est bien souvent sur une erreur que se joue l'issue de l'affrontement. Une erreur, ça ne pardonne pas. Aussi Jack redouble d'attention, porte sa concentration à l'extrême. A présent, elle n'est plus qu'à quelques petits mètres. Elle redescend la bute, se dirige droit vers lui. Lui peut discerner à la tonalité de chacun de ses pas la topographie du terrain. Il a repéré à terre une large plaque de plastique fondu sur ses bords, idéalement située, un jalon parfait. Elle ne peut l'éviter. Il attend cette sonorité particulière, le son mat et étouffé d'une botte sur le plastique. C'est tout ce qu'il attend pour se précipiter enfin hors de sa cachette. Déjà, il peut entendre sa respiration, courte, sèche, maîtrisée...

Et c'est le signal.

D'un bond, le voilà qui prend un bon mètre de hauteur, vient se percher avec grâce au sommet du muret qui le dissimulait un instant auparavant. La ligne de vue est désormais tout à fait dégagée. Il a tout juste l'avantage de l'initiative. S'il avait eu une arme... non, il n'en aurait pas usé, ou peut-être seulement pour se rembourser de la perte d'un bout d'organe auditif. Et encore, cela lui eu parut une vengeance un tantinet prématurée. Ne dit-on pas qu'elle est un plat qui se savoure surtout froid ?

C'est du regard qu'il la fusille. Et ce coup là lui est aussitôt rendu. Alors il la voit toute entière. Ce visage, injustement délicat, aux traits trop fins pour être sincères. Et ces yeux... deux larges perles grises aux reflets opalescents. Profondes et terribles comme la marée qui monte, déborde et emporte tout sur son passage. Inexorable. Tout cela se passe en une fraction de seconde, un infime instant qui suffit pourtant à Jack pour graver à jamais ce regard dans sa mémoire. Et qui lui permet, il le sait, de s'offrir en retour. Un donné pour un rendu. Tout le plaisir est pour lui. C'est assez.

Un second bond suit le premier, et un rien les sépare. Il n'a pas le temps de s'attarder sur la réaction de sa chasseresse déchaînée. C'est dans une telle situation que la curiosité passe de vilain défaut à défaut fatal. Alors il bondit, et son bond est un somptueux salto arrière qui s'achève en beauté par delà l'autre muret, qui lui faisait face en son précédent terrier. Cela en fait deux qui le séparent d'elle.

Sans un regard en arrière, sans se poser la moindre question, sans même tendre l'oreille pour prêter attention à une quelconque exclamation, une quelconque détonation, sans chercher à savoir si les feux des enfers s'abattent autour de lui, il retourne sitôt atterri à sa posture arachnéenne et détale au plus vite. Tout ce à quoi il doit désormais s'employer, c'est à creuser l'écart, mettre un maximum de distance entre elle et lui. Lui échapper, emportant pour lui le trésor de son souvenir. La clé de leur prochaine rencontre. Il a déjà son idée sur le comment. Mais l'heure est à la course. Fuir, fuir, toujours plus vite. Tant et si bien qu'il ignore les morsures des débris qui lacèrent la chair de ses mains et de ses bras. Qu'une balle l'eut atteint, si elle n'eut pas touché un centre moteur, il ne la remarquerait pas plus. Qu'importe la douleur quand il n'y a qu'à fuir, et fuir encore. Fuir pour mieux se retrouver par la suite. Fuir pour mieux revenir.

Bientôt la fin de la zone encombrée, bientôt l'obscurité chaleureuse des ruelles, bientôt la sécurité.
Et tandis qu'il franchit d'un bond l'espace qui l'en sépare, Jack siffle entre ses dents aiguisées :

"A très bientôt, chasseresse de mon cœur... A bientôt."


Dernière édition par Black Jack le Mar 20 Avr 2010 - 15:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeMar 20 Avr 2010 - 11:27

J'avance avec précaution en suivant la piste de sang. Arme en main, calmant ma respiration pour mieux l'entendre, chacun de mes pas épouse le terrain. Je pourrais entendre une souris éternuer.
Il est tout proche, je le sent. Un pas de plus et l'énergumène saute de derrière un mur comme un diablotin sort de sa boite.

Il est là perché, me fixant de ses yeux noirs. Deux sombres gouffres qui me scrutent semblant vouloir aspirer jusqu'à mon âme.
Il a l'air beaucoup plus grand vu de près, mais tellement frêle, squelettique. Un épouvantail. On jurerait que sous sa chemise noir, il serait garnit de paille, un machin tout sec. Et pourtant c'est bien du sang qui dégueule de son oreille.
Il y a quelque chose de dérangeant sur son visage. Peut-être cette bouche trop grande. Mon dieux, ce n'est pas humain une tronche pareil !

Juste un instant pour se dévisager. Le genre d'instant qui parait durer de longues minutes. Mais en un rien de temps je saisi ce qui cloche sur son visage. Cette oreille explosée, comme à moitié rongée d'un seul côté. Il faudrait... que je lui éclate l'autre lobe pour équilibrer !
Bouge pas, on va juste tailler un peu les pointes.

Je vise, je tire, raté. Il bouge vite. Trop vite. C'est quoi ces acrobaties ? De quel cirque clandestin t'es tu échappé ? Arrête tes singeries, vermine ! Reviens !!
En deux bonds il est déjà loin. Non ! Il ne faut pas qu'il s'échappe.
Je le vois s'enfuir comme un cafard. Je dois le rattrapper mais l'écart se creuse. Une dernière chance de l'arrêter alors qu'il a presque quitté les ruines : il ne peut pas courir plus vite que les balles. Je m'arrête et je tire.

Derrière la détonation, j'entends sa voix qui me nargue une dernière fois avant de disparaitre. Ces mots qui dérangent, comme s'il partait en emportant quelque chose de moi. Il me possède. Du moins c'est ce qu'il semble croire.
Il a gagné.
Je ne retient plus ce cri de rage et donne un violent coup de pied dans un morceau de taule. Frustrée.
Fatiguée aussi. J'ai les jambes en compote. Ca faisait longtemps qu'on ne m'avait pas fait courir autant.
L'enfoiré. Je l'ai manqué. La tension peine à redescendre. Je n'aime pas échouer.

J'entends ma propre voix qui s'échappe en saccade. Un petit rire léger, tout juste audible. Ce n'est pas drôle. Mon rire me dérange encore plus depuis que le sien me résonne encore dans la tête. L'idée même que nous ayons ça en commun... Et j'ai pas fini ! Je veux qu'il revienne, qu'on recommence. Je l'aurais ce coup-ci ! J'en ferais de la charpie de cette charogne !
Mais il faut que je me calme. Tandis que je m'imagine le découper en suivant les pointillés, mon rire s'intensifie, le fourbe.

-huhuhu ! HAHA ! Ta gueule.

Et voilà que je me cause à moi-même, en plus. C'est pas sérieux. Mais je suis mauvaise perdante.
Allez, ça suffit. C'est pas un jeu. Je vais pas entrer dans son petit manège.
Il a dit "à bientôt" ? Qu'il se ramène et on verra s'il continue à me dire des mots doux ! Cette fois je le ferais taire bien comme il faut.

En attendant je reprend un cacheton et retourne au bouleau dans les ruines. On n'a pas fini de fouiller. Il faut faire ça bien.

En revenant sur mes pas, je retrouve le NOD qui m'avait filé du paracétamol peu de temps avant. J'évite son regard. Il risque de me poser des questions. Pas envie d'en parler.
J'ai encore quelques petites secousses d'hilarité nerveuse qui m'agitent les épaules. Je ne dois plus y penser, me concentrer sur ce que j'ai à faire. Ça va passer.


Dernière édition par Hyena le Mer 21 Avr 2010 - 1:53, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeMar 20 Avr 2010 - 14:20

Tout c'était passé très vite.

Il avait observé la scène sans bouger le moindre cil.

Elle avait comme un air de déjà-vu.

Quand la NOD revint sur ces pas, son ricanement nerveux et ses pupilles dilatées la trahissaient plus que de raison.

Non. Il ne lui posera aucune question. Ceci ne la regardait que elle et... l'autre.

Qui était-il d'ailleurs ? Un des terroristes ou un miséreux bouffon venu parader sur un lieu macabre dans l'unique but de se montrer.


Haakon posa ses yeux sur elle juste le temps de lui faire comprendre d'un hochement de tête, qu'elle n'avait rien à se reprocher et qu'elle finirait par le retrouver pour l'abattre comme le chien qu'il était. Il détourna ensuite son regard et scruta l'horizon. Le silence était revenu. La pestilence des cadavres revenait chatouiller ses narines, sur quoi il s'empressa de recouvrir son visage du mouchoir qu'il avait en main.

Il avança ensuite parmi les décombres à la recherche d'un signe de vie, quoique ce soit. Un des poseur de bombe piégé, un orthodoxe travaillant dans l'usine, un... Son regard qui balayait le parterre de ciment resta fixer sur un bout de tissu coincé entre deux blocs de pierre.

Hyena ! Je crois que j'ai quelque chose ici.

Avait-il prononcé son prénom ? Est-ce qu'elle le remarquerait ? Peu importe, si quelqu'un avait survécu à l'attentat il pourrait leur être utile. Il se précipita sur l'un des rochers et le souleva tant bien que mal pour dégager la personne qui aurait pu se trouver en dessous. Après un gros effort, ses bras retombèrent le long de son corps, ses yeux inexpressifs contrastaient avec l'étincelle d'espoir qu'il avait eu en apercevant le bout de tissu. Sous les amas de roche on ne distinguait plus s'il s'agissait d'un être humain ou d'une chimère sortie tout droit d'un horrible conte morbide. Chair et os broyés, mélangés à de la poudre grise, le tout recouvert d'une épaisse couche de sang bouillie. C'est tout ce qui restait du potentiel témoin du carnage industriel.
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeMar 20 Avr 2010 - 18:13

Contrairement à ce que j'aurais pensé, il ne me demande rien. Pas la moindre question, juste un regard approbateur, comme s'il avait compris. Compris quoi d'ailleurs ? Au moins qu'il valait mieux me foutre la paix pour le moment.
Est-ce qu'il n'est pas curieux face à tout ça ? Cet homme étrange dont le rire vous glace le sang, ma réaction, mon retour sans un mot, encore plus détraquée qu'à notre rencontre... Il a vu qu'il y avait un truc, comme s'il me connaissait déjà.

Je ne vais pas m'en plaindre, bien au contraire. C'est pas souvent que j'ai affaire à quelqu'un d'aussi compréhensif... alors que je ne suis pas sûre d'avoir tout bien compris moi-même.

La tension redescend, la dose supplémentaire fait son effet. Je me sent comme dans du coton et à la fois vidée. Les ruines et les cadavres me paraissent plus mort que mort. C'est laid mais au bout d'un moment, on s'y fait... surtout en étant à moitié droguée. La terre est basse et je me sent loin de mes pieds. Ah tient, une tache sur ma chaussure droite. Merde, ça va être chiant à faire partir.
Et c'est tout ce merdier aussi qui va être chiant à faire partir. Il va y avoir du bouleau rien que pour identifier les corps... si on peut encore appeler ça des corps.

Tient ? Mon collègue m'appelle. Il semble avoir trouvé quelque chose. Peut-être un rescapé à peu près en un seul morceau. Il le dégage et... nan. Raté je crois. C'est vivant ça ? J'espère que non. S'il n'y avait pas un peu de tissus autour on se demanderait même si c'est d'origine humaine.
Juste un soupir accompagné d'un haussement d'épaule. J'en ai marre de voir ces merdes.
Tu viens de déterrer peut-être l'un des morceaux de viande les plus moches du chantier. Quelle découverte ! Bravo euh... machin.
C'est vrai ça, tient. Il connait mon nom mais je ne connais pas le sien. J'ai peut-être oublié. J'observe son visage en plissant les yeux, essayant de me rappeler, mais pas moyen.
Je demande à tout hasard :

-On ne se serait pas déjà vu quelque part ?


Ma voix est un peu faiblarde. C'est pas bon le surdosage. Mais bon, tant que je tiens debout et que je fais mon bouleau, on s'en fout.
Ça fait combien de temps que j'ai pas dormi ?
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeMer 21 Avr 2010 - 11:06

Bien sur qu'il la connaissait. Mais peut-être pas dans les circonstances qu'elle pouvait imaginer. Il était quasiment sur qu'elle ne le reconnaitrait pas. Cela faisait quand même un bout de temps que l'incident du réfectoire avait eu lieu. Les traits d'Haakon étaient devenus plus dur, il avait grandi également, et puis il était jeune. A cet époque il aurait abattu un simple papillon pour la couleur de ses ailes ou le fait qu'il puisse être libre de voler. Tout cela avait changé. Il était beaucoup plus posé à présent et encore plus depuis qu'il avait passé cette nuit, là-haut.

Nous avons du nous croiser au Centre, je ne vois que ça.
Je suis Haakon.


Un doute lui traversa l'esprit. Et si elle se rappelait de son nom ? Crié dans la bataille, au milieu des lancers de couteaux et de verres.Le regard perdu l'espace d'un instant il essayait de se remémorer la scène, savoir si on avait prononcé son prénom. Non aucune crainte. Les cris étaient tous dirigés vers celle qui avait eu le malheur d'exprimer un peu trop fort ce qu'elle ressentait. La cacophonie du rire, de la vaisselle jetée à terre et des insultes avait largement couvert tout autre interpellation.

Mieux vaut ne pas faire remonter ces mauvais souvenirs, pensa t'il. Surtout dans un endroit comme celui-là. Un simple détournement d'attention, une querelle entre les deux NOD et ils seraient vite surpris si un regroupement d'Insurgés étaient cachés tout près. D'ailleurs ils ne devraient pas trainer trop longtemps. Ils ne restaient plus rien de vivant dans cet enfer, mis à part de la viande brulée et une odeur de cramoisie insoutenable.

Nous devrions peut-être nous retirer.
Envoyer une équipe de nettoyage c'est la seule chose que l'on puisse faire maintenant.


Il tournait déjà le dos aux décombres en inspectant les alentours. De nombreux blocs encore les encerclaient, des cibles plus que potentielles pour ces terroristes. Qui pouvait savoir à quoi ils s'attaqueraient ensuite ? D'autres usines, des centres gouvernementaux, ou bien des quartiers résidentiels ?...
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeMer 21 Avr 2010 - 12:38

Au centre hein... va savoir dans quelles circonstances. On a du se croiser assez longtemps pour qu'il retienne mon nom. Quoique d'autres doivent s'en souvenir assez facilement. Je ne passais pas vraiment inaperçue, surtout en cas de crise. Les voisins de chambrés doivent se souvenir de mes rires nocturnes, de ceux qui déconcentraient en plein entrainement et ceux qui faisaient pleurer les plus jeunes recrues quand elles en entendaient l'écho dans les couloirs. Ça devait être suffisant, vu que le reste du temps je me faisais plutôt discrète, me contentant de faire ce qu'on me disait de faire et de regarder le vide pour ne croiser aucun regard.
Du coup, forcément, le sien ne me dit rien, pas plus que son nom. Mais au fond, peu importe.

Comme il l'a très bien observé, il n'y a plus grand chose à faire dans ce foutoir. On cherche des survivant et tout ce qu'on trouve ce sont ces espèces de chiures informes. On pourrait même pas en faire de la pâté pour chien tellement c'est irrécupérable.

Haakon tourne les talons. Après un petit temps de réaction, je prend la même direction en essayant de ne pas trop trainer les pieds. J'en ai plein les bottes.

En fourrant mes mains dans mes poches, je trouve un tube qui n'a rien à faire là. C'est pas à moi, ça. Qu'est-ce que ça fait là ? Ah oui ! c'est le paracétamol que le collègue m'a filé.
J'en sort deux comprimés que je garde pour plus tard, quand je serais assez loin de cet enfer pour pouvoir ouvrir la bouche sans gerber. Puis je referme le tube et rattrape sont propriétaire attentionné pour le lui rendre.

-Merci


Mieux vaut tard que jamais, non ?
Allez, je le lui colle dans la main et je quitte les ruines, baillant à m'en décrocher la mâchoire. Un avantage du masque, c'est que c'est encore plus discret que si devait mettre ma main devant ma bouche, comme ça j'ai pas à ressortir ma main de ma poche, ça fait un effort de moins à faire. Besoin de repos.
Autant en profiter tant que les calmants font effet. Avec une journée pareil, je sent que je vais encore pas beaucoup dormir cette nuit. Je me vois déjà fixant le plafond en me repassant les horreurs du carnage, le rire de l'autre timbré et les sales insinuations de Santy. Ajouter à ça le fait qu'un autre bâtiment va peut-être sauter dans la nuit. Comment arriver à fermer l'œil dans ce monde de fous ?
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MessageSujet: Re: Seconde attaque [TERMINE]   Seconde attaque [TERMINE] Icon_minitimeDim 9 Mai 2010 - 15:22

Matinée de travail intense au centre, entre les hurlements des interrogés et les labyrinthe de paperasses,
j'avais déjà le cerveau qui menaçait d'éclater.
Mais voilà qu'un gentil petit sous-officier venait me prévenir qu'il se passait quelque dans les quartier Orthodoxe,
et cela avec un air aussi affolé que si on lui avait annoncé un séjour en salle de torture.

"Colonel Balthazar, on nous signale une explosion au secteur industriel, et on requiert votre présence !"

Ma présence ? Si ça à explosé, je vois pas en quoi le fait que je sois là changera quoi que ce soit.
Mais bon, s'ils ont besoin de quelqu'un pour superviser l'opération, j'y vais, au moins ça me sortira de ce trou.
J'envoie le sous-fifre chercher une voiture et sors une cigarette, l'allume puis aspire la voluptueuse fumée qui résultait de sa combustion, je sentais que cette affaire allait user des paquets de vingt ...

Après un voyage prioritaire dans les rues de la ville, j'arrivais sur le dit lieu d'explosion.
Mais qu'est ce que je voyais, une sublime, une magnifique, une extraordinaire montagne
de lambeaux humains cousus à des débris d'usines, de la chair éclatée à vif,
brûlée par les flammes de l'enfer, et toutes ces odeurs !
Ces fragrances dignes des meilleurs senteurs d'orient, le tout ça mériterait une vraie exposition !
Et ça de bon matin, de quoi remplacer le tord-boyaux pour un petit moment.
Mais dans ce carnage dénuée de toute vie, je voyais deux personnes ancrées dans la scène à l'allure désespérée,
et en m'approchant, je vis qu'ils étaient N.O.D. à l'uniforme caractéristique de la section.
Au moins je me taperais pas le boulot toute seule.

Un homme et une femme, drôle de couple, l'une avait un bandeau rouge cachant son jolis minois et semblait essoufflée
et l'autre avait l'air d'un petit jeunot tout juste arrivé du centre de conditionnement, superbe, de la chaire à canon !
J'aimais vraiment pas ça.
Je me rallumais une cigarette tout en approchant d'eux,
et pour qu'ils daignent me remarquer, leur adressa la parole :

"Bonjour soldats, des nouveautés sur la situation ?"

J'espère que oui, qu'au moins ils aient un semblant de témoin, de survivant,
même s'il ne restait que le tronc et la tête, juste un machin qui puisse parler !
En outre, j'avais entendu à mon arrivée un petite affaire sur un autre attentat dans la ville,
coïncidence où action terroriste ?
Tout ce que je savais à présent, c'est que ça risquait de me plomber méchamment l'humeur.
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